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France : un rapport sénatorial préconise d'expérimenter la reconnaissance faciale pour une durée de trois ans,
Et érige des lignes rouges à l'utilisation de cette technologie

Le , par Bill Fassinou

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6  0 
France : les sénateurs disent "non" à un amendement visant à interdire la reconnaissance faciale via des caméras embarquées
dans le cadre de la proposition de loi sur la sécurité globale

La proposition de loi sur la sécurité globale a été adoptée avec modification en première lecture par le Sénat ce jeudi. Elle porte sur les outils de surveillance (caméras piétons, drones…) et la protection des forces de l’ordre. Lorsqu'elle a été proposée en octobre dernier, la loi a fait l'objet d'un amendement (amendement n°134) de la part de certains sénateurs visant à interdire le traitement des images issues des caméras embarquées par des logiciels de reconnaissance faciale. Cependant, l'amendement a été largement rejeté, notamment par 248 voix contre et seulement 98 voix pour. D'autres amendements ont toutefois été apportés ce jeudi.

Les sénateurs votent majoritairement contre l'amendement n°134

Adoptée en première lecture avec modifications par l'Assemblée nationale le 24 novembre 2020, puis par le Sénat ce 18 mars, la loi a été déposée par le 20 octobre 2020 par les députés Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot et plusieurs de leurs collègues. La loi encadre la façon dont la vidéoprotection, les caméras piétons et les drones pourront être utilisés par les forces de l'ordre et les services de sécurité. Bien qu'elle ait fait l'objet de modifications avant son adoption, l'amendement numéro134 demandant d'interdiction de la reconnaissance faciale via les caméras embarquées n'a pas été voté.



« Le traitement des images par des logiciels de reconnaissance faciale est interdit », indique l'amendement. « Il s'agit par cet amendement d'exclure explicitement le traitement des images issues des caméras embarquées par des logiciels de reconnaissance faciale, ces derniers faisant craindre des risques de surveillance de masse de la population », ont expliqué les sénateurs à l'origine de l'amendement. Selon eux, les craintes et les débats suscités par la technologie de la reconnaissance faciale ne font que grandir. Ils illustrent cela par le fait que la Commission européenne souhaite interdire temporairement la technologie.

En effet, dans un livre blanc publié en janvier 2020, la Commission européenne envisageait une interdiction temporaire des technologies de reconnaissance faciale dans divers secteurs. Ces derniers estiment également que la reconnaissance faciale ne doit pas être considérée comme une technologie d'identification biométrique comme les autres. En outre, ils mettent en avant les dispositions prévues par le RGPD en la matière. « Le RGPD garantit aux citoyen.ne.s européen.ne.s le droit de ne pas faire l'objet d'une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé, y compris le profilage », rappellent les sénateurs.

« L’usage de la reconnaissance faciale, notamment de façon automatisée, entre en contradiction avec l’article 5 du RPGD (principes de licéité, loyauté, transparence). Parce que la reconnaissance faciale appartient à la catégorie plus large des techniques biométriques, elle entre également en contradiction avec l’article 9 interdisant le traitement des données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique », ont-ils ajouté. Toutefois, en dépit de leurs arguments, ils ont vu leur amendement rejeté. Au total, 248 sénateurs ont voté contre et seulement 98 ont voté pour. Voici quelques détails sur la loi qui a été adoptée.

Les caméras embarquées

La loi a subi un amendement de la part du gouvernement pour créer un régime juridique afin d'autoriser les forces de l’ordre et les services de sécurité civile à disposer de caméras embarquées dans leurs véhicules. Lors de la lecture au Sénat, cette possibilité a été étendue aux policiers municipaux. Il s’agit notamment de faciliter le constat des infractions (agressions, rodéos urbains…). Le public sera informé par "une signalétique spécifique".

Les drones

Selon la proposition de loi, l'usage des drones par les forces de l’ordre manquait d'un cadre clair. Mais l’article 22 de la proposition de loi définit désormais un régime juridique quant à cela. Les cas d'utilisation des drones par les forces de l'ordre et des services publics ont été limités par le Sénat. À l'avenir, leur usage est justifié dans les conditions suivantes : sécurisation de rassemblements en cas de "troubles à l’ordre public d’une particulière gravité", surveillance de sites exposés, des frontières, secours aux personnes… Outre les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers et les personnels de la sécurité civile pourront en faire usage.

Cela dit, des garanties ont été posées. Le Sénat demande d'informer le public en amont et interdit le recours permanent aux drones. Il est également interdit de filmer l’intérieur des domiciles et les entrées. De même, le Sénat indique que l'usage de drones pour des opérations de police nécessite une autorisation préalable du préfet ou du procureur de la République. D'autre part, le ministère de l'Intérieur devra élaborer, puis actualiser régulièrement, des lignes directrices sur l'emploi des drones (une sorte de doctrine d'emploi), sous le contrôle de la CNIL.

La vidéoprotection

La proposition de loi adoptée hier augmente le nombre de services pouvant visionner les images de vidéoprotection. Le Sénat indique que les polices municipales pourront visionner les images tirées des caméras aux abords des commerces. En outre, il a introduit plusieurs garanties techniques sur ce point et prévu un avis de la Commission nationale de la vidéoprotection sur le projet de décret qui viendra fixer les modalités du dispositif.

Ensuite, certains agents de la RATP et de la SNCF auront accès à la vidéoprotection de la voie publique sous la responsabilité de l’État. Le Sénat indique que cela entre dans le cadre de la sécurisation des transports publics. Le dispositif de vidéosurveillance des personnes gardées à vue ou retenues dans un centre de rétention administrative est désormais encadré par un nouvel article introduit par le Sénat lors de la lecture jeudi.

Les caméras piétons

Les sénateurs ont modifié les règles encadrant l’usage par les policiers et gendarmes des caméras piétons. Selon le Sénat, la nouvelle réglementation devra être généralisée d'ici juillet 2021. « Les images pourront être transmises en direct au poste de commandement si la sécurité des agents ou des biens et des personnes est menacée. Les policiers nationaux et municipaux et les gendarmes sur le terrain pourront accéder directement à leurs enregistrements dans des limites précisées par le Sénat sur recommandations de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) », prévoit la loi.

Sources : Sénat, Loi sur la sécurité globale, L'amendement n°134

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Avatar de e-ric
Membre expert https://www.developpez.com
Le 13/05/2022 à 14:07
Comme quoi les méthodes chinoises ont du bon pour nos vaillants défenseurs de la démocratie... Tant que l'on est dans l'imitation pourquoi pas l'invasion de la Suisse à la mode du Kremlin ?

On pourrait envisager une utilisation responsable de la reconnaissance faciale : surveillance de la présence de nos brillants parlementaires dans les assemblées et bien sûr indexation de leur compensation financière sur la dite présence, cela devrait rentabiliser rapidement l'investissement.

Je pense que les sénateurs ont peur de l'évolution de la mentalité du peuple qui supportent de moins en moins ces parasites (chèrement payés), il semble que les prises à partie de politiciens (ou politiciennes) soient de plus en plus courantes. Pour ces politicards, un nouvel outil répressif est toujours bon à prendre. Il ne manque plus que greffer une IA dans les cerveaux défaillants des CRS et la fête technologique sera complète.

Quand je lis ce genre d'article, cela me fait mal au c...l de payer mes impôts.

Bon trolldi à tous
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Avatar de e-ric
Membre expert https://www.developpez.com
Le 13/05/2022 à 14:11
Citation Envoyé par tanaka59 Voir le message

Les systèmes de caméra et reconnaissance faciale, doivent rester un outil pour permettre de retrouver un fuyard dans des cas précis : cambriolage, délit de fuite, vol, enlèvement, recherche d'un véhicule . Essentiellement en milieu urbain ou alors avec un brassage de population (évènement de masse).
Bien sûr c'est l'argument habituel mais c'est la façade, du marketing politique. De toutes façons, ceux qui ont des choses à se reprocher ne se jetteront pas devant les caméras pour la joie de se faire reconnaître.

Les sénateurs n'ont vraiment pas grand chose à foutre d'utile, ils ne sont même pas élus par le peuple, et n'ont donc aucune légitimité.
2  1 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 16/05/2022 à 15:14
Bonjour,

France : un rapport sénatorial préconise d'expérimenter la reconnaissance faciale pour une durée de trois ans et érige des lignes rouges à l'utilisation de cette technologie

Quel est votre avis sur le sujet ?
Utopie vue par les politiques.

Permanent ... à terme

Que pensez-vous des recommandations des sénateurs sur l'utilisation de la reconnaissance faciale ?
C'est très théorique . Comme c'est beaucoup de théorique, il est assez simple de duper l'administré et de faire passer "au file de l'eau" (donc en douce et reparti dans le temps) , toutes les lois possibles et inimaginables sur le sujet.

Pensez-vous que ces propositions garantissent une bonne utilisation de cette technologie et écartent le risque d'une société de surveillance ?
Justement, cela ouvre la boite de pandore.

Citation Envoyé par e-ric
Comme quoi les méthodes chinoises ont du bon pour nos vaillants défenseurs de la démocratie...
L'UE avec son esprit "ultra libéral" , privatise tout . Les entreprises "privées" (Google, Facebook , ... et j'en passe ) font ce que les états de l'UE ne "veulent pas" assumer de faire. En Chine l'état dictatorial affiche directement la couleur.

En Europe on est "moins" franc et plus dans l'escroquerie intellectuelle .

Citation Envoyé par e-ric
Tant que l'on est dans l'imitation pourquoi pas l'invasion de la Suisse à la mode du Kremlin ?
Tu veux partager la Suisse entre Italie, Allemagne et France ? Idem tu veux découper la Belgique entre France , Allemagne et Pays Bas ?

Citation Envoyé par walfrat
Je tiens à souligner que le métier d'un sénateur c'est pas de faire du présentiels. je dirais même que une bonne partie du boulot d'un parlementaire se fait en dehors de l'hémicycle. Ta proposition inciterai surtout a avoir des boulets qui ne font rien d'autre que faire du présentiel et ne rien apporter a notre pays.
Il parait que devenir sénateur , c'est allez dans une maison de retraite pour homme politique .
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/05/2022 à 14:37
Citation Envoyé par e-ric Voir le message

On pourrait envisager une utilisation responsable de la reconnaissance faciale : surveillance de la présence de nos brillants parlementaires dans les assemblées et bien sûr indexation de leur compensation financière sur la dite présence, cela devrait rentabiliser rapidement l'investissement.

Je pense que les sénateurs ont peur de l'évolution de la mentalité du peuple qui supportent de moins en moins ces parasites (chèrement payés), il semble que les prises à partie de politiciens (ou politiciennes) soient de plus en plus courantes. Pour ces politicards, un nouvel outil répressif est toujours bon à prendre. Il ne manque plus que greffer une IA dans les cerveaux défaillants des CRS et la fête technologique sera complète.

Je tiens à souligner que le métier d'un sénateur c'est pas de faire du présentiels. je dirais même que une bonne partie du boulot d'un parlementaire se fait en dehors de l'hémicycle. Ta proposition inciterai surtout a avoir des boulets qui ne font rien d'autre que faire du présentiel et ne rien apporter a notre pays.
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