Le verdict d'un groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de tomber : les téléphones portables, omniprésents dans nos vies, sont désormais classifiés « potentiellement cancérigènes pour les humains ».
Ce groupe de 31 scientifiques de 14 pays a officialisé cette décision lors d'un meeting organisé au siège du Centre international de recherche sur le cancer (IARC) à Lyon en France.
Plus précisément, les champs électromagnétiques à radiofréquences des portables et smartphones sont rangés dans le Groupe 2B des agents cancérigènes en raison de leur potentiel à provoquer l'apparition de tumeurs gliales (gliomes) affectant le cerveau.
« Les preuves [de la corrélation avec les gliomes], bien qu'elles continuent de s'accumuler, sont assez fortes pour corroborer cette conclusion et la classification [dans le groupe] 2B » affirme le Dr Jonathan Samet, président du groupe de travail.
La prise de cette décision s'appuie essentiellement sur les résultats d'une longue étude ayant observé 7 416 cancéreux de 13 pays. Cette étude décennale est pourtant arrivée à la conclusion « qu'aucune augmentation du risque de gliome et de méningiome n'a été observée avec l'utilisation des téléphones mobiles », pour un usage normal.
Pourtant, une conclusion contradictoire de cette même étude révèle qu'il existe plus de gliomes chez les personnes utilisant modérément le téléphone portable que chez celles qui n'utilisent que le fixe.
Connue sous le nom d'Étude Interphone, une autre conclusion affirme qu'il existe des indices d'une augmentation du risque d'apparition des gliomes à un taux plus élevé d'exposition aux champs électromagnétiques à radiofréquences.
Le directeur du Centre international de recherche sur le cancer Christopher Wild explique qu'au vu des conséquences potentielles des portables sur la santé publique, « il est important que de nouvelles recherches soient menées sur le long terme sur l'utilisation intensive du téléphone portable »
La décision de mettre les téléphones portables dans ce groupe, avec 266 autres agents « pouvant être » cancérigènes, est donc essentiellement destinée à motiver le financement de nouvelles études sur ce sujet.
Des études qui vont certainement durer des années et probablement arriver à des conclusions tout aussi contradictoires.
Source : IARC, conclusion de l'Étude Interphone
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Le , par Idelways
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