
son superordinateur Hewlett-Packard les aurait effacées malencontreusement
L'université de Kyoto, un institut de recherche de premier plan au Japon, a récemment perdu un grand nombre de travaux de recherche après que son superordinateur a accidentellement effacé 77 téraoctets de données au cours d'une procédure de sauvegarde de routine. L'incident s'est produit entre le 14 et le 16 décembre 2021, et a entraîné l'effacement de 34 millions de fichiers de 14 groupes de recherche du système et du fichier de sauvegarde.
Selon les informations disponibles sur l'incident, l'université de Kyoto exploite des systèmes informatiques Hewlett-Packard Cray et un système de stockage DataDirect ExaScaler, qui peuvent être utilisés par des équipes de recherche à des fins diverses. Après avoir enquêté pour déterminer l'impact de la perte, l'université a conclu que le travail de quatre des groupes affectés ne pouvait plus être restauré. Pour l'instant, l'on ignore quels types de fichiers ont été spécifiquement supprimés ou ce qui a provoqué le dysfonctionnement.
Tous les utilisateurs concernés ont été informés individuellement de l'incident par courrier électronique, et l'université a par la suite publié sur son site Web les détails de ce malheureux incident. « Chers utilisateurs du service de calcul intensif ! Aujourd'hui, un bogue survenu dans le programme de sauvegarde du système de stockage a provoqué un incident dans lequel certains fichiers du stockage /LARGE0 ont été perdus. Nous avons cessé de traiter le problème, mais il est possible que nous ayons perdu près de 100 To de fichiers, et nous enquêtons sur l'étendue de l'impact », a écrit l'université de Kyoto dans un billet de blogue à la mi-décembre.
À l'heure actuelle, le processus de sauvegarde a été arrêté. Pour éviter que la perte de données ne se reproduise, l'université a mis au rebut le système de sauvegarde et prévoit d'y apporter des améliorations et de le réintroduire au cours de ce mois. Il est également prévu de conserver des sauvegardes incrémentielles - qui couvrent les fichiers qui ont été modifiés depuis la dernière sauvegarde - en plus des miroirs de sauvegarde complète. « Nous continuerons à travailler pour éviter que cela ne se reproduise afin qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir. Merci de votre compréhension », a-t-elle déclaré dans un second billet fin décembre.
Par ailleurs, bien que les détails du type de données perdues n'aient pas été révélés au public, la recherche sur les superordinateurs coûte plusieurs centaines de dollars par heure. Cet incident a donc dû causer de la détresse aux groupes concernés. L'université de Kyoto est considérée comme l'une des plus importantes institutions de recherche du Japon et bénéficie du deuxième plus grand investissement dans la recherche scientifique grâce aux subventions nationales. Selon certaines sources, l'excellence et l'importance de sa recherche se distinguent particulièrement dans le domaine de la chimie, où elle se classe au quatrième rang mondial.
Dans le domaine des supercalculateurs, le Japon est en tête du peloton. Il possède actuellement le superordinateur le plus puissant du monde, appelé "Fugaku", exploité par le "Riken Center for Computational Science", à Kobe. Fugaku a été construit par Fujitsu en coopération avec l'institut RIKEN et écrase la concurrence avec une puissance maximale de calcul de 442 pétaflops (nombre d'opérations en virgule flottante par seconde), une capacité trois fois supérieure à celle du système numéro deux de la liste. Le deuxième de la liste mondiale est le "Summit" d'IBM, doté d'une capacité de calcul maximal de 148 pétaflops.
La construction de Fugaku aurait coûté 1,2 milliard de dollars et il a été utilisé jusqu'à présent pour la recherche sur la Covid-19, le diagnostic, la thérapeutique et les simulations de propagation de virus. De son côté, le supercalculateur Jean Zay de la France, actuellement classé 105e dans le Top500, est récemment devenu le premier superordinateur qui peut fonctionner à la lumière, plutôt qu'au courant électrique. Jean Zay est le premier calculateur haute performance à disposer d'un coprocesseur photonique.
Source : Communiqués de l'université de Kyoto (1, 2)
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