
mais il est critiqué et certains trouvent l'idée ridicule
Jensen Huang, PDG de Nvidia, a laissé entendre lors d'une récente interview qu'il aimerait diriger la société aussi longtemps que possible. Interrogé sur le fait qu'il est déjà le PDG le plus âgé de l'industrie, et sur son intention de quitter son poste à cet égard, il a répondu qu'il souhaite diriger l'entreprise pendant encore 30 à 40 ans, avant de devenir un robot et de continuer à occuper ce poste. Jensen Huang, qui a cofondé Nvidia, est aujourd'hui âgé de 60 ans et dirige l'entreprise depuis sa création en 1993, ce qui fait de lui le plus ancien PDG de l'industrie technologique. Certains critiquent sa déclaration et la qualifient de "rêve d'un riche mégalomane".
Jensen Huang a accordé une interview à la chaîne CNBC dimanche, avant l'ouverture de conférence des développeurs Nvidia GTC de cette année. Lors de l'interview, il a parlé de ChatGPT, des jeux, de l'omnivers et de l'avenir. Dans cette interview, Huang a fait découvrir le parcours de Nvidia - depuis ses débuts dans un condominium jusqu'à l'acteur dominant dans l'industrie des GPU, les jeux et maintenant l'IA, qui est un thème majeur de la GTC de cette année. Huang évoque également la manière dont il a géré les contrôles des exportations chinoises et les tensions géopolitiques autour de Taïwan, où la plupart des semiconducteurs sont fabriqués.
Huang a expliqué comment une nouvelle génération de percées sera mise à la portée du monde entier au cours de la prochaine décennie. Mais la déclaration de Huang qui a le plus retenu l'attention lors de l'interview est celle concernant sa retraite. En effet, le PDG de Nvidia est aujourd'hui la 59e personne la plus riche du monde, avec une valeur nette estimée à 23,5 milliards de dollars, après avoir dirigé l'entreprise pendant 30 ans. Toutefois, Huang n'envisage pas de prendre sa retraite de sitôt. Il a déclaré qu'il souhaitait diriger Nvidia pendant encore 3 à 4 décennies, ce qui lui donnerait au moins 90 ans au moment de son départ. Voici sa réponse :
« Comme vous pouvez le voir, je suis joyeux, plein d'enthousiasme et d'énergie. Je suis entouré de personnes merveilleuses qui m'inspirent et je me suis rendu compte que nous pouvons faire de grandes choses ensemble et elles me donnent une grande confiance dans ce que nous pouvons faire et dans l'impact que nous pouvons avoir. Je pense que je fais une réelle différence pour l'entreprise en créant un environnement dans lequel nous pouvons apporter des contributions vraiment extraordinaires. Je pense donc que tant que je croirai pouvoir le faire, je ne sais pas exactement combien de temps cela durera, mais je dirais trois ou quatre décennies ».
Cette déclaration lui a valu de nombreuses critiques dans la communauté. « Bien sûr, c'est gentil de sa part d'éliminer l'un des rares postes restants qui continuera à rendre riche celui qui l'occupe. J'ai hâte que tous les riches de la planète soient des IA éternelles contre lesquelles il faudra se battre pour obtenir une augmentation de salaire », lit-on dans les commentaires. D'autres trouvent l'idée totalement ridicule : « on ne devient pas un robot. On meurt. Le robot ne sera pas vous. Même s'il a vos souvenirs, le robot choisira sa propre voie et cette voie sera très différente de la vôtre parce qu'un robot n'aura pas les mêmes besoins biologiques que vous ».
Huang ajouté que pour rester à la tête de l'entreprise jusqu'à cet âge, il se voyait bien devenir un robot. « Je serai un robot pendant encore quatre décennies, et peut-être trois ou quatre décennies supplémentaires après cela. J'espère en profiter très longtemps », a-t-il déclaré. Huang n'est pas allé plus en détail pour dire comment il compte s'y prendre pour transférer et conserver son esprit dans un robot de façon à ce qu'il ne soit pas altéré. Certains ont suggéré qu'il plaisantait, mais Huang n'est pas le premier PDG de l'industrie technologique - ou de la Silicon Valley - à mentionner publiquement une sorte d'immortalité ou de jeunesse éternelle.
Peter Thiel, cofondateur de PayPal, les cofondateurs de Google Larry Page et Sergueï Brin, ainsi que l'ancien carde supérieur de Google Ray Kurzweil, sont tous connus pour avoir travaillé ou investi dans divers projets visant à rallonger la durée de la vie ou à "vaincre" la mort. Par exemple, dans son livre Humanité 2.0, Ray Kurzweil envisage de capturer l’ensemble de nos souvenirs et de nos compétences intellectuelles grâce à des nanorobots qui scanneraient l’intérieur de notre boîte crânienne et enverraient les données par Internet à un ordinateur. Il estime que cela est envisageable à l’horizon 2030. Rêve de mégalo ? Huang et plusieurs autres semblent y croire.
Larry Page et Sergueï Brin ont initié le projet Baseline Study vers 2014. Le projet consiste à collecter des informations génétiques anonymes auprès de volontaires dans le but de créer un modèle qui représente ce à quoi devrait ressembler un être humain en parfaite santé. Une fois les données génétiques collectées, Google utilisera son immense puissance de calcul pour analyser les informations et identifier des modèles qui, espérons-le, permettront aux chercheurs d'identifier beaucoup plus tôt les maladies mortelles telles que le diabète ou le cancer, ce qui débouchera sur des stratégies de traitement plus efficaces, basées sur la prévention.
Le but est de faire en sorte que les humains restent toujours en bonne santé et par conséquent, vivent beaucoup plus longtemps. Ces deux dernières années, avec le battage médiatique qui entoure le métavers, certains partisans de la technologie ont commencé à émettre l'idée selon laquelle il serait possible de vivre éternellement dans le métavers. Par exemple, Somnium Space, une société spécialisée dans le métavers, a révélé en avril de l'année dernière son intention d'offrir l'"immortalité" à ses utilisateurs grâce à un nouveau mode "Live forever". La société développe actuellement un moyen de parler à ses proches même après sa mort.
Tout ce dont la société a besoin, c'est que les personnes prêtes à vivre "éternellement" lui fournissent une quantité très importante de données sur elles, ce qui devrait permettre de façonner leurs avatars "immortels". Toutefois, l'idée a été tournée en dérision par les détracteurs de la technologie du métavers qui craignent que cela soit une nouvelle initiative pour collecter davantage de données sur les gens pour les vendre ensuite. Tout compte fait, Huang n'est certainement pas le seul PDG de la technologie qui aimerait rester à son poste éternellement. Huang a cependant été vivement critiqué et certains sont même allés jusqu'à le traiter de mégalomane.
Rappelons qu'en 2021,...
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