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Amazon devient la première entreprise à perdre 1 000 Md $ en capitalisation boursière.
Les cinq plus grosses entreprises US auraient perdu une capitalisation combinée de 4 000 Mds $ cette année

Le , par Stéphane le calme

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Amazon, l'une des premières entreprises à rejoindre le prestigieux club des entreprises évaluées à plus de 1 000 milliards de dollars, vient de franchir une autre étape, certes moins souhaitable. Cette semaine, l'empire de Jeff Bezos est devenu la première société cotée en bourse à perdre 1 milliard de dollars en capitalisation boursière. Les actions de la société de commerce électronique et de cloud computing ont chuté de 4,3% mercredi, portant sa valeur marchande à environ 878 milliards de dollars par rapport à une clôture record à 1 882 milliards de dollars en juillet 2021. Amazon et Microsoft Corp. étaient au coude à coude dans cette course indésirable pour une entreprise, l'éditeur de Windows finissant juste derrière après avoir perdu 889 milliards de dollars par rapport à sa capitalisation boursière de novembre 2021.

Les craintes d'une récession ont encore sapé la confiance dans le secteur technologique. Les cinq premières entreprises technologiques américaines sur le plan du chiffre d'affaires ont vu leur valeur marchande s'évaporer de près de 4 000 milliards de dollars cette année.


Les chiffres ahurissants sont les résultats d'une économie qui se détériore, de rapports sur les bénéfices à plusieurs reprises et de ventes massives d'actions. Amazon, évalué à 1 882 milliards de dollars le 21 juin, a annoncé jeudi une valorisation relativement maigre de 878 milliards de dollars.


Microsoft, fondée par Bill Gates et Paul Allen en 1975, est devenue l'une des entreprises les plus puissantes au monde. Ses principaux produits comprennent son système d'exploitation Windows, sa suite logicielle Office, son service de cloud computing Azure, ses tablettes Surface et ses consoles de jeu Xbox. L'entreprise a également réalisé plusieurs acquisitions d'un milliard de dollars, notamment Skype, le fabricant de Minecraft Mojang et LinkedIn au cours de la dernière décennie.

Bien que le coronavirus ait créé des difficultés économiques pour de nombreuses entreprises et travailleurs, le contexte a été une aubaine pour Apple et d'autres grandes entreprises technologiques ; les personnes confinées se sont tournées vers la technologie pour disposer d'appareils et de services numériques leur permettant de travailler ou étudier de chez eux, d'effectuer des commandes (boissons, nourriture, vêtements, etc.) et bien d'autres choses encore. Les entreprises technologiques et d'autres poids lourds ont atteint des niveaux records pendant la pandémie de coronavirus, les consommateurs s'appuyant davantage sur le commerce électronique, le streaming vidéo et d'autres services qu'ils fournissent. Les investisseurs ont parié que ces sociétés sortiront de la pandémie plus fortes que leurs concurrents plus petits, certains considérant même leurs actions volatiles comme des valeurs refuges.

Il y a quelque chose de particulier dans le modèle commercial de Microsoft. Contrairement à Apple, par exemple, dont les revenus proviennent principalement de l'iPhone (environ la moitié des ventes totales), le P&L (en finance, une façon de modéliser un projet ou une affaire donnée afin de faire apparaître la marge qui peut être récupérée) de Microsoft est beaucoup plus diversifié.

Environ un tiers des résultats de haut niveau de la grande enseigne de technologie est produit par chacun de ses trois principaux segments : la productivité des entreprises (par exemple Office et Dynamics), le « cloud intelligent » (par exemple Azure) et l'informatique personnelle (par exemple Xbox et Surface). De plus, une grande partie des revenus de Microsoft sont récurrents et quelque peu prévisibles par nature – pensez aux abonnements aux logiciels cloud et à LinkedIn, etc.

Fort de cette caractéristique, Microsoft a brièvement dépassé Apple en tant que société avec la plus grosse capitalisation boursière en avril de l'année dernière.

Pourtant, cela ne l'a pas empêché d'occuper la deuxième place des entreprises ayant le plus perdu en bourse. Après Amazon vient donc Microsoft, avec des pertes oscillant autour de 900 milliards de dollars. Combinées, les baisses des deux sociétés illustrent une année difficile que la plupart des entreprises technologiques aimeraient bientôt oublier.

Ces déclins ne se limitent pas seulement à Amazon et Microsoft. Les cinq plus grosses entreprises technologiques américaines sur le plan du chiffre d'affaires auraient perdu une valeur combinée de 4 000 milliards de dollars cette année en capitalisation boursière. Pour mettre cela en perspective, c'est plus que les PIB combinés de la Turquie, de l'Argentine et de la Suisse.

Amazon a déçu les investisseurs

Amazon, en particulier, a déçu les investisseurs le mois dernier avec des revenus du troisième trimestre qui n'ont pas répondu aux attentes. Pire encore, la société a déclaré qu'elle s'attend à afficher une croissance d'une année sur l'autre de seulement 2 à 8 % au quatrième trimestre. C'est bien pour une entreprise normale, mais il n'y a rien de normal chez Amazon qui était, jusqu'à présent, une machine de croissance implacable. Comme de nombreuses autres entreprises, Amazon a également dû faire face à la baisse des achats en ligne alors que les consommateurs, moins préoccupés par le covid-19, commencent à revenir dans les magasins de détail.

Jeudi 27 octobre, Amazon a annoncé une baisse de 9% de son bénéfice net au troisième trimestre et fait état d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, assorti de prévisions jugées prudentes pour le quatrième trimestre. Le marché a très mal réagi à cette publication. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, l'action Amazon chutait de plus de 11%. Amazon a néanmoins renoué avec les profits après deux trimestres consécutifs de pertes, avec un bénéfice net de 2,87 milliards de dollars pour la période de juillet à septembre, selon un communiqué.

Quant au chiffre d'affaires, il a progressé de 14% sur un an, à 127,1 milliards de dollars, soit le double du rythme observé aux premier et deuxième trimestres (7%). À noter que les revenus ont été amputés de 5 milliards de dollars en raison des effets de change et de l'impact du dollar fort. Pour le quatrième trimestre, période cruciale de l'année pour Amazon, car elle comprend les fêtes de fin d'année, l'entreprise prévoit néanmoins une croissance anémique pour ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an. Le groupe envisage un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021.

Même Amazon Web Services (AWS), l'activité de cloud computing qui affichait jusqu'ici une croissance et une profitabilité exponentielles trimestre après trimestre, voit ses revenus augmenter de façon plus modérée à 27%, contre 39% il y a un an. « L'incertitude macroéconomique a entraîné une hausse du nombre de clients d'AWS désireux de contrôler leurs coûts » et ainsi d'économiser sur leurs dépenses technologiques, a expliqué Brian Olsavsky, le directeur financier, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats.

En revanche, la plateforme de commerce en ligne a renoué avec la hausse de son chiffre d'affaires, après trois trimestres consécutifs de contraction. Autre point positif, la vigueur de la publicité, secteur dans lequel Amazon est un acteur relativement récent, et qui a affiché une croissance de 25% sur un an, qui tranche avec les difficultés d'autres grandes entreprises technologiques sur ce marché, comme Meta ou Alphabet. Par ailleurs, Amazon a vu ses coûts augmenter plus rapidement que son chiffre d'affaires, notamment ses dépenses technologiques (+35% sur un an), mais aussi de promotion des ventes et de marketing (+37%).

« Il se passe évidemment beaucoup de choses dans l'environnement macroéconomique », a déclaré le PDG Andy Jassy à la suite du rapport sur les résultats du troisième trimestre. « Et nous équilibrerons nos investissements pour être plus rationalisés sans compromettre nos principaux paris stratégiques à long terme ».

Du côté positif, Amazon a jusqu'à présent réussi à éviter les licenciements qui ont touché tant de ses pairs de l'industrie technologique. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de raisons de s'inquiéter. Plus tôt ce mois-ci, la société a décidé d'étendre un gel des embauches antérieur pour couvrir tous ses postes. Dans une note de service, la vice-présidente senior d'Amazon, People Experience and Technology, Beth Galetti, a cité des perspectives économiques incertaines et une augmentation des embauches ces dernières années comme principaux moteurs du ralentissement.

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Avatar de Médinoc
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 22/11/2022 à 10:03
En gros, les investisseurs quittent le navire comme des rats dès qu'une entreprise, toujours profitable, rapporte moins que les miracles escomptés...
Et le pire, c'est que de nos jours, ces investisseurs sont probablement des programmes.
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Avatar de jbrosset
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 22/11/2022 à 10:42
Je ne comprends pas bien : Amazon est et reste une entreprise tout à fait profitable, beaucoup plus que beaucoup d'autres.
Alors où vont les investisseurs qui quittent ce navire en pleine santé ? Vers des chimères ?
Car compte tenu du contexte et des incertitudes économiques actuelles, j'ai l'impression que ces investisseurs assoiffés de profits courent après un miroir aux alouettes...
J'espère que cela fera perdre beaucoup d'argent, pour une fois...
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Avatar de edrobal
Membre averti https://www.developpez.com
Le 22/11/2022 à 11:58
Pourquoi parler encore d'investisseurs ? Si autrefois une action était détenue en moyenne plusieurs mois, aujourd'hui, la moyenne se compte en minutes voire en secondes avec le trading haute vitesse. Comme dit avant, les opérateurs sont maintenant des ordinateurs. La bourse a perdu tout contact avec le monde réel.
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Avatar de jbrosset
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 22/11/2022 à 12:25
Citation Envoyé par edrobal Voir le message
Pourquoi parler encore d'investisseurs ? Si autrefois une action était détenue en moyenne plusieurs mois, aujourd'hui, la moyenne se compte en minutes voire en secondes avec le trading haute vitesse. Comme dit avant, les opérateurs sont maintenant des ordinateurs. La bourse a perdu tout contact avec le monde réel.
Oui, j'essaie d'être optimiste et de me dire que cela va se casser la figure et que cela aura une fin... Il y a tant de signes aujourd'hui qui montrent que ce monde est à bout.
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Avatar de Raieton2093
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 23/11/2022 à 0:39
Citation Envoyé par jbrosset
Je ne comprends pas bien : Amazon est et reste une entreprise tout à fait profitable, beaucoup plus que beaucoup d'autres.
Alors où vont les investisseurs qui quittent ce navire en pleine santé ? Vers des chimères ?
Car compte tenu du contexte et des incertitudes économiques actuelles, j'ai l'impression que ces investisseurs assoiffés de profits courent après un miroir aux alouettes...
J'espère que cela fera perdre beaucoup d'argent, pour une fois...
Amazon n'est pas du tout profitable. La division hardware est un gouffre financier énorme! Ils avaient fait le calcul d'inonder le marché de produits aux prix très attractifs pour vendre derrière les services. Mais presque personne n'utilise vraiment les services liés à ces appareils. Les gens utilisent Alexa pour des requêtes basiques et non pour commander sur Amazon ou sur d'autres sites tiers. Ils vendent même ces produits à perte. Sans compter les polémiques sur la vie privée. Le site 01net a fait un article très interessant dessus...
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