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Le sabotage des câbles sous-marins en mer Baltique s'inscrit-il dans un schéma plus large ?
Les responsables occidentaux affirment que la Russie est à l'origine d'une campagne de sabotage dans toute l'Europe

Le , par Stéphane le calme

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Depuis quelques années, l’Europe assiste à une recrudescence inquiétante d’actes de sabotage visant des infrastructures critiques telles que les câbles sous-marins, les pipelines, les installations énergétiques, et les systèmes de communication. Si les incidents sont souvent attribués à des causes inconnues ou des accidents, une analyse plus approfondie révèle une tendance préoccupante, poussant certains responsables occidentaux à affirmer que la Russie pourrait être derrière cette vague de sabotage. Selon une carte récente publiée par l'Associated Press (AP), cette campagne d'attaques semble s'étendre sur plusieurs pays européens, ce qui soulève des questions sur les intentions de la Russie et les implications pour la sécurité du continent.

Les récentes déclarations des responsables occidentaux pointent un acteur bien précis : la Russie. En effet, plusieurs incidents de sabotage ont été observés dans des pays européens stratégiques, avec des dommages à des infrastructures essentielles pour la stabilité économique et géopolitique du continent. Les autorités ont mis en lumière des attaques ciblées contre des pipelines, des lignes électriques, des câbles sous-marins, et même des sites énergétiques clés, comme les raffineries de pétrole et les plateformes gazières en mer du Nord. Ils affirment que la campagne de perturbation est une extension de la guerre du président russe Vladimir Poutine, destinée à semer la division dans les sociétés européennes et à saper le soutien à l'Ukraine.

Une carte publiée par l’AP illustre bien l’étendue de cette campagne, en mettant en évidence les pays touchés, les zones où les sabotages ont eu lieu, et les types d’infrastructures visées. Selon cette carte, les attaques se concentrent principalement dans des régions proches des frontières de la Russie, mais elles s’étendent également dans des pays considérés comme des alliés de l'OTAN et de l'UE, augmentant ainsi la complexité et les implications de ces actes.

Les responsables occidentaux, notamment en Europe et en Amérique du Nord, ont noté que ces actes de sabotage pourraient s'inscrire dans une stratégie plus large visant à déstabiliser les nations de l'OTAN et à perturber les chaînes d'approvisionnement en énergie et en données, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes entre la Russie et l'Occident. Le sabotage d'infrastructures critiques pourrait en effet avoir des conséquences économiques et diplomatiques dévastatrices, augmentant les coûts pour les pays européens et compliquant leur capacité à se défendre contre d'autres formes de guerre hybride ou de cyberattaques.

« L'Associated Press a recensé 59 incidents au cours desquels des gouvernements européens, des procureurs, des services de renseignement ou d'autres responsables occidentaux ont accusé la Russie, des groupes liés à la Russie ou son allié le Belarus d'avoir mené des cyberattaques, diffusé de la propagande, planifié des meurtres ou commis des actes de vandalisme, d'incendie criminel, de sabotage ou d'espionnage depuis le 24 février 2022, date de l'invasion de l'Ukraine.

« Les incidents vont du bourrage de tuyaux d'échappement de voitures avec de la mousse expansive en Allemagne à un complot visant à placer des explosifs dans des avions-cargos. Ils comprennent l'incendie de magasins et d'un musée, le piratage informatique ciblant des politiciens et des infrastructures critiques, et l'espionnage par un réseau condamné au Royaume-Uni. Richard Moore, le chef du service britannique de renseignement extérieur, a parlé en novembre d'une "campagne stupéfiante et imprudente" ».


Les responsables occidentaux ont accusé la Russie et ses mandataires d'avoir organisé des dizaines d'attaques et d'autres incidents en Europe depuis l'invasion de l'Ukraine. L'Associated Press a passé en revue des centaines d'incidents et les a reportés sur la carte lorsque les responsables occidentaux ont établi un lien clair avec la Russie, les groupes pro-russes ou l'allié biélorusse. Le Kremlin a démenti ces allégations

Une campagne de sabotage sous prétexte de guerre hybride

La notion de « guerre hybride » a été évoquée par de nombreux experts pour décrire les tactiques russes dans les conflits modernes. Cette forme de guerre combine des actions militaires classiques avec des opérations clandestines, des cyberattaques, et des actes de sabotage pour affaiblir un adversaire sans recourir à une confrontation directe. Les attaques contre des infrastructures critiques sont une composante essentielle de cette approche, car elles perturbent les sociétés sans avoir à déployer des troupes sur le terrain.

Dans le cas présent, la Russie pourrait viser à affaiblir les capacités énergétiques de l’Europe, notamment en attaquant les pipelines qui acheminent le gaz russe vers l'Europe, ou en perturbant les câbles sous-marins qui assurent les communications numériques entre les continents. Ces actions permettent à la Russie de prendre l'initiative dans un conflit indirect, tout en niant toute responsabilité officielle. L'objectif est de créer de l'incertitude et de l’instabilité dans les pays européens, tout en exploitant les vulnérabilités de ces nations.

De plus, la Russie aurait tout intérêt à attaquer des infrastructures sensibles pour retarder ou entraver les réponses militaires et diplomatiques de l’OTAN. En perturbant les lignes de communication, en menaçant les approvisionnements énergétiques, et en fragilisant la confiance dans les systèmes numériques, la Russie pourrait ralentir les capacités de réaction de l'Occident, tout en testant ses propres stratégies de dissuasion.

Que se passe-t-il ?

Selon le quotidien, les cas sont variés, et la plus forte concentration se situe dans des pays qui soutiennent fortement l'Ukraine.

Certains incidents auraient pu avoir des conséquences catastrophiques, notamment de nombreuses victimes, comme l'explosion de colis dans des installations maritimes en Allemagne et au Royaume-Uni. Des responsables occidentaux ont déclaré soupçonner que ces colis faisaient partie d'un complot plus vaste des services de renseignement russes visant à placer des bombes dans des avions-cargos à destination des États-Unis et du Canada.

Dans un autre cas, les services de renseignement occidentaux ont découvert ce qu'ils ont présenté comme un complot russe visant à assassiner le dirigeant d'un important fabricant d'armes allemand, fournisseur d'armes à l'Ukraine.

Les autorités européennes enquêtent sur plusieurs cas de dommages causés aux infrastructures sous la mer Baltique, notamment à un câble électrique reliant l'Estonie et la Finlande. Les autorités finlandaises ont arraisonné un navire, soupçonné de faire partie de la «*flotte fantôme*» russe utilisée pour contourner les sanctions, après que ce câble et d'autres aient été endommagés.

Lorsqu'un faux site web du ministère français de la Défense a affirmé que des citoyens étaient appelés à combattre en Ukraine, un ministre français a dénoncé la désinformation russe. Les autorités allemandes soupçonnent la Russie d'être derrière une campagne visant à bloquer des dizaines de pots d'échappement de voitures à l'approche des élections nationales, selon un responsable des services de renseignement européens qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter de questions sensibles.

Une analyse géopolitique de la situation

Les responsables occidentaux soulignent que le sabotage des infrastructures européennes s’inscrit dans une période de tensions géopolitiques de plus en plus vives, avec la Russie cherchant à renforcer sa position en Europe et à contrer les sanctions économiques imposées par l’Occident en réponse à ses actions en Ukraine et ailleurs. Ces actes de sabotage pourraient être perçus comme une tentative de la Russie de répondre aux sanctions en perturbant les infrastructures critiques de ses adversaires, tout en envoyant un message fort sur sa volonté de défendre ses intérêts géopolitiques.

La Russie semble utiliser le sabotage comme un moyen de "frapper dans l'ombre", dans le but de déstabiliser l'Occident sans s'exposer directement à une confrontation militaire. En ciblant des infrastructures essentielles, la Russie cherche à semer la panique et à créer des tensions internes dans les pays européens. Les responsables occidentaux estiment que de tels actes ne sont pas isolés, mais font partie d’une campagne systématique et organisée visant à fragiliser les nations européennes à long terme.

Il est souvent difficile de prouver l'implication de la Russie, et le Kremlin a nié avoir mené une campagne de sabotage contre l'Occident. Mais de plus en plus de gouvernements attribuent publiquement des attaques à la Russie. Les perturbations présumées ont un double objectif, a déclaré à l'AP James Appathurai, le responsable de l'OTAN chargé de la réponse de l'Alliance à de telles menaces.

Le premier est de créer une « inquiétude politique » et de saper le soutien des citoyens à leur gouvernement, et le second est de « saper le soutien à l'Ukraine », a déclaré Appathurai, secrétaire général adjoint délégué à l'innovation, à la technologie hybride et à
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 26/03/2025 à 9:13
Si la Chine pouvait sectionner les câbles qui relient le continent africain au reste du monde, ce serait une excellente parade contre les brouteurs qui polluent les réseaux sociaux ...
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Avatar de noremorse
Membre actif https://www.developpez.com
Le 24/03/2025 à 21:47
LOL
"Les autorités allemande et finlandaise", ces deux là sont des farouches opposants à l'URSS puis la Russie au moins depuis la montée de Hitler. Ces deux là ont participé au siège de Leningrad où plus d'un million de citoyens soviétiques ont été tués, dont beaucoup sont morts de faim. Par ailleurs, l'occident est toujours en guerre par procuration contre la Russie jusqu'au dernier ukrainien. Quant à l'AP, ce dernier a été financé par USAID à la hauteur de 19,5 millions de $$ pour propager de la propagande occidentale. Selon la Columbia Journalism Review, l'USAID a soutenu 6 200 journalistes, 707 organes de presse et 279 organisations de la société civile du secteur des médias dans 30 pays différents.
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