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Kamala choisit le gouverneur Walz comme vice-président : un signal fort en faveur du droit à la réparation.
Il a signé une loi garantissant l'accès aux matériaux nécessaires pour les réparations

Le , par Stéphane le calme

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La candidate à la présidence, Kamala Harris, a choisi le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, comme colistier mardi. Cette décision est une énorme victoire pour le mouvement du droit à la réparation. En mai 2023, Walz a signé un projet de loi global comprenant des dispositions solides en faveur du droit à la réparation. Le Minnesota est devenu le quatrième État à adopter des lois sur le droit à la réparation et sa législation est de loin la plus complète sur le territoire. La loi sur la réparation numérique équitable du Minnesota oblige les entreprises à fournir des outils de diagnostic, de la documentation et des pièces détachées aux particuliers et aux ateliers de réparation tiers.

Walz, considéré comme un favori pour le poste de vice-président depuis des semaines, a gagné en popularité lorsque des images le montrant en train de réparer lui-même sa voiture ont refait surface. Dans une vidéo, il démontre comment remplacer un faisceau de phare pour moins de 8 $ chez NAPA Auto Parts. Cette approche pragmatique et authentique a renforcé son image auprès des électeurs.

[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">A favorite from my Walz archive. <a href="https://t.co/IXOzUnRne1">pic.twitter.com/IXOzUnRne1</a></p>&mdash; Matt Wagenius (@mattwagenius) <a href="https://twitter.com/mattwagenius/status/1820507813669396846?ref_src=twsrc%5Etfw">August 5, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]

Walz a signé un projet de loi global comprenant des dispositions solides en faveur du droit à la réparation.

La nouvelle loi du Minnesota couvre tous les produits électroniques, à l'exception des équipements agricoles et de construction, des consoles de jeux vidéo, des outils spécialisés de cybersécurité, des véhicules à moteur et des appareils médicaux. Le Minnesota est le premier État à étendre le droit à la réparation aux appareils électroménagers et à une série de produits commerciaux et professionnels, y compris les ordinateurs commerciaux, éducatifs et professionnels, qui ont été exemptés de la législation à New York. La nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er juillet 2024.

« Il s'agit de la plus grande victoire du droit à la réparation à ce jour. Les habitants du Minnesota savent que lorsque les choses se cassent, il faut les réparer. Et lorsque les fabricants refusent de nous laisser accéder à ce dont nous avons besoin pour la réparation, vous modifiez la loi pour les obliger à coopérer », a déclaré Nathan Proctor, directeur principal de la campagne "Droit à la réparation" de U.S. PIRG. « Les réparations réduisent le gaspillage et permettent aux consommateurs d'économiser de l'argent. C'est une question de bon sens, et il devient de plus en plus clair que les tentatives des fabricants pour contrecarrer les réparations ne seront plus tolérées. Le Minnesota ne sera pas le dernier État à codifier cela ».

« La révolution de la réparation a touché le Minnesota aujourd'hui ! Désormais, les ateliers de réparation indépendants peuvent rivaliser, et tous ceux qui le souhaitent peuvent réparer eux-mêmes », a déclaré Kyle Wiens, PDG d'iFixit. « Grâce à la documentation en ligne, les gens du monde entier, et pas seulement ceux du Minnesota, en profiteront. Que les fabricants se préparent. Tous les autres, préparez-vous ».

Walz souhaite donc faciliter la réparation pour tous.

[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">I am proud to announce that I&#39;ve asked <a href="https://twitter.com/Tim_Walz?ref_src=twsrc%5Etfw">@Tim_Walz</a> to be my running mate.<br><br>As a governor, a coach, a teacher, and a veteran, he&#39;s delivered for working families like his.<br><br>It&#39;s great to have him on the team.<br><br>Now let’s get to work. Join us:<a href="https://t.co/W4AE2WlMTj">https://t.co/W4AE2WlMTj</a></p>&mdash; Kamala Harris (@KamalaHarris) <a href="https://twitter.com/KamalaHarris/status/1820828396298879294?ref_src=twsrc%5Etfw">August 6, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]

Une question de profit

Au nom du profit, les entreprises ont passé les 20 dernières années à compliquer la tâche des gens qui veulent réparer eux-mêmes leurs appareils. Par exemple, si vous faites tomber un iPhone et que l'écran se brise, Apple gagne plus d'argent si vous achetez un nouveau téléphone que si vous le réparez.

D'ailleurs, Apple a montré les muscles à plusieurs reprises contre les ateliers indépendants de réparation.

En 2017, les avocats d'Apple ont envoyé une lettre à Henrik Huseby, le propriétaire d'un petit atelier de réparation d'appareils électroniques en Norvège, lui demandant d'arrêter immédiatement d'utiliser des écrans d'iPhone de rechange dans son entreprise de réparation.

Les douaniers norvégiens avaient saisi une cargaison de 63 écrans de remplacement pour iPhone 6 et 6S en route vers la boutique d'Henrik depuis l'Asie et avaient alerté Apple, la compagnie a déclaré qu'ils étaient contrefaits.

Afin d'éviter d'être poursuivi en justice, Apple a demandé à Huseby « des copies de factures, des listes de produits, des formulaires de commande, des informations de paiement, des impressions sur Internet et autres documents pertinents concernant l'achat [d'écrans], y compris des copies de toute correspondance avec le fournisseur ... nous nous réservons le droit de demander d'autres documents à une date ultérieure ».

La lettre, envoyée par Frank Jorgensen, un avocat du cabinet d'avocats Njord pour le compte d'Apple, comprenait un accord de règlement qui lui notifiait également que les écrans seraient détruits. L'entente de règlement stipulait que Huseby acceptait de ne pas fabriquer, importer, vendre, commercialiser ou traiter de quelque façon que ce soit des produits qui portent atteinte aux marques d'Apple, et lui demandait de payer 27 700 couronnes norvégiennes (2896 euros) pour mettre fin au problème sans passer par un procès.


Apple avait plus d'un tour dans sa manche. Loin de se contenter de la carte « menaces de représailles judiciaires », l'entreprise a opté pour une stratégie encore plus mesquine.

Lorsque la gamme iPhone 13 a été lancée pour la première fois en septembre 2021, les démontages ont rapidement révélé un changement majeur dans le processus de réparation : si vous faites passer l'écran de l'iPhone 13 par un atelier tiers de réparation, Face ID cessera de fonctionner. iFixit a publié les résultats d'un examen plus approfondi de ce changement, le qualifiant de « jour sombre pour les réparateurs, à la fois bricoleurs et professionnels ».

iFixit a indiqué que ce changement signifie désormais que vous aurez besoin d'un microscope pour effectuer « l'une des réparations de téléphone les plus courantes » qui pouvaient autrefois être effectuées « avec des outils à main ». Les ateliers de réparation indépendants tiers pourraient être contraints de fermer, ce qui signifie qu'ils seront « forcés de choisir entre dépenser des milliers de dollars pour de nouveaux équipements ou perdre une source majeure de revenus ».

Une autre option serait de rejoindre l'armée des Independent Repair Program d'Apple, ce qui, selon iFixit, n'est « pas une option pour les ateliers qui accordent de l'importance à la confidentialité de leurs clients ». « Apple réduit la possibilité de travailler sur des réparations d'iPhone hors de son contrôle depuis des années. Avec les nouveaux changements apportés à l'iPhone 13, ils visent peut-être à bouleverser complètement le marché. »

Alors que les entreprises ont rendu la réparation difficile pendant des années, le vent tourne en faveur du droit à la réparation

La FTC a officiellement soutenu ce droit en 2021, et le président Biden a signé un décret visant à faciliter la réparation des appareils. La législation locale en faveur du droit à la réparation gagne également en popularité. Le public soutient massivement ces mesures, et même des entreprises comme Apple et Google assouplissent leurs restrictions.

Cette année-là (2021), Apple a annoncé la réparation en libre-service, qui permettra aux clients qui se sentent à l'aise d'effectuer leurs propres réparations d'accéder aux pièces et outils d'origine Apple. Dans un premier temps, il était question des gammes iPhone 12 et iPhone 13 puis des ordinateurs Mac équipés de puces M1 aux États-Unis et dans d'autres pays tout au long de 2022.

Cependant, certaines entreprises, comme John Deere, continuent de s’opposer à ce changement. L’équipement agricole est l’un des principaux domaines de préoccupation en matière de droit à la réparation aux États-Unis, et il n’est pas protégé par la loi du Minnesota

Le constructeur de matériel agricole de notoriété mondiale ne se prive pas des possibilités offertes par l’électronique pour mettre à disposition de ses clients des engins avec un firmware taillé sur mesure pour garder la main mise sur le service après-vente. De la nécessité bénigne de faire taire une alarme, à celle plus importante de remplacer un composant mécanique du tracteur, le seul recours des fermiers reste le constructeur, et pour cause, la moindre modification matérielle est validée par voie logicielle, ce, uniquement chez le constructeur ou un de ses partenaires.


Ce genre de pratiques est une forme de vendor lock-in ou enfermement propriétaire : une situation où un fournisseur a créé une particularité, volontairement non standard, dans la machine, l'engin, le logiciel, etc., vendu. Cet état de choses empêche son client de l'utiliser avec des produits d'un autre fournisseur ou d'accéder aux caractéristiques de sa machine pour la modifier. John Deere met en avant des possibilités d’atteinte à la propriété intellectuelle pour requérir de conserver l’exclusivité du service après-vente de ses tracteurs.

Ce sont des contraintes jugées largement incompatibles par les fermiers avec celles de temps, de maintien de productivité et de coût qui sont les leurs. C’est la raison pour laquelle ils se procurent désormais des versions crackées de firmware sur le marché européen.

Analyse critique du choix de Kamala Harris

En somme, le choix de Kamala Harris en faveur de Tim Walz renforce la position du droit à la réparation dans le pays, et cela pourrait avoir un impact significatif sur la manière dont les citoyens réparent leurs appareils à l’avenir. Les consommateurs, les ateliers de réparation et les défenseurs du droit à la réparation saluent cette décision, mais elle suscite également des débats.

Voici quelques points de critique :
  • Manque d’innovation : Certains experts estiment que le droit à la réparation pourrait entraver l’innovation. En forçant les entreprises à divulguer leurs secrets de fabrication, cela pourrait freiner leur créativité et leur capacité à concevoir des produits révolutionnaires. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le droit à la réparation et la nécessité d’encourager l’innovation.
  • Lobbying des grandes entreprises : Les entreprises technologiques et les fabricants d’équipements ont souvent fait pression contre le droit à la réparation. Le choix de Walz pourrait être perçu comme un signal fort contre ces entreprises. Comment pouvons-nous nous assurer que les intérêts des consommateurs ne sont pas sacrifiés au profit des grandes entreprises ?
  • Limites du droit à la réparation : La loi du Minnesota couvre de nombreux appareils, mais elle exclut certains domaines, comme les outils de cybersécurité et les dispositifs médicaux. Il est essentiel de débattre des limites du droit à la réparation et de trouver un équilibre entre les besoins des consommateurs et les impératifs de sécurité.

Sources : projet de loi global, PIRG, Kamala Harris

Et vous ?

Quelle est votre opinion sur le droit à la réparation des appareils électroniques ? Pensez-vous que les entreprises devraient être tenues de fournir des pièces détachées et des informations de réparation aux consommateurs et aux ateliers tiers ?
Comment évaluez-vous l’impact potentiel de la législation du Minnesota sur le droit à la réparation ? Croyez-vous que d’autres États devraient adopter des lois similaires ?
Quelles sont les implications politiques de ce choix de colistier pour Kamala Harris ? En quoi cela reflète-t-il ses priorités en matière de politique technologique et de consommation ?
Pensez-vous que le mouvement du droit à la réparation pourrait influencer d’autres domaines, tels que l’agriculture ou la santé ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Quelles sont les limites du droit à la réparation ? Y a-t-il des situations où vous pensez qu’il ne devrait pas s’appliquer ?
L’obsolescence programmée : Le droit à la réparation s’oppose à l’obsolescence programmée, une pratique où les fabricants conçoivent intentionnellement des produits pour qu’ils deviennent obsolètes rapidement. Comment pouvons-nous encourager les entreprises à concevoir des produits plus durables et réparables ?
Les enjeux environnementaux : La réparation réduit la quantité de déchets électroniques et contribue à la préservation de l’environnement. Quels sont les avantages écologiques du droit à la réparation, et comment pouvons-nous sensibiliser davantage à cette question ?
Les défis pour les petits ateliers de réparation : Bien que la législation en faveur du droit à la réparation soit positive, les petits ateliers de réparation peuvent encore rencontrer des obstacles. Comment pouvons-nous les soutenir et les aider à prospérer ?
L’impact sur l’innovation : Certains soutiennent que le droit à la réparation pourrait entraver l’innovation en forçant les entreprises à divulguer leurs secrets de fabrication. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
[*]Les autres domaines concernés : Outre l’électronique grand public, quels autres domaines devraient bénéficier du droit à la réparation ? Pensez-vous que les voitures, les appareils médicaux et les équipements agricoles devraient être inclus ?

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