IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Le directeur de WhatsApp déclare qu'il ne supprimera pas le chiffrement de bout en bout au profit de la loi britannique sur la sécurité en ligne,
Et que la société quittera le pays si elle est votée

Le , par Bill Fassinou

262PARTAGES

4  0 
Will Cathcart, le directeur de WhatsApp, a de nouveau critiqué le projet de loi britannique sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill) visant à affaiblir le chiffrement en faveur de la protection des enfants sur Internet. Récemment interrogé sur le sujet, Will Cathcart a qualifié le projet de loi de "problématique" et le considère comme étant "l'ensemble de règlements sur la sécurité en ligne le plus préoccupant du monde occidental". Il a assuré que WhatsApp fermerait ses portes au Royaume-Uni plutôt que d'affaiblir son chiffrement de bout en bout. Le message de Cathcart fait suite à un avertissement similaire de la part des développeurs de l'application de messagerie chiffrée Signal.

Le projet de loi britannique sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill), proposé par l'ancien Premier ministre Boris Johnson, veut obliger les fournisseurs de services de messagerie chiffrée tels que Signal et WhatsApp à mettre en place un système de balayage du côté de l'appareil afin de rechercher dans les messages des utilisateurs le matériel pédopornographique (Child sexual abuse material - CSAM) et le signaler aux autorités. Cela devrait contribuer à la protection des enfants en ligne, mais le chiffrement de bout en bout se retrouverait profondément affaibli. Un compromis que certains fournisseurs comme WhatsApp et Signal ne veulent pas faire.

Dans sa formulation actuelle, le projet de loi obligerait les sociétés de médias sociaux à empêcher les enfants d'être exposés à des contenus préjudiciables en ligne et rendrait les dirigeants pénalement responsables de préjudices tels que le fait de ne pas retirer des contenus illégaux ou de ne pas censurer des messages relevant de la cyberintimidation ou encourageant l'automutilation. Les entreprises technologiques risquent de lourdes amendes si elles ne le font pas. La législation contient ce que les critiques ont appelé "une clause d'espionnage". De tels schémas ont été condamnés par les experts et WhatsApp et Signal menacent de quitter le Royaume-Uni.


« C'est une chose remarquable à laquelle il faut penser. Il n'y a pas moyen de le changer dans une seule partie du monde. Nous avons récemment été bloqués en Iran, par exemple. Mais nous n'avons jamais vu une démocratie libérale agir de la sorte. La réalité, c'est que nos utilisateurs du monde entier veulent de la sécurité. Quatre-vingt-dix-huit pour cent de nos utilisateurs se trouvent en dehors du Royaume-Uni. Ils ne veulent pas que nous réduisions la sécurité du produit. Pour être tout à fait clair, il serait étrange que nous choisissions de réduire la sécurité du produit d'une manière qui affecterait ces 98 % d'utilisateurs », a déclaré le directeur de WhatsApp.

Cathcart a expliqué que le gouvernement britannique a déjà le pouvoir d'exiger la suppression du cryptage grâce à la loi de 2016 sur les pouvoirs d'investigation, mais que WhatsApp n'a jamais reçu de demande légale en ce sens. D'après lui, le projet de loi sur la sécurité en ligne constitue une extension préoccupante de ce pouvoir, en raison de la "zone grise" de la législation. En vertu de la législation, le gouvernement ou l'Ofcom (Office fédéral britannique de la communication) pourraient exiger de WhatsApp qu'il applique des politiques de modération de contenu qu'il serait impossible de respecter sans supprimer le chiffrement de bout en bout.

En cas de refus, WhatsApp s'exposerait à des sanctions ou à des amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d'affaires annuel de sa société mère, Meta, à moins qu'elle ne se retire complètement du marché britannique. Une solution que WhatsApp est prête à envisager. Selon les analystes, bien qu'il existe des substituts, si WhatsApp venait à quitter le Royaume-Uni, cela aurait des conséquences fâcheuses pour les Britanniques, notamment sur la façon dont ils communiquent régulièrement. Selon les données de l'Ofcom, WhatsApp est la plateforme de messagerie la plus populaire au Royaume-Uni, utilisée par plus de sept adultes sur dix qui sont en ligne.

Bien que WhatsApp soit surtout une application de messagerie, elle a également des fonctions de type réseau social grâce à son offre "communautés", qui permet de regrouper des chats de plus de 1 000 utilisateurs pour imiter des services tels que Slack et Discord. Cathcart a fait valoir que les risques qu'une grande communauté cause des problèmes étaient faibles. « Lorsque vous vous retrouvez dans un groupe de cette taille, il est très facile pour une personne de le signaler, à tel point que si quelque chose de grave se passe, il est très facile pour une personne de le signaler et il est facile pour quelqu'un qui enquête d'y avoir accès », a déclaré Cathcart.

Le projet de loi sur la sécurité en ligne devrait revenir devant le Parlement britannique cet été. S'il est adopté, il conférera à l'Ofcom de nouveaux pouvoirs importants en tant qu'autorité de régulation de l'Internet et lui permettra d'exiger une modération efficace des contenus sous peine de lourdes amendes. La législation ne précise pas comment ces analyses seraient mises en œuvre, mais les chercheurs en sécurité affirment qu'il est impossible de les introduire sans briser le chiffrement de bout en bout. Les partisans du projet de loi rejettent les propos des experts techniques et les accusent d'entraver les efforts pour la protection des enfants en ligne.

L'avertissement du directeur de WhatsApp fait suite à des menaces similaires de la part d'une autre application de messagerie chiffrée, Signal. La présidente de Signal, Meredith Whittaker, a déclaré dans une interview le mois dernier que l'entreprise "était à 1 000 % opposée à la loi britannique visant à affaiblir le chiffrement" et que la plateforme quitterait le pays si le projet de loi était voté. « Nous quitterions absolument n'importe quel pays si le choix était entre rester dans le pays et saper les strictes promesses de confidentialité que nous faisons aux personnes qui comptent sur nous. Le Royaume-Uni ne fait pas exception », a déclaré Whittaker.


« Des millions de personnes comptent sur nous pour fournir un service de messagerie sûr et sécurisé pour faire du journalisme, exprimer leur dissidence, exprimer des pensées intimes ou vulnérables, et parler de toute autre manière à ceux par qui ils veulent être entendus sans subir une quelconque forme de surveillance. Nous n'avons jamais rompu, et ne romprons jamais, notre engagement envers les personnes qui utilisent Signal et lui font confiance. Cela signifie que nous choisirions absolument de cesser nos activités dans une région donnée si l'alternative signifiait la remise en cause de nos engagements en matière de vie privée », a-t-elle ajouté.

Cependant, WhatsApp et Signal ne sont pas les seules à opposer un refus catégorique au projet de loi britannique sur la sécurité en ligne ou à d'autres projets de loi de ce type. Le 1er mars, le Parlement allemand a tenu une audition au sein de sa Commission numérique sur le projet de loi de la Commission européenne visant à lutter contre les abus sexuels d'enfants en ligne. Les experts techniques, les défenseurs des libertés civiles, les responsables de l'application des lois et même les protecteurs de l'enfance sont d'accord : la proposition de la Commission européenne ne protège pas les enfants, mais présente des risques majeurs pour les droits fondamentaux.

Contrairement au Royaume-Uni, l'Allemagne s'oppose aux projets de l'UE visant à affaiblir le chiffrement grâce à une analyse côté appareil. L'Allemagne était en outre l'un des...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Epoch1
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 21/01/2025 à 9:18
« Lorsque nous avons un mandat de perquisition et que nous nous trouvons devant une maison dont la porte est fermée à clé, et que vous savez que le criminel se trouve à l'intérieur de la maison, la population n'acceptera pas que vous ne puissiez pas entrer ».

Ça me fait marrer, cette image mal choisie qui met en lumière la mauvaise foi....

S'ils "savent" qu'il y a un criminel dans une maison et que le chiffrement est prétendument une entrave, la preuve pourtant est qu'ils n'ont pas eu besoin d'ouvrir les portes de tous les domiciles (la "levée" du chiffrement) pour obtenir les éléments tiers menant à la culpabilité du sujet, et permet d'affirmer qu'ils peuvent faire leur travail sans poser de backdoor.
Le cas échéant, cela pourrait devenir vite un problème pour tout le monde (cf affaire récente aux USA).
Etant donné que tous les moyens techniques / juridiques existent déjà, je soupçonne le fait que le "cas par cas" étant devenu trop pénible pour l'humain, autant opter pour le "tout brasser automatiquement"; et comme une machine fait ça plus rapidement que l'humain, ça peut en outre "libérer" des emplois.

Hop ! Une pierre deux coups...Pratique ! --'
13  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 13:41
Citation Envoyé par BugFactory Voir le message
A quelques jours des élections européennes, sait on quelles sont les positions des différents candidats à ce sujet ?

(J'ai cherché mais mon Google Fu semble insuffisant.)
aucun partis politique ne s’intéresse à la tech et aucun candidat n'a de connaissance dans ce milieu, la raison est simple: ce sujet n’intéresse pas la majorité des électeurs et donc aucun intérêt d'en parler.

Le seul partis politique à ma connaissance qui parle de tech (sans dire de connerie sur ce sujet comme le pare feu libre office) c'est le partis pirate.
L'UPR étant assez actif que sur le net et évité comme la peste sur les télés, je suppose qu'ils doivent avoir des positions cohérentes sur la tech aussi puisque c'est leurs seul outil de communication.

Coté partis principaux, j'imagine que LFI doit vouloirs des logiciels gratuits et open source et le RN des logiciels 100% français, mais c'est juste des trucs balancé au pifs sans réel actions si il étaient élus.

Sinon LREM, Macron a dit que les jeux vidéos étaient la cause des violences, avant de dire que finalement les éditeurs étaient les bienvenue en France et il a dit aussi qu'il allait faire de la France un pays de l'IA, voila c'est un près tous coté majorité

Le mieux pour l’Europe serait de forcer les USA à nommer Bruno Lemaire PDG d'Apple et Thierry Breton PDG de Microsoft, comme ça on aura la garantie que ces boites feront faillite d'ici 5ans
12  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/04/2025 à 11:06
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
[...]
« Nos maisons deviennent plus dangereuses que nos rues, car la criminalité se déplace en ligne. Pour assurer la sécurité de notre société et de nos concitoyens, nous devons sécuriser cet environnement numérique. Les entreprises technologiques ont une responsabilité sociale dans le développement d'un environnement plus sûr où les forces de l'ordre et la justice peuvent faire leur travail. Si la police perd la possibilité de recueillir des preuves, notre société ne sera pas en mesure de protéger les personnes contre la criminalité », écrit Europol.[...]
Bouh! Le paragraphe qui fait bien peur! Agrougroum! Les méchants cybercriminels sont dans votre maison!!!

Vite, détruisez ce qui les tient à l'écart en installant des backdoors, que promis juré, seules les forces de l'ordre auront le droit d'utiliser!

Pfff... Toujours les mêmes arguments ridicules...
12  0 
Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/03/2023 à 18:04

Comme je dis toujours, tous les dictateurs suppriment (progressivement) tous les droits de leurs administrés soi-disant pour des raisons de
  • sûreté nationale (y a des ennemis partout)
  • lutte contre la désinformation (due aux factieux, aux ennemis [intérieurs ou extérieurs = étrangers] ; ce qui vient du pouvoir n'est évidemment que vérité)
  • protection de la société (contre quoi ?)
  • « anti-terrorisme »
  • maintien de l'ordre
  • chasse aux opposants ennemis du peuple | saboteurs | agents infiltrés | espions... (garder toutes les mentions utiles)
  • etc.

D'ailleurs, c'est bien la rhétorique utilisée en Chine, en Russie, en Turquie, au Vénézuéla, en Corée du Nord &c. Il n'y a qu'à écouter Xi, Poutine, Kim ou Erdogan.
Mais, hélas, de plus en plus dans les démocraties. C'est presque indolore car très progressif & fort peu médiatisé, mais il n'y a qu'à observer l'épaisseur croissante de nos différents codes (civil, pénal, général des impôts, rural, de l'urbanisme...) ainsi que leur multiplication (78 à ce jour) !
Bref, c'est imbitable, même pour les spécialistes ! Pourtant, nul n'est sensé ignorer la loi​.
Mais l'imagination des politiciens est illimitée. Hélas. Surtout pour assurer notre bien-être.
10  0 
Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/04/2024 à 11:41
Je vois que qu'effectivement c'est toujours dans les tuyaux...

Décidément l'Europe c'est vraiment pas l'amour des peuples et des nations, c'est bel et bien l'antichambre du quatrième Reich.

Et dire qu'ils sont aussi en train de pousser à la création d'un état européen pour définitivement nous spolier des états nations, on sera vraiment tout nus si ils arrivent à passer ça.
10  0 
Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 15:38
Citation Envoyé par Anselme54
Les mêmes qui s'offusquent d'être potentiellement espionné un jour par les gouvernements se laissent espionner depuis des années par Microsoft et Google sans que cela les empêche de dormir...
L'espionnage américain se traduit surtout par le pompage géant de nos données persos à des fins de ciblage publicitaire, ensuite c'est aussi beaucoup d'espionnage économique. Il doit y avoir aussi du ciblage politique et personnel mais je pense que les données qui remontent aux USA bénéficient surtout aux pays membres des FIVE EYES (l'alliance des services de renseignement de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis, le fer de lance du mondialisme).

Enfin on parle d'ingérence Russe mais les USA sont aussi bien connus pour lancer des révolution "démocratique" dans bien des pays coordonnées par Facebook et autre.

Si on donne les même capacités à nos gouvernements bha la on aura la totale, espionnage économique, fuite des données vers l'étranger et en plus quand tu diras que c'est peut-être un peu abusé ou que tu poseras une question sur ce que contient l'entrejambe de la première Dame de France, ils viendront toquer à ta porte le lendemain voir ce que tu fabriques sur twitter X

Plus sérieusement ceux qui ont le plus de soucis à se faire à mon sens : les lanceurs d'alertes, les écolos, tout ceux qui n'aiment pas l'Europe, sont contre la guerre, doutent du vaccin, veulent la justice et malheureusement en dernier, les pédo...

Ce qui devrait aussi inquiéter l'opinion c'est la multiplication des procédures bâillon (destinée à faire taire quelqu'un) depuis la loi sur le secret des affaires, alors que l'UE fait semblant d'adopter une loi protégeant les journalistes. Ce débat est le paradis de l'hypocrisie.
10  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 15:10
il me vient une petite reflection la dessus.
Les médias mainstream nous disent H24 et aussi le président de la république dans ces propagandes quotidienne à la télé, nous rappelle que l'extreme droite fait peur c'est dangereux, que Poutine aussi fait peur.
Qu'ils sont aux portes du pouvoir.
Si ils sont si dangereux que cela, pourquoi promulguer des lois pareils qui ne feront que renforcer leurs pouvoir ? alors que comme le rappelle la presse "ils sont au porte du pouvoir".
Pourquoi vouloirs mettre en place des lois similaires à ce que fait Poutine ? pourquoi faire comme Poutine alors que nous on est le camps du bien donc on est censé le combattre ?

Pourquoi l'union européenne propose des lois similaire au méchant Poutine que nous combattons de toute nos force bien évidement ?
pour aller au bout de la réflexion, qu'en pense Zelensky ? ah lui a supprimé les élections.
Bon qu'en pense la Palestine puisque je vois plus de ces drapeaux dans la rue que des drapeaux français ?
bon j’arrête le demi troll

J'imagine bien dans la continuité, des futurs lois pour par exemple détecter dans les sms ceux qui voterait extrême droite (car ce sont des gens très dangereux) et pourquoi pas par la suite les privé de vote, ou le mettre une mauvaise note en credit social, ou les déportés aux rwanda
Apres tous un fiché S en France c'est pas forcément un terroriste islamiste, ca peut etre un simple contestataire politique ou un journaliste.
10  0 
Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 21/01/2025 à 11:15
Comme toujours, je suis totalement opposé à l'affaiblissement du chiffrement.
Oui, ce dernier permet peut-être (& même très sûrement) aux criminels de toutes sortes de correspondre facilement.
Mais il permet aussi aux entreprises, aux administrations... d'échanger en toute sécurité.
Diminuer cette protection favoriserait l'espionnage, par des pays peu amicaux, aussi bien militaire qu'industriel ou scientifique. D'où grand danger.
Et ça ne changerait qu'à la marge l'activité des malfaiteurs, qui communiqueraient alors par d'autres moyens, comme ils le faisaient jadis.
10  0 
Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 05/10/2023 à 11:25
Ouiiii ouiiii, évidemment. C'est pour les enfants, c'est ça? Comme les fois d'avant? Ils nous prennent vraiment pour des bons.
9  0 
Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 14:27
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Je fais partie de ces gens là et pourtant j'ai pleinement conscience du sujet.
1) Nos échanges privés sont déjà copieusement scrutés, pas par une organisation démocratique sous le contrôle d'élus qui changent régulièrement mais par des entreprises privées à but très lucratif.
2) Qu'est ce que j'en ai à faire que cette organisation publique scrute mes échanges ? Entre les nouvelles que je donne à ma famille et les mots doux que j’envoie à madame, rien qui ne soit pas diffusé largement sur d'autres canaux non informatiques
3) Rien empêche de chiffrer ce qui est réellement à chiffrer (et pas via les outils des plateformes gratuites à but lucratif...)
4) Le chiffrement privé servant à rien c'est une dépense énergétique et environnementale dont on doit se passer
5) Tant mieux si ça permet de stopper quelques pédophiles. Récemment le déchiffrement de communications a permis de stopper un réseau de trafic d'arme et de drogue en France, ça aurait été idiot de s'en priver pour protéger le récit du petit fils Paul qui a fait ses premiers pas dans le jardin.
Désolé de ne pas être d'accord avec toi. Certes, ce que tu dis est juste.
Toutefois, j'émettrais les réserves suivantes.
1) Si tu envoies des photos de tes enfants en maillot de bain à tes parents ou beaux-parents, seras-tu content de voir les flics débarqués avec un mandat de perquisition chez toi, et toi et ta femme embarqués pour pédophilie ?
2) Si les enquêteurs veulent déchiffrer des conversations, qu'ils demandent aux juges de leur délivrer une autorisation. Autorisation qui exigera qu'une enquête prouve qu'il y a un risque potentiel.
3) Si le chiffrement est interdit, tu ne pourras pas chiffrer ce qui est réellement à chiffrer.
4) Quelles garanties avons-nous que nos discussions ne soient utilisées contre nous à un quelconque moment. Ex. Mettons que Jean et Paul discutent politique, Paul critiquant telle ou telle loi. Et, voilà que le fils de Paul se voit refuser une bourse, une entrée en université, ... que sais-je encore. Évidemment, officiellement ça n'aura aucun lien, mais en réalité ?

En bref, je dirais que la porte ouverte à toutes les fenêtres... Et une fois ouverte, pas facile de les refermer. Et, ça, c'est en supposant que l'on reste dans un pays "démocratique" (ce qu'il est de moins en moins), imaginons une seconde le pays basculant dans un état plus... dictatorial.
9  0