La méthode tire son fondement d’un récent article autour du principe d’équivalence masse – énergie – information par le docteur Melvin Vopson, maître de conférences en physique à l'université de Portsmouth. « En supposant que l'univers soit effectivement une simulation, il doit contenir un grand nombre de bits d'information cachés partout autour de nous. La détection de ces bits d'information prouvera l'hypothèse de la simulation », commente le chercheur. Une vidéo propose un résumé de la physique présentée dans l’article.
Le docteur Melvin Vopson est parti du postulat que l'information est en fait une cinquième forme de matière dans l'univers. Il a même calculé le contenu en information attendu par particule élémentaire. Ces études ont conduit à la publication, en 2022, d'un protocole expérimental permettant de tester ces prédictions. L'expérience consiste à effacer l'information contenue à l'intérieur des particules élémentaires en les laissant s'annihiler avec leurs antiparticules dans un éclair d'énergie - en émettant des particules de lumière connues sous le nom de photons.
L’effort vise en sus à aborder une autre grande curiosité de la physique moderne : la nature de la mystérieuse substance connue sous le nom de "matière noire". « Il est largement admis que la répartition de la matière dans l'Univers est d'environ 5 % de matière baryonique ordinaire, 27 % de matière noire et que 68 % de l'Univers est constitué d'une substance encore plus mystérieuse appelée "énergie noire". La matière noire a été suggérée pour la première fois dans les années 1920 pour expliquer les anomalies observées dans les vitesses stellaires, et plus tard dans les années 1930, lorsqu'une matière invisible était à nouveau nécessaire pour expliquer la dynamique et la stabilité des amas de galaxies. Cependant, l'argument scientifique le plus fort en faveur de l'existence de la matière noire est apparu dans les années 1970, lors de l'étude des courbes de rotation des galaxies », indique le chercheur.
À ce jour, tous les efforts pour isoler ou détecter la matière noire ont échoué. Selon le principe d'équivalence masse – énergie – information, un bit d'information doit avoir une petite masse lorsque l'information est stockée à l'équilibre. Le bit d'information a donc les caractéristiques d'une particule boson scalaire, sans charge, sans spin, sans aucune autre propriété que la masse et l'énergie. Une telle particule d'information ne manifesterait sa présence que par des interactions gravitationnelles, mais elle serait impossible à détecter, car elle n'interagirait pas avec le rayonnement électromagnétique. Ce sont en fait les caractéristiques de l'insaisissable "matière noire" dont la présence est déduite uniquement des interactions gravitationnelles, mais qui n'a jamais été observée ou détectée.
Cela a conduit le chercheur à proposer l'idée radicale que l'information pourrait être la matière noire manquante dans l'univers, et aussi à postuler que l'information est le cinquième état de la matière après le solide, le liquide, le gaz et le plasma, et peut-être la forme dominante de la matière dans l'univers. Par conséquent, le financement de l'expérience proposée permettrait de démontrer non seulement la nature de notre réalité, mais aussi d'expliquer ce qu'est la matière noire.
Source : publication
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