Le patron de JPMorgan, Jamie Dimon, continue de discréditer le Bitcoin (BTC) alors que l’actif a augmenté de près de 7 000 % depuis que le PDG a commencé à le qualifier d’inutile en 2014. Jamie Dimon a déclaré lundi lors d'une conférence que les cryptomonnaies devront être réglementées par les gouvernements et qu'il pense personnellement que le bitcoin ne vaut « rien ». Cette déclaration qui sonne comme une attaque intervient alors que le BTC a atteint son plus haut niveau en cinq mois ce lundi 11 octobre, repassant au-dessus de 57 000 dollars.
« Peu importe ce que chacun en pense, le gouvernement va le réglementer. Le bitcoin sera réglementé à des fins de lutte contre le blanchiment d'argent, à des fins de conformité à la loi sur le secret bancaire, à des fins fiscales », a déclaré Jamie Dimon, faisant référence aux réglementations bancaires lors d'une conversation tenue virtuellement par l'Institute of International Finance. M. Dimon, qui est à la tête de la plus grande banque américaine, s'est montré très critique à l'égard de la monnaie numérique, qu'il a qualifiée une fois d'escroquerie.
« Je pense personnellement que le bitcoin n'a aucune valeur », a déclaré Dimon. Cependant, il a ajouté que les clients de JPMorgan sont des « adultes », et qu'il était prêt à leur offrir « un accès aussi propre que possible » à la cryptomonnaie - bien que son entreprise ne puisse pas actuellement « conserver » le BTC pour ainsi montrer que son point de vue est différent de celui de la banque et de son conseil d'administration.
Ce n'est pas la première fois que Jamie Dimon s'attaque aux cryptomonnaies. Rappelons qu'en septembre 2017, il n’avait pas mâché ses mots lorsqu’il a qualifié le bitcoin de « fraude », assurant que la monnaie n’était pas viable et allait « exploser en vol ». Le banquier réputé pour son franc-parler était même allé jusqu’à menacer de licenciement les courtiers de son entreprise qui se hasarderaient à flirter avec les monnaies cryptographiques. « Cette monnaie ne va pas marcher. On ne peut pas avoir un système où des gens créent une monnaie avec du vent et penser que les gens qui l’achètent sont vraiment malins », avait-il lancé lors d’une conférence qui se déroulait à New York.
En 2018, dans une interview diffusée par le média Fox, Jamie Dimon déclarait regretter les propos qu’il a tenus à ce moment-là. Le « buzz » suscité par ses mots aurait servi les intérêts du bitcoin, dont les cours ont continué d’augmenter, au lieu de produire l’effet inverse. Bien qu’il ait assuré n’éprouver aucune forme d’intérêt pour la monnaie virtuelle qu’il avait auparavant vivement critiquée, il n’avait pas tari d’éloges envers la « blockchain », la technologie qui sous-tend le fonctionnement des monnaies électroniques. « La blockchain est réelle. On peut avoir des cryptoyens et des cryptodollars », a affirmé le PDG de JP Morgan pendant l’émission.
Malgré les critiques de Jamie Dimon contre le bitcoin, la banque qu'il dirige lance sa propre cryptomonnaie. En effet, le 14 février 2019, la banque d'investissement américaine J.P. Morgan Chase a fait son entrée dans le monde de la cryptomonnaie. Elle a annoncé avoir créé une cryptomonnaie stable connue sous le nom de JPM Coin, adossée sur le dollar américain et qui aidera les gros clients de la banque à effectuer des transactions de valeur quasi instantanées sur internet sans avoir à déplacer de la monnaie fiduciaire en arrière-plan. Cette nouvelle cryptomonnaie présente comme avantage principal, une grande rapidité dans les transactions surtout quand on sait qu'habituellement, une transaction entre banques régionales met souvent plusieurs jours avant d'être clôturée.
Jamie Dimon n'est pas le seul qui critique le bitcoin. En effet, « le bitcoin est condamné à échouer en tant que système de paiement et son seul atout nouveauté va s'estomper », d'après le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine. Les partisans des monnaies numériques de banque centrale suggèrent également que les monnaies numériques privées constituent une menace pour le dollar américain. Les monnaies numériques privées se présentent sous de multiples formes : les monnaies stables et les monnaies non stables, ou cryptoactifs, comme le bitcoin.
Le bitcoin n'a pas que des détracteurs. Il a aussi de fervents défenseurs. En juillet dernier, le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a confirmé aux investisseurs que le bitcoin sera une « grande partie » de l'avenir de l'entreprise, car il voit des opportunités d'intégrer la cryptomonnaie dans les produits et services Twitter existants, y compris le commerce, les abonnements et d'autres nouveaux ajouts comme Twitter Tip Jar et Super Follows. Dorsey est un ardent défenseur du bitcoin depuis des années, mais la manière dont il serait mis en œuvre sur la plateforme Twitter n'avait pas encore été expliquée en détail. Cependant, Dorsey a souvent vanté publiquement la cryptomonnaie, disant qu'elle lui rappelle les « premiers jours d'internet » et qu'il n'y avait « rien de plus important » dans sa vie sur lequel travailler.
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Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, reste toujours critique face au bitcoin,
Il estime que le bitcoin ne vaut rien et qu'il doit être réglementé
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Le , par Bill Fassinou
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