Le lancement du service est axé sur les préoccupations selon lesquelles des crimes sont organisés et commis dans la réalité virtuelle, et la police veut pouvoir intervenir et enquêter comme elle le ferait dans le monde réel.
Interpol a dévoilé cette semaine ce que l'organisation a appelé un « métavers pour la police du monde entier » tout en signalant qu'un univers virtuel sans loi ne sera pas toléré.
Le métavers d'Interpol est « pleinement opérationnel » et disponible sur le service cloud de la police internationale, nous est-il expliqué. À la lecture des éléments de l'annonce, cela ressemble à un espace de réalité virtuelle partagé auquel vous vous connectez à l'aide d'un casque VR adapté. Une fois à l'intérieur, vous pourrez visiter une version virtuelle du siège de l'organisation à Lyon, France ; interagir avec les avatars des autres policiers tout comme ils peuvent interagir avec le vôtre*; et suivre des cours de formation, comme apprendre tout sur les enquêtes numériques.
La police s'est dotée d'un salon de discussion en 3D. Eh bien, au moins, cela leur évite un voyage en France (des suggestions pour les conférences climatiques pour limiter les émissions de gaz carbonique des jets privés).
Au cours de la session interactive, les délégués de l'assemblée générale à New Delhi ont pu entrer numériquement dans le bâtiment de Lyon via des avatars, à l'aide de casques de réalité virtuelle.
Le métavers INTERPOL est fourni via INTERPOL Secure Cloud, ce qui, selon l'annonce, garantit sa neutralité.
« Pour beaucoup, le Metaverse semble annoncer un avenir abstrait, mais les questions qu'il soulève sont celles qui ont toujours motivé INTERPOL - soutenir nos pays membres dans la lutte contre la criminalité et rendre le monde, virtuel ou non, plus sûr pour ceux qui l'habitent », a déclaré le Secrétaire général d'INTERPOL, Jürgen Stock. « Nous entrons peut-être dans un nouveau monde, mais notre engagement reste le même », a ajouté le secrétaire général.
Lors d'une table ronde de suivi, INTERPOL a également annoncé la création d'un groupe d'experts sur le métavers pour représenter les préoccupations des forces de l'ordre sur la scène mondiale - en veillant à ce que ce nouveau monde virtuel soit sécurisé dès la conception.
« Le métavers a le potentiel de transformer chaque aspect de notre vie quotidienne avec d'énormes implications pour l'application de la loi », a déclaré Madan Oberoi, directeur exécutif de la technologie et de l'innovation d'Interpol. « Pour que la police comprenne le métavers, nous devons en faire l'expérience ».
Le métavers ne s'adresse pas seulement aux joueurs, selon les forces de l'ordre
Loin d'être simplement un gadget pour les joueurs, le métavers est souvent présenté comme la prochaine étape potentielle du développement d'Internet. D'ici 2026, une personne sur quatre passera au moins une heure par jour dans le métavers pour travailler, étudier, faire des achats et socialiser, selon le cabinet de recherche technologique Gartner.
Comme le montre le nouveau rapport d'INTERPOL sur les tendances mondiales de la criminalité, la criminalité s'est de plus en plus déplacée en ligne à mesure que le rythme de la numérisation s'est accéléré. Si les frontières de notre monde physique se déplacent de plus en plus vers un domaine numérique – et apparemment sans frontières –, la table ronde s'est demandé : « Comment les forces de l'ordre peuvent-elles continuer à protéger les communautés et à garantir l'État de droit ? Comment la police peut-elle mieux prendre conscience des menaces, mais aussi exploiter les opportunités*? »
Les criminels commencent déjà à exploiter le métavers. Le Forum économique mondial, qui s'est associé à INTERPOL, Meta, Microsoft et d'autres dans une initiative visant à définir et à gouverner le métavers, a averti que les escroqueries d'ingénierie sociale, l'extrémisme violent et la désinformation pourraient constituer des défis particuliers.
Envoyé par Interpol
Lors d'une démonstration en direct, des experts de la Direction du renforcement des capacités et de la formation d'INTERPOL ont dispensé un cours de formation sur la vérification des documents de voyage et le contrôle des passagers à l'aide des capacités d'INTERPOL dans une salle de classe métavers. Les étudiants ont ensuite été téléportés vers un aéroport où ils ont pu appliquer leurs compétences nouvellement acquises à un poste-frontière virtuel.
Dans son annonce, Interpol a vanté les « nombreux avantages » du métavers pour les forces de l'ordre, tels que la mise en réseau à distance, la formation et « la collecte et la préservation des preuves sur les scènes de crime ». Il semble que l'organisation internationale ait déjà fait une grande partie de cela via des appels vidéo et autres. Il serait donc légitime de se demander la plus-value des casques de RV. Mais peut-être que le fait de porter des casques de réalité virtuelle rend les choses plus amusantes et ludiques.
Envoyé par Interpol
Source : Interpol
Et vous ?
Comprenez-vous cette démarche ?
Quel serait l'intérêt d'aller dans une réplique numérique du siège du Secrétariat général d'INTERPOL basé à Lyon ?
Quel serait l'intérêt pour la police de se former sur le métavers et d'aller dans un métavers spécialement conçu pour la police ?
Serait-il, à votre avis, plus intéressant de former des unités précises au métavers comme c'est le cas par exemple avec les unités spécialisées dans les cybercrimes ? D'ailleurs, pourquoi ne pas spécialement former ces unités-là ?