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L'IA pourrait engloutir un quart de l'électricité produite aux États-Unis d'ici 2030 si elle ne se défait pas de sa grande dépendance à l'égard de l'énergie,
Affirme un cadre d'Arm Holdings

Le , par Mathis Lucas

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La consommation énergétique croissante de l'IA suscite de plus en plus de préoccupations. Ami Badani, directrice du markéting chez le fabricant de puces Arm Holdings, a déclaré lors d'un récent événement que l'industrie doit rapidement trouver un moyen de réduire drastiquement les besoins énergétiques de l'IA. Elle invite à adapter cette technologie émergente à nos capacités actuelles en matière de production d'énergie pour l'empêcher de submerger nos réseaux électriques dans un avenir proche. Selon elle, l'IA pourrait engloutir un quart de l'électricité produite aux États-Unis d'ici 2030 si elle ne se défait pas de sa dépendance énergétique.

D'après Badani, l'IA devra d'abord apprendre à vivre selon les moyens de la société avant de prétendre vouloir la transformer. Elle souligne qu'à l'heure actuelle, l'IA générative a une "demande insatiable" en électricité pour alimenter les dizaines de milliers de clusters de calcul nécessaires au fonctionnement de grands modèles de langage tels que le GPT-4 d'OpenAI. Selon Badani, si l'IA générative doit un jour pouvoir fonctionner sur tous les appareils mobiles, de l'ordinateur portable à la tablette en passant par le smartphone, elle devra être capable de s'adapter sans pour autant submerger le réseau électrique mondial.

« Nous ne pourrons pas continuer à progresser dans le domaine de l'IA si nous ne nous attaquons pas au problème de l'électricité. ChatGPT nécessite quinze fois plus d'énergie qu'une recherche traditionnelle sur le Web », a déclaré Badani lors de la conférence Fortune Brainstorm AI, qui s'est tenue à Londres lundi. Non seulement de plus en plus d'entreprises utilisent l'IA générative, mais l'industrie est lancée dans une course au développement d'outils nouveaux et plus puissants, ce qui signifie que la demande de calcul ne fera qu'augmenter, et la consommation d'énergie avec elle, à moins que l'on ne fasse quelque chose.


Lors de son intervention, Badani a donné des exemples concrets, notamment celui du générateur de vidéo Sora, pour illustrer la gloutonnerie de l'IA en matière d'énergie. Lancé par OpenAI en février dernier, Sora peut créer des clips vidéo super réalistes ou stylisés d'une durée maximale de 60 secondes en se basant uniquement sur les invites textuelles de l'utilisateur. Selon Badani, OpenAI utilise une puissance de calcul phénoménale pour l'entraînement de Sora. « Il faut 100 000 puces d'IA fonctionnant à pleine capacité de calcul et à pleine consommation d'énergie pour entraîner Sora. C'est énorme ! », a déclaré Badani.

Selon l'experte en markéting, les centres de données, où sont formés la plupart des modèles d'IA, représentent actuellement 2 % de la consommation mondiale d'électricité. Mais l'IA générative étant appelée à se généraliser, Badani prévoit que la technologie pourrait finir par dévorer un quart de toute l'électricité aux États-Unis en 2030. La solution à ce problème consiste à développer des puces à semiconducteurs optimisées pour fonctionner avec un minimum d'énergie. À en croire les propos de sa directrice de markéting, Arm entend adopter la même approche utilisée dans la conception des puces pour les appareils mobiles.

« Si vous pensez à l'IA, elle a un coût et ce coût est malheureusement la puissance », a déclaré Badani. Filiale de SoftBank, Arm est une société britannique spécialisée dans le développement de processeurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC. Ses processeurs RISC équipent actuellement 99 % des smartphones, contrairement à l'architecture x86 développée par Intel. L'architecture x86 d'Intel s'est imposée comme la norme pour les ordinateurs de bureau, mais s'est avérée trop inefficace pour faire fonctionner des appareils portables alimentés par batterie, tels que les smartphones et les tablettes.

Si le cadre d'Arm appelle à adapter les besoins énergétiques de l'IA à nos capacités actuelles en matière de production d'énergie, d'autres acteurs de l'industrie à l'instar du PDG d'OpenAI, Sam Altman, affirment qu'une percée énergétique est nécessaire pour soutenir le développement de la technologie. Altman pense notamment à la fusion nucléaire, un domaine dans lequel l'homme d'affaires a investi des millions de dollars. Lors d'une interview en janvier, il a déclaré : « il n'y a aucun moyen d'y parvenir sans une percée. Nous avons besoin de la fusion [nucléaire] tout en développant d'autres sources d'énergie renouvelable ».

En d'autres termes, pour Altman, il n'est pas question de réduire la consommation d'énergie de l'IA, mais de développer de nouvelles d'énergie afin d'en apporter davantage à la technologie. En 2021, Altman a personnellement fourni 375 millions de dollars à la société privée américaine de fusion nucléaire Helion Energy, qui a depuis signé un accord pour fournir de l'énergie à Microsoft dans les années à venir. Microsoft est le principal bailleur de fonds d'OpenAI et lui fournit des ressources informatiques pour l'IA. En outre, Altman a déclaré qu'il souhaitait que le monde adopte également la fission nucléaire comme source d'énergie.

Mais les experts estiment que la fusion nucléaire ne peut pas être considérée comme une solution immédiate aux défis climatiques posés par l'IA. Selon Alex de Vries, scientifique des données et chercheur à la Vrije Universiteit Amsterdam, cela correspond à une tendance générale à prendre ses désirs pour des réalités lorsqu'il s'agit d'agir sur le climat. Il affirme : « il serait beaucoup plus raisonnable de se concentrer sur ce que nous avons à l'heure actuelle et sur ce que nous pouvons faire à l'heure actuelle, plutôt que d'espérer que quelque chose se produise ». Ses propos font référence à l'état actuel de la fusion nucléaire.

La fusion nucléaire est le processus par lequel deux noyaux atomiques légers se combinent pour former un seul noyau plus lourd tout en libérant des quantités massives d'énergie. Les réactions de fusion ont lieu dans un état de la matière appelé plasma : un gaz chaud et chargé, composé d'ions positifs et d'électrons en mouvement, dont les propriétés uniques sont différentes de celles des solides, des liquides ou des gaz. Par exemple, le soleil est animé par cette réaction. La fusion nucléaire porte en elle "la promesse d’une énergie illimitée, décarbonée et sûre". L'attrait de la fusion nucléaire pour le secteur de l'IA est évident.

Cependant, à l'heure actuelle, la fusion nucléaire semble hors de portée. « Recréer les conditions du centre du soleil sur Terre est un énorme défi et la technologie ne sera probablement pas prête avant la seconde moitié du siècle », a déclaré à CNN Aneeqa Khan, chargée de recherche sur la fusion nucléaire à l'université de Manchester au Royaume-Uni. Pour de nombreux experts, l'accent mis par Altman sur une future percée énergétique illustre l'incapacité plus générale de l'industrie de l'IA à répondre à la question de savoir comment elle va satisfaire les besoins énergétiques croissants de l'IA à court terme.

« La fusion [nucléaire] est déjà trop tardive pour faire face à la crise climatique. À court terme, nous devons utiliser les technologies existantes à faible teneur en carbone, telles que la fission et les énergies renouvelables », a déclaré Khan. Selon les experts, le problème est de trouver suffisamment d'énergie renouvelable pour répondre aux besoins croissants de l'IA à court terme, au lieu de se tourner vers les combustibles fossiles qui réchauffent la planète. Et le défi est d'autant plus grand que la tendance mondiale à tout électrifier, des voitures aux systèmes de chauffage, accroît fortement la demande d'énergie propre.

Source : Ami Badani, directrice du markéting chez Arm Holdings

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L'industrie est-elle en mesure de réduire la consommation énergétique de l'IA ?
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Voir aussi

Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, a déclaré qu'une percée énergétique était nécessaire pour l'intelligence artificielle (IA) de demain qui consommera beaucoup plus d'énergie que prévu

Le patron de ChatGPT prétend que la fusion nucléaire est la réponse aux besoins énergétiques croissants de l'IA. « Pas si vite », affirment les experts, de nombreux défis restent à relever

L'IA a besoin de tellement d'énergie que les vieilles centrales au charbon sont maintenues en service, alors que la demande en énergie des centres de données devrait tripler d'ici 2030

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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/04/2024 à 12:57
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« La fusion [nucléaire] est déjà trop tardive pour faire face à la crise climatique. À court terme, nous devons utiliser les technologies existantes à faible teneur en carbone, telles que la fission et les énergies renouvelables », a déclaré Khan. Selon les experts, le problème est de trouver suffisamment d'énergie renouvelable pour répondre aux besoins croissants de l'IA à court terme, au lieu de se tourner vers les combustibles fossiles qui réchauffent la planète. Et le défi est d'autant plus grand que la tendance mondiale à tout électrifier, des voitures aux systèmes de chauffage, accroît fortement la demande d'énergie propre.
Le problème c'est que construire un réacteur nucléaire prend énormément de temps. Il aurait fallu anticiper que la demande en électricité allait augmenter, si des projets de construction de centrales nucléaires avaient commencé en 2000, aujourd'hui il y aurait de nouvelles centrales nucléaire.

À moins que les choses changent avec les mini-centrales. Bill Gates a créé la société TerraPower et peut-être que cette entreprise peut livrer des centrales plus rapidement.

Citation Envoyé par L33tige Voir le message
c'est qu'on sera morts desséchés et asphyxiés
On verra…
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Avatar de calvaire
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 17/04/2024 à 15:51
Citation Envoyé par L33tige Voir le message
C'est pas la rareté du pétrole qui nous le fera abandonner en premier, ni le cout, c'est qu'on sera morts desséchés et asphyxiés avant de vider les réserves ...
c'est une mentalité de pauvre ça...

https://youtu.be/A6aZbpg-WEM?t=249
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 18/04/2024 à 16:20
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Le problème c'est que construire un réacteur nucléaire prend énormément de temps. Il aurait fallu anticiper que la demande en électricité allait augmenter, si des projets de construction de centrales nucléaires avaient commencé en 2000, aujourd'hui il y aurait de nouvelles centrales nucléaire.

À moins que les choses changent avec les mini-centrales. Bill Gates a créé la société TerraPower et peut-être que cette entreprise peut livrer des centrales plus rapidement.

On verra…
ça paraît plus qu'incertain. Les SMR ont déjà été étudié dans le passé (c'est ce qu'on met dans les sous-marins nucléaires par ex.). Le choix d'avoir construit des grosses centrales n'est pas hasardeux. Les grosses centrales construites en série sont moins chères (moins de matériaux par puissance).

TerraPower n'a construit aucun réacteur opérationnel au contraire des sociétés TechnicAtome ou rosatom. En plus ils veulent de la disruption technologique, donc ça prendra du temps.

Et encore, la cible commerciale du SMR français, c'est plus de remplacer les centrales à charbon à l'étranger qu'autre chose (pour réutiliser le réseau existant). Et la limite du concept c'est qu'il faudra en vendre un certain nombre pour obtenir les économies de série, ce qui n'est pas gagné l'Europe semble favoriser les projets de SMR américains (le projet NuScale abandonné aux USA faute de client et qu'on retrouve en Pologne le pays le plus américain d'europe, et en Roumanie), et que les pays nucléairophobes ne veulent pas en entendre parler.

La plus part de ces projets sont des avant-projets. Je parierais plus sur des centrales dont les plans existent déjà pour déployer beaucoup de puissance le plus vite possible.
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Avatar de L33tige
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 17/04/2024 à 12:24
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Aux USA il y a de l'énergie pas cher, donc les industries peuvent déménager là-bas. Mais c'est vrai que les nations européenne sont dans une situation critique.

C'est dommage que les gouvernements Français successifs ont un peu tué l'énergie nucléaire.
Maintenant il faut la relancer et ça va prendre énormément de temps.
Ils n'ont pas anticipé qu'en 2020 on allait avoir besoin d'énergie.
Bon après la France est un peu moins dans la merde que l'Allemagne, car elle achetait moins d'énergie russe.
Mais d'un autre côté il n'y a pas d'industrie en France.

L'UE est contre le charbon.
Et de toute façon ça pollue trop et c'est trop dangereux.
Il y a des types qui disent “Le charbon, la plus sale des sources d’énergies fossiles, est bien plus dangereux pour la santé que ce qu’on pensait jusqu’à présent”, il y a une histoire de particules fines de soufre et d’épurateurs dans les cheminées.
Il parait que dans le monde le consommation de charbon augmente.

La Russie ne veut récupérer que 2 ou 3 villes. Enfin, à la base elle ne demandait pas grand chose, mais il est très probable qu'au final elle récupèrera plus.
Il fallait négocier dès le début.

Il est théoriquement possible de réparer les 2 nord stream.
Et il y a d'autres gazoduc qui permettent d'acheminer du gaz Russe en Europe (Yamal-Europe, Brotherhood, Blue Stream, TurkStream).
Il suffit de demander à la Russie de nous revendre du gaz et c'est repartie.

On n'a pas arrêté les voitures thermiques, normalement en 2035 on ne pourra pas en acheter des neuves, mais il y aura toujours beaucoup de voitures thermiques qui circuleront.

La Russie s'en sort super bien également.
Elle est devenue plus autonome et elle gagne plus d'argent en exportant moins d'énergie.

C'est clair.
Avant l'Allemagne était la locomotive de l'UE, maintenant c'est mort.

Malheureusement l'UE est soumise aux USA.
Donc on n'est pas prêt de se remettre pote avec la Russie.

Pour l'instant le pétrole ne coute rien, le baril doit être à 85$.
Mais ce ne sera pas toujours le cas. Donc il est peut-être intelligent de chercher à développer des alternatives, par contre ce ne sera clairement pas des voitures électriques avec des grosses batteries.
C'est pas la rareté du pétrole qui nous le fera abandonner en premier, ni le cout, c'est qu'on sera morts desséchés et asphyxiés avant de vider les réserves ...
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