IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Les cybercriminels ont blanchi près de 23,8 milliards de dollars de cryptomonnaies illicites en 2022,
Selon le dernier rapport annuel de Chainalysis

Le , par Anthony

9PARTAGES

4  0 
Selon le dernier rapport annuel de Chainalysis sur la criminalité consacrée au blanchiment d’argent, près de 23,8 milliards de dollars de cryptomonnaies ont été envoyés par des adresses illicites en 2022, soit une augmentation de près de 68 % par rapport à l’année précédente. La société de recherche a indiqué dans le document que les bourses centralisées traditionnelles étaient les principaux destinataires de la majorité des cryptomonnaies illicites et que près de 40 % des fonds illégaux transitaient par des services intermédiaires. Ces services étant composés principalement de mixeurs, de services clandestins et de protocoles DeFi.

Le rapport publié par Chainalysis en janvier 2023, montre que 915 rampes d’accès de monnaie fiduciaire ont reçu des cryptomonnaies illicites en 2022, contre 1 ;124 en 2021, soit le plus faible nombre observé depuis 2012. 67,9 % des encaissements illicites reçus par les bourses de cryptomonnaies durant cette période ont alors été gérés par seulement cinq bourses centralisées, contre 56,7 % en 2021, indiquant ainsi une plus grande concentration des échanges permettant de blanchir de l’argent.


Toutefois, la société n’a pas indiqué le nom des cinq bourses qui ont reçu la majorité des activités de blanchiment d’argent durant l’année 2022. Chainalysis évoque que cette non-divulgation serait liée au fait que ces bourses pourraient faire l’objet d’une enquête en cours ou qu’elles ne seraient pas conscientes du caractère illicite des transactions réalisées, car les criminels ont pris soin de cacher l’origine de leurs fonds.

Par ailleurs, le document indique que les mixeurs de cryptomonnaies, reconnus pour offrir une certaine confidentialité financière sur les transactions dans la blockchain, ont traité un volume total de 7,8 milliards de dollars en 2022, dont 24 % provenaient d’adresses illicites. Un chiffre qui est en baisse comparé à 2021, où ces services ont traité 11,5 milliards de dollars, dont seulement 10 % provenaient d’adresses illicites.

Le montant total des cryptomonnaies envoyées aux mixeurs représente alors 8 % de tous les fonds envoyés depuis des adresses illicites durant l’année 2022, selon Chainalysis. Toutefois, les données collectées par la société d’analyse ont suggéré que l’utilisation des mixeurs de cryptomonnaies par les utilisateurs légitimes a diminué en 2022, impliquant ainsi que les fonds envoyés vers ces services étaient plus susceptibles de provenir de sources illicites.


Dans une autre section du document, Chainalysis a indiqué qu’une grande partie des encaissements illicites faisaient intervenir des prestataires de services spécialisés dans le blanchiment d’argent. Ces entreprises, qui sont des courtiers sur le marché OTC, font partie de la catégorie des "services imbriqués", et "proposent des services construits au-dessus de bourses plus importantes, qui utilisent les adresses de dépôt de ces bourses pour accéder à leurs liquidités et à leurs paires de transactions", souligne le rapport.

Ainsi, selon Chainalysis, 51 % des 6,3 milliards de dollars de fonds illicites reçus par ces services d’encaissement en 2022 sont allés à un groupe de seulement 542 adresses de dépôt de cryptomonnaies réparties dans 83 bourses. Quatre adresses de dépôt ont perçu ensemble 1,1 milliard de dollars de ces fonds et les 1,2 million d’adresses de dépôt qui ont reçu moins de 100 dollars de fonds illicite, représentaient un total de 38 millions de dollars.


Le document indique également que les criminels se tournent davantage vers des petits services clandestins de blanchiment d’argent individuels basés sur le dark web. Ces services, que Kim Grauer, directeur de la recherche chez Chainalysis, appelle des services de mélange "mom-and-pop", sont de natures distribuées et uniquement accessibles par le biais d’applications de messageries privées ou du réseau Tor. Ils s’adressent essentiellement aux cybercriminels et fonctionnent comme un réseau de portefeuilles privés, un échangeur ou un mixeur instantané.

Selon les estimations de Chainalysis, le montant total des cryptomonnaies transférées vers ces portefeuilles clandestins a augmenté au cours des dernières années, et atteindra la valeur de 6 milliards de dollars en 2022. Toutefois, la société d’analyse précise qu’il ne s’agit ici que d’estimations et que "nous ne pouvons pas garantir que tous les portefeuilles inclus dans cette analyse sont nécessairement des services de blanchiment clandestins, mais leur activité sur la chaîne suggère qu’ils pourraient l’être".

D’après Kim Grauer, le rétrécissement des "voies de sortie" pour les activités de blanchiment d’argent liées aux cryptomonnaies serait le résultat de la répression menée par les gouvernements contre ce secteur. En effet, le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain mène, depuis déjà quelques années, une politique de répression sévère à l’encontre des principaux acteurs du cryptomonde.


En septembre 2021, l’OFAC avait sanctionné deux bourses russes, Chatex et Suex, pour avoir facilité les transactions financières des acteurs de ransomware. En avril 2021, le Bureau du Trésor américain avait condamné Garantex, un autre échange basé en Russie, pour avoir blanchi plus de 100 millions de dollars de produits criminels. Et plus tôt cette année, l’OFAC a sanctionné l’échange à haut risque Bitzlato, et le ministère de la Justice américaine a inculpé son fondateur, Anatoly Legkodymov avant de fermer son activité.

"Ce que nous voyons vraiment faire par l’OFAC, et ce que nous avons vraiment mis en évidence, c’est que les rampes de blanchiment d’argent sont ce qui facilite le crime. Et je pense que la répression en cours a montré que les gens comprennent qu’ils sont à un point où il peut y avoir une intervention significative.", a indiqué M. Grauer.

D’autre part, les initiatives gouvernementales visant à saisir les cryptomonnaies liées à une activité criminelle se sont renforcées en 2022. L’unité d’enquête criminelle de l’IRS a ainsi annoncé avoir saisi près de 7 milliards de dollars d’actifs numériques durant l’année écoulée, soit près du double des montants saisis en 2021. Parmi celles-ci se retrouvent la saisie des 3,6 milliards de dollars liés au piratage de Bitfinex, des 3,36 milliards de dollars liés au marché du darknet Silk Road et des 30 millions de dollars liés au bridge Ronin d’Axie Infinity volés par les pirates du Lazarus Group.

Source : Chainalysis

Et vous ?

Quelle lecture faites-vous de ce rapport de Chainalysis ? Trouvez-vous qu'il est pertinent ?
Quel est votre avis général sur les cryptomonnaies ? Etes-vous pour ou contre l'utilisation de ces actifs virtuels ?
Pensez-vous que les sanctions économiques imposées aux acteurs du cryptomonde sont suffisants pour réduire les usages criminelles des cryptomonnaies ?

Voir aussi :

Des données montrent que Binance a transféré 346 millions de dollars pour la bourse de cryptomonnaies Bitzlato qui a été démantelée, la bourse a été fermée pour blanchiment d'argent présumé
Les hackers criminels russes peuvent être tranquilles, Moscou ne les arrêtera jamais, la Russie profiterait de l'activité de ces criminels qui dérangent tant l'Occident
Un hacker a caché 3,36 Mds $ de bitcoins volés, mais les fédéraux les ont trouvé. Une affaire qui rappelle que les transactions de crypto ne sont pas aussi anonymisées que certains pensent

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !