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Avec des revenus en hausse, mais une part de marché en baisse, Firefox est-il viable ?
L'avenir du navigateur inquiète les analystes, car il représente un artéfact clé du Web

Le , par Bill Fassinou

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Firefox a entamé une descente aux enfers depuis le début des années 2010, alors que Chrome se lançait à la conquête du Web avec son moteur JavaScript V8 révolutionnaire et de nouvelles expériences utilisateur. Une décennie plus tard, le navigateur de Mozilla est passé en dessus des 5 % de part de marché sur le plan mondial, malgré ses fonctions "très appréciées" de confidentialités et de protection de la vie privée en ligne. Mais encore, la majeure partie de ses revenus annuels provient de l'utilisation du moteur de recherche de Google. Il doit également faire face à la concurrence de Microsoft Edge, Brave, etc., et Opera.

La part de marché de Firefox est passée à environ 4,18 % en 2022

Fin 2008, l'année de publication de Chrome par Google, Firefox avait le vent en poupe. Vingt pour cent des 1,5 milliard de personnes en ligne utilisaient le navigateur de Mozilla pour naviguer sur le Web. En Indonésie, en Macédoine et en Slovénie, plus de la moitié des internautes utilisaient Firefox. « Notre part de marché dans ces régions a augmenté à une vitesse folle », a écrit Ken Kovash, président de Mozilla à l'époque, dans un billet de blogue. Près de 15 ans plus tard, les choses ne sont pas aussi roses. Aujourd'hui, selon les données issues du site StatCounter, sur l'ensemble des appareils, le navigateur ne possède plus que 4,18 % de parts de marché.



« Si l'on regarde cinq ans en arrière et que l'on examine notre part de marché et les chiffres que nous publions, on ne peut nier le déclin. Au cours des deux dernières années, ce que nous avons vu est en fait un aplatissement assez substantiel », déclare Selena Deckelmann, vice-présidente senior de Firefox. Les propres statistiques de Mozilla montrent une baisse d'environ 30 millions d'utilisateurs actifs mensuels entre le début de 2019 et le début de 2022. La perte de vitesse de la part de marché de Firefox s'est accompagnée de deux séries de licenciements chez Mozilla en 2020. Environ 250 collaborateurs auraient été licenciés à l'automne 2020.

En 2023, son accord de recherche lucratif avec Google - responsable de la grande majorité de ses revenus - devrait expirer. En outre, une série de navigateurs axés sur la protection de la vie privée lui font désormais concurrence, tandis que les ratés des nouvelles fonctionnalités menacent de lui aliéner sa base. Tout cela a laissé des analystes du secteur et d'anciens employés préoccupés par l'avenir de Firefox. Son sort a également des implications plus importantes pour le Web dans son ensemble. Pendant des années, il a été le meilleur candidat pour tenir en échec Chrome, grâce à ses fonctions de confidentialité et de protection de la vie privée.

Mais l'on estime que depuis sa sortie en 2008, Chrome est devenu synonyme de Web : il est utilisé par environ 63 % des personnes en ligne et a une influence considérable sur la façon dont les gens utilisent Internet. Lorsque Google a lancé sa norme de publication AMP (Accelerated Mobile Pages), les sites Web se sont empressés de l'appliquer. Des plans similaires visant à remplacer les cookies tiers dans Chrome - une mesure qui aura un impact sur des millions de spécialistes du marketing et d'éditeurs - sont façonnés à l'image de Google. Malgré les craintes des défenseurs de la vie privée, Google semble décidé à aller au bout de son idée.

« Chrome a gagné la guerre des navigateurs de bureau. Il n'est pas raisonnable pour Firefox d'espérer regagner ne serait-ce qu'une part de marché des navigateurs à ce stade », a déclaré un ancien membre de l'équipe de Firefox qui a requis l'anonymat. Un autre ancien employé de Mozilla, qui a aussi demandé à ne pas être nommé par crainte de répercussions sur sa carrière, déclare : « ils vont juste devoir accepter la réalité. Firefox ne va pas renaître de ses cendres ». Les deux anciens employés de l'entreprise ne croient pas du tout à une renaissance de Firefox.

Mozilla tire la majorité de ses revenus de son partenariat avec Google

L'accord Google-Mozilla a été renouvelé pour la dernière fois en 2020 et devrait expirer en 2023. Les statistiques montrent que la part de marché de Firefox a diminué d'environ 1 % pendant la durée de cet accord. Les propres chiffres de la société montrent que le nombre d'utilisateurs actifs mensuels est resté stable, à environ 215 millions. Mais rien ne garantit qu'il sera renouvelé au même niveau. Selon Deckelmann, Mozilla ne révèle pas les détails des accords conclus avec ses partenaires et a refusé de dire si des négociations avec Google étaient en cours. Elle s'attend à ce que les résultats financiers de 2021 montrent une croissance des revenus.

Cependant, Mozilla reconnaît qu'il y a un besoin urgent de diversifier les sources de revenus pour l'avenir à long terme de Firefox. Ces efforts se sont intensifiés depuis 2019. L'entreprise possède le service de lecture en différé Pocket, qui comprend un service d'abonnement premium payant. Elle a aussi lancé deux produits similaires de type VPN auxquels les gens peuvent s'abonner. Et l'entreprise pousse davantage dans la publicité également, en plaçant des annonces sur les nouveaux onglets qui sont ouverts dans le navigateur Firefox. Les revenus combinés des abonnements et des publicités de Mozilla étaient de 14 millions de dollars en 2019.

Ils sont passés à 24 millions de dollars en 2020, et l'entreprise dit s'attendre à ce que les résultats financiers de 2021 montrent que les nouveaux produits contribuent à 14 % de ses revenus. Selon Mozilla, cette indépendance vis-à-vis de Google est la clé de la création d'un modèle économique "plus sain". Cependant, certains de ces nouveaux paris n'ont pas fonctionné et peuvent sembler en contradiction avec les objectifs plus larges de Firefox en matière de confidentialité. Un service de partage de fichiers chiffrés a été fermé après avoir été utilisé pour diffuser des logiciels malveillants. Mozilla a inséré en outre des publicités dans la barre d'URL de Firefox.

Les efforts pour trouver de nouvelles sources de revenus interviennent à un moment où Firefox doit faire face à une concurrence plus forte que jamais. En effet, de nouveaux arrivants sur le marché des navigateurs utilisent la confidentialité dans leur image de marque. Plusieurs concurrents de Chrome cherchent à se différencier en ne collectant pas de données sur votre historique de navigation ou en ne suivant pas votre activité en ligne. Firefox, DuckDuckGo, Brave, Vivaldi et Safari rejoignent tous Tor - qui est largement considéré comme l'option la plus respectueuse de la vie privée - pour bloquer le suivi à des degrés divers.

Les références de Firefox en matière de protection de la vie privée sont à peu près aussi "solides" que celles de ses rivaux commerciaux. « La principale caractéristique de Firefox est son extensibilité. Il y a beaucoup de fonctions de protection de la vie privée qui ne sont pas activées par défaut, ce qui est regrettable, mais il vous donne au moins la possibilité de les activer si vous pensez en avoir besoin », explique Jonah Aragon, un administrateur système qui participe également à la gestion du site Web de recommandations Privacy Guides. Le site, qui se concentre sur les logiciels libres, classe les navigateurs Firefox parmi les meilleurs.

Mozilla doit réinventer Firefox s'il espère se démarquer à nouveau

Outre le navigateur principal Firefox pour Android et iOS, Mozilla propose aussi navigateur Focus, qui renforce les protections de la vie privée par défaut. (Deckelmann dit que les deux navigateurs Firefox ont des cas d'utilisation distincts, et elle ne voit pas les applications fusionner en un seul produit.) Aragon ajoute que si Firefox est en concurrence avec d'autres navigateurs axés sur la protection de la vie privée, il n'a pas nécessairement été le premier à introduire ces fonctionnalités. Par exemple, Safari d'Apple a été le premier navigateur à bloquer par défaut les cookies de suivi tiers.

Cela fait écho aux préoccupations concernant la manière dont Firefox se différenciera à l'avenir. D'anciens employés de Firefox affirment que Mozilla devrait s'en tenir à une stratégie distincte pour son navigateur vedette. « Il s'agit essentiellement d'un navigateur plus optimisé pour la protection de la vie privée, mais en même temps, ils essaient d'en tirer plus d'utilité et d'en tirer des revenus en allant dans des directions différentes », a déclaré un ancien employé, citant les annonces de la barre de recherche comme un exemple parfait de priorités conflictuelles.

« Une fois perdus, les utilisateurs reviennent difficilement jusqu'à ce qu'il y ait une raison impérieuse. Et quelle serait cette raison impérieuse ? Je pense que Firefox doit vraiment relever le défi de trouver une position unique - non seulement dans les déclarations marketing, mais aussi dans son produit absolu - et d'aller dans une seule direction », déclare Bart Willemsen, analyste vice-président chargé de la protection de la vie privée chez Gartner. Willemsen dit qu'il est un utilisateur de Firefox depuis ses premiers jours. Pour Deckelmann, cependant, il est essentiel de rendre Firefox plus personnalisé.

Elle a expliqué que cela implique d'essayer d'augmenter les fonctionnalités du navigateur pour qu'il s'adapte au fait que les gens sont plus souvent en ligne. Par exemple, en 2021, Firefox a réorganisé sa page d'accueil pour permettre aux utilisateurs de reprendre des recherches précédemment abandonnées et des articles inachevés. Il a remanié son application Android et ajouté des fonctionnalités de son gestionnaire de mots de passe à l'application Firefox. Il a aussi mis l'accent sur les partenariats, notamment en collaborant récemment avec Meta, la société mère de Facebook, afin de promouvoir "une publicité plus respectueuse de la vie privée". L'initiative a été beaucoup critiquée.

Selon Deckelmann, il est probable que Firefox continue à chercher des moyens de personnaliser la navigation en ligne des internautes. « Je ne suis pas sûre que ce qui en ressortira sera ce que les gens attendent traditionnellement d'un navigateur, mais l'intention sera toujours de mettre les gens au premier plan », dit-elle. Firefox a annoncé la semaine dernière un partenariat avec Disney qui implique le changement de couleur du navigateur et des publicités pour gagner des abonnements à Disney+. Cela témoigne à la fois de la volonté de personnalisation de Firefox et des chemins étranges que peut emprunter sa recherche de sources de revenus.

Mais Deckelmann ajoute que Firefox n'a pas besoin d'être aussi important que Chrome ou Safari pour réussir. « Tout ce que nous voulons vraiment, c'est être un choix viable parce que nous pensons que cela rend un meilleur Internet pour tout le monde d'avoir ces différentes options », dit Deckelmann. Malgré certains de ses échecs, Firefox reste important. Mozilla pousse les entreprises à être plus privées, et son produit phare est différent dans son essence. Le marché des navigateurs est dominé par la base de code Chromium de Google et son moteur de navigation sous-jacent, Blink, le composant qui transforme le code en pages Web visuelles.

Microsoft Edge, Brave, Vivaldi et Opera utilisent tous des versions adaptées de Chromium, le projet open source sous-jacent de Chrome. Apple quant à lui oblige les développeurs à utiliser son moteur de navigation WebKit sur iOS. À part cela, le moteur de navigateur Gecko de Firefox est la seule alternative existante. « Ce marché a besoin de variété. Nous avons besoin de cette différence pour les normes Internet ouvertes, pour éviter les monopoles », a déclaré Willemsen.

Au cours des premières années qui ont suivi le lancement de Firefox, il a joué un rôle clé dans le façonnement de la vie privée et de la sécurité sur le Web, Mozilla faisant pression pour une plus grande ouverture en ligne et de meilleures normes. Si la part de marché de Firefox diminue encore, il y aura moins de concurrence pour Chrome. Beaucoup de personnes interrogées - à l'intérieur et à l'extérieur de Mozilla - sur le sujet disent que l'épanouissement de Firefox rend le Web meilleur. Le problème est de savoir comment y parvenir.

Sources : Mozilla (1, 2, 3, 4), Résultats financiers de Mozilla (PDF), StatCounter, Privacy Guides

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Avatar de adrien239
Membre averti https://www.developpez.com
Le 21/02/2022 à 18:58
Firefox a fait tout faux quand ils ont entrepris de virer peu à peu les extensions qui lui avaient permis de se hisser parmi les meilleurs navigateurs en le différenciant des autres.

Ensuite la chute s’est avérée aussi irrémédiable que l’entêtement des développeurs à poursuivre dans cette voie sans issue : heureusement il y avait (et il y a toujours) Palemoon
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Avatar de elaia
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 21/02/2022 à 21:46
mozilla, faites nous un abonnement. je prefere payer que avoir comme seul alternative viable chrome
Pour cela, pas besoin d'attendre un abonnement, il est toujours possible de faire un don à Mozilla.
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 11:39
Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
Il suffit de peu de personnes pour maintenir un navigateur web.
Pour maintenir un navigateur Web en l'état qui va se retrouver complètement dépassé et inutilisable sur la plupart des site a terme, en effet il faut peu de monde.

Par contre pour continuer a le faire évoluer c'est une autre paire de manche. Même des historiques comme Opéra et Microsoft ont jeté l'éponge. Apple est en retard mais comme ils ont le contrôle de ce qui tourne sur les machine qu'ils vendent, ça leur permet d'imposer leur rythme, sinon, ils seraient sans doute sortis de l'équation eux aussi.

Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
De plus, il existe plein d'autres navigateurs. La liste est trèèèèèèèèèès longue.
Des navigateurs, a haut niveau, c'est vrai qu'il en existe plein, mais au final, ils ne reposent plus que sur trois moteurs : Blink (Chrome, Edge, Opera, Vivaldi, Brave, ...), Gecko (Firefox) et Webkit (imposé sur les produits Apple). Les autres sont anecdotiques.

Citation Envoyé par adrien239 Voir le message
Firefox a fait tout faux quand ils ont entrepris de virer peu à peu les extensions qui lui avaient permis de se hisser parmi les meilleurs navigateurs en le différenciant des autres.
Ils ont pris une décision difficile mais nécessaire pour ne pas se retrouver hors course. Le système de plugin existant était trop contraignant pour permettre de progresser et d'améliorer la fiabilité.

Citation Envoyé par adrien239 Voir le message
Ensuite la chute s’est avérée aussi irrémédiable que l’entêtement des développeurs à poursuivre dans cette voie sans issue : heureusement il y avait (et il y a toujours) Palemoon
Palemoon n'a pas les épaule de maintenir un projet aussi colossal qu'un navigateur Web moderne et en continuant de supporter l'ancien modèle de plugins, ils se compliquent d'autant plus la tache. Il n'est juste pas au niveau actuel et cela ne va pas aller en s'améliorant.

Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
mozilla, faites nous un abonnement. je prefere payer que avoir comme seul alternative viable chrome
Ça existe déjà plus ou moins depuis quelque temps. Mozilla propose un abonnement a son service de VPN (en partenariat avec un opérateur sérieux) sur lequel il reçoit une part.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 1:36
Firefox a entamé une descente aux enfers depuis le début des années 2010, alors que Chrome se lançait à la conquête du Web avec son moteur JavaScript V8 révolutionnaire et de nouvelles expériences utilisateur. Une décennie plus tard, le navigateur de Mozilla est passé en dessus des 5 % de part de marché sur le plan mondial, malgré ses fonctions "très appréciées" de confidentialités et de protection de la vie privée en ligne. Mais encore, la majeure partie de ses revenus annuels provient de l'utilisation du moteur de recherche de Google. Il doit également faire face à la concurrence de Microsoft Edge, Brave, etc., et Opera.
Chrome n'avait rien de révolutionnaire. Google a juste utilisé les techniques de marketing des escrocs (https://assiste.com/Inutilitaire.html).

Mais l'on estime que depuis sa sortie en 2008, Chrome est devenu synonyme de Web : il est utilisé par environ 63 % des personnes en ligne et a une influence considérable sur la façon dont les gens utilisent Internet. Lorsque Google a lancé sa norme de publication AMP (Accelerated Mobile Pages), les sites Web se sont empressés de l'appliquer. Des plans similaires visant à remplacer les cookies tiers dans Chrome - une mesure qui aura un impact sur des millions de spécialistes du marketing et d'éditeurs - sont façonnés à l'image de Google. Malgré les craintes des défenseurs de la vie privée, Google semble décidé à aller au bout de son idée.
Cela me rappelle Internet Explorer.

Les références de Firefox en matière de protection de la vie privée sont à peu près aussi "solides" que celles de ses rivaux commerciaux. « La principale caractéristique de Firefox est son extensibilité. Il y a beaucoup de fonctions de protection de la vie privée qui ne sont pas activées par défaut, ce qui est regrettable, mais il vous donne au moins la possibilité de les activer si vous pensez en avoir besoin », explique Jonah Aragon, un administrateur système qui participe également à la gestion du site Web de recommandations Privacy Guides. Le site, qui se concentre sur les logiciels libres, classe les navigateurs Firefox parmi les meilleurs.
Le problème est que les gens lambda restent dans l’ignorance face à ces questions. C'est désespérant .

Mais Deckelmann ajoute que Firefox n'a pas besoin d'être aussi important que Chrome ou Safari pour réussir. « Tout ce que nous voulons vraiment, c'est être un choix viable parce que nous pensons que cela rend un meilleur Internet pour tout le monde d'avoir ces différentes options », dit Deckelmann. Malgré certains de ses échecs, Firefox reste important. Mozilla pousse les entreprises à être plus privées, et son produit phare est différent dans son essence. Le marché des navigateurs est dominé par la base de code Chromium de Google et son moteur de navigation sous-jacent, Blink, le composant qui transforme le code en pages Web visuelles.
Du grand n'importe quoi.

Microsoft Edge, Brave, Vivaldi et Opera utilisent tous des versions adaptées de Chromium, le projet open source sous-jacent de Chrome. Apple quant à lui oblige les développeurs à utiliser son moteur de navigation WebKit sur iOS. À part cela, le moteur de navigateur Gecko de Firefox est la seule alternative existante. « Ce marché a besoin de variété. Nous avons besoin de cette différence pour les normes Internet ouvertes, pour éviter les monopoles », a déclaré Willemsen.
Le moteur de rendu de Firefox n'est plus Gecko. C'est Quantum.

Au cours des premières années qui ont suivi le lancement de Firefox, il a joué un rôle clé dans le façonnement de la vie privée et de la sécurité sur le Web, Mozilla faisant pression pour une plus grande ouverture en ligne et de meilleures normes. Si la part de marché de Firefox diminue encore, il y aura moins de concurrence pour Chrome. Beaucoup de personnes interrogées - à l'intérieur et à l'extérieur de Mozilla - sur le sujet disent que l'épanouissement de Firefox rend le Web meilleur. Le problème est de savoir comment y parvenir.
Cela ne me semble au contraire pas compliqué du tout (sauf la résistance au changement de l'utilisateur lambda).

Quel est votre avis sur le sujet ?
Je pense qu'il s'agit d'un échec sur tous les plans, pour des raisons en fait très simples.
Premièrement, l'absence indépendance vis-à-vis de Google. Tant que Mozilla ne sera pas indépendant sur ce plan, il n'est pas raisonnable d'espérer quoi que ce soit.
Deuxièmement, il me semble que la partie financière de la fondation Mozilla est très importante, et cela me pose question, car à côté il existe plein de navigateurs dérivés de Firefox qui n'ont pas besoin de tout cet argent (SeaMonkey, PaleMoon, IceCat, Waterfox, Waterfox classique, Articfox, les navigateurs de Roytam1...).
Troisièmement, Mozilla a passé ces 10 dernières années à prendre des mauvaises décisions sur tout les plans, jusqu’à licencier son directeur pour des raisons politiques, et à signer la pétition contre Richard Stallman.

Le dernier problème, c'est l'abandon des moteurs de rendu autre que Chromium, déjà par Opera, puis par Microsoft.

Aujourd’hui, on a une myriade de navigateurs Chromium (donc tous complètement sous l'emprise de Google), trois navigateurs Quantum (Firefox, Waterfox et Icecat), de nombreux navigateurs Gecko et les navigateurs WebKit d'Apple.

Pensez-vous que Mozilla parviendra à réinventer Firefox ?
Non. Firefox à un potentiel énorme de par son héritage, mais la fondation Mozilla s'obstine à le renier. Le seul espoir est qu'un développeur crée enfin une fourche performante et cohérente, notamment sur la compatibilité entre les composants et la personnalisation.
4  1 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 12:42
Les références de Firefox en matière de protection de la vie privée sont à peu près aussi "solides" que celles de ses rivaux commerciaux
Je ne crois pas. Firefox contient par défaut une protection contre l'empreinte (fingerprinting) et divers blocages de cookies tiers.

Le problème de la défense de la vie privée c'est que l'utilisateur lambda se sent pas du tout ou à peine concerné et n'a pas envie de faire le moindre effort d'investissement, comme au moins s'informer (même s'il peste parfois contre les conséquences, comme constater que tout son historique a été vendu aux publicitaires).

Pensez-vous que Mozilla parviendra à réinventer Firefox ?
Je crois pas que ce soit tant ça le problème. Firefox est très bon pour l'usage courant. Je n'arrive pas à me souvenir récemment avoir trouvé un site qui fonctionne sous blink et pas sous firefox.

À mon avis, c'est juste le résultat d'abus de monopoles et d'une puissance marketing énorme.
  • Google a pu faire coller des affiches dans les rues, les magasines... au lancement de chrome. Tous leurs terminaux et produits ont chrome par défaut et chantent les louanges de chrome.
  • Microsoft fait une promo énorme pour son navigateur et se permet régulièrement lors des mises à jour de désactiver les autres navigateurs installés pour remettre edge par défaut (avec même des messages spéciaux pour dissuader l'utilisateur de quitter edge quand celui-ci arrive à trouver le réglage).
  • Safari se maintient car apple interdit d'installer un autre moteur de rendu.


Firefox a... même pas le soutient de la free software fundation ? À mon avis si firefox n'est plus utilisé, c'est juste que les gens ne savent même plus ce que c'est. Les gens lambda que je connais pensent navigateur == internet == chrome == google.

Firefox a fait tout faux quand ils ont entrepris de virer peu à peu les extensions
La transition a été dure, mais l'écosystème s'est reconstitué (avec quelques pertes) et est au moins aussi bon que celui de chrome (pour ce que j'en fais)
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Avatar de BugFactory
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 23/02/2022 à 17:37
Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
Je ne pense pas ; si le travail sur Firefox cesse, d'autres développeurs reprendront le flambeau. C'est comme ça que fonctionne le logiciel libre. Je rappelle que Thunderbird ne reçoit plus de soutien de la fondation Mozilla depuis des années (donc le développement est bénévole), et que SeaMonkey n'en a jamais reçu.
Je suis loin d'être aussi optimiste. Le moteur de rendu, quel que soit son nom, est un projet qui a des exigences bien supérieures à celles de la plupart des logiciels libres. La complexité est énorme, et la concurrence féroce. Ce n'est pas quelques développeurs bénévoles y consacrant quelques heures le weekend qui vont pouvoir maintenir un moteur tenant la comparaison avec Chromium. C'est comme Linux, il faut des développeurs professionnels y travaillant à plein temps pour relever le défi.

Thunderbird et SeaMonkey utilisent le moteur de rendu en question. Ces projets ne reçoivent pas de soutien direct de Mozilla, mais le soutien indirect via la maintenance de Gecko est critique. C'est la faiblesse de tous les projets utilisant Gecko / Quantum / je m'en fous du nom, 90% du travail vient en fait de Mozilla. Si Mozilla tombe, il n'y a que trois solutions :
- ils coulent,
- ils changent pour Chromium,
- ils reprennent le moteur de rendu.
Si j'ai bien compris votre message, vous pensez que la troisième option est possible. Pas moi, à cause des moyens financiers et humains nécessaires. Si on part de l'hypothèse "si le travail sur Firefox cesse", on part de l'hypothèse que la communauté la mieux placée pour maintenir le moteur de rendu a échoué. A moins que ces projets tiers ne disposent de moyens financiers et humain beaucoup plus important que ce que j'imagine, ils ne sont pas en mesure de remplacer Mozilla. Et si ils disposent de ces moyens, pourquoi ne participent-ils pas déjà à la maintenance de la dépendance critique sans laquelle leur projet n'existe pas?

Je pense donc qu'un échec de Mozilla ne laisserait aux projets tiers que les deux premières options : abandonner ou passer au moteur de Google, laissant ce dernier en situation de monopole. Avec zéro alternative disponible et des moyens énormes, Google pourrait rendre la création d'un fork "vie privée" ridiculement difficile à moins d'accepter d'utiliser une version antédiluvienne du moteur.

En fait, même si on utilise Chrome, il faut espérer que Firefox survive. Rien de tel qu'un peu de concurrence pour persuader une grosse boite de rester sage.

C'est pourquoi je pense qu'il faut sauver le soldat Mozilla malgré tous ses défauts.
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Avatar de vertex.3F
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 25/02/2022 à 16:35
Citation Envoyé par BugFactory Voir le message

Je pense donc qu'un échec de Mozilla ne laisserait aux projets tiers que les deux premières options : abandonner ou passer au moteur de Google, laissant ce dernier en situation de monopole. Avec zéro alternative disponible et des moyens énormes, Google pourrait rendre la création d'un fork "vie privée" ridiculement difficile à moins d'accepter d'utiliser une version antédiluvienne du moteur.

En fait, même si on utilise Chrome, il faut espérer que Firefox survive. Rien de tel qu'un peu de concurrence pour persuader une grosse boite de rester sage.

C'est pourquoi je pense qu'il faut sauver le soldat Mozilla malgré tous ses défauts.
Bonjour,
J'éprouve aussi des craintes à l'égard de nos libertés si Mozilla tombait. La pérennité de Firefox me parait essentielle, autant dans la sphère privée que professionnelle.

Le fait que le gouvernement vise à davantage s'appuyer sur du code "ouvert" dans l'administration n'est pas un hasard. Il met en vitrine le Le Socle Interministériel de Logiciels Libres qui a choisi Firefox comme navigateur Web bureautique (ainsi que Chromium pour le développement). Je constate aussi que la paire Firefox/Thunderbird est bien souvent présente par défaut dans les bureaux de distributions Linux (debian, fedora).
L'intérêt des entreprises pour les logiciels à code ouvert ne peut qu'augmenter : Ce genre de rapport pourrait inviter certaines entreprises à migrer sous Linux : https://www.ssi.gouv.fr/uploads/2017...nnees_v1.2.pdf

En tout cas la gendarmerie est passée sous Linux avec succès, avec sa propre distribution https://fr.wikipedia.org/wiki/GendBuntu
il y a plusieurs initiatives de meme genre au motif de confidentialité ou d'économies :
https://www.macg.co/ailleurs/2021/11...-suivre-125485
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canaim...7exploitation)
https://en.wikipedia.org/wiki/Kylin_...rating_system) ,
https://en.wikipedia.org/wiki/Astra_Linux

PS : concernant Gecko ou un autre des composants de Firefox on peut consulter ces pages : Firefox Core product , about:buildconfig et about:license
3  0 
Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 16/03/2022 à 11:14
Citation Envoyé par Fagus
La transition a été dure, mais l'écosystème s'est reconstitué (avec quelques pertes) et est au moins aussi bon que celui de chrome (pour ce que j'en fais)
Oui, Le passage aux WebExtensions et à Quantum (progrès nécessaires) été une période difficile maintenant largement dépassée.
Quiconque se donne le mal de vérifier constatera qu'il y a actuellement un grand choix d'extensions pour les fonctionnalités les plus diverses.
Mais il y a toujours des gens qui ont des réactions extrêmes dès que leurs habitudes sont tant soit peu dérangées, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment.

Par contre, c'est vrai qu'il y a eu quelques maladresses concernant l'interface dans les versions récentes. La tendance à ouvrir des listes déroulantes (dans la barre d'adresse, le panneau d'enregistrement et maintenant ouverture de la liste des téléchargements) sans qu'on ait rien demandé est assez désagréable.
Elle tient sans doute à l'idée discutable qu'un nouvel utilisateur est incapable d'apprendre à appuyer sur la flèche "↓" ou cliquer sur un bouton quand il veut une telle liste.
C'est une fausse bonne idée. Il vaudrait mieux attirer l'attention du nouvel utilisateur sur ces possibilités. Espérons qu'à la suite des critiques il corrigeront.

Ceci dit je pense que l'avenir de Firefox tiendra beaucoup à l'effort des tenants du logiciel libre pour le recommander.

C'est d'ailleurs à la mode de faire des fonctionnalités qui se lancent toutes seules dans divers domaines.
Certaines télés parlent spontanément, DuckDuckGo démarre automatiquement sur sa propre page les vidéos, qu'il faut arrêter pour regarder les vidéos sur le site d'origine sans brouillage du son, etc
2  0 
Avatar de henridup
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 21/02/2022 à 21:44
Vous êtes pas bien pour oser dire à Firefox de proposer un abonnement que d'avoir comme votre seul alternative, dont Chrome ? Vous êtes mal parti !🚀
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 0:48
Citation Envoyé par adrien239 Voir le message
Firefox a fait tout faux quand ils ont entrepris de virer peu à peu les extensions qui lui avaient permis de se hisser parmi les meilleurs navigateurs en le différenciant des autres.
Je suis totalement d'accord, surtout quand on additionne cela au mauvais choix sur l'interface utilisateur. La fondation Mozilla est subventionnée par Google depuis des années ; les problèmes que rencontre Firefox actuellement ne sont absolument pas surprenants. Une discussion intéressante ici : https://msfn.org/board/topic/182647-...omment-1198655

Citation Envoyé par adrien239 Voir le message
Ensuite la chute s’est avérée aussi irrémédiable que l’entêtement des développeurs à poursuivre dans cette voie sans issue : heureusement il y avait (et il y a toujours) Palemoon
Sur ce point, je suis moins d'accord ; PaleMoon était au départ un excellent projet, mais les principaux développeurs se sont mis à adopter petit à petit un comportement toxique pour quiconque qui ne va pas dans leur sens. Du coup, de nombreuses personnes se sont désolidarisées du projet (y compris des personnes importantes pour le développement).
Je vous laisse découvrir : https://msfn.org/board/topic/180462-...rt-2/page/110/
https://www.reddit.com/r/opensource/...ublic_license/
https://www.reddit.com/r/KotakuInAct...eam_extention/
https://forum.palemoon.org/viewtopic...9&start=20
https://albusluna.com/index.html
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