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Le principal responsable de la lutte antitrust aux États-Unis affirme que les Big Tech ressemblent beaucoup à la Standard Oil,
Il les accuse de contrôler Internet et d'empêcher la concurrence

Le , par Bill Fassinou

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7  1 
Jonathan Kanter, le principal responsable de la lutte antitrust au ministère américain de la Justice, a pris les Big Tech pour cible dans un discours à Bruxelles la semaine dernière et dans un autre lors de la conférence State Of the Net lundi. Kanter a déclaré que la corne d'abondance des pratiques commerciales douteuses des Big Tech ressemble beaucoup à l'industrie pétrolière à l'époque de la Standard Oil, un mastodonte qui a accaparé presque la totalité du marché de la distribution du pétrole entre 1870 et 1911 avant d'être démantelé. Ces propos suggèrent que Kanter pourrait durcir le ton face à des entreprises telles que Alphabet, Apple, Meta et Microsoft prochainement.

La Standard Oil (Standard Oil Company and Trust) fut une société américaine qui, de 1870 à 1911, a constitué l'empire industriel de John Davison Rockefeller et de ses associés, contrôlant la quasi-totalité de la production, du traitement, de la commercialisation et du transport du pétrole aux États-Unis. Le mégamonopole détenu par John Rockefeller a finalement été démantelé en 34 sociétés distinctes dans le cadre de l'une des mesures antitrust les plus sévères de l'histoire des États-Unis. Comme beaucoup aiment le dire aujourd'hui : "les données sont le nouveau pétrole". De ce fait, il n'est pas question de laisser une nouvelle Standard Oil voir le jour.

L'UE et les États-Unis, ainsi que de nombreux régulateurs dans le monde, partagent le même avis sur le sujet. Jonathan Kanter, procureur général adjoint du ministère américain de la Justice, a déclaré que comme le pétrole avant lui, la technologie en 2023 représente "l'élément vital" de la société moderne. Il s'en est pris violemment aux Big Tech dans un discours à la conférence State Of the Net lundi en comparant leur monopole à celle qu'a exercée autrefois la Standard Oil sur l'industrie pétrolière. Le rappel du démantèlement spectaculaire de la Standard Oil donne aux Big Tech une idée de l'état d'esprit du principal adversaire de leur mégamonopole.


Kanter a déjà déployé ses armes contre la toute-puissance de Google, qui détient un monopole indiscutable sur le marché de la recherche en ligne, mais également sur celui de la publicité numérique. Google est accusé de profiter des données recueillies par le biais de son moteur de recherche pour optimiser les performances de son activité publicitaire, consolidant sa position dominante sur ces marchés. Ainsi, l'une des actions intentées par le ministère américain de la Justice (DOJ) vise à séparer les activités de recherche de Google de ses activités de publicité numérique, dans ce qui pourrait être l'exemple le plus proche de l'histoire de Standard Oil.

En janvier, Kanter a annoncé une action en justice explosive du DOJ contre Google, l'accusant de maintenir un monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne. Il vise notamment à séparer certaines parties de l'activité publicitaire de Google du reste de l'entreprise. Une autre enquête antitrust en cours sur Google Maps suggère que l'agence pourrait être intéressée par une remise en cause de la domination du géant de Mountain View sur les services de cartographie numérique. Fin février, les avocats du DOJ ont accusé Google de destruction de preuves et ont demandé à un juge fédéral de prendre les mesures appropriées pour sanctionner la société.

Dans une tribune publiée en janvier dans le Wall Street Journal, le président américain Joe Biden a mis en garde contre le fait que certains acteurs du secteur de la technologie entravent la concurrence loyale, violent les droits à la vie privée des consommateurs et encouragent les discours extrémistes. Il a appelé les républicains et les démocrates du Congrès à travailler ensemble pour adopter une loi bipartisane forte afin de responsabiliser les Big Tech et les mettre au pas. Cet appel intervient quelques jours après que la Chambre, dominée par les républicains, a annoncé une enquête sur une collusion présumée entre la Maison-Blanche et les Big Tech.

Dans son discours lundi, Kanter a également abordé d'autres sujets de préoccupation potentiels dans l'économie numérique moderne, notamment l'IA, le métavers et la manipulation potentielle des consommateurs par le biais de pratiques "sombres". En ce qui concerne l'IA, Kanter a reconnu qu'il était important de laisser l'industrie respirer afin de préserver les types de points d'inflexion observés lors de l'ascension de l'Internet. Le procureur américain a toutefois ajouté que les autorités chargées de l'application de la loi devaient simultanément veiller à ce que les perturbations causées par la technologie d'IA débouchent sur des "marchés sains".

Quant au métavers, Kanter a souligné l'importance pour l'agence de rester à la pointe de la technologie. Pour ce faire, Kanter a indiqué que le DOJ recrutait encore plus de scientifiques et d'analystes de données afin de s'assurer que l'agence développe une expertise approfondie dans la compréhension du fonctionnement des données à l'ère moderne. Ainsi, le DOJ pourrait finir par ressembler à la faculté d'une école de commerce universitaire. « Nous devons comprendre comment ces données sont utilisées, affectent l'économie, affectent le potentiel de basculement, la construction de fossés et d'autres dynamiques concurrentielles », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne les schémas sombres, Kanter a déclaré qu'il était important d'examiner la manière dont "l'accumulation de données" par les entreprises peut inciter les utilisateurs à se détourner de certains marchés. Il s'agit d'une forme de pratiques anticoncurrentielles basées sur la technologie qui n'est pas bien comprise dans le contexte de l'application de la législation antitrust de la fin du XXe siècle. En outre, ce n'est pas la première fois que Kanter fait allusion à la Standard Oil pour qualifier le pouvoir des Big Tech. Il l'a déjà fait la semaine dernière lors d'une conférence antitrust à Bruxelles, lorsqu'il parlait des grandes sociétés Internet.

Kanter a déclaré que ces puissantes plateformes disposaient d'un "large éventail de leviers et de cadrans" pour modifier les marchés et nuire à la concurrence. Il faut noter que lorsque le DOJ trouve des preuves de pratiques anticoncurrentielles, il appartient aux autorités de contrôle d'envisager des "remèdes structurels", comme ce fut le cas pour la Standard Oil. En d'autres termes, le démantèlement est tout à fait envisageable. Les propos du procureur américain suggèrent que le ministère de la Justice n'a pas l'intention de relâcher la pression de sitôt et que des mesures énergiques telles que le démantèlement d'entreprises sont à l'ordre du jour.

« La logique qui sous-tend cette position s'applique aux marchés des plateformes tout autant, sinon plus, qu'à d'autres secteurs. L'allègement structurel peut briser les structures incitatives qui, autrement, pourraient encourager les plateformes à s'orienter vers des systèmes fermés qui excluent la concurrence », a déclaré Kanter.

Sources : discours de Jonathan Kanter lors de la conférence Keystone sur l'antitrust à Bruxelles, en Belgique, discours de Jonathan Kanter à l'édition 2023 de la conférence State Of the Net

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Voir aussi

Joe Biden appelle le Congrès à adopter des lois sur l'antitrust et la confidentialité des données et à empêcher les Big Tech de privilégier leurs applications sur les boutiques qu'elles détiennent

Antitrust : les avocats du ministère américain de la Justice accusent Google de destruction de preuves et demandent à un juge fédéral d'appliquer une sanction appropriée à l'entreprise

La Chambre des représentants, dirigée par les républicains, va enquêter sur la collusion présumée entre la Maison-Blanche et les géants de la Tech pour censurer les voix conservatrices en ligne

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Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 20/06/2023 à 10:52
Citation Envoyé par Gluups Voir le message
Ça fait que du coup il y avait un médecin chez qui je pouvais prendre rendez vous. Problème : son adresse mail finit par "@gmail.com".
Quand il m'a dit de lui envoyer mes résultats d'analyse par mail, ça voulait donc dire avec copie à Google.
Il faudrait que l'état se sorte les doigts du cul, nationalise doctolib et que ce soit ameli qui fournisse ce service gratuitement à tous les medecins et que tous soient joignables en @ameli.fr...
3  0 
Avatar de archqt
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/05/2023 à 16:57
J'ai eu peur 8 millions, j'avais lu 8 milliards au début. Une paille pour eux
2  0 
Avatar de Gluups
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 17/06/2023 à 7:29
Citation Envoyé par weed Voir le message
Je pense que tu veux parler du Health Data Hub, hébergé au Pays Bas avec une solution MS.
Il y a un collectif et peut être que les choses vont changer à ce niveau
https://www.conseil-etat.fr/actualit...lution-perenne
Le dossier médical partagé, tu veux dire ?
Humf, certainement j'ai de quoi l'avoir mauvaise d'avoir reçu un courrier de l'hôpital me disant vous savez, nous avons subi une fuite de données, et votre dossier médical est dedans.
Au départ j'aurais bien dit eh les mecs vous allez un peu vite en besogne, là, mais ... c'est qu'on ne m'a pas tant que ça demandé mon avis.

Indépendamment de l'aspect pratique, et du fait que plus la santé baisse, plus c'est compliqué de stocker un dossier et le trimbaler avec soi.

Ça pourrait être pas mal un dossier en ligne, mais avec des gens compétents pour le gérer.

Après au sujet de la messagerie appartenant à Google, je ne vois pas..
Tant mieux pour toi. En fait, il y a deux problèmes, qui s'empilent :
  • le désert médical, organisé avec l'appui du numerus clausus
  • les médecins qui trouvent ça tout-à-fait normal d'avoir un mail chez gmail


Quand il a fallu que je voie un toubib, j'ai appelé partout, on m'a répondu avec un naturel parfait "ah non nous ne prenons pas de nouveaux patients". Alors je me suis immiscé sans rendez-vous avec un truc urgent à régler, comme ça après je n'étais plus un "nouveau patient".

Ça fait que du coup il y avait un médecin chez qui je pouvais prendre rendez vous. Problème : son adresse mail finit par "@gmail.com".
Quand il m'a dit de lui envoyer mes résultats d'analyse par mail, ça voulait donc dire avec copie à Google.

Quand j'ai passé un moment dans une autre région il y avait un dentiste qui pouvait me recevoir. Lui aussi, son adresse mail finissait par "@gmail.com".

Je n'insiste pas trop lourdement sur l'incapacité du toubib à soigner une hypertension artérielle, car ça dépasserait le sujet du fil, selon comment on en considère le contour.
2  0 
Avatar de jvallois
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 08/07/2023 à 18:50
Citation Envoyé par petitours Voir le message
c'est l'opposition démocratie/gouvernent des juges qui a aucun sens
Ce qui n'a pas de sens, c'est de voir un pays ne plus être gouverné par son peuple, mais par ses juges qui vont jusqu'à écrire le droit alors qu'ils ne devraient que l'appliquer !

Rappelons, par exemple, que la liberté du recours à l'IVG ne tenait que par un jugement et non par une loi !
Même la fin de la ségrégation n'est venue que d'un jugement (Arrêt du 17 mai 1954 - Brown v. Board of Education) et non d'une loi, on peut donc craindre qu'un jour la cour suprême en revienne à légaliser la ségrégation

Donc, désolé, mais les faits sont têtus et les USA ne sont plus une démocratie, mais un pays gouverné par les juges.
2  0 
Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 10/03/2023 à 9:54
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
[
Kanter a déjà déployé ses armes contre la toute-puissance de Google, qui détient un monopole indiscutable sur le marché de la recherche en ligne, mais également sur celui de la publicité numérique. Google est accusé de profiter des données recueillies par le biais de son moteur de recherche pour optimiser les performances de son activité publicitaire, consolidant sa position dominante sur ces marchés. Ainsi, l'une des actions intentées par le ministère américain de la Justice (DOJ) vise à séparer les activités de recherche de Google de ses activités de publicité numérique
Ce que fait google est une synergie naturelle (et sans doute souhaitable) entre les composantes d'un groupe industriel, Google n'a aucun interêt à changer ça. A partir de ce constat, qu'attend la justice pour la faire cette scission forcée?
2  1 
Avatar de weed
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 14/06/2023 à 15:42
Citation Envoyé par Gluups Voir le message
Concernant la confidentialité, on a déjà eu le RGPD. Après, reste à voir jusqu'à quel point il est acceptable que des professionnels de santé "encouragent" leurs patients à faire circuler leurs données confidentielles de santé sur une messagerie appartenant à Google.
Je pense que tu veux parler du Health Data Hub, hébergé au Pays Bas avec une solution MS.
Il y a un collectif et peut être que les choses vont changer à ce niveau
https://www.conseil-etat.fr/actualit...lution-perenne
Après au sujet de la messagerie appartenant à Google, je ne vois pas..

Citation Envoyé par Gluups Voir le message
Sérieusement, Google et confidentialité dans la même phrase, est-ce qu'il y a encore des gens que ça ne choque pas ?
Pour le grand public, malheureusement non. MS et Google ont réussi le coup de génie pour faire passer pour des extra-terrestre auprès du grand public de nous méfier d'eux.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/07/2023 à 9:58
Citation Envoyé par jvallois Voir le message
Si les lois permettent à un juge d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens, désolé, mais c'est bien la preuve qu'il ne s'agit pas d'une démocratie !

Il y a des lois en Chine, en Russie et en Iran, sont-ce donc des démocraties ?
Les fonctions de juges soit entièrement politisés aux USA, c'est pour ça que quand on lis des articles sur le fait que tel ou telle affaire sera jugé en Floride ou Californie cela compte énormément aux USA. Il semble qu'une lecture clairement partiale de la loi est parfaitement normal chez eux.

Donc si on veut pas finir par avoir le même merdier chez nous, non à la politisation de la justice!

Je ne sais plus vraiment, mais de mémoire, un certain nombre de personnes de l'organe de justice sont justement élu par le peuple, d'où le fait qu'ils soient politisés, et s'ils sont élu par le peuple... c'est une démocratie ?
1  0 
Avatar de OrthodoxWindows
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/07/2023 à 14:33
Citation Envoyé par jvallois Voir le message
Si les lois permettent à un juge d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens, désolé, mais c'est bien la preuve qu'il ne s'agit pas d'une démocratie !

Il y a des lois en Chine, en Russie et en Iran, sont-ce donc des démocraties ?
Autant je suis d'accord pour le problème des juges (même si je pense que c'est largement mieux que la situation en France, avec une loi abusive par semaine en ce moment), autant je ne voit pas en quoi il s'agit "d'interdire à un gouvernement d'empêcher la diffusion de fausses informations et de protéger la santé de ses concitoyens". Ce n'est pas du tout ce qu'il s'est passé :

L'injonction concerne également les fonctionnaires de la Maison-Blanche. Il est interdit aux agences et aux fonctionnaires de communiquer avec les sociétés de médias sociaux dans le but d'inciter, d'encourager, de faire pression ou d'induire de quelque manière que ce soit le retrait, la suppression ou la réduction de contenu contenant des propos libres et protégés publiés sur les plateformes de médias sociaux. Le juge interdit également d'inciter, d'encourager ou de faire pression sur les sociétés de médias sociaux pour qu'elles modifient leurs lignes directrices concernant la suppression, l'effacement, la suppression ou la réduction de contenus.
Il ne s'agit pas d'empêcher le retrait de contenus illégaux, mais d'empêcher le retrait forcé de propos légaux. Cela ne contraint pas la liberté des médias sociaux, mais empêche les pressions abusives.
Cela peux aussi s'appliquer à des dissidents politiques, d'ailleurs le FBI est inclue dans le liste.

Ce qui est grave au USA en ce moment, c'est plutôt ça :

https://www.developpez.net/forums/d1.../#post11959630
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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 21/08/2023 à 20:30
L'Etat de Droit génère une complexité exponentielle qui affaiblit ceux qu'il veut protéger .
Enfin les juges et les avocats voient leur horizon s'agrandir sans cesse alors que le citoyen comprend de moins en moins les attendus (des jugements) .
Que fera ChatGPT dans ce labyrinthe ?
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Avatar de Gluups
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 21/08/2023 à 23:50
C'est-à-dire que (sans limiter à la conversation en cours) la tendance législative est d'empiler les lois sur les lois, sans toujours se donner la peine d'abroger les lois contre lesquelles s'expriment les nouvelles lois.
Ce qui donne effectivement ce qui vient d'être dénoncé : on ne s'y retrouve plus.

Si je peux être mauvaise langue une seconde (comment ça, comme d'habitude ?) c'est un peu cohérent avec un président qui n'a pas trop envie de respecter les lois existantes, et pour que ça ne se voie pas trop ajoute d'autres lois qui l'arrangent, par dessus.

Là où c'est particulièrement fâcheux, c'est en matière constitutionnelle. C'est un domaine d'ailleurs où l'empilement n'est pas le problème principal : ce serait plutôt qui a le droit de mettre son nez où.
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