Les scientifiques menés par Jack Galland ont pu décoder et reconstruire dynamiquement l’expérience visuelle des hommes en combinant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle et des modèles informatiques.
La simulation de la machine IRM mise au point par les chercheurs a été effectuée sur trois personnes en mesurant les flux sanguins du cortex visuel de ceux-ci pendant qu’ils visionnaient des extraits de films. Pour vérifier les variations des stimuli visuels des patients, les scientifiques ont divisé leur cerveau en petits cubes en trois dimensions comme des pixels volumétriques.
Pendant ce temps, l’activité cérébrale des patients était enregistrée par un ordinateur. Ces données étaient par la suite utilisées pour reconstruire des images des extraits visionnés grâce à un algorithme développé par les chercheurs.
Le résultat final à ce stade serait une représentation floue des séquences visionnées par le patient, mais cependant déjà assez reconnaissable.
La difficulté majeure à laquelle font face actuellement les scientifiques est que la perception visuelle est légèrement faussée par l’attention, la mémoire et d’autres facteurs cognitifs.
"Il est connu que l’on ne peut pas faire confiance aux restitutions de la vue" explique Jack Galland "Ce n’est pas comme un enregistrement vidéo. Ce que vous récupérez et recréez est basé sur un nombre d’informations infimes qui sont ensuite étoffées. C’est une interprétation artistique de ce qui se passe vraiment"
La technologie à terme pourrait être utilisée un jour pour reproduire les expériences qui n’existent que dans nos esprits comme les rêves et les souvenirs, et serait utile pour communiquer par exemple avec des patients victimes de congestion cérébrale ou dans le coma.
Source : livescience
Et vous ?
