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France : Stanislas Guérini perd la gestion du cloud de l'État, car Google emploie son épouse,
La Première ministre Élisabeth Borne estime que cela permet d'éviter tout conflit d'intérêts

Le , par Bill Fassinou

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5  0 
La Première ministre Élisabeth Borne a décidé de réduire les attributions du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, pour éviter tout conflit d'intérêts. La femme de ce dernier est employée par Google et pour cette raison, il ne s'occupera d'aucune question liée à Google, Alphabet et encore moins au cloud de l'État. La décision du nouveau gouvernement du président Emmanuel Macron de restreindre les attributions de Stanislas Guérini a été rendue publique au Journal officiel le 8 juin.

Marie-Luce Conrard, l'épouse de Stanislas Guérini, a commencé sa carrière au sein de Boston Consulting Group, un cabinet international de conseil en stratégie, avant de se tourner vers l’Atelier des chefs où elle dirigera le pôle Web et conseil. Elle a rejoint Google en 2011 et est aujourd'hui directrice de la stratégie et des opérations de Google Cloud France. Mais en raison de sa place au sein de Google, les attributions de son mari viennent d'être réduites en tant que ministre. Conformément à un décret de 1959, il est invité à rester à l'écart des sujets liés à la gestion du cloud de l'État et des questions en rapport avec Google et sa maison mère Alphabet.

« Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ne connaît pas des actes de toute nature relatifs à la la société Alphabet inc. et ses filiales ainsi que des actes relatifs à l'hébergement cloud des données de l'État », indique la note publiée au Journal officiel le 8 juin. Selon la note, "les attributions correspondantes seront exercées par la Première ministre Élisabeth Borne". En effet, le décret explique que "le ministre qui estime se trouver en situation de conflit d'intérêts en informe par écrit le Premier ministre en précisant la teneur des questions pour lesquelles il estime ne pas devoir exercer ses attributions".


Stanislas Guerini, nommé ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, le 20 mai 2022 à Paris

Par la suite, un décret détermine les attributions que le Premier ministre va exercer à la place du ministre intéressé. Cette décision reste valide tant tant que Stanislas Guérini reste à ce poste. Elle sera révoquée le jour de son départ, à condition que la personne qui le remplacera ne se trouvera pas dans une situation analogue. Selon le gouvernement français, cette directive élimine tout conflit d’intérêts futur. Cependant, elle handicape hautement Stanislas Guérini dans ses fonctions : la portée de son portefeuille est désormais réduite, et ce dans un domaine clé. En effet, ces fonctions impliquent la transition du service public vers le numérique.

Et alors que le cloud est un point clé pour les administrations, Stanislas Guérini pourrait avoir des difficultés pour coordonner ses actions. Par ailleurs, il faut noter que malgré la réduction des attributions du ministre, Stanislas Guerini devrait continuer à piloter la Direction interministérielle du numérique (Dinum). « Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a autorité sur la direction interministérielle du numérique », indique un décret d'attribution. La Dinum est chargée de coordonner les actions des administrations en matière de systèmes d'information. Elle joue le rôle de la direction des systèmes d'information de l’État français.

Cette décision intervient alors que le gouvernement français est en quête d'une souveraineté numérique, en particulier dans le domaine du cloud. Cependant, certains problèmes persistent et des acteurs nationaux du cloud se plaignent des initiatives du gouvernement en ce sens. Par exemple, l'année dernière, la France a fait appel à Google et Microsoft pour la protection des données sensibles et a présenté une stratégie nationale pour le cloud incluant ces deux acteurs étrangers. Cela dit, plus tard dans l'année, la Dinum a averti que Microsoft 365 n'est pas conforme à la stratégie « Cloud au centre » de l'État français.

Le même problème semble se poser au niveau européen, où les acteurs européens du secteur du cloud ne sont pas convaincus de la stratégie des 27. Cette année, les membres du groupe EUCLIDIA (European Cloud Industrial Alliance - l'Alliance industrielle européenne du cloud) ont allégué que l'Europe continuait d'ignorer les acteurs locaux du cloud computing malgré les revendications de souveraineté numérique. Les membres de l'alliance s'indignent du fait que "malgré leurs efforts pour proposer des services de cloud computing compétitifs et plus sûrs, les autorités européennes continuent de dérouler le tapis rouge aux acteurs non européens".

Selon le groupe EUCLIDIA, "ces acteurs internationaux ont abusé à plusieurs reprises de leur position dominante". En octobre 2021, Yann Lechelle, PDG de Scaleway, s'est plaint de "messages contradictoires" de la part des dirigeants européens. Scaleway, membre d'EUCLIDIA, a quitté le projet de souveraineté des données de l'UE, Gaia-X, le mois suivant. Lechelle s'est inquiété du fait que le projet ne faisait que "renforcer le statu quo" et a noté que certaines nations préféraient continuer à travailler avec les entreprises technologiques américaines. « L'Europe numérique sera impuissante, dépendante et témoin de la désindustrialisation », prévient EUCLIDIA.

Sources : Stanislas Guérini, Décret n° 2022-861 du 7 juin 2022, AFP

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Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des restrictions concernant les attributions de Stanislas Guérini ?
Selon vous, en quoi cela pourrait-il impacter ses fonctions et la stratégie nationale du cloud de l'État français ?

Voir aussi

La France choisit Google et Microsoft pour la protection des données sensibles, Bruno Le Maire, Amélie de Montchalin et Cédric O ont présenté la stratégie nationale pour le cloud

La DINUM estime que Microsoft 365 n'est pas conforme à la stratégie « Cloud au centre » de l'État français, dans une circulaire adressée aux secrétaires généraux des ministères


Souveraineté numérique de l'UE : les acteurs du secteur du cloud ne sont pas convaincus, les hyperscaleurs américains et asiatiques mènent toujours la danse en Europe

Atos et plusieurs partenaires européens lancent Structura-X pour construire une infrastructure cloud souveraine, qui répond aux exigences du projet Gaia-X de l'UE

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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 10/06/2022 à 15:35
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
France : Stanislas Guérini perd la gestion du cloud de l’État, car Google emploie son épouse
la Première ministre Élisabeth Borne estime que cela permet d'éviter tout conflit d'intérêts
M. Guérini ne sort pas de nulle part, école privée, puis HEC (comme son popa). Ensuite il monte une entreprise de photovoltaïque avec son beau père Jean Pascal Emelien (un gros riche qui est dans les 50 premiers donateurs d'en marche), c'est donc sa fille qui bosse chez google et son fils Ismaël était lui même conseiller persos de Macron (il a d'ailleurs tenté d'étouffer l'affaire Bennala). M. Guérini était donc la pour exploiter à fond la grande bulle du photovoltaïque financé par l'état entre 2006 et 2010.

Quand l'état à fermer la vanne de l'argent public, Stan Guérini était déjà un habitué de la magouille. Il part avant que la boite coule (prétextant la naissance de son fils, mais Jean Pascal Emelien voulait surtout le faire monter à Paris pour la présidentielle et il va, entre autre, rejoindre la bande Macron.

(vous noterez le ton doucereux de l'article de Vanity Fair qui parle de la bande à Macron comme des trentenaires crossfiteur dynamique : quand on vous parle de gens sur ce ton, c'est que ce sont des voleurs, lisez c'est hilarant comme il raconte qu'après une journée stressante ils vont tous faire de la muscu au "dojo" de l'élyséee ) Allez je le met :
Quand les journées sont trop pleines, quand Emmanuel Macron tire sur la corde ou tempête, ils se réfugient dans les sous-sols de l’Élysée. Là, au « dojo », la salle d’exercice des officiers de sécurité du président, ils se branchent sur l’application Freelitics et enchaînent en rythme des séries de pompes et d’abdos qui leur font tout oublier. « On se retrouve souvent à l’heure du déjeuner, entre deux réunions, confie l’un des participants. Comme ça, on se maintient en forme, on évacue un peu le stress... » De la sueur, des blagues, quelques gorgées vitaminées, et ça repart de plus belle. Lorsque Macron croise la petite bande dans les couloirs du palais, il ne peut s’empêcher de sourire.


Vanity Fair fait une sucess story de ces trentenaires "disruptifs", ce sont tous des fils de/des sortant des même grandes écoles, tu parles d'une disruption.

C'est la que ça s'accélère, il devient chef des marcheurs et parle de la transition écologique (par nostalgie du flot d'argent public qu'il faisait passer sur son compte, probablement). Et comme par hasard la il est sur le numérique alors que sa femme bosse à Google ? C'était trop beau pour être vrai en fait, mais un stagiaire mal luné à du dire au cabinet, "vous savez c'est peut-être pas si malin de lui confier le cloud souverain, de toute façon vous allez bien vous les choper vos rétrocommission/pots de vins en sabotant le projet de cloud de l'intérieur. De toute façon c'est pas acté mais c'est quasiment sûr que dans cette histoire de cloud, on va juste faire partir du blé au USA... Et de la data.

Avec ou sans lui on sait très bien que ce cloud ne sera ni souverain, ni un vrai cloud de toute façon, mais la preuve que ce sont des pitres est bien la... Depuis le début toute la bande à Macron à un intérêt financier évident à occuper ces positions. Le conflit d'intérêt est global, ce sont des rapaces : pendant que l'un montre ses abdos, l'autre délègue la souveraineté de la France en matière de santé à l'OMS:
C’est pourquoi la France soutient la mise en place d’une Commission permanente du Conseil exécutif de l’OMS sur les urgences sanitaires, et appelle à un positionnement ambitieux de ce dernier, pour nous permettre d’être collectivement prêts quand une urgence se présente.
Pour permettre à l’ensemble de ces réformes d’être ancrées dans le droit, pour l’avenir, je suis favorable à l’adoption, sous l’égide de l’OMS, d’un accord international juridiquement contraignant. Celui-ci devra être accompagné par la révision du Règlement sanitaire international, afin d’adapter celui-ci aux évolutions des risques sanitaires et nous assurer de sa mise en œuvre.
Je sais pas pour vous mais ces gens le me font regretter Claude Guéant et Sarkozy.

Le fils Emelien est du même acabit : il a shadow DSK un bon bout de temps, et comme ces mecs ne sont bon qu'à mentir et à avoir les dents qui rayent le parquet on les mets partout ou il y a le feux pour qu'on se concentre sur leurs jeunesses, les dents blanches, et à quel point c'est cool d'avoir des jeunes au pouvoirs (toujours l'article de Vanity Fair) :
Libérer l’imagination, penser positif, éviter toujours de punir, ne pas forcément faire payer pour que les gens s’engagent ; ; Emelien s’en souviendra pour le lancement d’En marche ;! En attendant, il prend du galon, *commence à conseiller en junior les grands patrons, celui d’Orange, Stéphane Richard, de Veolia, Henri Proglio, empêtré dans un scandale de double rémunération. À la même époque, il est envoyé à l’île Maurice avec Finchelstein pour épauler le premier ministre qui cherche à se faire réélire. Lui est chargé d’effectuer des modélisations sur les différents modes de scrutin. Un couteau suisse... disait Khiroun qui l’utilise aussi pour gérer l’affaire Gasquet, quand le tennisman est accusé d’avoir pris de la cocaïne à Miami. Entre les déminages sur la poudre blanche et les colloques sur l’histoire du socialisme, (le fils) Emelien se régale.


Voila ce que le petit Ismaël disait au tribunal pour expliquer son rôle dans l'affaire Bennala :
«Il fallait apporter un éclairage complémentaire», tente Ismaël Emelien, veste blazer grise et pantalon noir, devant le tribunal, pour expliquer son intervention. Il jure qu’il n’avait pas conscience du caractère délictuel de ces images qui lui avaient été remises le matin même par Alexandre Benalla. «Sur l’origine des images que vous utilisez, vous ne faites jamais de vérification ?» l’interroge Prevost-Desprez. «J’ai fait confiance à monsieur Benalla», rétorque celui qui a démissionné de son poste de conseiller spécial en février 2019 et investit, depuis, dans des start-up. Emelien avait pourtant consulté ces images avant de les transmettre pour publication. «On a du mal à comprendre le retard que vous prenez dans la compréhension de la nature de la vidéo remise», s’étonne encore le tribunal. «Je ne peux pas imaginer que ce soit une vidéo volée», rétorque-t-il. «Pourquoi l’Elysée a-t-il engagé la responsabilité politique de la présidence pour protéger monsieur Benalla ?» l’interroge à son tour l’avocat Arié Alimi, conseil du journaliste Taha Bouhafs qui a demandé à se constituer partie civile. Silence d’Emelien, qui a refusé de répondre à toutes les questions des parties civiles.
Alors qu'aujourdhui, Guérini soit mis out du numérique, c'est quasiment un mensonge inversé
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 13/06/2022 à 14:43
Bonjour,

France : Stanislas Guérini perd la gestion du cloud de l’État, car Google emploie son épouse la Première ministre Élisabeth Borne estime que cela permet d'éviter tout conflit d'intérêts

Quel est votre avis sur le sujet ?
Belle affaire. Encore trop de magouille ou l'on mets le copin à tel ou tel endroit et un proche peut influencer dans le milieu.

Que pensez-vous des restrictions concernant les attributions de Stanislas Guérini ?
Qu'il n'aurait même pas du être nommé ministre tout simplement (question de bon sens) .

Selon vous, en quoi cela pourrait-il impacter ses fonctions et la stratégie nationale du cloud de l'État français ?
Favoriser les GAFAM ... au lieu de traiter avec OVH ou Scaleway par exemple.
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