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De licornes à zombies : les startups technologiques sont à court de temps et d'argent et le nombre de dépôts de bilan augmente,
Certaines d'entre elles cèdent leurs activités pour des clopinettes

Le , par Mathis Lucas

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L'univers des startups technologiques semble confronté à des défis importants qui menacent la survie de milliers d'entre elles. Un rapport alarmant sur les startups indique que des entreprises qui valaient autrefois des milliards de dollars ferment brusquement ou sont vendues pour des sommes dérisoires. Carta, une société qui fournit des services financiers à de nombreuses startups de la Silicon Valley, affirme que 87 des startups enregistrées sur sa plateforme ayant levé au moins 10 millions de dollars ont fermé en octobre dernier, soit deux fois plus que sur l'ensemble de l'année 2022. Mais encore, les analystes pensent que la tendance va se poursuivre à la hausse.

Tout le monde semble concentré sur la course à l'IA et la vitesse à laquelle cette technologie progresse. Mais de nouvelles analyses indiquent que cela ne reflète pas l'état de secteur technologique dans son ensemble. Un rapport publié récemment par le New York Times s'est penché sur l'univers des startups technologiques et fait un constat amer : le monde des startups connaît une ère de transformation désagréable. Les startups technologiques, autrefois auréolées du titre accrocheur de "licorne", se transforment en "zombies" sur le point de s'effondrer après avoir manqué d'options pour réduire les coûts. Des dizaines d'entre elles ont fermé cette année.

À titre d'exemple, le rapport cite la société de coworking WeWork, qui avait levé 11 milliards de dollars en tant que société privée, la startup de soins de santé OliveAI, la startup spécialisée dans le transport de marchandises Convoy et la startup de construction de maisons Veev. Convoy a recueilli 900 millions de dollars au cours des dernières années et Veev a amassé 647 millions de dollars. Cependant, toutes ces entreprises ont été victimes de la crise qui frappe les startups. Que ce soit WeWork, OliveAI, Convoy ou encore Veev, toutes ont déposé leur bilan ou ont fermé leurs portes au cours des six dernières semaines. Ce sont les échecs récents.


En remontant plus loin, le rapport indique qu'en août, Hopin, une startup qui a levé plus de 1,6 milliard de dollars et a été évaluée à 7,6 milliards de dollars, a vendu son activité principale pour seulement 15 millions de dollars. Le mois dernier, Zeus Living, une startup spécialisée dans l'immobilier qui avait levé 150 millions de dollars, a annoncé qu'elle fermait ses portes. Plastiq, une startup spécialisée dans les technologies financières qui avait réussi à lever 226 millions de dollars, a fait faillite en mai. En septembre, Bird, une entreprise de scooters qui a levé 776 millions de dollars, a été radiée de la bourse de New York en raison de la faiblesse de son cours.

Mais qu'est-ce qui explique la vague d'effondrements des startups technologiques ? Le rapport souligne que les problèmes de liquidités sont à l'origine de la vague actuelle d'échecs de startups. Les entreprises ne parviennent pas à générer des revenus, puis voient leur trésorerie se tarir. Les efforts de réduction des coûts n'ayant pas d'impact, certaines entreprises choisissent désormais de fermer plus tôt que prévu, avant d'être totalement à court d'argent, et de restituer aux investisseurs les capitaux non dépensés. D'autres startups ont endigué leurs pertes, mais sont incapables de se développer et survivent comme des coquilles "zombies" sans vie.

Une entrepreneuse, Ishita Arora, a écrit cette semaine qu'elle a dû "affronter la réalité", à savoir que Dayslice, son logiciel de planification, n'attirait pas suffisamment de clients pour satisfaire les investisseurs. Elle a rendu une partie des fonds qu'elle avait levés. Par ailleurs, Gabor Cselle, fondateur de Pebble, une startup spécialisée dans les médias sociaux, a écrit le mois dernier que même s'il avait le sentiment d'avoir déçu la communauté, essayer et échouer en valait la peine. « Pebble rend aux investisseurs une petite partie de l'argent qu'elle a levé. Cela m'a semblé être la bonne chose à faire », a déclaré Cselle. Le rapport cite plusieurs autres exemples.

Les analystes rappellent que les échecs font partie du monde des startups, et les entreprises vont et viennent comme les saisons. « En tant qu'industrie, nous devrions tous nous préparer à entendre parler de beaucoup plus d'échecs. Plus les gens ont gagné d'argent avant la fin de la fête, plus la gueule de bois est longue », a déclaré Jenny Lefcourt, investisseuse chez Freestyle Capital. Il y a toujours une tendance ou une innovation qui propulse de nouvelles entreprises dans l'existence, et la nature même du monde des startups est en perpétuelle évolution. Selon les analystes, environ 90 % des startups échouent souvent au cours de leur première année.

Par exemple, à l'époque où la startup de coworking WeWork faisait la une des journaux, l'idée des espaces de coworking semblait nouvelle, puis le coworking a connu un essor fulgurant et s'est banalisé, intégrant le concept dans la culture même des startups. Et maintenant, WeWork a échoué. Le rapport indique qu'au moins 3 200 entreprises américaines financées par des capitaux privés ont fait faillite cette année. (Un bilan qui n'est pas exhaustif.) Il est difficile de dresser un tableau complet des pertes, car les entreprises technologiques privées ne sont pas tenues de divulguer les informations relatives à leur cessation d'activité ou à leur vente.

La morosité du secteur a également été masquée par un boom des entreprises axées sur l'IA, qui a suscité un engouement et des financements au cours de l'année écoulée. Le WebSummit, connu comme le plus grand événement technologique au monde, a annoncé plus de 70 000 participants du monde entier à son événement de 2023, ainsi que la présence de "plus de startups que jamais auparavant". L'IA a occupé une place prépondérante dans les présentations et les tables rondes, et de nombreuses startups spécialisées dans l'IA ont présenté leurs activités. Cependant, certains analystes mettent en garde contre la formation d'une bulle de l'IA.

Fait surprenant, la liste actuelle des échecs de startups alimente désormais un nouveau type d'entreprises assez fascinant : des startups qui aident les autres à mettre fin à leurs activités lorsque le moment est venu de le faire. SimpleClosure est un excellent exemple de cette "innovation". Ce type d'ouroboros de l'écosystème des startups montre aux propriétaires de toutes les nouvelles petites entreprises que l'une des choses à faire pour réussir est d'avoir un œil d'aigle pour repérer un marché inexploité. « Cette année a été la plus difficile pour les startups depuis au moins une décennie », a écrit sur LinkedIn Peter Walker, responsable des études de Carta.

Et vous ?

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Que pensez-vous de l'effondrement massif des startups technologiques ?
Selon vous, qu'est-ce qui explique cela ? L'IA a-t-elle détourné les investissements ?
Assistons-nous à l'éclatement d'une bulle technologique ? L'époque des Dotcom est-elle de retour ?

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Avatar de Matthieu_26
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 08/12/2023 à 18:06
Ah zut, je viens de lancer ma startup "Ponzi IA"...
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Avatar de Hector12
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 11/12/2023 à 9:43
Salut, c'est un sujet très intéressant et complexe. Je pense que l'effondrement massif des startups technologiques est dû à plusieurs facteurs, comme le manque de rentabilité, la concurrence, la régulation, la crise sanitaire, etc. Je pense que l'IA n'a pas détourné les investissements, mais plutôt créé une nouvelle vague d'innovation et de disruption. Je pense qu'il y a toujours de la place pour les startups qui apportent de la valeur et qui résolvent des problèmes réels. Je ne pense pas qu'on assiste à l'éclatement d'une bulle technologique, mais plutôt à une correction et à une consolidation du marché. Je pense que l'époque des Dotcom n'est pas de retour, car les startups d'aujourd'hui sont plus matures et plus diversifiées que celles d'hier.
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 11/12/2023 à 15:22
Pour commencer, l'histoire naturelle de 90% des startups à terme c'est de faire faillite ou d'être racheté (cf la startup nation de macron : qui parie ? ...)

Un des facteur est la hausse des faillites c'est l'arrêt de la planche à billets. Avec des taux d'emprunt à 0% et la création massive d'argent, les crédits coulaient à flot y compris vers des projets à peine rentables ou fantaisistes qui n'auraient jamais dû être financés (autrement dit, afflux d'argent vers du capital risque, le seul qui offre peut être du rendement, y compris de la part d'investisseurs qui devraient viser du sécurisé comme les fonds de retraite).
Là, avec des crédits à 5% et l'inflation, le but des banques centrales est de tuer l'économie et de provoquer une hausse du chômage (pour baisser l'inflation, elle même née des taux 0% et de la création monétaire). Sans argent facile, les startup ne pleuvent plus se refinancer (tarissement du crédit) et les non rentables meurent.
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