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Neuralink d'Elon Musk va lancer des essais d'un implant cérébral pour les patients paralysés sur des cobayes humains
L'entreprise a reçu l'approbation pour commencer à les recruter

Le , par Stéphane le calme

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Neuralink, la start-up de puces cérébrales de l'entrepreneur milliardaire Elon Musk, a déclaré mardi avoir reçu l'approbation d'un comité d'examen indépendant pour commencer le recrutement pour le premier essai humain de son implant cérébral destiné aux patients paralysés. Les personnes souffrant de paralysie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à une sclérose latérale amyotrophique pourraient être éligibles à l'étude, a-t-elle indiqué, mais n'a pas révélé combien de participants seraient inscrits à l'essai, qui durera environ six ans.

L'objectif de Neuralink, une entreprise fondée par Elon Musk en 2016, est de créer un appareil pouvant être implanté dans le cerveau et de l'utiliser pour contrôler un ordinateur avec une activité cérébrale. Selon Musk, ces implants pourraient avoir des applications médicales, comme aider les personnes souffrant de paralysie, de maladies neurodégénératives ou de troubles mentaux, mais aussi des applications plus futuristes, comme augmenter les capacités cognitives, sensorielles ou émotionnelles des humains.

Les implants de Neuralink sont constitués d’une puce électronique appelée “Link” qui est insérée dans le crâne et reliée à des électrodes implantées dans le cerveau. Ces électrodes enregistrent et stimulent l’activité neuronale et transmettent les données sans fil à une application qui les décode en actions ou en intentions. La puce mesure 23 mm de diamètre pour 8 mm d’épaisseur et peut être implantée facilement, en ne laissant qu’une petite cicatrice sous le cuir chevelu.

« Nous voulons surpasser les performances humaines des personnes valides grâce à notre technologie », a déclaré la société dans un message sur l'ancien Twitter datant d'avril.

Neuralink a déjà réalisé des expériences sur des animaux, notamment des singes et des cochons, qui ont montré qu’ils pouvaient contrôler mentalement un ordinateur ou un jeu vidéo grâce aux implants. En effet, en 2019, Musk a révélé que l'entreprise testait son appareil sur des singes. En 2020, des implants ont été posés sur des cochons. Et en 2021, Neuralink a publié une vidéo montrant un singe jouant au Pong avec son cerveau. Avec deux puces Neuralinks implantées dans la zone du cortex moteur de son cerveau, le singe était capable de jouer à Pong en utilisant exclusivement son cerveau.

Pager, un macaque de 9 ans, s'est fait implanter une puce cérébrale environ six semaines avant le tournage de la vidéo. Il est ensuite passé par un processus d’apprentissage qui consistait à jouer à des jeux vidéo à l'aide d'une manette en échange de purée de banane en guise de récompense. En parallèle, le dispositif Neuralink enregistrait des informations sur les neurones qui s'activaient, ce, pour s’en servir comme informations de prédiction des mouvements de la main. Après l'apprentissage avec succès des schémas, le joystick utilisé par Pager pour jouer a été déconnecté de l'ordinateur. Le singe semble continuer à jouer au jeu en utilisant uniquement son esprit.


Neuralink a reçu l'approbation pour commencer son premier essai clinique chez l’homme

En mai, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a donné son feu vert à son premier essai clinique sur l'homme, une étape critique après des difficultés antérieures à obtenir l'approbation.

Cette fois-ci, Neuralink a franchi un nouveau palier puisque la startup de neurotechnologie a reçu l’approbation d’un comité d’examen indépendant et d’un hôpital pour commencer son premier essai clinique chez l’homme de son implant cérébral, destiné à aider les patients paralysés. La société recrute maintenant des participants pour cette étude de six ans, qui se concentrera sur les personnes souffrant de paralysie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à la sclérose latérale amyotrophique (SLA)

Citation Envoyé par Neuralink
Nous sommes heureux d'annoncer que nous avons reçu l'approbation du comité d'examen institutionnel indépendant et que notre premier site hospitalier a commencé le recrutement pour notre premier essai clinique chez l'homme. L'étude PRIME (abréviation de Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface) – un essai expérimental révolutionnaire sur un dispositif médical pour notre interface cerveau-ordinateur (BCI [ndlr. pour brain-computer interface]) entièrement implantable et sans fil – vise à évaluer la sécurité de notre implant (N1) et de notre robot chirurgical (R1) et évaluer la fonctionnalité initiale de notre BCI pour permettre aux personnes paralysées de contrôler des appareils externes avec leurs pensées.

Au cours de l’étude, le robot R1 sera utilisé pour placer chirurgicalement les fils ultra-fins et flexibles de l’implant N1 dans une région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement. Une fois en place, l’implant N1 est esthétiquement invisible et est destiné à enregistrer et transmettre sans fil les signaux cérébraux à une application qui décode l’intention de mouvement. L'objectif initial de notre BCI est de donner aux gens la possibilité de contrôler un curseur ou un clavier d'ordinateur en utilisant uniquement leurs pensées.
La société, qui avait auparavant espéré obtenir l'autorisation d'implanter son dispositif chez 10 patients, négociait un nombre inférieur de patients avec la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis après que l'agence ait soulevé des problèmes de sécurité, selon des employés actuels et anciens. On ne sait pas combien de patients la FDA a finalement approuvé.


Même si BCI s'avère sans danger pour une utilisation humaine, il faudrait potentiellement plus de 10 ans pour un usage commercial

Neuralink affirme que son implant cérébral est sûr et réversible, et qu’il n’affecte pas les fonctions cognitives ou émotionnelles des patients. La société dit également que son implant cérébral pourrait avoir des applications potentielles au-delà de la restauration du mouvement.

Musk a de grandes ambitions pour Neuralink, affirmant que cela faciliterait l'insertion chirurgicale rapide de ses puces pour traiter des maladies telles que l'obésité, l'autisme, la dépression et la schizophrénie. Il les voit même utilisés pour la navigation sur le Web et la télépathie. Un dirigeant de Neuralink a récemment donné des objectifs à court terme plus modestes, comme aider les patients paralysés à communiquer via un texte informatisé sans taper au clavier.

Même si l’appareil BCI s’avère sans danger pour une utilisation humaine, il faudrait potentiellement plus d’une décennie à la startup pour obtenir l’autorisation d’utilisation commerciale, selon les experts.

Les experts ont déclaré qu’il faudrait peut-être plusieurs années à Neuralink pour obtenir l’autorisation d’utilisation commerciale. Kip Ludwig, ancien directeur de programme d'ingénierie neuronale aux National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, a déclaré qu'il s'attendait « avec optimisme » à ce que Neuralink prenne au moins 10 ans supplémentaires pour commercialiser son implant cérébral. L'entreprise est également confrontée à d'autres défis, notamment les enquêtes fédérales sur sa gestion de la recherche animale.

Le projet de Neuralink soulève également des questions connexes, telles que les risques de piratage, de manipulation ou de perte d’identité.

Neuralink vise à créer des interfaces cerveau-machine (ICM) pour connecter le cerveau humain à des ordinateurs ou à des intelligences artificielles. C’est un projet ambitieux et innovant, mais il n’est pas le seul dans ce domaine. Il existe d’autres entreprises qui font concurrence à Neuralink, soit en proposant des technologies similaires, soit en explorant d’autres approches pour interfacer le cerveau et la machine. Voici quelques exemples de ces concurrents :
  • Paradromics : C’est une entreprise implantée à Austin, au Texas, et a été fondée en 2015. Elle développe des ICM à base de micro-électrodes qui peuvent enregistrer et stimuler l’activité de milliers de neurones simultanément. Elle vise à créer des applications médicales pour traiter des maladies neurologiques comme la cécité, la surdité, la paralysie ou la dépression.
  • Science Corp : C’est une entreprise créée en 2020 par Max Hodak, l’un des cofondateurs de Neuralink qui a quitté l’entreprise en 2021. Elle se concentre sur la recherche fondamentale en neurosciences et en intelligence artificielle, sans révéler beaucoup de détails sur ses projets. Elle a levé 47 millions de dollars en 2021 pour financer ses activités. Pour être plus précis, Hodak a lancé Neuralink aux côtés d'Elon Musk en 2016. Mais en 2021, dans un contexte de controverse croissante et d'essais humains longtemps retardés, il a quitté l'entreprise (ne laissant que deux des huit cofondateurs d'origine) et a discrètement lancé Science Corp pour poursuivre un travail similaire mais distinct.
  • Synchron : C’est une entreprise basée en Australie et aux États-Unis, fondée en 2012. Elle propose une ICM non invasive, appelée Stentrode, qui consiste en un petit dispositif implanté dans une veine du cou, près du cerveau. Ce dispositif peut capter les signaux électriques du cerveau et les transmettre sans fil à un ordinateur ou à un smartphone. Il peut aussi recevoir des stimulations électriques pour moduler l’activité cérébrale. Synchron vise à utiliser sa technologie pour aider les personnes atteintes de paralysie, d’épilepsie, de Parkinson ou d’Alzheimer

Source : Neuralink

Et vous ?

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’implant cérébral de Neuralink pour les patients paralysés ? Est-ce que cela vaut le risque de subir une intervention chirurgicale invasive ?
Quelles sont les implications de l’implant cérébral de Neuralink ? Comment garantir le respect de la vie privée, de l’autonomie et de l’identité des utilisateurs ? Qui devrait avoir le contrôle et la responsabilité de ces dispositifs et/ou des données récoltées ?
Quels sont les défis techniques et réglementaires auxquels Neuralink doit faire face pour développer et commercialiser son implant cérébral ? Comment se compare-t-il aux autres technologies similaires sur le marché ou en cours de développement ?
Quelles sont les applications potentielles de l’implant cérébral de Neuralink au-delà de la restauration du mouvement ? Quels sont les domaines médicaux, éducatifs, professionnels ou récréatifs qui pourraient bénéficier de cette technologie ?

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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 20/09/2023 à 12:47
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Quels sont les avantages et les inconvénients de l’implant cérébral de Neuralink pour les patients paralysés ? Est-ce que cela vaut le risque de subir une intervention chirurgicale invasive ?
Il y a des individus paralysés qui souhaiteraient se faire euthanasier.
Comme lui par exemple :
Italie : un homme paralysé autorisé à recourir au suicide assisté

Ou lui :
La mort d'un jeune homme paralysé relance la polémique sur le suicide assisté

Ça ne doit pas être très agréable d'être paralysé.
Du coup autant prendre le risque de se faire griller le cerveau, c'est gagnant-gagnant soit tu peux rebouger, soit tu meurs.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 22/09/2023 à 11:25
J'ai toujours considéré Elon comme l'altruiste, que soeur Thérésa est une grosse égocentrique à côté de lui.

Plus sérieusement, je me demande si ce n'est pas lui le Spectre dans James Bond ?

On aurait inventé ce gars dans un film d'action, personne n'y aurait cru, tant il est caricatural ! Mais recentrons-nous sur l'essentiel, mieux vaut casser du sucre sur Apple, c'est plus tendance, comme l'était autrefois un certain Bil G.
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Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/11/2023 à 7:56
Citation Envoyé par ManPaq Voir le message
Au moins des patients humains devront être consentant pour l'usage de telles pratiques
Pas sur que l'on puisse qualifier de consentants les travailleurs de Tesla qui ont dormi dans leur usine pendant le covid. Sur que les Ouïgours et autres humains opprimés ne sont pas consentants de grand chose.
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 22/09/2023 à 15:12
C'est vrai que Elon Musk et toute cette histoire de recherche sur les animaux me désole.
Je vais aller me faire une belle cote de porc, importer d'Europe de l'est pour me consoler.
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Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 20/11/2023 à 21:58
La question ne serait elle pas plutôt, qu'est ce que Musk n'est pas prêt à faire ( au détriment des autres) ?
Neuralink est prêt à faire ce qui est annoncé là depuis des années, s'il n'y avait pas des incroyables empêcheurs de tourner en rond pour s'alerter des conditions des cobayes animaux ça fait longtemps que Musk aurait déjà piqué un quelconque bonhomme dans le désespoir a qui il aurait promis n'importe quoi.

L'autre question, c'est une fois plus pourquoi ? Musk trouve ça fun (oui moi aussi), Musk trouve ça potentiellement lucratif (très certainement) mais qu'est ce que ça apporte à l'humanité et la société en général, rien. Est ce que ça fait ou peut faire du mal à l'humanité ou la société en général, oui. Donc ça ne devrait pas se faire. Mais tant que personne ne emperchera, Musk le fera.
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Avatar de totozor
Membre expert https://www.developpez.com
Le 21/11/2023 à 8:07
Citation Envoyé par petitours Voir le message
L'autre question, c'est une fois plus pourquoi ? Musk trouve ça fun (oui moi aussi), Musk trouve ça potentiellement lucratif (très certainement) mais qu'est ce que ça apporte à l'humanité et la société en général, rien. Est ce que ça fait ou peut faire du mal à l'humanité ou la société en général, oui. Donc ça ne devrait pas se faire. Mais tant que personne ne emperchera, Musk le fera.
Si Neuralink peut redonner la vue ou la marche alors l'intérêt pour l'humanité et la société est loin d'être négligeable (même si ce n'est qu'une "béquille" qui compense les efforts que la société ne veut pas faire).
Mais je penses que ce qu'à Musk en tête c'est surtout l'homme augmenté et il ouvre en même temps la porte à tous les abus.
Musk veut jouer à dieu et il a les moyens d'essayer donc il essaye et je souhaite bien du courage aux premières personnes qui vont bénéficier de son "don".
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Avatar de ManPaq
Membre averti https://www.developpez.com
Le 27/11/2023 à 4:57
Au moins des patients humains devront être consentant pour l'usage de telles pratiques: dans le cas actuel des animaux et à moins de considérer un sort équivalent et donc un traitement de même, ce n'est pas le cas. Mais pour ces derniers l'augmentation des capacités est éludée et les destinent à l'abattoir dans le meilleur des cas, dans le cas d'humains le résultat serait une élévation des capacités et l'émancipation des conditions terrestres: quelle ironie.
Sans avoir de préjugés contre la volonté de résoudre les maux, je pense que la même devrait animer l'expérimentation animale.
Prochaine étape: former une team d'e-sport et la présenter aux jo.
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