Oodrive est un acteur majeur du Cloud et du SaaS en France. Il n’en reste pas moins que contrairement à d’autres société du secteur, comme Google, les questions de localisation des données lui semble être une problématique importante. Et même critique.
Pour cette raison, l’entreprise a adhéré à un consortium, baptisé "Nu@ge", et lui même supporté par les pouvoirs public.
Ce projet est composé de 6 autres entreprises (Non Stop Systems, CELESTE, DotRiver, Alphalink, Network Consulting, New Generation SR) et de 2 laboratoires français (LIP6, équipes Regal et Phare, de l'Université Pierre et Marie Curie) pour un investissement total en recherche et développement de 10 millions d’euros sur 2 ans.
L’ambition de ce groupe est affichée noir sur blacn : "un cloud computing ouvert, écologique et relocalisé en France" (sic).
Pour les membres de Nu@ge, les données sensibles (commerciales, financières et technologiques) ne devraient idéalement pas avoir à quitter le territoire national et devraient pouvoir être traitées par des acteurs locaux. L’exemple de l'ESA, l’agence spatiale européenne qui possède par définiton des données ultra-sensibles et de haute technologie, a dû faire réfléchir ses membres. L’Agence utilise en effet le Cloud de... Amazon.
"Le consortium Nu@ge a donc souhaité dépasser les limites de l’offre actuelle, pour permettre à la France de se positionner en tant qu’acteur fort dans cette nouvelle révolution informatique [...] l’objectif est de créer le cloud computing de demain : ouvert à des composantes matérielles et logicielles externes, réparti sur un maillage régional français et hébergé dans des datacenters écologiques, et faiblement consommateurs d'énergie", expliquent ses membres.
Oodrive a pour sa part été choisi par le consortium pour son expertise du stockage en ligne et sera le chef de file de la deuxième brique du projet "Stockage réparti". Elle assurera également la supervision et l’administration des trois premiers datacenters virtualisés du projet.
L’initiative Nu@age est saluée par le Ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique. « Le développement en France d’une offre compétitive de cloud computing répond à un enjeu de maîtrise de nos infrastructures informatiques et de nos données. L’industrie du cloud computing va occuper dans les prochaines années la position qu’occupait la production du charbon et de l’acier après la guerre : celle d’une industrie stratégique qui irrigue l’ensemble de notre économie », a ainsi souligné Eric Besson.
Certain y verront une forme de nationalisme économique. D’autres, une réponse appropriée aux problématiques des données sensibles. Quoiqu’il en soit, l’initiative a le mérite d’exister.
Rappelons que la majorité des acteurs du Cloud, comme Microsoft ou SAP, proposent de localiser les données de ses clients en Europe, souvent à Amsterdam et à Dublin. Google le fait pour les mails, mais exclusivement sur demande. Quant au stockage en France, OVH propose un Cloud qui s’appuie sur ses data-centers de Roubaix et bientôt de Strasbourg.
Source : Communiqué de Oodrive
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Le , par Gordon Fowler
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