Meta ne serait pas satisfait de la dernière mise à jour d'Apple concernant les directives de l'App Store relatives aux achats in-app. Le processus mis à jour exige que les développeurs d'applications iOS utilisent le système d'achats in-app d'Apple pour afficher des publicités qui apparaissent dans la même application que celle où elles sont achetées. Cela signifie qu'Apple reçoit 30 % des achats in-app dans les apps appartenant à Meta comme Facebook ou Instagram lorsque les gens utilisent l'app pour payer ou pour booster leurs posts et leurs profils auprès d'un public plus large.
« Apple continue à faire évoluer ses politiques pour développer sa propre entreprise tout en sous-cotant les autres », a déclaré un porte-parole de Meta à dans un communiqué. « Apple a précédemment déclaré qu'elle ne prenait pas une part des revenus publicitaires des développeurs, et aurait maintenant changé d'avis. Nous restons déterminés à offrir aux petites entreprises des moyens simples de diffuser des publicités et de développer leurs activités sur nos applications. »
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats de Meta le 26 octobre, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a reconnu certains des récents changements apportés par Apple, y compris la dernière mise à jour de la politique de l'App Store concernant les messages publicitaires, en disant qu'il s'agissait d'un « risque important » que Meta « considère comme problématiques ».
Apple aurait discrètement mis à jour les règles de son App Store pour exiger que les développeurs iOS utilisent les achats in-app - et donnent comme dit précédemment 30 % à Apple - sur « les ventes de "boosts" (des publicités qui apparaissent dans la même application que celle où elles sont achetées) pour les posts dans une application de médias sociaux ». C'est la première fois qu'Apple taxe directement la publicité dans les applications iOS.
Payer pour booster les publications est une caractéristique commune non seulement aux applications Meta mais aussi à d'autres applications sociales comme Twitter et TikTok. La différence pour Facebook et Instagram est qu'ils n'utilisent pas actuellement le système d'achat in-app d'Apple pour booster les publications alors que Twitter, TikTok et d'autres le font. Il y a plusieurs années, Apple a fait pression sur Facebook pour qu'il commence à acheminer ces paiements par l'App Store, mais Facebook a résisté.
Durant la conférence WWDC 2020, Apple a annoncé que les développeurs iOS seront désormais tenus de fournir des informations sur la façon dont leurs applications collectent les données des utilisateurs et devront aussi demander explicitement leur autorisation avant de les suivre à travers les applications et les sites Web appartenant à d'autres sociétés. Depuis que la mise à jour a été mise en ligne le mois dernier, les propriétaires d'iPhone ont refusé en masse le suivi des données. Selon Flurry Analytics, 96 % des utilisateurs du monde entier ont cliqué sur « demander à l'application de ne pas suivre » lorsqu'ils y ont été invités.
Derrière cette annonce d’Apple, Facebook a réagi en déclarant que la mise à jour de la marque à la pomme nuira gravement à une partie de ses activités, dont le suivi des utilisateurs. « Les mises à jour prévues par Apple rendraient Audience Network tellement inefficace sur iOS 14 qu'il ne serait pas logique de le proposer sur iOS 14 », avait déclaré Facebook dans un billet. Facebook estime que plus d'un milliard de personnes regardent au moins une publicité du réseau d'audience chaque mois, bien que beaucoup d'entre elles utilisent probablement des téléphones Android et ne seront pas touchées par ce changement. Ainsi, la société craint que les utilisateurs n'optent pas pour le suivi lorsqu'ils en ont le choix.
Les politiques de paiement liées à l'App Store d'Apple suscitent depuis longtemps des plaintes de la part des développeurs d'applications pour iPhone et Mac. En 2020, lors du procès antitrust Epic, le créateur du jeu populaire Fortnite, contre Apple, le patron de l'App Store, Phil Schiller, a déclaré que la société n'avait jamais pris une part des revenus publicitaires des développeurs iOS.
Appel est en conflit avec Epic Games qui a essayé d'éviter les 30 % de frais de commission en lançant son propre système de paiement in-app, ce qui a conduit Apple à bannir Fortnite de son store.
La nouvelle politique ne devrait pas avoir d'impact significatif sur les revenus de la société. Mais les analystes s'inquiètent du fait qu'Apple finira par exiger la même règle pour l'application autonome de gestion des publicités de Meta. Grâce à la logique actuelle d'Apple, cette application est actuellement exemptée de l'obligation d'utiliser les achats in-app pour les boosts car les publicités achetées ne sont pas affichées dans l'application elle-même.
Source : Mark Zuckerberg, lors de la conférence sur les résultats de Meta
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L'initiative d'Apple n'est-elle pas de « bonne guerre » ?
Voir aussi :
Epic Games dépose une plainte contre Apple auprès du régulateur britannique, pour cause Apple oblige à utiliser son système de paiement qui prélève des commissions de 15 à 30 %
Comment Apple a réussi à se jouer de Facebook ? La mise à jour iOS 14.5 d'Apple aurait déclenché un effondrement imparable de la capacité de Facebook à collecter les données
Meta dénonce le dernier changement de politique d'Apple,
Accusant la société d'essayer de « développer sa propre entreprise tout en sous-cotant les autres »
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Accusant la société d'essayer de « développer sa propre entreprise tout en sous-cotant les autres »
Le , par Bruno
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