Mais d’après le Centre d’Analyse Stratégique (le CAS), les Technologies de l'Information et de la Communication (ou TIC) ont aussi leurs inconvénients.
D’après un rapport qu’elle a réalisé, l’institution d’expertise auprès du Premier ministre constate que les technologies permettent aux employés d’être plus autonomes. « On peut davantage choisir comment on travaille », explique Vincent Chriqui au site de LCI.
Un progrès donc. Sauf que la technologie permettrait également aux employeurs de contrer ce mouvement. « Cette autonomie se double, non sans une certaine contradiction, d'une augmentation du contrôle du travail réalisé, rendu possible ou induit par les TIC ».
Autre conséquence, si les TIC permettent de travailler plus vite, elles ne diminuent pas pour autant le temps passé à travailler. Au contraire, elles participeraient à son intensification. Elles « renforcent les contraintes organisationnelles ou les normes de productivité […] et peuvent provoquer un stress important, en particulier pour les salariés subissant une pression temporelle dans leur activité, ou pour ceux en contact direct avec des clients ».
Un stress accru par une arrivée massive et continue de mails pouvant donner l’impression à l’employé d’être totalement dépassé et qui augmente les probabilités de louper les informations importantes. Et donc, à nouveau, le stress.
Facteur d’angoisse voire de surmenage, la technologie déstructurerait également l’organisation traditionnelle du temps des employés : « les utilisateurs avancés des TIC sont plus exposés à un travail qui dépasse le cadre des horaires habituels ». En clair, le cocktail dématérialisation, ultra-connectivité et mobilité détruirait petit à petit la frontière entre vie privée et vie professionnelle.
La vision du CAS n’est pas entièrement noire. L’organisme note que des disparités importantes existent entre métiers et entre sociétés. Mais ces points négatifs ont le mérite de souligner que la technologie ne révolutionne pas la vie d’un coup de baguette magique.
Un dialogue avec les employés, une adhésion aux projets IT qui passe par des explications claires, et des formations sont indispensables pour accompagner l’évolution des outils. Ces points seraient trop souvent oubliés par les entreprises d’après le CAS.
Des entreprises dont beaucoup d’entre elles ont du mal à bien appréhender l’évolution des usages. A commencer par la consumérisation de l’IT ou la démocratisation des réseaux sociaux.

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