Taillée pour le Big Data, la flexibilité et le Cloud, cette version est « la plus ambitieuse depuis Windows Server 2000 », commente Pauline Maillard, chef de produit Windows Server. Un OS que Microsoft présente aujourd’hui comme un « Cloud OS ».
Avec 6 Milliards de dollars de chiffre d’affaires sur l’année qui vient de s’écouler, le système pour serveur est le troisième produit le plus important pour l’éditeur. Et bien que le marché global soit en crise (-2.5% prévu sur 2013), Microsoft compte bien, lui, gagner des parts de marché.
Qui dit serveur dit aujourd’hui également virtualisation. Et sur ce point aussi, l’éditeur veut frapper fort. Son objectif est de prendre le leadership à VM Ware d’ici 2014. « VMWare est 5 fois plus cher qu’Hyper V, avec une proposition de valeur qui est meilleure pour nous », assure Jérôme Trédan, Directeur des Produits Serveurs et Plateformes de Cloud Computing chez Microsoft.
Côté nouveauté, la troisième version d’Hyper-V qu’embarque Windows Server 2012 fait sauter plusieurs limitations de l’édition précédente de l’OS. Elle permet par exemple de générer jusqu’à 64 processeurs virtuels (contre 4 précédemment). Windows Server 2012 supporte également à présent l’accélération matérielle pour les cartes réseaux virtualisées (prise en charge du réseau par la carte réseau et non plus par le processeur).
Mais le plus intéressant pour beaucoup d’administrateurs pourrait bien être les nouvelles capacités de migration à chaud de ces machines virtuelles.
Windows Server 2012 permet en effet - sans interruption des machines virtualisées - la Live Migration (migration de la VM seule d’un serveur à un autre), le Storage Migration (migration de l’espace de stockage seul d’un serveur à un autre), ou la migration du tout. Et ce, en quelques clics et en quelques dizaines de secondes ; et sans passer par une baie de stockage, solution inabordable pour de nombreuses PME (entre 7 et 10 K€ minimum d’après Stanislas Quastana, Architecte Infrastructure chez Microsoft).
Autre exemple représentatif de cette volonté de simplification au cœur des efforts des développeurs de Windows Server 2012, la réplication – et le test de la VM répliquée dans un environnement isolé pour éviter les doublons – qui elle aussi ne demande plus que quelques clics.
Ou l’interface en ligne de commande et langage de script PowerShell - anciennement Microsoft Command Shell. PowerShell est un outil puissant mais que tous les responsables informatiques – surtout dans les petites structures où ils sont souvent multi-spécialistes – ne maitriseraient pas nécessairement. Dans Service Manager, « tout ce qui est fait dans une interface graphique se traduit en scripts utilisables dans PowerShell », explique ainsi Stanislas Quastana.
Pour aider encore un peu plus sa prise en main, l’outil s’enrichit dans Windows Server 2012 d’une auto-complétion fortement inspirée de Visual Studio et d’une aide – sous forme d’assistant - pour lister et retrouver les commandes de scripts. « On a vraiment simplifié la complexité », résume Pauline Maillard. « On a voulu favoriser l’apprentissage de l’administrateur », renchérit Stanislas Quastana.
L'auto-complétion de PowerShell dans Windows Server 2012
Idem pour les Pools de stockage « à présent à la portée de tous les admins Windows ». Windows Server 2012 permet en effet très simplement l’ajout à chaud de disques durs physiques pour augmenter la taille d’une VM et d’une partition (à noter que l'on peut à présent définir une partition d'une taille supérieure à la capacité physique réelle des disques et rajouter des disques durs au fur et à mesure que le capacité de stockage de la VM se remplit). Le tout à « bas coût », selon les mots de Microsoft.
Simplification encore pour les Remote Desktop Services (bureaux virtuels). « Plus besoin de passer par un partenaire (NDR : comme Citrix), tous les outils sont inclus dans Windows Server 2012 », se félicite Stanislas Quastana. Des outils qui permettent de les créer, de les personnaliser (les bureaux peuvent être tous identiques ou différents selon le type d’utilisateurs) ou pour en sécuriser l’accès distant.
Simplification donc. Mais aussi, Cloud. Avec notamment le support de Windows Server 2012 dans Windows Azure IaaS ou la possibilité de réaliser des architectures hybrides sur site / Azure. Dans ce cas, la portabilité et la réplication à chaud des VM s’étend à la plateforme hébergée de Microsoft.
Parmi les autres avancées importantes on notera IIS 8 – qui densifie le nombre de sites Web gérés par la plateforme – un magasin centralisé de certificats Web – un certificat peut être appliqué à plusieurs sites simultanément sans avoir besoin comme c’était le cas précédemment de l’appliquer à chaque site un par un – ou l’infrastructure d'authentification Direct Acces simplifiée (sans PKI).
Enfin, signalons une nouveauté particulièrement intéressante : les nouvelles règles de Dynamic Access Control.
Ces règles permettent de classifier la confidentialité des données de manière dynamique. Concrètement, les fichiers stockés par un département seront par exemple en libre accès pour ses membres, mais inaccessibles pour les autres employés de l’entreprise. Autre exemple, Windows Server 2012 peut reconnaitre des numéros de Cartes Bleues dans les données qu’il stocke (il suffit de lui définir une règle avec la structure type des numéros recherchés). Dès que le système repère ce type de numéro dans un fichier, il applique alors automatiquement une action – comme un chiffrement – qui empêche le partage en dehors de l’entreprise.
Simplification enfin dans les versions de l’OS. De huit licences différentes, Windows Server 2012 passe aujourd’hui à quatre.
Deux licences concernent les grandes entreprises et les hébergeurs (la Standard et la Datacenter). Ces versions ont des fonctionnalités identiques, avec une seule différence pour les droits à virtualiser (2 VM pour la première édition, illimités pour la deuxième) qui varient.
Deux autres éditions - plus spécifiquement adaptées aux PME – sont promises par Microsoft pour la fin de l’année.
En savoir plus sur Windows Server 2012
Source : Conférence de presse du 04/09/2012 et Microsoft
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