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Un juge déclare que la Maison Blanche a fait pression sur les réseaux sociaux pour "supprimer la liberté d'expression"
Et interdit toute forme de collusion entre les fonctionnaires et les Big-Tech

Le , par Mathis Lucas

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Un juge fédéral américain a déclaré mardi que les autorités gouvernementales ne pouvaient pas contraindre les plateformes de médias sociaux à censurer le discours en ligne. Il a rendu une injonction préliminaire qui interdit aux agences gouvernementales (telles que le ministère américain de la Justice et le FBI) et aux fonctionnaires, y compris des hauts responsables de la Maison-Blanche, de rencontrer des entreprises de médias sociaux pour les inciter à supprimer des contenus de leurs plateformes. Il s'agit d'une affaire délicate qui montre les difficultés à lutter contre la désinformation en ligne tout en garantissant aux citoyens la liberté d'expression.

L'année dernière, le Missouri et la Louisiane - rejoints par des scientifiques et des conservateurs dont les messages auraient été censurés - ont poursuivi l'administration Biden, alléguant que le gouvernement a violé le premier amendement en s'associant aux réseaux sociaux pour supprimer les orateurs, les points de vue et les contenus qui ne sont pas appréciés. Les plaignants ont accusé l'administration Biden d'avoir étouffé les discours conservateurs sur des questions telles que l'efficacité des masques et des confinements lors de la pandémie de la Covid-19, l'intégrité de l'élection présidentielle de 2020, ainsi que les contenus négatifs sur la personne du président.

La question qui se pose dans l'affaire n'est pas de savoir si les réseaux sociaux sont des acteurs gouvernementaux, mais si les fonctionnaires peuvent être tenus pour responsables de leur censure. L'administration Biden dit avoir communiqué avec des entreprises technologiques pour lutter contre la désinformation liée aux élections, à la Covid-19 et aux vaccins, mais qu'elle n'a pas exercé de pressions illégales sur ces entreprises. Les avocats du ministère américain de la Justice (DOJ) affirment que les contacts avec les sociétés de médias sociaux n'étaient pas suffisamment importants pour transformer une conduite privée en une conduite gouvernementale.


Cependant, dans le jugement cette semaine, le juge Terry Doughty, nommé par l'ancien président Donald Trump au tribunal du district ouest de Louisiane, a accédé à la demande d'injonction préliminaire des plaignants. Il a imposé des limites aux agences gouvernementales américaines - notamment le DOJ, le ministère de la Santé et des Services sociaux, l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, les Centres de contrôle et de prévention des maladies, le FBI, le ministère d'État, le ministère de la Sécurité intérieure, l'Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures - ainsi qu'à de nombreux fonctionnaires de ces agences.

L'injonction concerne également les fonctionnaires de la Maison-Blanche. Il est interdit aux agences et aux fonctionnaires de communiquer avec les sociétés de médias sociaux dans le but d'inciter, d'encourager, de faire pression ou d'induire de quelque manière que ce soit le retrait, la suppression ou la réduction de contenu contenant des propos libres et protégés publiés sur les plateformes de médias sociaux. Le juge interdit également d'inciter, d'encourager ou de faire pression sur les sociétés de médias sociaux pour qu'elles modifient leurs lignes directrices concernant la suppression, l'effacement, la suppression ou la réduction de contenus.

Les démocrates dénoncent souvent l'incapacité des plateformes de médias sociaux à gérer la diffusion d'infox, tandis que les républicains affirment que les plateformes ont ciblé les conservateurs en violation de la liberté d'expression des utilisateurs. « Ce qui est vraiment révélateur, c'est que la quasi-totalité de la liberté d'expression supprimée était une liberté d'expression conservatrice. Le gouvernement s'est apparemment engagé dans un effort massif visant à supprimer le discours conservateur défavorisé », a écrit le juge Doughty. Le document de 155 pages décrit une coordination inquiétante entre le gouvernement et les entreprises technologiques.

Des fonctionnaires de la Maison-Blanche et des responsables d'agences de santé publique ont tenu des réunions bihebdomadaires avec des entreprises technologiques sur la manière de freiner la diffusion d'infox pendant la pandémie. L'ancien directeur de la stratégie numérique de la Maison-Blanche, Rob Flaherty, et le conseiller sur la Covid-19, Andy Slavitt, étaient en contact permanent avec les réseaux sociaux. « Nous sommes en contact régulier avec ces plateformes de médias sociaux et nous signalons à Facebook les messages problématiques qui diffusent de la désinformation », a déclaré l'ancienne attachée de presse, Jen Psaki, le 15 juillet 2021.

Par exemple, Psaki a déclaré une fois que les mesures de censure prises par Facebook étaient "clairement insuffisantes". Le 16 juillet 2021, le président Biden a accusé les entreprises de médias sociaux de "tuer des gens", bien que la Maison-Blanche ait affirmé par la suite qu'il faisait référence à des individus diffusant des infox sur les vaccins. Selon les plaignants, l'intimidation privée a été amplifiée par des menaces publiques de recourir à des mesures antitrust et à la réglementation si les sociétés de médias sociaux ne suivaient pas les ordres. Le 5 mai 2021, Psaki a averti qu'elles s'exposaient à des conséquences juridiques si elles n'en faisaient pas plus.

Après avoir racheté Twitter à la fin de l'année dernière, Elon Musk a affirmé avoir découvert des documents internes montrant que l'entreprise de médias sociaux s'était engagée dans la "suppression de la liberté d'expression", en partie sous la pression de la Maison Blanche. Selon des rapports ultérieurs de journalistes ayant eu accès à ces documents, l'administration Biden aurait fait pression sur Twitter pour faire taire les opposants au vaccin de la Covid-19, notamment en suspendant les comptes de certains d'entre eux. Ces documents ont été publiés sous le nom de "Twitter Files" et révèlent le dessous du fonctionnement de l'ancienne direction de Twitter.

L'injonction stipule également que le gouvernement ne peut pas se coordonner avec des groupes tiers, notamment l'Election Integrity Partnership, le Virality Project et le Stanford Internet Observatory, pour faire pression sur les entreprises de médias sociaux. Elle autorise certains contacts entre le gouvernement et les entreprises de médias sociaux sur des questions telles que les activités criminelles et les menaces pour la sécurité nationale. L'administration Biden peut continuer à informer les réseaux sociaux des messages impliquant des activités criminelles ou des conspirations criminelles, des menaces pour la sécurité nationale, des extorsions, etc.

« Les États-Unis peuvent aussi exercer un discours public autorisé promouvant les politiques ou les points de vue du gouvernement sur des questions d'intérêt public, communiquer avec les sociétés de réseaux sociaux dans le but de détecter, de prévenir ou d'atténuer les cyberactivités malveillantes et communiquer avec les sociétés de médias sociaux au sujet de la suppression, du retrait, de la suppression ou de la réduction des messages sur les plateformes de médias sociaux qui ne sont pas protégés par la clause de liberté d'expression du premier amendement de la Constitution des États-Unis », indique l'ordonnance du juge Doughty.

La décision du juge Doughty a été critiquée par Jameel Jaffer, professeur adjoint de droit et de journalisme et directeur exécutif du Knight First Amendment Institute à l'université de Columbia. « Il n'est pas possible que le gouvernement viole le premier amendement simplement en discutant avec les plateformes de leurs décisions et politiques de modération de contenu », a déclaré Jaffer, estimant qu'il s'agit d'une proposition assez radicale qui n'est pas étayée par la jurisprudence. Jaffer a déclaré que l'ordonnance du juge Doughty ne reflète pas un effort sérieux visant à garantir la liberté d'expression et à permettre la lutte contre la désinformation.

Evelyn Douek, professeure adjointe à la faculté de droit de Stanford, a déclaré que "l'injonction est étonnamment large et a clairement pour but d'empêcher tout type de contact entre les acteurs gouvernementaux et les plateformes de médias sociaux". La Maison-Blanche affirme que les représentants du gouvernement ne faisaient que des "recommandations", et non des exigences. Mais les menaces étaient explicites, et les entreprises savaient qu'elles risquaient de faire l'objet d'enquêtes et de sanctions de la part du gouvernement si elles désobéissaient. Dans son jugement, le juge Doughty a déclaré que les entreprises ont parfois agi sous menace.

Selon Doughty, "les défendeurs ont encouragé de manière significative et, dans certains cas, contraint les entreprises de médias sociaux à un point tel que la décision devrait être considérée comme étant celle du gouvernement". En outre, bien qu'il ait accordé l'injonction préliminaire, Doughty a rejeté la demande des plaignants de certifier l'affaire en tant que recours collectif, qui aurait pu représenter un groupe beaucoup plus important d'utilisateurs de médias sociaux dont le discours aurait été "supprimé". Les décisions de Doughty dans cette affaire pourraient limiter la coordination entre les futures administrations et les entreprises de médias sociaux.

L'injonction préliminaire pourrait toutefois être annulée ou limitée par une juridiction supérieure. Elle restera en vigueur jusqu'à la résolution finale de cette affaire ou jusqu'à ce que d'autres ordonnances soient émises par cette Cour, la Cour d'appel des États-Unis pour le cinquième circuit ou la Cour suprême des États-Unis.

Source : décision du tribunal (PDF)

Et vous ?

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Que pensez-vous de l'ordonnance du juge américain Terry Doughty ?
Avez-vous des réserves par rapport aux interdictions qu'il a prononcées ? Pourquoi ?
En quoi les décisions du juge Doughty pourraient impacter sur la lutte contre la désinformation en ligne ?
Selon vous, la Maison-Blanche a-t-elle porté atteinte à de la liberté d'expression dans cette affaire ?

Voir aussi

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Avatar de edrobal
Membre averti https://www.developpez.com
Le 07/10/2023 à 13:08
Microsoft accuse Google de pratiques déloyales. L’hôpital se fout de la charité !!! Comment un OS aussi merdique que Windows a-t-il pu devenir quasi incontournable.
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Avatar de xbrossard
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 03/10/2023 à 13:35
c'est classique: tout les chantres de la moral sont TOUJOURS des immoraux. Les gens qui ont une morale n'en parlent pas.
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 16/10/2023 à 19:31
Les informations [utiles] en ligne sont enfouies au fond d'un tas de verbiage et de bêtises pour que les sites Web puissent vendre plus de publicités
Moi qui croyais que le nouveau style c'était de manquer de concision (et d'insérer des mots clés), alors que c'est juste pour laisser à la pub le temps de s'afficher et monter dans le référencement de google...

Bientôt on va nous révéler que le délai de frappe de GPT c'est juste une pause scriptée pour laisser le temps de regarder la pub...

Assez d'accord avec le chapeau de l'article sinon.
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Avatar de jvallois
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 08/07/2023 à 18:50
Citation Envoyé par petitours Voir le message
c'est l'opposition démocratie/gouvernent des juges qui a aucun sens
Ce qui n'a pas de sens, c'est de voir un pays ne plus être gouverné par son peuple, mais par ses juges qui vont jusqu'à écrire le droit alors qu'ils ne devraient que l'appliquer !

Rappelons, par exemple, que la liberté du recours à l'IVG ne tenait que par un jugement et non par une loi !
Même la fin de la ségrégation n'est venue que d'un jugement (Arrêt du 17 mai 1954 - Brown v. Board of Education) et non d'une loi, on peut donc craindre qu'un jour la cour suprême en revienne à légaliser la ségrégation

Donc, désolé, mais les faits sont têtus et les USA ne sont plus une démocratie, mais un pays gouverné par les juges.
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Avatar de sylsau
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 03/10/2023 à 9:58
Don't Be Evil => Be Evil.
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Avatar de sylsau
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 31/10/2023 à 8:17
Si Alphabet est prêt à payer aussi cher pour assurer sa position dominante, c'est que Alphabet gagne bien plus par ailleurs et aurait bien plus à perdre en prenant le risque de laisser prospérer d'autres acteurs.

Le plus gros risque pour Alphabet serait de laisser Apple développer son propre moteur de recherche. Apple est assis sur une montagne de cash et pourrait devenir un rival dangereux.

On comprend bien l'intérêt de Alphabet de payer Apple aussi cher depuis des années. Alphabet paie Apple pour éviter que Apple ne soit tenté de développer son propre moteur de recherche. Quand on regarde les chiffres, on voit que Alphabet finance la R&D de Apple chaque année !
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/07/2023 à 9:58
Citation Envoyé par jvallois Voir le message
Si les lois permettent à un juge d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens, désolé, mais c'est bien la preuve qu'il ne s'agit pas d'une démocratie !

Il y a des lois en Chine, en Russie et en Iran, sont-ce donc des démocraties ?
Les fonctions de juges soit entièrement politisés aux USA, c'est pour ça que quand on lis des articles sur le fait que tel ou telle affaire sera jugé en Floride ou Californie cela compte énormément aux USA. Il semble qu'une lecture clairement partiale de la loi est parfaitement normal chez eux.

Donc si on veut pas finir par avoir le même merdier chez nous, non à la politisation de la justice!

Je ne sais plus vraiment, mais de mémoire, un certain nombre de personnes de l'organe de justice sont justement élu par le peuple, d'où le fait qu'ils soient politisés, et s'ils sont élu par le peuple... c'est une démocratie ?
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 14/07/2023 à 14:33
Citation Envoyé par jvallois Voir le message
Si les lois permettent à un juge d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens, désolé, mais c'est bien la preuve qu'il ne s'agit pas d'une démocratie !

Il y a des lois en Chine, en Russie et en Iran, sont-ce donc des démocraties ?
Autant je suis d'accord pour le problème des juges (même si je pense que c'est largement mieux que la situation en France, avec une loi abusive par semaine en ce moment), autant je ne voit pas en quoi il s'agit "d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens". Ce n'est pas du tout ce qu'il s'est passé :

L'injonction concerne également les fonctionnaires de la Maison-Blanche. Il est interdit aux agences et aux fonctionnaires de communiquer avec les sociétés de médias sociaux dans le but d'inciter, d'encourager, de faire pression ou d'induire de quelque manière que ce soit le retrait, la suppression ou la réduction de contenu contenant des propos libres et protégés publiés sur les plateformes de médias sociaux. Le juge interdit également d'inciter, d'encourager ou de faire pression sur les sociétés de médias sociaux pour qu'elles modifient leurs lignes directrices concernant la suppression, l'effacement, la suppression ou la réduction de contenus.
Il ne s'agit pas d'empêcher le retrait de contenus illégaux, mais d'empêcher le retrait forcé de propos légaux. Cela ne contraint pas la liberté des médias sociaux, mais empêche les pressions abusives.
Cela peux aussi s'appliquer à des dissidents politiques, d'ailleurs le FBI est inclue dans le liste.

Ce qui est grave au USA en ce moment, c'est plutôt ça :

https://www.developpez.net/forums/d1.../#post11959630
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Avatar de TotoParis
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 03/10/2023 à 18:47
Vu le nombre incroyable de réponses farfelues renvoyées par Google, je suis dubitatif sur cette accusation.
Cela en devient souvent inutilisable après 1 ou 2 pages de liens...pour des centaines de milliers ou des millions de liens trouvés...on ne sait comment.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 06/10/2023 à 9:11
Entre le placement dans les résultats de recherche via le paiement des entreprises et des sites qui optimisent leur référencement mais dont le contenu est rarement de bonne qualité, la recherche n'est plus ce qu'elle était.

Et du côté de l'Open Source, Yaci est très instable je trouve, Searx est un aggrégateur mais proposant des critères plus fin mais ce n'est pas parfait non plus.
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