Des ingénieurs européens viennent d'annoncer la réussite d'une opération de Hacking peu habituelle ayant sauvé une mission scientifique cruciale dans son intégralité.
L'agence spatiale européenne avait en effet annoncé que « Samba », l'un des satellites de la constellation Cluster (destinée à l'étude des vents solaires et leurs effets sur la magnétosphère et l'environnement) a perdu l'un de ses instruments principaux en mars dernier, paralysant ainsi toute la mission.
Les quatre satellites de cette mission en orbite depuis 2000 nécessitent de fonctionner de concert pour produire leurs mesures des champs électriques et magnétiques de la terre.
Sur chacun de ces satellites artificiels se trouvent 11 instruments, dont cinq expériences de mesures d'ondes, rassemblées au sein d'un consortium, le WEC (Wave Experiment Consortium).
Depuis le 5 mars passé, tout le package WEC du troisième satellite a refusé de se rallumer, et pire encore, refusait de donner la moindre information sur son statut :
La première réaction de l'équipe de contrôle au sol a donc été de lancer immédiatement la série des procédures de restauration habituelles.
Sans succès, la crainte d'un court circuit fatale dans le satellite est installée.
Cependant, l'un des ingénieurs de la mission a eu l'idée d'utiliser un bout de code dormant depuis dix ans sur l'ordinateur de bord du satellite qui lui a permis de découvrir que tous les interrupteurs du WEC étaient fermés et verrouillés.
Une situation que le manuel de satellite ne prévoit guère, et implique le recours à un « dirty hack » dangereux en développant de zéro une procédure de restauration non programmée.
Le premier juin passé, cette nouvelle série de commandes a été transmise au satellite.
Et elle a réussi à rallumer les instruments défaillants et sauver une mission de 480 millions de dollars.
Source : l'ESA
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Pour ressusciter son programme d'étude des vents solaires
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Le , par Idelways
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