Fondé sur l'émulateur populaire open source QEMU, l'objectif principal de ce projet est d'arriver à implémenter le support du chipset S5L8930 intrégé aux iPhone 4 et la première génération des iPad.

La difficulté réside dans le fait que les spécifications des pièces maîtresses du hardware d'Apple, et a fortiori ce chipset, ne sont de toute évidence pas publiques. Leur implémentation au sein d'un émulateur tiers implique donc d'énormes efforts d'ingénierie inversée.
Et c'est à ce défi que le développeur Chris Wade veut se mesurer à temps plein pour permettre à tout un chacun de tester iOS sur les différentes plateformes desktop et mobiles, mais pas seulement. Il promet en effet la possibilité d'y exécuter la plupart des applications iOS, chose peu évidente même sur l'émulateur d'Apple Xcode sans le code source des applications.
Ce développeur vient de gagner en popularité en inscrivant son projet audacieux sur le site de levée de fonds « Kickstarter » pour subvenir à ses besoins financiers durant la période de développement (rappelons que c'est grâce à cette plateforme que Diaspora avait réussi à lever 200 000 dollars en quelques semaines).
iEmu n'en est pas encore là, mais en à peine deux journées, il s'est attiré les faveurs de 66 donateurs, et a récolté le cinquième des dons qu'il réclame.
À terme, l'émulateur devrait être disponible sur Linux et Windows (et Mac OS), ainsi que sur des plateformes mobiles concurrentes comme Android. D'après son développeur, rien ne nous empêcherait de nous attendre à ce qu’il puisse tourner iOS sous... iOS lui-même.
Quant à ses usages, Chris Wade avance que son bébé pourrait servir d'outil de débogage, d'assurance qualité et surtout aux chercheurs en sécurité comme un environnement sandboxé de « capture et d'analyse des malwares sous iOS ».
Très ambitieux, le résultat devrait être simple d'utilisation, extensible via des plug-ins, offrir un support basique des périphériques non essentiels, avoir une connectivité réseau et pouvoir être « reflashé à l'aide d'iTunes via l'émulation d'une connexion USB » (pour installer des mises à jour de l’OS directement à partir des serveurs d’Apple par exemple)
Pour disposer d'une telle merveille, il ne fait aucun doute que la communauté open source et le vibrant écosystème d'iOS (l'autorisé tout comme le « homebrew ») soient prêts à payer les 20 000 $ nécessaires pour faire vivre Chris Wade durant les « trois prochains mois et des poussières »
Mais reste à savoir s'il pourra tenir ses promesses, et tenir tête à un Apple qui voit certainement d'un très mauvais œil un tel outrage à la fermeture de son OS protégé.
Le projet est en tout cas loin d'avoir l'air d'une énorme escroquerie, le compte Github du port de QEMU est toutefois inactif depuis plusieurs mois. Dans l’attente des donations ?


Source : levée de fond sur Kick
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