Mais lors des TechDays, nous avons eu une très bonne surprise. Le DSI de Steria, une des SSII les plus importantes dans le monde avec 20.000 collaborateurs et 1,7 milliards de chiffre d'affaires en 2011, a en effet accepté de revenir pour Developpez.com sur sa migration vers Office 365, pas simplement pour en faire la promotion, mais aussi et surtout pour souligner les points qui lui semblent importants à regarder avant de choisir n’importe quelle offre Cloud.
D'après Christian Revelli, choisir une solution unifiée collaborative doit – comme pour tous les choix IT - être mûrement réfléchi et analysé. Il ne doit surtout pas être le fruit d'un effet de mode. « Nous avons réfléchi pendant presqu'un an, puis nous avons fait une évaluation poussée des différentes offres du marché (NDR : Microsoft, Google et IBM) selon plusieurs critères ». Et de citer ceux que tout bon DSI devrait, d'après lui, scruter avec attention. A savoir : le support et le taux de disponibilité assuré, la sécurité et la protection des données, l'intégration avec le SI existant, et le TCO (coût total de possession).
Une offre qui répond de manière satisfaisante à ces 4 critères peut être jugée « mature ». Ce qui ne serait pas le cas de toutes celles du marché.
« Prenez un critère précis, celui de la protection des données. Et bien Microsoft propose à ses clients de signer les Clauses Contractuelles Types de la Commission Européenne ». Ariane Gorin, Directrice de la Division Office chez Microsoft France, acquiesce : « nous nous conformons aux directives européennes en la matière ».
Le message ici est clair : Microsoft ne nie pas que la confidentialité du Cloud et que la géolocalisation des données soient des points cruciaux pour les décideurs. Une manière de marquer sa différence avec d'autres qui les qualifient - en substance - de freins pour DSI frileux.
« Le fait que Microsoft soit le seul opérateur de messagerie à discuter avec l'UE a été un point très important de notre évaluation », continue le dirigeant de Steria. « Le Cloud est une technologie émergente. Et comme toute technologie émergente, elle génère du stress. Savez-vous, par exemple, que la Norvège ne reconnaît plus le Safe Harbour ? Bon, et bien tout ce qui peut faire baisser le stress du DSI, qui en a déjà beaucoup à gérer chaque jour, est plus que bienvenu ».
Pour le faire baisser, Microsoft propose par exemple un contrat pour Office 365 qui décrit dans le détail les procédures liées au niveau 3 de son support. Ce niveau 3 intervient lorsqu'un problème n'a pas pu être réglé par les deux premiers niveaux de compétence. Les personnes en charge de ces problèmes « critiques » se situant toujours aux Etats-Unis, la procédure peut poser des questions de confidentialité.
« Le contrat que nous avons signé encadre strictement ces flux d'informations vers les Etats-Unis et permet de les auditer. Après avoir analysé toutes les offres, Microsoft est là encore à ma connaissance le seul à proposer cela ».
Christian Revelli, DSI de Steria, et Ariane Gorin, Directrice de la Division Office, Microsoft France
L'autre point primordial à regarder de près pour Christian Revelli est la réversibilité des données hébergées. Le cheval de bataille, dans un autre domaine IT, de SAP.
« Office 365 (NDR : composé de Exchange Online, Lync Online, et de SharePoint Online, tous en version 2010, ainsi que des Office Web Apps) est un dérivé de produits connus sur site », souligne le DSI. Autrement dit, et particulièrement dans un modèle hybride qu'a choisi la SSII, Office 365 permet la récupération des données « par un simple glisser déposer ».
Sur ce point, une offre 100% Cloud serait plus problématique. Car si Steria a choisi une offre hébergée, pour son dirigeant, « ce n'est jamais tout noir ou tout blanc ». Sous-entendu, une solution de repli - même partielle, pour un seul client ou un seul partenaire - doit être envisagée dès le départ. Au cas où. Ce que permet la suite collaborative de Microsoft.
« Sur les autres points, Office 365 répondait aussi parfaitement à nos critères », continue Christian Revelli. « L'intégration au système existant se fait de manière native. Il n'y a pas de ''Box noire'' à ajouter pour que cela fonctionne entre Lync et notre téléphonie sur IP, gérée par Cisco. Il existe aussi de nombreux connecteurs dont un pour PeopleSoft de Oracle, que nous utilisons pour la gestion de nos ressources humaines ».
Pragmatique, le DSI de Steria n'oublie pas non plus la consumérisation de l'IT (également au cœur de ces TechDays). Plus les employés choisissent leurs terminaux, plus la gestion du parc devient un casse-tête pour les décideurs, avec des conséquences sur l'applicatif (hébergé ou non). « Là encore, après analyse, Office 365 s'est révélé être la plateforme la plus aboutie sur le multi-device, quel que soit l'OS ou les mobiles ».
Même avec des terminaux Apple ? « Oui, même sous Apple », conclut l'expert dans un franc sourire.
Revers de la médaille, et contrairement à certains concurrents, il n'existe pas de version gratuite d'Office 365 pour les petites structures. Le premier prix commence à 5,25 € par utilisateur/mois. Une barrière à l'entrée à modérer, cependant, puisque Microsoft propose toujours 30 jours d'essai gratuits à sa solution.
De quoi se faire une idée ''en situation'', d'analyser les tenants et les aboutissants de chaque offre, et de choisir son outil collaboratif Cloud en toute connaissance de cause. Pour mémoire, les données des clients européens d’Office 365 sont hébergées à Dublin et à Amsterdam.
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Et vous ?
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