Le gouvernement britannique salue le secteur technologique britannique, alors que de nombreuses voix s'élèvent pour dire que l'économie est confrontée à une période prolongée de faible croissance, causée par une crise du coût de la vie qui devrait s'intensifier dans les mois à venir. Plus de 950 entreprises technologiques britanniques avaient reçu 12,4 milliards de livres de financement privé, ce qui place le Royaume-Uni au deuxième rang, derrière les États-Unis, en ce qui concerne les investissements de démarrage.
Ces chiffres ont été publiés alors que le gouvernement britannique lançait sa nouvelle stratégie numérique, qui vise à « développer l'économie et à créer davantage d'emplois hautement qualifiés et bien rémunérés en faisant du Royaume-Uni une superpuissance technologique mondiale ».
Dans le même temps, la Confédération de l'industrie britannique (CBI) a souligné le besoin de croissance économique en publiant des chiffres montrant que l'économie britannique s'est contractée de 0,3 % en avril.
Comme suite à cette chute brutale subie en avril, la CBI exigeant des « actions vitales » pour éviter la récession. Le chancelier a déclaré que le gouvernement était « entièrement concentré » sur la croissance de l'économie alors que les chiffres d'avril montrent qu'une anomalie de la crise COVID est responsable du basculement de la production.
Les économistes s'attendaient à ce que l'Office for National Statistics (ONS) confirme une légère hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,1 % pour le mois, après une légère baisse en mars.
Stratégie numérique du Royaume-Uni
Le ministre Philp a déclaré que le gouvernement visait à « accroître la valeur ajoutée brute annuelle du secteur technologique britannique de 41 milliards de livres sterling au cours des trois prochaines années, créant ainsi 700 000 nouveaux emplois ».
Cet objectif serait atteint par un certain nombre d'activités complémentaires, notamment le nouveau projet de loi britannique sur la réforme des données qui, comme l'a rapporté Sky News, a été annoncé dans le discours de la Reine.
Au Royaume-Uni, le ministère des Affaires, de l'Énergie et de la Stratégie industrielle publiera une stratégie Quantum dans le courant de l'année, et un autre document stratégique sur les semi-conducteurs devrait revoir la position du Royaume-Uni sur le marché mondial comme suite à une pénurie d'approvisionnement.
Un autre livre blanc sur la gouvernance de l'IA (intelligence artificielle) est également attendu dans le courant de l'année, afin de définir une « approche légère de la réglementation de l'IA » et d'encourager l'innovation.
Certaines des idées du gouvernement concernant l'IA pourraient être remises en question par le nouveau commissaire à l'information, John Edwards, comme il l'a déclaré plus tôt cette année, bien que les entreprises soient largement favorables aux mesures qui leur permettraient d'utiliser les données qu'elles traitent pour les clients afin d'améliorer leurs produits.
Le ministre Philp a déclaré que le gouvernement encouragerait les fonds de pension britanniques à investir dans le secteur technologique du Royaume-Uni.
« Il existe une énorme opportunité pour les institutions financières britanniques, en particulier les fonds de pension, d'allouer beaucoup plus de capitaux aux technologies pré-IPO, comme le font déjà leurs cousins nord-américains en Amérique et au Canada.
« Les fonds de pension et les institutions financières britanniques passent donc à côté d'une opportunité de rendement phénoménale.
Et s'ils allouaient ne serait-ce qu'un petit pourcentage potentiel de leurs AUM (actifs sous gestion) de plusieurs milliards de livres sterling à la technologie britannique, ils contribueraient également en plus de générer des rendements plus élevés pour leurs investisseurs ou leurs retraités - à déclencher une vague d'innovation qui rivalisera véritablement avec la côte ouest. »
« Donc, dans les semaines et les mois à venir, je travaillerai avec mes collègues du gouvernement et aussi du secteur de la technologie et des services financiers pour trouver les moyens de faire en sorte que cela se produise », a ajouté Philp.
Plan de soutien pour les entreprises technologiques en France
En juin 2020, le Gouvernement français a dévoilé le plan de soutien pour les entreprises technologiques de la French Tech, durement touchées par la crise du coronavirus. Ce plan prévoit des mesures conjoncturelles de soutien public sous forme d’investissements, de prêts et d’aides afin que les entrepreneurs et ces entreprises puissent continuer à se lancer, croître et innover.
Le plan de soutien, financé pour l’essentiel par le Programme d’investissement d’avenir comprend 5 volets :
- soutien aux entreprises développant des technologies d’avenir souveraines : lancement d’un fonds « french tech souveraineté » ;
- soutien au financement des entreprises technologiques pour passer la crise et continuer à innover, pour environ 500 millions d’euros ;
- soutien à l’émergence d’un nouveau vivier de start-up, en particulier fortement technologiques, pour près de 200 millions d’euros ;
- soutien à la demande : inventaire des verrous pour accélérer la numérisation de la société et de l’économie ;
- soutien au recrutement par des actions d’information.
La crise sanitaire s’est traduite par un recours massif au numérique par les entreprises et citoyens français, à la fois en matière de télétravail, achats ou communication avec ses proches. Certains verrous législatifs et réglementaires ont pu être levés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pour faciliter les usages numériques, comme pour la télémédecine.
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de la plaisanterie de Chris Philp, ministre britannique de l'Économie numérique ?
Voir aussi :
Cédric O annonce une stratégie de près de 1,8 milliard d'euros pour soutenir la filière Cloud française, dont 667 millions d'euros de financement public
Les cinq principaux fournisseurs de cloud ont réalisé 47,5 milliards de dollars de recettes trimestrielles, Microsoft et Amazon ayant généré 65 % de ces recettes, d'après Stock Apps
Plus de la moitié des entreprises envisagent d'ajouter un ou plusieurs fournisseurs cloud en 2021, et se tournent vers des fournisseurs de substitution, selon Accelerated Strategies et Linode
Les développeurs de PME ne font pas totalement confiance aux grands fournisseurs de services de cloud, les valeurs d'entreprise étant plus privilégiées que d'autres critères, selon Linode