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73% des développeurs ont déjà été victimes d'épuisement professionnel, selon une enquête de JetBrains.
Pourtant, 70% d'entre eux codent pour le plaisir pendant les week-ends

Le , par Stéphane le calme

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Près des trois quarts ou, plus précisément, 73 % des développeurs ont souffert d'épuisement professionnel, ont cessé d'apprendre des programmes ou des cours et près des trois quarts d'entre eux codent pour le plaisir pendant les week-ends, selon le rapport de JetBrains, The State of Developer Ecosystem 2023. Le rapport résume les informations sur les langages et technologies préférés des développeurs, les méthodologies et les modes de vie recueillis auprès de 26*348 développeurs éparpillés dans le monde.

Dans le domaine des technologies de l’information, la pression est quasi permanente lorsqu’il s’agit d’achever les projets dans des délais serrés, de respecter le cahier des charges du client, d’intégrer de nouvelles exigences non définies au départ, ce, tout en respectant les contraintes d’avant-projet. Ainsi, du fait de ces différentes pressions, de nombreux travailleurs de la filière perdent au fil des années le goût pour le travail, car ils n’arrivent plus à s’adapter aux variations et objectifs de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. S’ensuivent alors le manque de confiance en soi et le sentiment d’échec qui constituent des marqueurs du syndrome d’épuisement professionnel.

Bastien Dubuc, Country Manager France chez Avast, explique que le burn out est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d'une personne à son travail. Cet épuisement émotionnel, physique et psychique se traduit pour l’employé par la sensation d'être « vidée de ses ressources », tout en alliant des sentiments négatifs liés au travail et une efficacité au travail réduite en conséquence. En plus de la multiplication exponentielle des messages et des sollicitations durant les périodes de congés, le climat d’anxiété actuel n’aide pas non plus à protéger la santé mentale des salariés.

Les causes de l’épuisement professionnel sont multiples. Dans le cas spécifique des travailleurs de la filière programmation informatique, le fait de travailler du matin au soir devant un ordinateur est néfaste, car débouche sur le développement de mauvaises habitudes comme la prise de stimulants. Autre facteur à prendre en compte : la programmation informatique sollicite beaucoup le cerveau ; d’où les cas de fatigue mentale. Enfin, les cas où le programmeur a l’impression que son travail n’est pas gratifiant ne sont pas pour aider ; il s’agit là d’une autre des causes du burnout.


L'épuisement des développeurs est réel

Le rapport indique que 73% des développeurs interrogés ont connu un certain épuisement au cours de leur carrière (en savoir plus sur l'épuisement des développeurs et comment l'éviter). Comme on pouvait s'y attendre, ceux qui ont fait l'expérience du burnout se sentent plus souvent fatigués, et 51 % d'entre eux utilisent une application ou un appareil d'autosurveillance pour suivre leurs données de santé.

Les développeurs qui ont fait l'expérience du burnout disent que leur productivité quotidienne est stimulée par des facteurs liés à la santé mentale, à l'auto-organisation et à la gestion du temps. En revanche, ceux qui n'ont pas connu d'épuisement professionnel mettent en avant des facteurs tels que les outils ou l'organisation des processus de travail.


L'épuisement professionnel en augmentation dans le domaine de la cybersécurité

Les équipes de cybersécurité souffrent de la crise économique : en avril 2023, une étude de la société Cobalt, spécialisée dans le Pentest as a Service (PtaaS), a indiquée que 63 % des professionnels de la sécurité aux États-Unis verraient le budget de leur service réduit au courant de cette année-là. Parmi ceux qui ont subi des licenciements ou des réductions budgétaires, la quasi-totalité des professionnels des États-Unis (95 %) et de la région Europe Middle East & Africa ou EMEA (84 %) déclarent que leur rôle a changé. Cette situation a provoqué un sentiment d'épuisement aux États-Unis (61 %), plus important que dans la région EMEA (29 %).

L'épuisement professionnel augmente parmi les professionnels, 50 % des personnes interrogées aux États-Unis menaçant de quitter leur emploi si ces sentiments ne sont pas pris en compte. Seuls 20 % des répondants de la région EMEA sont du même avis.

Le manque de ressources entraîne une accumulation de vulnérabilités non traitées. 73 % des personnes interrogées aux États-Unis admettent qu'elles ont du mal à surveiller les vulnérabilités et à y répondre, contre 58 % dans la zone EMEA. Cette situation conduit de nombreuses entreprises à rechercher une assistance tierce, bien que l'externalisation des tâches de cybersécurité à des fournisseurs tiers soit plus courante aux États-Unis (74 %) que dans la région EMEA (48 %).

La plupart des failles de sécurité sont liées à une mauvaise configuration de la sécurité des serveurs, selon 40 % des personnes interrogées aux États-Unis. Parmi les autres vulnérabilités figurent les scripts intersites (12 %), l'exposition de données sensibles (10 %), un contrôle d'accès défaillant (10 %) et l'authentification et les sessions (9 %)

Comment y faire face ?

Les astuces à l’intention des développeurs

  • Faire ce que l’on sait faire le mieux : ce à quoi le travailleur prend le plus plaisir doit-être la chose avec laquelle il meuble la plupart de son temps. Seulement, faire la même chose tout le temps peut faire tomber dans la routine et provoquer une déconnexion du plaisir. Ainsi, il est recommandé au développeur de logiciels de consacrer 20 % de son temps à essayer d’autres technologies. Cela sous-entend de tester de nouvelles bibliothèques, de créer quelque chose de drôle qui n’a rien à voir avec son travail ou encore d'utiliser son temps pour apprendre quelque chose de nouveau.
  • Prendre part à des rencontres : cela permet de s’extirper de la solitude que peut entraîner l’exercice dans la filière de la programmation informatique et de bénéficier des retours d’autres travailleurs de la filière.
  • S’équiper en conséquence : se munir d’un ordinateur aux caractéristiques suffisantes pour optimiser en temps sur des phases de travail comme les longues compilations par exemple. Entrer en possession d’un casque pour se couper du bruit extérieur dans le cas d’environnements de travail perturbés. Disposer d’un fauteuil confortable, d’une table et de moniteurs bien positionnés.
  • Dompter ses outils de travail : maîtriser les raccourcis de ses outils – EDI, éditeur de texte, lignes de commande du système d’exploitation. Automatiser les tâches banales ou rébarbatives. Cela permet d’avancer bien plus rapidement en cas de pépin et d’éloigner le burnout.
  • Accorder du temps à d’autres activités que la programmation : prendre part à des manifestations culturelles, sportives, à la pêche, à la photographie, etc. Procéder ainsi peut permettre au développeur de capter des lumières sur des aspects d’un travail sur lequel il bute depuis belle lurette.
  • Penser à se réorienter : les horizons sont divers – administration système, architecture des systèmes d’information, etc. Les explorer peut permettre de se découvrir de nouvelles passions.
  • Exécuter les tâches quotidiennes connues comme pouvant vous procurer une sensation de bien-être : par exemple, achever les activités de tests de code, d’écriture de commentaires, d’amélioration des noms de variables dégagera des endorphines qui aideront à restaurer l’acte de travail.

Les recommandations pour ceux qui sont en télétravail

Bastien Dubuc :

Propose de mieux gérer son temps d’utilisation des réseaux sociaux : une utilisation intensive des réseaux sociaux peut avoir des effets dévastateurs sur les utilisateurs et leur santé psychologique. Et bien que les géants des réseaux sociaux aient pris un certain nombre d'initiatives notables pour protéger le bien-être de leurs utilisateurs, la façon dont nous interagissons avec les plateformes continue d'avoir des effets profonds (tant positifs que négatifs) sur la façon dont nous nous frayons un chemin dans le monde réel. Il est donc important pour les employés en vacances et hors vacances de régler les paramètres de notifications de leur smartphone et de leur ordinateur pour ne pas recevoir de notifications qui viennent polluer leur esprit à longueur de journée. L’utilisation abusive des applications d’actualité, de réseaux sociaux ou autres, peut entraîner une boucle de rétroaction négative et créer une sorte de « bruit de fond » dans l’esprit des utilisateurs. Il est important d’en avoir conscience.

Recommande une détox numérique : en vacances, il est même possible de se lancer un défi, comme faire une désintoxication numérique. Cela consiste à faire une pause de tout support numérique pendant une période donnée. Cette période peut durer d’une journée à plusieurs semaines, voire plus, selon l’intention et les possibilités réelles. Il s’agit d'un exercice qui se fait consciemment et sans l'aide d'aucun appareil. Les bienfaits sont nombreux : une meilleure concentration, du temps supplémentaire pour faire autre chose, une nouvelle manière de se détendre, moins de problème de dos ou encore une amélioration de votre bien-être général.

Suggère une séparation vie privée et vie de bureau plus nette : Les directions d’entreprise ont également leur rôle à jouer. En effet, c’est leur devoir de protéger leurs salariés face à une connexion permanente. D’ailleurs, l’employeur peut être poursuivi pour harcèlement numérique s’il ne respecte pas les horaires de travail et le temps de repos légaux des employés. C’est donc un sujet à prendre au sérieux. Il est important pour les entreprises de mettre en place un climat propice au dialogue pour pouvoir parler librement de la charge numérique mentale des employés. Il est également important de former les managers à ces sujets afin de pouvoir déceler les signes de malaise dans le comportement des salariés.

Il faut savoir qu’il est également possible de programmer à plus tard ses e-mails sur Gmail et ses messages sur Slack. De cette façon, un e-mail envoyé le soir ne sera reçu que le lendemain ou un message envoyé le vendredi soir ne sera reçu que le lundi matin. Cette règle simple d’entreprise peut avoir des résultats merveilleux mais elle doit être impulsée par la direction et respectée par l’ensemble des collaborateurs. Il faut savoir que les performances et la productivité des entreprises seront meilleures si les équipes et les employés ne travaillent pas dans un climat de stress et d'anxiété. Les salariés qui travaillent dans un environnement sain avec une frontière réelle entre vie privée et vie professionnelle, et qui prennent réellement du repos, reviennent boostés, sont plus productifs, sont moins malades et moins souvent absents.

Par conséquent, force est de constater que le surmenage n’entraîne rien de bon. Aucun emploi ni activité ne mérite que les salariés exploitent aussi intensément leurs capacités, et les écrans, qui font partie intégrante du quotidien de tous et toutes, peuvent facilement ruiner leur vie et leur santé. L’importance de se déconnecter est donc à ne pas négliger pour améliorer son bien-être et sa santé mentale.

Source : Rapport de l’état de l’Ecosystème des Développeurs en 2023

Et vous ?

Quelles sont les causes principales de l’épuisement professionnel selon vous ?
Quels sont les signes qui vous alertent sur un risque de burnout ?
Comment prévenir ou gérer l’épuisement professionnel ?
Quel est le rôle de l’employeur dans la prévention et la prise en charge du burnout ?
Quelles sont les conséquences de l’épuisement professionnel sur votre santé, votre vie personnelle et votre entourage ?
Avez-vous déjà vécu ou connu une situation de burnout ? Si oui, comment l’avez-vous surmontée ?
Quelles sont les ressources ou les soutiens dont vous disposez en cas de burnout ?
Quelles sont vos attentes ou vos suggestions pour améliorer les conditions de travail et le bien-être des travailleurs ?

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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 29/01/2024 à 16:49
73% des développeurs ont déjà été victimes d'épuisement professionnel,
selon une enquête de JetBrains.
Pourtant, 70% d'entre eux codent pour le plaisir pendant les week-ends
Ce n’est pas coder qui est le plus épuisant !!!
C’est le glauque, qui est catapulter chef de projet, ou manager !!!.
Celui qui te fait une réunion, tous les matins, devant la machine a café, et pause tous les matins la sempiternel question …
Alors ???
Ça avance ?????
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Avatar de L33tige
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 30/01/2024 à 12:32
C'est pas le code qui épuise c'est d'avoir un mille feuille hiérarchique de gens dont le boulot est de s'enrichir et s'autocongratuler sur la production du dev.

C'est le cas partout dans tous les corps de métier et c'est pas propre aux devs ni même à l'informatique.
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