
Envoyé par
Squeak
Je pense aussi que beaucoup de professionnels de l'informatique (ou simplement des utilisateurs avancés) ont
peur que Linux devienne trop "grand public" pour diverses raisons. […] Il y a aussi le sentiment de certains qui se sentiraient faisant moins partie d'une élite (on retrouverait des "Mme Micheline"

. Et bien d'autres choses encore. C'est pourquoi on voit parfois un comportement que je trouve assez puéril de la part de certains défenseurs de Linux qui voudraient semer la confusion et désorienter l'utilisateur lambda afin qu'il finisse par se dire que Linux doit rester aux pros de l'informatique.
C'est une drôle d'idée qui revient pourtant souvent, comme en témoigne cette citation du Guide du Linuxien Pervers sur Usenet :
> A l'heure actuelle, il s'est formé une sorte "d'aristocratie" de Linux
> qui essaye de maintenir ses connaissances pour elles et d'en priver les
> autres en innondant chaque débutant de documentations
-+- EF in Guide du liuxien pervers : "Comprenne qui pourra..." -+-
Comme exemple : la multiplication des bureaux, aucune cohérence entre les environnements, des applications qui sont prévues pour certains bureaux etc. Même le nombre de distributions est si important qu'il est très difficile de faire un choix. L'utilisateur qui envisage de passer à Linux se retrouvera confronté à plusieurs obstacles.
Comment ça, « aucune cohérence » ? Ils fonctionnent tous sous X-Window et utilisent des
toolkits très largement documentés, à commencer par GTK et Qt, qui ont largement dépassé les frontières de ces environnements. Pour le reste, il faut comparer ce qui est comparable : il ne peut y avoir incohérence qu'à partir du moment où il y a justement plusieurs environnement. Et avec les O.S. phares du marché, force est de constater que ce n'est pas le cas. Affirmer cela n'a donc pas plus de sens que se plaindre qu'il n'y ait pas de cohérence entre Windows et MacOS X.

Envoyé par
maxlpn
Elle me fait bien rire cette fausse excuse qui consiste à dire qu'il n'y a pas de publicité pour Linux ou qu'il n'est pas pré-installé sur les machines vendues... Dans tous les cas ça ne changerait strictement rien au problème.
Principalement les utilisateurs ont besoin de simplicité. Si on commence a leur dire bon vous avez le choix entre Slackware, Mandriva ou Debian tout en sachant que Debian possède plusieurs distributions dont ubuntu et que vous avez le choix entre plusieurs gestionnaires de bureau.. bah au regret de vous dire que les gens préféreront payer 120 euros leur licence Windows.
120 euros, ce n'est pas certain, surtout en temps de crise. Les gens qui sont prêts à « dépenser un tout petit peu plus pour avoir un service de qualité » commencent à devenir rares. Ensuite, ça demande déjà beaucoup de volonté d'aller soi-même installer un Linux quand on a toujours connu que Windows sur sa machine, alors payer 120 euros pour faire l'inverse ! Quelqu'un qui aura toujours été habitué au monde Unix, notamment à ses bureaux virtuels et à ses techniques de dépannages risque de ne pas trouver grand chose d'intéressant à un Windows tout neuf et tout nu.
À part cela, la distribution phare dans le grand public ces dernières années a été Ubuntu. À tel point que l'on commençait à confondre les noms de GNU/Linux et Ubuntu en particulier, ironiquement ou pas. C'était très bien comme ça. Sur les sites des éditeurs qui s'impliquent, on trouve généralement les formats *.rpm, *.deb et les sources *.tar pour tout le reste. Trois
packages générés avec des scripts, ça me semble acceptable du côté d'un éditeur.
Il ne faut pas oublier non plus qu'on a connu bien « pire » en informatique : du temps des huit et seize bits, chaque logiciel était édité pour six à dix plateformes différentes (ex : Thomson, CPC, Spectrum, C64, PC, Mac). Tout le monde trouvait cela normal à l'époque, de la même façon que l'on trouve au rayon automobile des pièces similaires pour au moins une dizaine de constructeurs différents, et la presse informatique (autant que les catalogues) étaient adaptés à cela.
Et je parle même pas des compatibilités matérielles ou logicielles.
Compatibilités avec quoi ?

Envoyé par
djarBoy
Je trouve que Miguel a tout à fait raison.
Je suis un utilisateur très régulier de linux. Pour ce qui est du développement, linux est irréprochable par les performances qu'il offre et les outils qui sont proposés par la communauté.
Mais honnêtement... Avez vous déjà testé linux sur tablette ? J'ai fait le tour de la question avec toute la bonne volonté du monde... Meego par exemple... C'est n'importe quoi. Le clavier virtuel, chose que l'on utilise les 3/4 du temps, n'est pas du tout ergonomique.
Justement, le Desktop, ce n'est pas vraiment les tablettes. :-)
Par contre, il serait vraiment d'utilité publique de cesser de considérer GNOME comme le « bureau des Unix » et celui de Linux en particulier. C'est vrai dans les faits parce que c'est le plus usité et qu'il est particulièrement avancé mais franchement, si Miguel de Icaza est un libriste, ce n'est pas un adepte des systèmes Unix et il ne l'a jamais été. GNOME utilise GNU/Linux comme GNU a utilisé Linux : en tant qu'hôte.
Pour moi, très faible sont les produits véritablement exploitable par un novice. En photo par exemple: il n'y a rien qui arrive à la cheville de adobe Lightroom, et concernant le montage vidéo, il n'y a rien de sérieux.
Le problème que je peux comprendre, c'est qu'un développeur opensource n'a pas forcément une R&D en IHM sous la main.
C'est surtout que peu d'éditeurs publient sous Linux. Le marché est souvent trop petit par rapport à celui de Windows et on entend souvent dire que les utilisateurs de Linux « sont habitués à ne pas payer ». C'est ni complètement faux ni complètement vrai : en dehors du côté technique et de la philosophie du mouvement, beaucoup d'utilisateurs de Linux le sont justement parce qu'ils refusent de pirater.
Dans ce cas précis, c'est Adobe qu'il faut aller ennuyer (et accessoirement, ce serait bien que s'ils décident de ne plus publier le
plugin Flash sous Linux, ils nous le laissent dans un état stable et qu'ils fassent en sorte que le dernier de la lignée ne soit pas rempli de bugs et de régressions).
Après, il faut comparer ce qui est comparable : quels sont les logiciels Windows disponibles immédiatement après l'installation, qui soient libres et gratuits, et que l'on puisse obtenir directement sur les serveur de l'éditeur de l'OS
via Windows Update ou un canal similaire ? À part les
service packs, pas grand chose.
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