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Le Dakota du Sud bannit TikTok des appareils appartenant à l'État :
« Le Dakota du Sud ne participera pas aux opérations de collecte de renseignements des nations qui nous détestent »

Le , par Stéphane le calme

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Kristi Noem, la gouverneure du Dakota du Sud, a signé un décret interdisant aux employés, agences et sous-traitants du gouvernement de télécharger et d’utiliser TikTok sur des appareils appartenant à l’État. Dans l’annonce de son bureau, Noem a déclaré qu’elle avait émis l’ordre en raison des rapports croissants notant que le Parti communiste chinois (PCC) avait la capacité d'utiliser l’application de médias sociaux pour recueillir des informations auprès des utilisateurs américains et en tirer parti pour les manipuler. Le décret est déjà en vigueur et interdit également au personnel gouvernemental de visiter le site Web de TikTok sur les navigateurs.

Mais Andrew Schulz a une autre perspective de la soi-disant menace de TikTok : « l'histoire autour de TikTok est un gros problème parce que c'est une plateforme de médias sociaux que nous n'avons pas créée. Et ça se résume à "mince, nous ne voulons pas que des technologies développées par d'autres pays nous influencent". En Chine, la façon dont l'algorithme marche est différente : il ne fait pas la promotion de vidéos où les gens font des dances stupides ou montrent comment ils jouent avec leurs chiens. L'algorithme met en avant les contenus que [la Chine] veut voir sa jeunesse faire, comme des choses cool en ingénierie, etc. Mais si vous étiez la Chine et que vous vouliez perturber un autre pays, ne feriez-vous pas la promotion de choses les plus stupides sur cette application ? Du twerk aux autres stupides dances. Vous voudriez que le niveau de la prochaine génération se résume à "je peux devenir célèbre en faisant quelque chose de totalement inutile à la société. C'est ainsi que vous parvenez à manipuler votre population pour qu'elle fasse quelque chose de bien, et vous manipulez la compétition pour l'encourager à faire des choses stupides. C'est du pur génie. »


Ces dernières années, de nombreux rapports ont souligné la menace potentielle que représente TikTok en matière de sécurité nationale aux États-Unis. Sous la présidence de Donald Trump, il était même question que la branche américaine du réseau social se fasse racheter par une entité américaine, sous peine de disparaître des principales vitrines de téléchargement. L'ère Joe Biden a permis de tempérer la situation qui virait pratiquement au conflit diplomatique entre la Chine et les États-Unis.

Toutefois, cela n'a pas empêché TikTok de faire parler de lui ces derniers mois.

« Tout se voit en Chine »

Pendant des années, TikTok a répondu aux préoccupations en matière de confidentialité des données en promettant que les informations recueillies sur les utilisateurs aux États-Unis seraient stockées aux États-Unis, plutôt qu'en Chine, où se trouve ByteDance, la société mère de la plateforme vidéo. Mais selon les fuites audio de plus de 80 réunions internes de TikTok, les employés de ByteDance basés en Chine ont accédé à plusieurs reprises à des données non publiques sur les utilisateurs américains de TikTok.

Les enregistrements, qui ont été examinés par un quotidien américain, contiennent 14 déclarations de neuf employés différents de TikTok indiquant que les ingénieurs en Chine ont eu accès aux données américaines au moins entre septembre 2021 et janvier 2022. Malgré le témoignage sous serment d'un dirigeant de TikTok lors d'une audience au Sénat d'octobre 2021 selon lequel une « équipe de sécurité américaine de renommée mondiale » décide qui a accès à ces données, neuf déclarations de huit employés différents décrivent des situations où les employés américains ont dû se tourner vers leurs collègues en Chine pour déterminer comment les données des utilisateurs américains circulaient. Le personnel américain n'avait pas la permission ou ne savait pas comment accéder aux données par lui-même, selon les enregistrements.

« Tout se voit en Chine », a déclaré un membre du département Trust and Safety de TikTok lors d'une réunion en septembre 2021. Lors d'une autre réunion en septembre, un directeur a qualifié un ingénieur basé à Pékin de « maître administrateur » qui « a accès à tout ».

Les enregistrements vont de réunions en petits groupes avec des chefs d'entreprise et des consultants à des présentations de politiques et sont corroborés par des captures d'écran et d'autres documents, fournissant une grande quantité de preuves pour corroborer les rapports antérieurs d'employés basés en Chine accédant aux données des utilisateurs américains. Leur contenu montre que les données ont été consultées beaucoup plus fréquemment et récemment que précédemment, brossant un tableau riche des défis auxquels l'application de médias sociaux la plus populaire au monde a été confrontée pour tenter de séparer ses opérations américaines de celles de sa société mère à Pékin. En fin de compte, les enregistrements suggèrent que la société a peut-être induit en erreur les législateurs, ses utilisateurs et le public en minimisant le fait que les données stockées aux États-Unis pouvaient toujours être consultées par les employés en Chine.

«TikTok n'est pas qu'une simple application de partage de vidéos. C'est le loup déguisé en agneau. Elle recueille des masses de données sensibles qui, selon de nouveaux rapports, sont consultées à Pékin. Il est clair que TikTok pose un risque inacceptable pour la sécurité nationale en raison de sa collecte extensive de données combinée à l'accès apparemment incontrôlé de Pékin à ces données sensibles », a déclaré Brendan Carr – un responsable de la Commission fédérale des communications (FCC).

Une collecte de données « alarmante » et « excessive »

Des chercheurs de la société australienne de cybersécurité Internet 2.0 ont publié une analyse approfondie de l'application de médias sociaux sur les appareils Android et Apple entre le 1er et le 12 juillet de cette année. Ils ont déterminé que « l'application mobile TikTok ne donne pas la priorité à la confidentialité » et disent qu'elle entreprend une « récolte excessive de données ».

Le rapport de 15 pages note certains cas où l'application vérifie l'emplacement de l'appareil au moins une fois par heure. Il indique que TikTok a un accès permanent au calendrier sur le téléphone de l'utilisateur.

Les chercheurs ont également découvert que l'application est capable d'évaluer toutes les autres applications en cours d'exécution sur le téléphone et de savoir quelles autres applications sont également installées sur l'appareil.

Internet 2.0 a a déclaré que bien que TikTok précise que les données des utilisateurs étaient stockées à Singapour et aux États-Unis, son analyse a révélé de nombreux sous-domaines dans l'application iOS résolus dans le monde entier, notamment*: Sydney, Adélaïde et Melbourne, New York, Las Vegas, San Francisco, San José, Monrovia, Cambridge, Kansas City, Dallas et Mountain View aux États-Unis, Utama et Jakarta en Indonésie, Kuala Lumpur en Malaisie, Paris, Singapour et Baishan en Chine.

« Au cours de l'analyse, nous n'avons pas pu déterminer avec une grande confiance le but de la connexion ou l'endroit où les données des utilisateurs sont stockées. La connexion au serveur chinois est gérée par Guizhou Baishan Cloud Technology, une société de cloud et de cybersécurité ».


Utiliser TikTok pour surveiller l'emplacement physique de certains individus

Une équipe basée en Chine de la société mère de TikTok, ByteDance, prévoyait d'utiliser l'application TikTok pour surveiller l'emplacement personnel de certains citoyens américains spécifiques, selon des documents examinés par les médias. L'équipe derrière le projet de surveillance (le département d'audit interne et de contrôle des risques de ByteDance) est dirigée par Song Ye, cadre basé à Pékin, qui rend compte au cofondateur et PDG de ByteDance, Rubo Liang.

L'équipe mène principalement des enquêtes sur les fautes potentielles des employés actuels et anciens de ByteDance. Mais dans au moins deux cas, l'équipe d'audit interne a également prévu de collecter des données TikTok sur l'emplacement d'un citoyen américain qui n'avait jamais eu de relation de travail avec l'entreprise, selon les documents. Il n'est pas clair d'après les documents si des données sur ces Américains ont été réellement collectées; cependant, le plan était qu'une équipe ByteDance basée à Pékin obtienne des données de localisation à partir des appareils des utilisateurs américains.

La porte-parole de TikTok, Maureen Shanahan, a déclaré que TikTok collecte des informations de localisation approximatives basées sur les adresses IP des utilisateurs pour « entre autres, aider à montrer du contenu et des publicités pertinents aux utilisateurs, se conformer aux lois applicables, et détecter et prévenir la fraude et les comportements inauthentiques ».

Mais le matériel examiné par les médias indique que l'équipe d'audit interne de ByteDance prévoyait d'utiliser ces informations de localisation pour surveiller les citoyens américains individuels, et non pour cibler des publicités ou l'une de ces autres fins. Le quotidien derrière le rapport a indiqué qu'il ne divulgue pas la nature et le but de la surveillance prévue référencée dans les documents afin de protéger ses sources. TikTok et ByteDance n'ont pas répondu aux questions de savoir si l'audit interne avait spécifiquement ciblé des membres du gouvernement américain, des militants, des personnalités publiques ou des journalistes.

La réaction du Dakota du Sud : pas de TikTok pour les fonctionnaires sur du matériel appartenant à l’État

Le gouverneur républicain a signé mardi le décret 2022-10 : « Nous ne jouerons aucun rôle pour permettre à la Chine de continuer à gagner des renseignements et de l'influence dans notre État », a déclaré Noem sur Twitter. Dans son décret, elle indique que sur le milliard d'utilisateurs mondiaux de TikTok, 135 millions se trouvent aux États-Unis, soit plus d'un tiers de la population du pays, et continue de dire que la société mère de TikTok, la société chinoise ByteDance, a accès aux données des utilisateurs, comme les frappes au clavier, qui peut à son tour être consulté par le gouvernement chinois.


Noem explique en outre dans le document que des interdictions similaires ont déjà été promulguées dans des secteurs gouvernementaux comme l'armée, tout en citant des attitudes de la Commission fédérale des communications qui encouragent également une interdiction plus large de l'application de médias sociaux.

« En raison de notre sérieux devoir de protéger les données privées des citoyens du Dakota du Sud, nous devons prendre cette mesure immédiatement. J'espère que d'autres États suivront l'exemple du Dakota du Sud et que le Congrès devrait également prendre des mesures plus larges », a poursuivi le gouverneur Noem.

Plus récemment, le commissaire de la FCC, Brendan Carr, demandait à Apple et Google de retirer l’application de leurs vitrines de téléchargement après la publication d’un rapport qui affirmait que les employés de ByteDance, basée en Chine, avaient accédé de manière répétée à des données privées d’utilisateurs américains. Le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, a tenté de rassurer les sénateurs républicains dans une lettre en affirmant que l’entreprise travaille avec Oracle pour protéger les données de ses utilisateurs « avec une supervision robuste et indépendante ». Il a aussi assuré que TikTok travaille à faire transiter le trafic américain par les serveurs Oracle sur le territoire américain pour pouvoir supprimer les données des utilisateurs américaines de ses propres systèmes (un effort connu en interne sous le nom de Project Texas). Dans les enregistrements, le Project Texas visait à mettre fin à la grande majorité des situations où le personnel basé en Chine avait accès aux données des utilisateurs américains.


Le projet Texas est la clé d'un contrat que TikTok négocie actuellement avec le fournisseur de services cloud Oracle et CFIUS. En vertu de l'accord CFIUS, TikTok conserverait les informations privées protégées des utilisateurs américains, comme les numéros de téléphone et les anniversaires, exclusivement dans un centre de données géré par Oracle au Texas (d'où le nom du projet). Ces données ne seraient accessibles que par des employés spécifiques de TikTok basés aux États-Unis. Les données considérées comme « protégées » sont toujours en cours de négociation, mais les enregistrements indiquent que toutes les données publiques, y compris les profils publics des utilisateurs et tout ce qu'ils publient, ne seront pas incluses..

« L'emplacement physique n'a pas d'importance si les données sont toujours accessibles depuis la Chine », a déclaré Adam Segal, directeur du programme de politique numérique et cyberespace au Council on Foreign Relations. Il a déclaré que « le problème serait que les données se retrouvent toujours entre les mains des services de renseignement chinois si les gens en Chine y avaient toujours accès ».

TikTok lui-même a reconnu son problème d'accès dans un billet de blog de 2020. « Notre objectif est de minimiser l'accès aux données entre les régions afin que, par exemple, les employés de la région APAC, y compris la Chine, aient un accès très minimal aux données des utilisateurs de l'UE et des États-Unis », a écrit Roland Cloutier, directeur de la sécurité de l'information de TikTok.

Le projet Texas, une fois terminé, est censé combler cette lacune en ne laissant filtrer qu'une quantité limitée de données. Mais de nombreux enregistrements audio révèlent les défis auxquels les employés ont été confrontés pour trouver et fermer les canaux permettant aux données de circuler des États-Unis vers la Chine.

De son côté, le directeur du FBI, Chris Wray, avait averti les législateurs américains il y a quelques semaines que le gouvernement chinois pouvait utiliser TikTok pour lancer « des opérations d’influence » via son algorithme de recommandation ou pour « compromettre techniquement » des millions d’appareils. Un porte-parole de TikTok déclarait à Reuters que « les déclarations du FBI sont considérées comme s’inscrivant dans les négociations actuelles avec le gouvernement américain ». Et d’ajouter que TikTok est confiant quant à trouver « un moyen pour satisfaire toutes les demandes raisonnables face à cette crainte pour la sécurité nationale américaine » après un travail avec le Comité pour l’investissement étranger aux États-Unis ces derniers mois.

TikTok indique aux utilisateurs européens que son personnel en Chine ainsi qu'aux États-Unis a accès à leurs données

TikTok explique à ses utilisateurs européens que leurs données peuvent être consultées par des employés en dehors du continent, y compris en Chine, dans un contexte de préoccupations politiques et réglementaires concernant l'accès chinois aux informations des utilisateurs sur la plateforme. L'application de vidéo sociale appartenant à des Chinois met à jour sa politique de confidentialité pour confirmer que le personnel des pays, y compris la Chine, est autorisé à accéder aux données des utilisateurs pour s'assurer que leur expérience de la plateforme est « cohérente, agréable et sûre ».

Les autres pays où les données des utilisateurs européens peuvent être consultées par le personnel de TikTok sont le Brésil, le Canada et Israël ainsi que les États-Unis et Singapour, où les données des utilisateurs européens sont actuellement stockées.

La responsable de la confidentialité de TikTok en Europe, Elaine Fox, a déclaré : « Nous stockons actuellement les données des utilisateurs européens aux États-Unis et à Singapour. Sur la base d'un besoin démontré de faire leur travail, sous réserve d'une série de contrôles de sécurité et de protocoles d'approbation robustes, et au moyen de méthodes reconnues par le RGPD, nous permettons à certains employés de notre groupe d'entreprises situé au Brésil, au Canada, en Chine, en Israël, au Japon, en Malaisie, aux Philippines, à Singapour, en Corée du Sud et aux États-Unis d'accéder à distance aux données des utilisateurs européens de TikTok ».

Les données pourraient être utilisées pour effectuer des vérifications sur certains aspects de la plateforme, y compris les performances de ses algorithmes, qui recommandent du contenu aux utilisateurs et détectent les comptes automatisés vexatoires. TikTok a précédemment reconnu que certaines données des utilisateurs sont consultées par les employés de la société mère, ByteDance, en Chine.

TikTok promeut l'ingénierie et les mathématiques en Chine, tout en rendant les jeunes d'autres pays accros au twerk et au porno

Il y a un côté sombre de cette application qui, au lieu de faire l'objet de nombreuses discussions, est ignoré la plupart du temps.

Le journaliste et présentateur de Fox News, Tucker Carlson, a récemment parlé du contenu promu par l'algorithme de l'application en Chine continentale et l'a comparé au contenu des pays occidentaux. Carlson a expliqué comment le contenu diffère à un niveau étendu et montre des genres complètement différents aux utilisateurs en fonction de l'emplacement. C'est un fait bien connu que TikTok est assez célèbre pour ses vidéos a but récréatif.


De plus, de nombreux contenus font la promotion de contenus problématiques pour des enfants comme le twerk, les thérapies de changement de genre, allant même jusqu'à leur enseigner comment cacher leur «*identité de genre*» à leurs parents. Un rapport du Daily Mail de décembre 2021 alléguait que TikTok faisait la promotion de la chirurgie de changement de genre comme quelque chose de "cool" parmi les enfants, et au moment où ce rapport a été publié, ces vidéos étaient visionnées plus de 26 milliards de fois.

TikTok s'appelle Douyin en Chine. Il appartient à la même société chinoise ByteDance. Comparé au contenu que les utilisateurs occidentaux voient sur TikTok, ce qu'il promeut en Chine est complètement à l'opposé du spectre. Il convient de noter qu'il existe une politique en place en Chine selon laquelle le contenu réglementé par le gouvernement peut être affiché sur n'importe quelle plateforme, et tout autre contenu ne peut pas obtenir les promotions souhaitées par la plateforme.

Gardant cela à l'esprit, la majorité du contenu promu par Douyin en Chine est liée à la technologie, à l'architecture, à la musique et à des intérêts similaires qui augmentent la créativité des utilisateurs et aident à améliorer leurs compétences. Comme aucune politique de ce type n'est en place dans d'autres pays, TikTok promeut un contenu qui peut devenir viral rapidement et génère des revenus pour l'entreprise. De plus, certaines théories sont souvent discutées sur des forums selon lesquels la Chine utilise intentionnellement un contenu inapproprié généré en Occident pour «*corrompre l'esprit*» de la jeune génération. C'est le cas d'Andrew Schulz dont voici les propos :


Andrew Schulz sur TikTok

Lors d'un podcast, le comédien Andrew Schulz a évoqué l'algorithme TikTok. Il a expliqué comment l'algorithme promeut du contenu inutile en Occident, mais montre un contenu extrêmement utile en Chine. Il a déclaré que la Chine ne voulait pas que les applications créées par d'autres pays influencent leur future génération. Schulz a souligné qu'en Chine, l'application fait la promotion de contenu utile, par exemple sur l'architecture, la science ou les mathématiques. Cependant, dans d'autres pays, il promeut des contenus comme des danses stupides, etc.

Dans un podcast, Crowder et Crew ont expliqué comment TikTok rendait les gens stupides. Ils ont mentionné différentes études qui ont prouvé que TikTok pouvait manipuler le comportement des utilisateurs et avait le potentiel de prendre en charge le contenu de l'utilisateur sur n'importe quel appareil en contournant les politiques de confidentialité et les conditions définies par Google et Apple.


L'idée de base derrière TikTok est de promouvoir un contenu qui peut devenir viral en un instant et de pousser les créateurs de contenu à créer un contenu similaire.

Plus ces vidéos devenaient virales, plus les créateurs de contenu y voyaient une opportunité facile de gagner du terrain sur la plateforme. Selon certains observateurs, une fois que les utilisateurs ont commencé à créer du contenu similaire, TikTok a commencé à promouvoir le contenu qu'ils souhaitaient diffuser dans une zone particulière. Par exemple, s'ils voulaient que les enfants des États-Unis subissent une chirurgie de changement de genre à grande échelle, ils feraient la promotion d'un contenu qui le présenterait comme une étape cool, moderne, facile et gratifiante à franchir.

En fait, les influenceurs TikTok sont devenus si importants aux États-Unis maintenant qu'au début de la guerre russo-ukrainienne, le président américain Joe Biden a invité les influenceurs TikTok à la Maison-Blanche et a sollicité leur soutien pour faire avancer l'agenda américain en ligne.

De la vente d'un produit inutile à la modification des habitudes de vote, une plateforme comme TikTok est capable de faire beaucoup de dégâts à moins que les gouvernements ne proposent une politique stricte pour contrer l'algorithme de TikTok.

Sources : Dakota du Sud (1, 2, 3), Tucker Carlson (séquence vidéo sur Twitter)

Et vous ?

Que pensez-vous des propos d'Andrew Schulz (vidéo dans le texte) ?
Que pensez-vous de cette décision du Dakota du Sud ? Est-elle pertinente, abusive ou totalement ridicule selon vous ? Pourquoi ?
Si les fonctionnaires ne téléchargent pas l'application sur les appareils du gouvernement, mais plutôt sur des appareils personnels, y a-t-il une grande différence ? Dans quelle mesure ?
Que penser donc des autres applications qui, elles aussi, collectent énormément de données ?
Une décision à reproduire à plus grande échelle ? Avec quelles applications selon vous ?

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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 16:37
Tous le monde est d'accord pour dire que ce que le Hamas a fait, à savoir assassiner et pris en otage des civils, est totalement répréhensible, mais enfin il faut quand même se rappeler le contexte historique : La Palestine à été envahie, les palestiniens ont été expulsés, cantonné dans un Ghetto, à savoir la bande de Gaza, et Israël en fait occupe illégalement la Palestine. Pire encore les Palestiniens ultra pauvres de la bande de Gaza servent d'esclaves aux ultra riches israéliens, donc dans un état d'apartheid. La lois Israélienne interdit par exemple les mariages mixes entre Palestiniens et Israéliens, dans quel pays on voie encore une chose pareille ? nulle part. Pourquoi l'apartheid en Afrique du sud c'était mal et cela a été éradiqué, mais qu'en Israël c'est normal ?

De toute façon c'est à se demander si toute cette histoire ne profite pas en réalité à Israël, ca leur permet d'atomiser la bande de gaza, ils en rêvaient depuis des années, c'est fait. Donc suppression de la bande de Gaza à l'ouest, et colonisation larvée de la cis Jordanie à l'est, donc au final occupation totale de la Palestine par Israël, et ce en violation totale des lois internationales, et donc pour Israël : "un bon palestinien est soit un palestinien mort, soit au pire un esclave juste bon à ramasser leurs poubelles".



L’apartheid israélien envers le peuple palestinien

Cette année marque le 74e anniversaire de l’expulsion et du déplacement de masse de plus de 700 000 Palestinien·ne·s de leurs domiciles, villages et villes pendant le conflit qui a mené à la création d’Israël en 1948. Depuis, cet épisode connu sous le nom arabe de nakba (catastrophe) par les Palestinien·ne·s est gravé dans la conscience collective palestinienne comme l’histoire d’une dépossession incessante.

Soixante-quatorze ans après leur expulsion, les souffrances et le déplacement restent le quotidien des réfugié·e·s palestiniens. Au titre du droit international, les Palestinien·ne·s qui ont fui ou ont été expulsés de leur domicile sur le territoire qui est devenu Israël ont le droit au retour. Cependant, ils n’ont pratiquement aucun espoir d’être autorisés à regagner leurs maisons, beaucoup ayant été détruites par Israël, ou les villages et villes d’où ils viennent. Israël n’a jamais reconnu leurs droits.

Priver les Palestinien·ne·s d’un domicile est au cœur de l’apartheid qu’Israël leur impose. La dépossession des Palestinien·ne·s n’a pas cessé et la nakba est devenue emblématique de l’oppression dont cette population est victime chaque jour depuis des dizaines d’années. Aujourd’hui, plus de 5,6 millions de Palestinien·ne·s sont réfugié·e·s et sont privés de leur droit au retour. Au moins 150 000 autres sont exposés à un risque réel de perdre leur domicile à cause de la pratique israélienne violente de démolition de maisons et d’expulsions forcées.

C’est un apartheid.

La nouvelle enquête d’Amnesty International montre qu’Israël impose un régime d’oppression et de domination aux Palestinien·ne·s dans toutes les zones sous son contrôle, en Israël et dans les TPO, ainsi qu’aux personnes réfugiées palestiniennes, au profit de la population juive israélienne. Ce régime s’apparente à un apartheid, interdit par le droit international.

Les lois, politiques et pratiques destinées à maintenir un système cruel de contrôle sur la population palestinienne ont abouti à une fragmentation géographique et politique des Palestinien·ne·s, souvent paupérisés et vivant constamment dans la peur et l’insécurité.

QU’EST-CE QUE L’APARTHEID ?

L’apartheid est une violation du droit public international, une grave violation des droits humains garantis par le droit international, ainsi qu’un crime contre l’humanité en vertu du droit pénal international.

Le terme « apartheid », à l’origine, a été utilisé pour désigner le régime politique de l’Afrique du Sud à l’époque où celle-ci imposait explicitement la ségrégation raciale, ainsi que la domination et l’oppression d’un groupe racial par un autre. Il a par la suite été adopté par la communauté internationale pour condamner et réprimer pénalement de tels systèmes et pratiques, où qu’ils existent dans le monde.

Le crime contre l’humanité qu’est le crime d’apartheid selon la Convention sur l’apartheid, le Statut de Rome et le droit international coutumier est constitué lorsque des actes inhumains (essentiellement de graves violations des droits humains) sont « commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial […], dans l’intention de maintenir ce régime. »

En d’autres termes, l’apartheid est un régime dans lequel un traitement discriminatoire prolongé et cruel est infligé par un « groupe racial » d’êtres humains à un autre dans le but de contrôler ce second groupe.

Amnesty International a créé un cours gratuit de 90 minutes intitulé “Deconstructing Israel’s Apartheid against Palestinians”. Pour en savoir plus sur le crime d’apartheid en droit international, sur les formes que prend l’apartheid en Israël et dans les TPO et sur la façon dont il affecte la vie des Palestinien·ne·s, inscrivez-vous à notre cours en ligne sur l’Académie des droits humains d’Amnesty International.

POURQUOI AMNESTY INTERNATIONAL FAIT-ELLE CAMPAGNE CONTRE L’APARTHEID ?

Je ne sais pas pourquoi le monde entier voit ce qui se passe et laisse Israël agir en toute impunité. Il est temps que le monde cesse de traiter Israël en enfant gâté.

Nabil el Kurd, un des habitants menacés d’expulsion forcée dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est
L’apartheid est inacceptable, où que ce soit dans le monde. Alors pourquoi le monde a-t-il accepté l’apartheid envers le peuple palestinien ?

Les droits humains ont longtemps été relégués à un rang secondaire par la communauté internationale, face au combat mené et aux souffrances subies par la population palestinienne depuis des dizaines d’années. Les Palestiniens et Palestiniennes confrontés à la brutalité de la répression israélienne réclament depuis plus de 20 ans que le régime israélien soit considéré comme une forme d’apartheid. Au fil du temps, une reconnaissance internationale plus large du traitement réservé par Israël aux Palestinien·ne·s comme un apartheid a vu le jour.

Pourtant, les États qui avaient la responsabilité et le pouvoir d’agir se sont refusés à prendre des mesures concrètes pour obliger Israël à rendre compte de ses agissements. Ils ont préféré se cacher derrière un processus de paix moribond, au détriment des droits humains et de l’obligation de rendre des comptes. Malheureusement, aujourd’hui, il n’y a aucun progrès vers une solution juste et la situation des droits humains s’aggrave pour les Palestinien·ne·s.

Amnesty International appelle Israël à mettre fin au fait internationalement illicite et au crime international que constitue cet apartheid, en abolissant les mesures de fragmentation, de ségrégation, de discrimination et de privation qui visent actuellement la population palestinienne.

FRAGMENTATION EN DOMAINES DE CONTRÔLE

Lors de sa création en tant qu’État juif en 1948, Israël a expulsé des centaines de milliers de Palestinien·ne·s et détruit des centaines de villages palestiniens, de façon assimilable à un nettoyage ethnique.

Depuis lors, les gouvernements successifs ont élaboré des lois et des politiques destinées à poursuivre la fragmentation de la population palestinienne. Les Palestinien·ne·s sont confinés dans des enclaves en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que dans les camps de personnes réfugiées, où ils sont soumis à des régimes juridiques et administratifs différents. Ces pratiques ont eu pour effet de saper les liens familiaux, sociaux et politiques entre les communautés palestiniennes et d’étouffer la contestation persistante du régime d’apartheid ; elles permettent également de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de maintenir une majorité démographique juive.

Des millions de personnes réfugiées palestiniennes sont toujours déplacées et isolées physiquement des Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO, Israël continuant à leur dénier le droit de retourner dans leurs logements, villes et villages.

DÉPOSSESSION DE TERRES ET DE BIENS

Depuis 1948, Israël procède à des saisies massives et cruelles de terrains pour déposséder les Palestinien·ne·s de leurs terres et de leurs logements. Bien que les Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO soient soumis à des régimes juridiques et administratifs différents, Israël a utilisé des mesures similaires d’expropriation de terres dans toutes les régions – ainsi, depuis 1948, Israël a procédé à des expropriations de terrains dans des zones d’importance stratégique où vivaient d’importantes populations palestiniennes comme la Galilée et le Néguev/Naqab, et a recouru à des mesures identiques dans les TPO après l’occupation militaire israélienne en 1967. Afin de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de limiter le plus possible la présence palestinienne, Israël a confiné les Palestinien·ne·s dans des enclaves séparées, à forte densité de population. Dans le même temps, les politiques israéliennes ont permis que l’attribution de terres appartenant à l’État soit faite de manière discriminatoire, au profit quasiment exclusif de la population juive israélienne, tant en Israël que dans les TPO.

SÉGRÉGATION ET CONTRÔLE

Les gouvernements israéliens successifs ont poursuivi une stratégie consistant à établir leur domination par le biais de lois et de politiques discriminatoires qui isolent les Palestinien·ne·s dans des enclaves, sur la base de leur statut juridique et de questions de résidence.

Israël dénie aux citoyen·ne·s palestiniens leurs droits à l’égalité de nationalité et de statut, tandis que les Palestinien·ne·s des TPO subissent de sévères restrictions de leur liberté de mouvement. Israël restreint également le droit des Palestinien·ne·s au regroupement familial de manière profondément discriminatoire : ainsi, les Palestinien·ne·s des TPO ne peuvent obtenir le droit de résidence ou la citoyenneté par le mariage, contrairement aux membres de la population juive israélienne.

Israël impose également de sévères limitations aux droits civils et politiques des Palestinien·ne·s, pour éliminer la contestation et faire perdurer son système d’oppression et de domination. Par exemple, des millions de Palestinien·ne·s en Cisjordanie restent soumis au régime militaire israélien et aux ordonnances militaires draconiennes adoptées depuis 1967.

PRIVATION DES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

En raison de ces mesures, les Palestinien·ne·s, un peu partout en Israël et dans les TPO, se sont retrouvés marginalisés, paupérisés et défavorisés sur le plan économique.

Des décennies d’attribution discriminatoire des ressources par les autorités israéliennes, au profit de la population juive israélienne en Israël et des colons israéliens dans les TPO, aggravent ces inégalités. Ainsi, des millions de Palestinien·ne·s en Israël et à Jérusalem-Est vivent dans des zones à forte densité de population, qui sont généralement sous-développées et manquent de services essentiels adéquats, notamment en ce qui concerne le ramassage des ordures, l’électricité, les transports en commun et les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

Les Palestinien·ne·s de toutes les zones sous contrôle israélien ont moins de possibilités pour gagner leur vie et exercer une activité commerciale que les membres de la population juive israélienne. Ils subissent des restrictions discriminatoires sur l’accès aux terres cultivables, à l’eau, au gaz et au pétrole, entre autres ressources naturelles, et sur l’utilisation de ces ressources, ainsi que des restrictions sur l’accès à la santé, à l’éducation et aux services de base.

De plus, les autorités israéliennes ont accaparé la majeure partie des ressources naturelles des Palestinien·ne·s dans les TPO au profit de la population juive en Israël et dans les colonies de peuplement illégales.

PRIVATIONS DE LOGEMENT : DÉMOLITIONS ET EXPULSIONS FORCÉES

Les Palestinien·ne·s sont systématiquement soumis à des démolitions de logements et à des expulsions forcées, et vivent constamment dans la peur de perdre leur foyer.

Depuis plus de 73 ans, Israël déplace de force des communautés palestiniennes entières. Les démolitions ont touché des centaines de milliers d’habitations palestiniennes, provoquant des traumatismes et des souffrances terribles. Plus de 6 millions de Palestinien·ne·s sont toujours réfugiés et vivent pour une grande majorité dans des camps de réfugiés, y compris en dehors d’Israël et des TPO. Plus de 100 000 Palestinien·ne·s dans les TPO et 68 000 autres en Israël risquent à tout moment de perdre leur logement, beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois.

Les Palestinien·ne·s sont dans une situation sans issue. Pour bâtir une habitation ou ne serait-ce que pour monter une tente, ils doivent demander un permis de construire aux autorités israéliennes. Cependant, contrairement aux membres de la population juive israélienne qui déposent une même demande, ils n’obtiennent ces permis que rarement. De nombreux Palestinien·ne·s sont obligés de construire sans permis. Israël démolit ensuite ces habitations palestiniennes au motif qu’elles ont été construites « illégalement ». Israël utilise ces politiques discriminatoires de planification et de découpage en zones pour créer des conditions de vie insupportables pour les Palestinien·ne·s et les forcer à quitter leur logement, ce qui permet ensuite l’extension des colonies juives.

Mohammed Al Rajabi, un habitant d’Al Bustan, à Silwan, dont la maison a été détruite par les autorités israéliennes le 23 juin 2020 pour « construction illégale », a expliqué à Amnesty International l’impact dévastateur de cette démolition sur sa famille :

C’est extrêmement dur à accepter. C’est difficile à exprimer […] et j’ai eu le sentiment que c’était plus éprouvant encore pour mes enfants que pour nous. Ils étaient vraiment contents que nous ayons cette nouvelle maison. Je vais garder les photos prises ce jour-là et les montrer à mes enfants quand ils seront grands, pour qu’ils n’oublient pas ce qui nous est arrivé. Je leur dirai : « Vous voyez le genre de souvenirs que je dois vous transmettre ? » Ce que je voulais, c’est qu’ils aient une maison familiale agréable, près de ceux qu’ils aiment et des membres de leur famille. Maintenant, je transmets la mémoire de la destruction de leur première maison d’enfance.

DES AMOURS FRAGMENTÉES : LA SÉPARATION DES FAMILLES PALESTINIENNES

Israël a adopté des lois et des politiques discriminatoires qui perturbent la vie familiale des Palestinien·ne·s. Depuis 2002, Israël a opté pour une politique qui interdit aux Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’obtenir un statut en Israël ou à Jérusalem-Est par le mariage, empêchant ainsi le regroupement familial.

Israël utilise depuis longtemps des lois et des politiques discriminatoires pour séparer les Palestinien·ne·s de leur famille. Ainsi, les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent obtenir par le mariage un statut légal en Israël ou à Jérusalem-Est occupée ; leur droit au regroupement familial leur est donc dénié. Cette politique oblige des milliers de Palestinien·ne·s à vivre séparés de leurs proches ; d’autres sont contraints de partir à l’étranger, ou vivent en permanence dans la crainte d’une arrestation, d’une expulsion ou d’un renvoi forcé.

Ces mesures ciblent explicitement les Palestinien·ne·s, et non les membres de la population juive israélienne, et sont principalement motivées par des considérations démographiques visant à limiter le plus possible la présence palestinienne à l’intérieur d’Israël et dans les TPO.

Sumaia est née et a grandi à Lod, dans le centre d’Israël. Elle s’est mariée en 1998 et son époux, originaire de la bande de Gaza, est venu la rejoindre à Lod. En 2000, Sumaia et son mari ont entamé une procédure de demande de regroupement familial, pour pouvoir vivre ensemble en toute légalité. La procédure a duré 18 années, pendant lesquelles le couple a vécu dans la peur et l’anxiété. Sumaia a dit à Amnesty International :

Les autorités contrôlent le moindre détail de nos vies ; elles sont dans notre chambre, dans nos maisons. Un des pires moments, c’était quand elles ont arrêté mon mari en 2004, pendant que je donnais naissance à une de mes filles […] elles l’ont arrêté alors que j’étais dans la salle d’accouchement !

SOUS LE SIEGE

Des grenades lacrymogènes sont lancées par les forces israéliennes lors d’une manifestation palestinienne le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est de la ville de Gaza, le 22 juin 2018.
Ces 14 dernières années, plus de 2 millions de Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont vécu sous le blocus illégal d’Israël. Venant s’ajouter à quatre offensives militaires majeures, le blocus a eu des conséquences terribles pour la population de la bande de Gaza.

Le blocus est une forme de punition collective. Il oblige la population de la bande de Gaza – majoritairement composée de personnes réfugiées ayant fui en 1948 et de leurs descendant·e·s – à vivre dans des conditions de plus en plus difficiles. Il y a de graves pénuries de logements, d’eau potable, d’électricité, de médicaments essentiels et de soins médicaux, de nourriture, de matériel pédagogique et de matériaux de construction. En 2020, la bande de Gaza présentait le taux de chômage le plus élevé au monde, et plus de la moitié de sa population vivait sous le seuil de pauvreté.

Le 30 mars 2018, les Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont lancé la Grande marche du retour, une série de manifestations hebdomadaires de grande ampleur le long de la clôture entre de la bande de Gaza et Israël.

Ces personnes revendiquaient leur droit de retourner dans leurs villages et villes d’origine, situés dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël, et réclamaient qu’il soit mis fin au blocus israélien de la bande de Gaza. La riposte a été brutale : à la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 membres de la population civile, dont 46 enfants, et en avaient blessé plus de 8 000 autres par des tirs à balles réelles. Au total, 156 personnes blessées ont dû être amputées. Plus de 1 200 personnes ont besoin d’une prise en charge thérapeutique et rééducative longue, complexe et coûteuse, et des dizaines de milliers d’autres d’un soutien psychosocial. Or, la prestation de tels services n’est guère disponible à Gaza.

Le blocus empêche les Palestinien·ne·s d’accéder à des soins de santé adaptés, en particulier à des soins médicaux d’urgence, parfois vitaux, qui sont uniquement disponibles en dehors de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes tardent souvent à délivrer un permis autorisant les malades à sortir de l’enclave, et s’abstiennent même parfois de les délivrer.

Adham Al Hajjar, 36 ans, est journaliste indépendant et vit dans la ville de Gaza. Le 6 avril 2018, alors qu’il couvrait les manifestations de la Grande marche du retour, des tireurs d’élite israéliens postés le long de la clôture entre la bande de Gaza et Israël l’ont pris pour cible. La prise en charge médicale dont il a besoin est indisponible dans la bande de Gaza, en raison de l’indigence des services de santé.

La balle qui a pénétré ma jambe n’a pas fait qu’entrer et sortir. Elle est entrée et a tout arrêté ; elle a mis ma vie à l’arrêt. Tout cela parce qu’un soldat ou une soldate a appuyé sur la gâchette, sans se préoccuper des effets dévastateurs que cela aurait pour moi. Cette personne a-t-elle jamais réfléchi aux conséquences de ses actes ? Je suis comme un mort ambulant, tout dans ma vie s’est figé à partir du moment où cette balle a pénétré ma jambe.

DES PRATIQUES CRIMINELLES

Israël commet de manière systématique de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestinien·ne·s depuis des décennies. Ces violations, comme les transferts forcés, les détentions administratives, les actes de torture, les homicides illégaux et les blessures graves, ainsi que le déni des droits fondamentaux et libertés fondamentales, ont été amplement documentées par Amnesty International, entre autres. Commises dans une impunité quasi-totale, elles permettent de toute évidence le maintien en place du système israélien d’apartheid.

Elles font partie intégrante d’une offensive généralisée et méthodique contre la population palestinienne, menée dans le contexte d’un régime israélien institutionnalisé d’oppression systématique et de domination à l’égard des Palestinien·ne·s, et relèvent du crime d’apartheid, qui est un crime contre l’humanité.

DÉMANTELER LE SYSTÈME

Il n’y a pas de place pour l’apartheid dans notre monde. C’est un crime contre l’humanité, et il doit cesser.

Les autorités israéliennes ont joui de l’impunité pendant trop longtemps. Parce que la communauté internationale s’abstient de demander des comptes à Israël, les Palestinien·ne·s continuent à souffrir quotidiennement. Il est temps de se mobiliser, de se tenir aux côtés des Palestinien·ne·s et de dire à Israël que nous ne tolérerons pas l’apartheid.

Cela fait des décennies que les Palestinien·ne·s réclament qu’il soit mis fin à l’oppression qu’ils subissent. Ils paient bien trop souvent un prix terriblement élevé pour avoir défendu leurs droits, et demandent depuis longtemps à d’autres dans le monde de leur venir en aide.

Faisons en sorte que ce soit le début de la fin du système israélien d’apartheid envers la population palestinienne.
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Avatar de SimonKenoby
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/01/2023 à 11:15
Moi, ce qui m'étonne, c'est que les réseaux sociaux soient autorisés sur des appareils gouvernementaux en 1er lieu.
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Avatar de bouye
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 0:15
Je suis pas spécialement paranoïaque ni ne pense que nos gouvernements ont des but cachés foncièrement mauvais mais je pense qu'on fait ou tente de faire probablement pareil de notre coté (ou sommes très envieux d'eux si on ne peut pas le faire).

Pour équilibrer un peu la chose, je rappelle juste qu'il y a qq années on "découvrait" que Facebook était capable même de sniffer et suivre les comportements des utilisateurs sur les téléphones ou son app était même pas installée. Et que sans parler de "collusion avec le gouv US", presque tous les fournisseurs de réseaux sociaux, de services de reconnaissance/commande vocale, mais aussi tous les fournisseurs de plateformes (Google) nous traquent tout le temps sous le prétexte que "nos apps et services marchent mieux comme ca".

Il y a bien longtemps déjà, le bouquin O'Reilly sur PGP commençait sur un chapitre parlant de la volonté du gouvernement Clinton d'imposer une puce de cryptage dans les TV permettant de réceptionner les réseaux câblé et que c’était mal car "le gouv US aurait pu alors vous espionner comme bon vous semble" (syndrome pourquoi les cartes de crédit avec puce ont eut du mal a décoller aux US). Décris comme ça, ça faisait très parano, mais c’était la raison 1ere de du dev de cet outil : mettre en accès libre un outil permettant a tout un chacun de crypter des trucs que le gouv US n'aurait pas pu casser (un raisonnement très américain en soit).

Bref, 25 ans plus tard, pas beaucoup de changements, les gouv nous traquent des que possible (Chine, Pegasus, révélations passées sur les écoutes du Gov US, les nôtres font sans doute pareil de toutes manières [et ça fait partie du jeu standard d'espionner ses ennemis comme ses alliés et aussi de tenter d'identifier les menaces internes potentielles]) et les majors tant orientales que occidentales font pareil aussi (soit pour collaborer avec leur gouv, soit pour se faire du fric sur notre dos via nos data ou de la pub, soit les deux)...

Pendant ce temps-la, il me semble avoir vu qu'un certain présentateur d'une certaines émission littéraire sur France 5 apparaissait également dans une campagne de pub pour "BookTok" (le partage d'avis littéraire sur TikTok) sur les chaînes du groupe France TV (et d'autres aussi probablement) récemment.
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Avatar de Athaa
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 13:20
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrage".
Pour être précis on dit chiffrement.
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message

Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrer".
Désolé, j'aime bien le comique de répétition.
En effet crypter ne veux rien dire.
Pour s’en convaincre:
-déchiffrer : transformer un message crypté en message en clair, en utilisant la clé de déchiffrement.
-décrypter : transformer un message crypté en message en clair, sans connaître la clé de déchiffrement.
Je vous laisse déduire ce que veux dire chiffrer et ce voudrais dire crypter s’il existait.
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 18:11
Pour moi.
Aucun smartphone avec un logiciel dit : réseaux sociaux, devrait être installé par les constructeurs.
Il devrait être un choix optionnel de l’utilisateur final !!
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Avatar de Waikiki
Membre averti https://www.developpez.com
Le 27/01/2023 à 13:27
Ça serait bien que tout les pays d'Europe fassent de même mais sans se limiter à Tiktok, il faudrait aussi bannir Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram, Whatsapp vu que le gouvernement US oblige les entreprises US du numérique à coopérer avec leurs services (comme l'a dit Ryu2000).

Mais bon, on peut rêver, déjà qu'aucun pays n'ose s'opposer à l'extraterritorialité du droit américain.
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Avatar de fodger
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 11:54
Toutes ces applications sont bonnes à vider le cerveau des gens, qu'on les supprime.
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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 16/11/2023 à 14:58
Je précise pour être juste que ce propos n'est pas du tout de moi mais d'Amnesty International
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Avatar de der§en
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/01/2023 à 9:02
Bref, les ricains reprochent aux chinois, là aussi, de copier sur eux
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Avatar de pcdwarf
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 06/01/2023 à 14:27
Moi j'ai pas compris la mécanique par laquelle tictok est tellement nuisible.

J'ai très bien compris en quoi c'était une usine à connerie, mais est-ce que c'est tellement pire qu'une "real-tv" lambda ?
De toute façon, c'est pas un critère. En tout cas si il fallait interdire tictok pour motif de stupidité, ça ne serait que le premier d'une très très très longue série et il ne resterait plus grand chose à la fin.

du coup, c'est quoi le truc réellement malicieux dedans ? comment ça collecte des données ? et comment ça les utilise (ou pourrait les utiliser) pour nuire ?
Et en quoi c'est pire que google, facebook, twitter et compagnie ?
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