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Le directeur technique de Chainalysis affirme qu'il est plus facile de tracer les transactions sur la blockchain que les transactions en papier-monnaie,
La blockchain ne serait pas fiable

Le , par Bill Fassinou

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Gurvais Grigg, directeur technique de Chainalysis, une société d'analyse de blockchain basée à New York, aux États-Unis, a déclaré lors d'une récente interview qu'il est plus facile de tracer les transactions sur la blockchain qu'en papier-monnaie. Il estime que la blockchain a échoué dans sa quête visant à créer un marché financier qui échappe au contrôle des intermédiaires (banques, institutions, États, etc.). En outre, des experts affirment que les cryptomonnaies et les plateformes DeFi (finance décentralisée) sont désormais plus vulnérables aux atteintes à la vie privée et au piratage que les banques traditionnelles.

Il serait plus facile de tracer les transactions sur la blockchain qu'en monnaie fiduciaire

Dans son manifeste original sur le bitcoin, le créateur Satoshi Nakamoto expliquait spécifiquement comment "le modèle bancaire traditionnel" préservait la vie privée en "limitant l'accès aux informations aux parties concernées et au tiers de confiance". Ici, le maillon faible est le tiers de confiance, qui est généralement constitué par les institutions financières qui contrôlent les comptes bancaires et les systèmes électroniques que nous utilisons. Ces institutions peuvent être contraintes par les autorités ou la loi à fournir des informations ou simplement piratées par des acteurs malveillants. Satoshi a donc voulu supprimer ces institutions financières.

Son idée est une technologie de grand livre distribué appelée blockchain. En termes simples, la blockchain est un système d'enregistrement des informations qui rend théoriquement difficile ou impossible la modification, le piratage ou la fraude du système. Une blockchain est essentiellement un registre numérique des transactions qui est dupliqué et distribué sur l'ensemble du réseau de systèmes informatiques de la blockchain. C'est un réseau d'ordinateurs volontaires (appelés nœuds) à travers l'Internet pour conserver les enregistrements et traiter les transactions. Les contreparties ne peuvent être identifiées que par des paires de clés chiffrées.



Ces clés sont régénérées chaque fois qu'une transaction a lieu, ce qui permet d'éviter que les transactions soient systématiquement "tracées et liées à un propriétaire commun". Cependant, alors que la blockchain est réputée inviolable, certains initiés laissent entendre qu'il ne s'agirait que d'une utopie. D'après l'expert en blockchain Gurvais Grigg, directeur technique de Chainalysis et ancien directeur adjoint du FBI, la façon dont les cryptomonnaies fonctionnent aujourd'hui, votre identité en tant que contrepartie est beaucoup plus facilement vérifiable que si vous utilisiez les canaux bancaires traditionnels ou de l'argent liquide.

« Contrairement à d'autres formes de fraude en monnaie fiduciaire, avec les cryptomonnaies dans la blockchain, il existe un registre et cette transparence et la rapidité d'accès à ce registre à l'échelle mondiale font que les enquêtes sur ces types de fraudes s'accélèrent par rapport à la finance traditionnelle », a-t-il déclaré. En effet, et comme le suggèrent les propos de Grigg, la récente vague de pertes subies par les bourses de cryptomonnaies et les portefeuilles numériques en raison du piratage informatique amène vraiment à se demander si leurs systèmes ne sont pas plus mal en point que les modèles bancaires traditionnels.

Le 8 octobre 2022, Binance, la plus grande bourse de cryptomonnaies au monde, a été frappée par un piratage de 570*millions de dollars. Ce n'était que le dernier d'une série de 13 piratages de blockchains différents au cours de l'année 2022, qui ont entraîné le vol de quelque 2 milliards de dollars. Dans le cas de l'incident de Binance, le pirate a frappé 2 millions de Binance Coin (BNB) - qui est la cinquième plus grande cryptomonnaie au monde - et en a transféré la majeure partie dans son propre portefeuille numérique. Grigg et d'autres analystes suggèrent que ce qui se passe aujourd'hui n'est pas de la faute de Satoshi.

Les nouvelles blockchains auraient ignoré les principes de base introduits par Satoshi

Le problème résiderait dans la façon dont les cryptomonnaies sont conçues aujourd'hui. Un tel scénario serait précisément ce que Satoshi voulait éviter lorsqu'il a créé le bitcoin. Les principes fondamentaux qui sous-tendent la conception du bitcoin - confidentialité, résistance à la fraude, non-inflation - auraient été complètement détruits par les opérateurs actuels de blockchain. Dans une longue section intitulée "Calculs" dans le manifeste original sur le bitcoin, Satoshi a spécifiquement décrit la preuve mathématique de la raison pour laquelle sa conception ne "rendrait pas le système ouvert à des changements arbitraires".

Il y parle de la création de valeur à partir de rien ou la prise d'argent qui n'a jamais appartenu à l'attaquant. Ainsi, la nécessité de traiter et de vérifier les transactions par un grand nombre de nœuds volontaires, qui peuvent rejoindre ou quitter le réseau à tout moment, semblait être un élément essentiel de la conception de Satoshi. Les transactions n'étant approuvées que lorsque la majorité des nœuds s'accordent sur leur authenticité, il est théoriquement presque impossible pour un seul pirate de "falsifier" une transaction. Pour ce faire, il devrait être capable d'identifier et de prendre le contrôle de plus de 51 % des nœuds simultanément.

Malheureusement, la plupart des blockchains utilisées pour d'autres cryptomonnaies auraient beaucoup moins de nœuds dans leur réseau de validation. Dans le cas de la Binance Coin, elle ne compterait que 44 nœuds. En outre, un rapport sur le sujet ajoute que ce qui rend les nouvelles cryptomonnaies encore plus vulnérables aujourd'hui, ce sont les "ponts de blockchain" utilisés pour effectuer des transferts d'une blockchain à une autre lorsque les utilisateurs convertissent et déplacent leur richesse numérique. La plupart des attaques contre des blockchains en 2022 auraient ciblé ce point de vulnérabilité dans les réseaux blockchain.

En plus des problèmes de confidentialité et l'augmentation de la fraude, les nouveaux opérateurs de blockchains doivent également faire face à l'inflation. La troisième caractéristique d'une blockchain, telle que définie par Satoshi, est liée au fait qu'il a conçu l'offre de bitcoins de manière à ce qu'en tant que moyen de stockage de la richesse, sa valeur ne puisse jamais être diminuée par une simple impression, comme les banques centrales le font avec la monnaie fiduciaire. Cependant, les experts estiment que cet aspect de sa conception a été l'une des premières choses à être sapées par les opérateurs de blockchain ultérieurs.

De nombreuses cryptomonnaies créées depuis lors ont une offre illimitée, y compris certaines des plus fortement spéculées comme Solana et Dogecoin. « C'est en effet pire que ce qu'ont fait les banques centrales. Au minimum, la monnaie d'un pays est soutenue par la valeur de son économie. Les cryptomonnaies, en revanche, fondent souvent leur valeur sur rien d'autre que ce que leurs créateurs et leurs adeptes estiment qu'elles valent - avec un énorme lot de cryptomonnaies créées de toutes pièces au départ par leurs créateurs. Là encore, c'est précisément ce que Satoshi ne voulait pas », indique le rapport.

Des experts affirment que la DeFi n'est pas une évolution, mais un retour en arrière

DeFi (decentralized finance – finance décentralisée) est le terme utilisé pour décrire les transactions financières effectuées sur une blockchain sans l'intervention d'un "intermédiaire". Bien que les partisans des cryptomonnaies vantent les avantages de ce système, il y a plusieurs risques associés à la DeFi qui sont liés aux vols (rug pulls) et à la fraude. Selon le rapport, lorsque l'on observe le monde des cryptomonnaies et la façon dont il a donné naissance à tout le mouvement de la DeFi, l'on peut se demander si nous ne sommes pas revenus au même problème qu'au début.

La DeFi utilise essentiellement les cryptomonnaies et les blockchains pour faire ce que la banque traditionnelle fait depuis des siècles. La seule différence serait le fait que les "tiers de confiance" sont désormais les gens qui ont créé et gèrent ces plateformes DeFi. Selon le rapport, dans tout système de confiance, il y a inévitablement de mauvais acteurs ou des maillons faibles. Pour surmonter ce problème, Satoshi aurait conçu le bitcoin pour qu'il ne dépende de personne, pas même de lui-même et de son premier groupe de partisans du bitcoin. Il l'aurait également rendu non dépendant d'un seul système ou réseau informatique.

« Mais tout cela a été arraché maintenant. La DeFi n'est essentiellement que le modèle bancaire traditionnel remanié avec une manière différente de tenir les comptes, géré par une nouvelle race d'entreprises et d'individus », lit-on dans le rapport. Mais si d'une certaine manière cela rendait le système financier plus efficace et plus fiable, alors pourquoi pas ? Selon le rapport, le problème, c'est que chaque fois que la confiance doit être accordée à des tiers, il faut un niveau de contrôle et de supervision pour prévenir la fraude et garantir la responsabilité.

Les règles et les politiques des États vont donc entrer en jeu, pour régir les sociétés DeFi qui ont vu le jour pour servir le public. Et lorsque la poussière sera retombée, elles deviendront une industrie institutionnalisée et réglementée, tout comme la finance traditionnelle. « Il n'y a rien de mal à cela, mais ce n'est pas ce que Satoshi voulait. La communauté blockchain doit repenser les objectifs initiaux du bitcoin et de la technologie blockchain. Elle doit se demander si elle a vraiment créé quelque chose de mieux, ou si elle a perdu de vue la vision du fondateur au milieu de la cupidité et du battage médiatique », indique le rapport.

Source : Billet de blogue

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Que pensez-vous de l'affirmation selon laquelle la blockchain est plus facile à tracer que le papier-monnaie ?
La blockchain et les cryptomonnaies ont-elles vraiment rendu le monde plus équitable et plus libre de toute autorité centrale ?

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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 18/10/2022 à 13:02
Avatar de tobias45
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 18/10/2022 à 23:36
Citation Envoyé par mith06 Voir le message
Je ne comprends pas...
Je pensais que le narratif c'était que bitcoin est intraçable et que c'est pour ça qu'on s'en sert uniquement pour acheter de la drogue, des armes et blanchir de l'argent....
Et là d'un coup ce devient encore plus traçable qu'un compte en banque.. je ne comprends plus rien..
Expliquez moi SVP
Si tu a du mal a comprendre, c'est normal, entre approximations dans certains articles et fausses infos des anti-crypto, c'est pas forcement évident de s'y retrouver.
Le bitcoin est complètement traçable : Toutes les transactions sont dans la blockchain. Donc on connaît toutes les transactions entre tout les portefeuilles. Maintenant, il faut encore faire le lien entre un portefeuille et une identité. Et pour que ce lien existe, toutes les plateformes d'échanges, qui te permettent de convertir tes euros en bitcoin (ou inversement), demandent de prouver ton identité pour pouvoir l'utiliser. Il est difficile aujourd'hui d’acquérir du bitcoin ou le revendre sans montrer pâte blanche. Bien sûr, ça ne veux pas dire qu'il n'y a pas de portefeuille sans identité connue, mais avec une analyse de la chaîne et une enquête sommaire, la police remonte facilement le fil des transactions pour le rattacher à un individu. Impossible de faire la même chose avec le billet de dix euros que tu a utilisé la semaine dernière. A partir d'ici, on arrive aux problèmes de vie privée, mais c'est une autre sujet.
Et pour les histoires de drogue et autres, la CIA a fait faire une étude sur le sujet, en 2020. Résultat : moins de 0.5 % des transactions sont louches, contre 2 à 4 % dans le cas de la monnaie "normale".
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Avatar de Advaxendayi
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 18/10/2022 à 14:26
Je ne suis pas sûr que cela soit réaliste.
En effet, le bitcoin, bien que traitable, n'est pas facilement controlable sur le plan distribution.
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 19/10/2022 à 10:00
Citation Envoyé par tobias45 Voir le message
Si tu a du mal a comprendre, c'est normal, entre approximations dans certains articles et fausses infos des anti-crypto, c'est pas forcement évident de s'y retrouver.
Le bitcoin est complètement traçable : Toutes les transactions sont dans la blockchain. Donc on connaît toutes les transactions entre tout les portefeuilles. Maintenant, il faut encore faire le lien entre un portefeuille et une identité. Et pour que ce lien existe, toutes les plateformes d'échanges, qui te permettent de convertir tes euros en bitcoin (ou inversement), demandent de prouver ton identité pour pouvoir l'utiliser. Il est difficile aujourd'hui d’acquérir du bitcoin ou le revendre sans montrer pâte blanche. Bien sûr, ça ne veux pas dire qu'il n'y a pas de portefeuille sans identité connue, mais avec une analyse de la chaîne et une enquête sommaire, la police remonte facilement le fil des transactions pour le rattacher à un individu. Impossible de faire la même chose avec le billet de dix euros que tu a utilisé la semaine dernière. A partir d'ici, on arrive aux problèmes de vie privée, mais c'est une autre sujet.
Et pour les histoires de drogue et autres, la CIA a fait faire une étude sur le sujet, en 2020. Résultat : moins de 0.5 % des transactions sont louches, contre 2 à 4 % dans le cas de la monnaie "normale".
Comment ca!! Il y aurait des approximations et des fausses infos anti-crypto???!!!sur ce forum!!!
Je pensais qu'on était sur un forum spécialisé sur l'informatique ... et que les rédacteurs savent de quoi il parlent....
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