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Une fuite de données révèle la liste noire secrète de Facebook des "personnes et organisations dangereuses",
Soit un total de plus de 4 000 personnes, groupes et entités diverses

Le , par Bill Fassinou

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4  0 
La modération de contenu sur Internet n'est pas une mince affaire - les modérateurs devant faire le tri parmi les contenus informatifs et vérifiés, la désinformation et les contenus haineux, offensants, etc. - mais elle est jusque-là laissée à la gestion des plateformes en ligne. Cependant, que se passe-t-il lorsqu'elle se mêle à la censure ? Des documents révélés cette semaine montrent que Facebook détient une liste noire secrète des personnes et organisations qu'il juge dangereuses, dont le Hamas, le KKK et Hitler. Il a aussi décidé qu'elle classera désormais les journalistes et les militants comme des personnalités publiques « involontaires ».

Facebook censure plus de 4 000 personnes et organisations

« La réglementation vient, même si elle prend plus de temps », telle est la menace qui pèse actuellement sur Facebook dans bon nombre de pays. Même dans son pays d'origine, l'entreprise est poursuivie à la fois par des parties privées, le gouvernement fédéral et des sénateurs pour de multiples raisons, allant de supposées pratiques antitrust à des allégations selon lesquelles ses plateformes portent atteinte à la démocratie et nuisent à la santé mentale des adolescents. Mais en attendant, Facebook doit expliquer aux experts et à la communauté comment il en est arrivé à détenir une liste impressionnante de personæ non gratæ sur sa plateforme.

En effet, une liste d'"individus et organisations dangereux" (DIO - Dangerous Individuals and Organizations), tenue secrète jusqu'ici, a été divulguée jeudi, détaillant les personnes que le géant des médias sociaux a tenté de réprimer. La liste a d'abord été publiée par The Intercept et comprend plus de 4 000 personnes et organisations, regroupées dans des catégories telles que la haine, le crime, le terrorisme et les mouvements sociaux militarisés. Les experts estiment que le public mérite de voir cette liste, qui illustrerait les priorités de la politique étrangère des États-Unis, lesquelles pourraient censurer de manière disproportionnée les groupes marginalisés.



Mais pour quelles raisons ? L'analyse de la liste a révélé que les personnes et les groupes répertoriés comme terroristes proviennent en grande partie d'une liste de sanctions contrôlée par le département du Trésor des États-Unis. De nombreux membres de groupes d'extrême droite tels que les Proud Boys, le Parti nazi américain, le Daily Stormer, le Ku Klux Klan et l'English Defence League y figurent, ainsi que des groupes liés à la théorie du complot QAnon. En dehors de ces noms et groupes, certaines factions de l'organisation de gauche Antifa figurent également sur la liste. Elle comprend également des personnages historiques décédés depuis longtemps.

Adolf Hitler, Benito Mussolini, Joseph Goebbels, Joseph Mengele et même une université médicale qui tente de fabriquer un vaccin COVID-19 en Iran sont tous inscrits sur la liste, ainsi que plus de 200 groupes musicaux. D'autres entités incluent des personnes contemporaines souvent associées à des groupes haineux, notamment le klansman David Duke, Fred Phelps de l'Église baptiste de Westboro, Gavin McInnes des Proud Boys, Tommy Robinson de l'English Defence League. Les noms figurant sur la liste sont regroupés selon un système à trois niveaux, conformément aux règles que Facebook a introduites à la fin du mois de juin.

Selon les experts qui ont analysé la liste, chaque niveau correspond à une sanction plus sévère en matière de restriction de la liberté d'expression. Environ 500 groupes haineux, dont plus de 250 organisations de suprémacistes blancs, constituent le niveau 1. Ce niveau est constitué de groupes qui incitent à la terreur, ce que Facebook définit comme "l'organisation ou la promotion de la violence contre des civils" et la haine comme "la déshumanisation répétée ou la promotion du mal contre" des gens présentant des caractéristiques protégées. Parmi les criminels du niveau 1, on trouve principalement des gangs de rue et des cartels noirs et latinos de la drogue.

Les terroristes sont principalement des groupes et des individus du Moyen-Orient et d'Asie du Sud. Facebook interdit à ses utilisateurs d'exprimer quoi que ce soit qu'il considère comme un éloge ou un soutien de quiconque ou de quoi que ce soit dans les restrictions de niveau 1, même les activités non violentes. Ensuite, le niveau 2 est réservé aux personnes et groupes que Facebook appelle les "acteurs non étatiques violents", souvent des organisations comme les rebelles armés violents qui s'en prennent aux gouvernements. Cela inclut de nombreuses factions qui se battent actuellement dans une guerre civile en Syrie.

Les règles de Facebook permettent de faire des déclarations de soutien aux actions non violentes de ces groupes et de ces personnes, cependant, vous ne pouvez pas apporter un soutien substantiel aux groupes eux-mêmes. Après cela, il y a le niveau 3 qui est réservé aux groupes largement non violents qui utilisent régulièrement des discours de haine, ainsi qu'aux entités qui pourraient bientôt devenir violentes et aux personnes qui violent les règles de Facebook en matière de DIO. Le tristement célèbre nazi américain Richard Spencer fait partie de ce niveau. Les utilisateurs sont autorisés à discuter à leur guise de tout ce qui figure dans le niveau 3.

En matière de statistique, plus de 53 % des personnes figurant sur la liste sont considérées comme des terroristes, tandis que 23 % appartiennent à la catégorie des "mouvements sociaux militarisés" et 17 % à celle des groupes haineux. The Intercept dit avoir publié la liste « en raison des préoccupations du public concernant la partialité de la modération de Facebook, afin que les lecteurs puissent tirer leurs propres conclusions sur la qualité de cette modération ». L'un des points de discorde entre certains experts était que plus de la moitié de la liste est constituée de terroristes étrangers accusés qui sont majoritairement du Moyen-Orient ou d'Asie du Sud et musulmans.

Des experts ont également déclaré à The Intercept que la liste et la police du site suggèrent que Facebook impose des règles plus strictes aux groupes marginalisés. « Les listes semblent créer deux systèmes disparates, les sanctions les plus lourdes étant appliquées aux régions et communautés fortement musulmanes », a déclaré Faiza Patel, codirectrice du programme sur la liberté et la sécurité nationale du Brennan Center for Justice. Selon elle, les différences de composition démographique entre les niveaux 1 et 3 suggèrent que Facebook - comme le gouvernement américain - considère les musulmans comme les plus dangereux.

Facebook reconsidère le statut des journalistes et militants

« Les groupes haineux désignés comme antimusulmans par le Southern Poverty Law Center sont très largement absents des listes de Facebook », a ajouté Patel. Cela dit, Facebook a catégoriquement nié que les organisations d'extrême droite étaient traitées différemment en raison de leur association avec la politique conservatrice américaine. « Lorsque des groupes américains répondent à notre définition d'un groupe terroriste, ils sont désignés comme des organisations terroristes (par exemple, la Base, la division Atomwaffen, l'ordre national socialiste) », a déclaré un porte-parole de Facebook en réponse aux allégations sur l'aspect biaisé de la liste.

« Lorsqu'ils répondent à notre définition des groupes haineux, ils sont désignés comme des organisations haineuses (par exemple, Proud Boys, Rise Above Movement, Patriot Front) », a-t-il ajouté. Le porte-parole a également affirmé que le fait de se concentrer uniquement sur les groupes terroristes du niveau 1 était "trompeur" et qu'il fallait y voir une sorte de parti pris antimusulman. Il a déclaré que le réseau social ne fait aucune discrimination basée sur le genre. « Contrairement à d'autres définitions du terrorisme, la nôtre ne tient pas compte de la religion, de la région, des perspectives politiques ou de l'idéologie », a-t-il déclaré.

« Nous avons désigné comme terroristes de nombreuses organisations basées en dehors du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud, notamment des organisations basées en Amérique du Nord et en Europe occidentale (dont l'Ordre national socialiste, la division Feurerkrieg, l'Armée républicaine irlandaise et le Groupe d'action nationale) », a expliqué le porte-parole. Par ailleurs, le rapport note qu'un groupe de chercheurs en médias sociaux de l'Université de l'Utah a récemment déclaré à Facebook que l'inclusion de telles figures était "lourde de problèmes". Et The Intercept fait remarquer que les restrictions mises en place par Facebook semblent remonter à 2012.

À l'époque, le Congrès et les Nations unies ont commencé à demander des réponses à l'entreprise sur un éventuel recrutement de terroristes en ligne. En 2021, il y a plus de 2,89 milliards d'utilisateurs actifs de Facebook, soit plus d'un tiers de la population mondiale. Enfin, Facebook a annoncé cette semaine qu'il modifie à nouveau ses politiques, notamment celles en rapport avec le harcèlement et l'intimidation. La plateforme va désormais considérer les militants et les journalistes comme des personnalités publiques "involontaires" et renforcer ainsi les protections contre le harcèlement et l'intimidation visant ces groupes.

L'entreprise de médias sociaux, qui autorise des commentaires plus critiques à l'égard des personnalités publiques qu'à l'égard des particuliers, affirme qu'elle modifie son approche du harcèlement des journalistes et des "défenseurs des droits de l'homme", qui, selon elle, sont sous les feux de la rampe en raison de leur travail plutôt que de leur personnalité publique. Facebook fait également la différence entre les personnalités publiques et les personnes privées dans les protections qu'il accorde aux discussions en ligne : par exemple, les utilisateurs sont généralement autorisés à appeler à la mort d'une célébrité dans les discussions sur la plateforme.

Cela est autorisé à condition de ne pas taguer ou mentionner directement la célébrité. En revanche, les utilisateurs ne peuvent pas appeler à la mort d'un particulier ou, désormais, d'un journaliste, conformément à la politique de Facebook. La société a refusé de partager une liste d'autres personnalités publiques involontaires, mais a déclaré qu'elles étaient évaluées au cas par cas. Au début de l'année, Facebook a déclaré qu'il supprimerait le contenu célébrant, louant ou se moquant de la mort de George Floyd, car la plateforme considère désormais ce dernier comme une personnalité publique involontaire.

La responsable mondiale de la sécurité chez Facebook, Antigone Davis, a déclaré que l'entreprise élargissait également les types d'attaques qu'elle interdisait aux personnalités publiques sur ses sites, dans le cadre d'un effort visant à réduire les attaques dont sont victimes de manière disproportionnée les femmes, les personnes de couleur et la communauté LGBTQ+. Ains, Facebook n'autorisera plus les contenus sexistes graves et non désirés, les images ou dessins photoshoppés à caractère sexuel dérogatoires ou les attaques négatives directes sur l'apparence d'une personne, par exemple, dans les commentaires du profil d'une personnalité publique.

Outre ces changements, Facebook a également annoncé des mesures visant à encourager les jeunes utilisateurs à faire des pauses dans l'application et à les éloigner des contenus préjudiciables. Mercredi, Facebook a étendu à un plus grand nombre de pays dans le monde ses efforts pour réduire le contenu politique dans le fil d'actualité, un projet annoncé pour la première fois en février. Ce changement intervient alors que la plateforme est de plus en plus critiquée pour la façon dont elle traite les contenus qui sèment la discorde, que certains ont rendus responsable de l'insurrection du 6 janvier au Capitole américain.

Source : The Intercept, Facebook

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Les arguments de Facebook justifient-ils cette censure ?
Cette censure peut-elle être considérée comme une atteinte à la liberté d'expression ?
Pensez-vous que Facebook subit une pression de politiques ou de gouvernements pour ajouter des noms ou des groupes à la liste ?
Que pensez-vous de la décision de l'entreprise de désigner les activistes et les journalistes comme des personnalités publiques involontaires ?
Pensez-vous que ces nouvelles politiques permettront de les protéger mieux qu'avant ?

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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/10/2021 à 20:16
Les groupes haineux désignés comme antimusulmans ...
Désigné haineux !
Considéré antimusulmans !!
Par qui ???
La charia justice de Facebook ?
Ou ...
De son actionnaire principale ?
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 15/10/2021 à 14:41
Citation Envoyé par denisys Voir le message
Désigné haineux !
Considéré antimusulmans !!
Par qui ???
La charia justice de Facebook ?
Ou ...
De son actionnaire principale ?
actionnaire principal qui est juif et conservateur, donc pas à proprement parlé (selon moi) pro-musulman...
considérer comme ici ("La charia justice de Facebook" que facebook est à la merci d'une justice sociale aveugle pro-whatever (musulmans, juifs, bouddhistes, pastafaristes) est donc absurde, non ?
dans un sens (anti) ou dans l'autre (pro), fb ne semble pas faire de préférentiel, il met juste en réserve des personnes ou groupes déjà catégorisés comme extrémistes par (entre autres mais pas que) leur propre gouvernement, ce qui n'a pour moi rien de mauvais en soi.

de plus, rajouter une protection pour les mineurs, et une protection pour les "personnalités publiques involontaires" (j'aime bien le terme, tiens), je trouve ça très bien.

pour moi, l'article n'est pas polémiste, il est positif
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Avatar de stardeath
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 16/10/2021 à 2:02
Citation Envoyé par ChemOuRoussOuJadot Voir le message
C'est une plateforme privée ils ont bien ce qu'ils veulent, si t'es pas content du service personne ne t'oblige à l'utiliser.
encore un qui, définitivement, ne comprend pas grand chose à ce qu'il raconte. mais bon ...
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 15/10/2021 à 14:51
Citation Envoyé par denisys Voir le message
Désigné haineux !
Considéré antimusulmans !!
Par qui ???
La charia justice de Facebook ?
Ou ...
De son actionnaire principale ?
C'est une plateforme privée ils ont bien ce qu'ils veulent, si t'es pas content du service personne ne t'oblige à l'utiliser.
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