Mise à jour du 22 septembre 2011 par Idelways
À la découverte la faille critique des versions antérieures du protocole TLS (autrement SSL, lire ci-devant), Google réagit par la préparation d'un correctif qui colmaterait le danger sans contraindre à passer à TLS 1.1 ou 1.2.
Ce correctif, disponible sur la version instable pour développeurs de Chrome 15, agit en découpant le message en fragments pour réduire le contrôle de l'attaquant potentiel sur le texte brut à déchiffrer. Puis, en incrustant des passages aléatoires au processus, cette nouvelle approche sur Chrome plonge le code PoC de BEAST dans une marre de données déroutantes.
Cette technique n'est cependant pas nouvelle. Elle a fait son apparition en 2002 sur le logiciel libre OpenSSL, très largement utilisé sur les serveurs Web pour implémenter SSL.
Son incompatibilité avec plusieurs produits Microsoft a cependant freiné son adoption, du moins jusqu'au moment où la faiblesse jusque-là théorique de SSL/TLS est devenue un danger palpable.
C'est d'ailleurs la première fois que cette technique rentre au service du chiffrement des données au niveau du navigateur, et à destination du serveur.
Elle est conçue pour protéger les chiffrements SSL contre les attaques par récupération de texte clair (plaintext-recovery) tout en conservant la compatibilité avec la version 1 de TLS.
Diminutif de Browser Exploit Against SSL/TLS, BEAST met en exécution l'attaque de récupération de texte clair pour compromettre le chiffrement AES et décoder silencieusement les données en transite.
Plus précisément, ce type d'attaque exploite une faiblesse dans le mode de chiffrement par blocs dans lequel les données du bloc passé sont utilisées pour encoder le suivant, et ainsi de suite.
On en saura plus sur cette attaque demain 22 septembre à la conférence Ekoparty en Argentine.
Source
Google prépare un correctif de la faille critique de SSL/TLS
Disponible sur Chrome 15 dans le canal Dev
Google prépare un correctif de la faille critique de SSL/TLS
Disponible sur Chrome 15 dans le canal Dev
Le , par Idelways
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