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Les recherches de Facebook montrent qu'Instagram est nocif pour les adolescents, mais l'entreprise relativise
Et défend que cela dépend de leur état d'esprit et la manière dont ils l'utilisent

Le , par Michael Guilloux

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Des études menées au cours des trois dernières années par les chercheurs de Facebook ont fait ressortir qu'Instagram est « nuisible pour un pourcentage important » de jeunes utilisateurs, en particulier les adolescentes. D'après le Wall Street Journal qui cite les documents internes de l'entreprise, Instagram aurait détérioré l'image corporelle d'une adolescente sur trois. Ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l'impact de l'application de partage de photos sur la santé mentale des adolescents. Instagram aurait également augmenté les taux d'anxiété et de dépression des adolescents.

Au cours des dernières années, de nombreuses études se sont intéressées à l'impact des médias sociaux sur le bien-être des utilisateurs, en particulier les plus jeunes. S'il n'y a pas de consensus sur la question, la balance penche du côté de ceux qui estiment que les médias sociaux sont nocifs chez les enfants, adolescents et jeunes. C'est par exemple le cas d'une étude menée par l'Education Policy Institute et le Prince's Trust qui conclut que les médias sociaux nuisent à la santé mentale des adolescents. Et avant elle, bien d'autres études ont abouti à des conclusions similaires.

Qui parle de médias sociaux parle indirectement de Facebook, géant du domaine. Réunissant trois des plus grandes plateformes de médias sociaux dans le monde (Facebook, WhatsApp et Instagram), Facebook est donc accusé de participer à la détérioration de la santé mentale de ses jeunes utilisateurs. Le géant des médias sociaux réfute toutefois ces allégations, affirmant que les corrélations entre l'utilisation de ses plateformes et la dépression ne sont pas concluantes. Que dire alors de ses propres recherches qui aboutissent à la conclusion selon laquelle Instagram serait nocif pour les adolescents ?

Rebondissant sur les révélations du Wall Street Journal, Karina Newton, Instagram ne les nie pas, mais exhorte à prendre avec des pincettes ses propres études, estimant qu'il n'y a pas encore suffisamment de preuves pour dire que les médias sociaux ont un effet négatif sur les utilisateurs.

« La question qui préoccupe beaucoup de gens est de savoir si les médias sociaux sont bons ou mauvais pour les gens », a écrit Karina Newton, responsable des politiques publiques chez Instagram, dans un article de blog. « La recherche à ce sujet est mitigée ; la réponse peut être oui et non. Chez Instagram, nous examinons les avantages et les risques de ce que nous faisons. Nous sommes fiers que notre application puisse donner la parole à ceux qui ont été marginalisés, qu'elle puisse aider les amis et les familles à rester connectés aux quatre coins du monde, qu'elle puisse provoquer un changement sociétal ; mais nous savons aussi que cela peut être un endroit où les gens vivent des expériences négatives, comme le WSJ l'a annoncé aujourd'hui. Notre travail consiste à nous assurer que les gens se sentent bien dans l'expérience qu'ils ont sur Instagram, et y parvenir est quelque chose qui nous tient à cœur. »

Poursuivant ses propos, elle explique que « la recherche externe sur l'impact des médias sociaux sur les gens est encore relativement naissante et en évolution, et les médias sociaux eux-mêmes évoluent rapidement. Certains chercheurs soutiennent que nous avons besoin de plus de preuves pour comprendre l'impact des médias sociaux sur les gens. Chaque étude a des limites et des mises en garde, donc aucune étude ne sera concluante », dit-elle. Avant d'ajouter que « nous devons nous appuyer sur un corpus sans cesse croissant de recherches multiméthodes et de contributions d'experts ».


Pour en venir aux conclusions des recherches internes, Karina Newton affirme que « les médias sociaux ne sont pas intrinsèquement bons ou mauvais pour les gens ». Elle estime que beaucoup peuvent les trouver utiles un jour et problématiques le lendemain. Ce qui semble donc le plus important, « c'est la façon dont les gens utilisent les médias sociaux et leur état d'esprit lorsqu'ils les utilisent ».

La responsable des politiques publiques chez Instagram cite plusieurs études externes pour soutenir sa position. Une étude de méthodes mixtes de Harvard aurait par exemple décrit le « basculement » des expériences positives et négatives que les adolescents américains ont sur les réseaux sociaux. La même personne peut avoir une conversation intéressante avec son ami un jour et se disputer avec lui le lendemain. Selon une étude de Pew Internet sur les adolescents aux États-Unis, 81 % des adolescents auraient déclaré que les médias sociaux les rendaient plus connectés à leurs amis, tandis que 26 % auraient déclaré que les médias sociaux leur faisaient se sentir plus mal dans leur vie.

« Nos constats étaient similaires », déclare Karina Newton. « Beaucoup ont déclaré qu'Instagram améliore les choses ou n'a aucun effet, mais certains, en particulier ceux qui se sentaient déjà déprimés, ont déclaré qu'Instagram pourrait aggraver les choses ». Elle estime encore qu'étant donné que des problèmes tels que la comparaison sociale négative et l'anxiété existent dans le monde réel, ce n'est pas surprenant qu'ils existent également sur les réseaux sociaux. Tout cela sous-entend que l'impact des médias sociaux sur les utilisateurs dépend de l'état d'esprit de ces derniers avant même de les utiliser.

Toutefois, Instagram dit prendre au sérieux les résultats de ses recherches et avoir mis en place des mesures spécifiques pour changer Instagram pour le mieux. Newton a ajouté qu'Instagram a effectué « un travail approfondi sur l'intimidation, le suicide, l'automutilation et les troubles de l'alimentation » pour faire de l'application un endroit sûr pour tout le monde. La société dit également se concentrer sur la lutte contre les comparaisons sociales et l'image corporelle négatives. Elle développerait aussi des moyens d'intervenir si elle voit « des gens s'attarder sur certains types de contenu ».

Sources : Wall Street Journal, Instagram

Et vous ?

Comme le dit Karina Newton, l'impact des médias sociaux sur les adolescents dépend-il de leur état d'esprit et la manière dont ils les utilisent ?
Les médias sociaux ne font-ils qu'amplifier les réalités vécues par leurs utilisateurs dans le monde réel ?

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Avatar de Matthieu_26
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 10/11/2023 à 18:25
On pourrait renommer le titre ainsi : Mark Zuckerberg a personnellement accepté les propositions de Meta visant à améliorer sa $anté financière
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 13:20
C'est quand même drôle comment les jeunes ont bon dos, le fait de rendre dépendant des adultes et de nuire à leur santé mentale, y'a aucun problème
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Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 27/11/2023 à 11:19
Conclusion, aujourd'hui la morale et l'argent n'ont décidément plus rien en commun... ;-(
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Avatar de shotfight
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 27/09/2021 à 9:50
Toutes ces applications sont nocives pour les jeunes, il n'y a pas qu'Instagram, on devrait revenir à bonne vieille époque du 3310 et du jeu snake
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Avatar de Prox_13
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 28/11/2023 à 16:06
Pour rappel, Meta marche déjà sur des oeufs.

D'un côté c'est outrancier de dire que Meta est une organisation terroriste, mais de l'autre, ils exploitent impunément et sans scrupules les données des enfants depuis des années... D'autant que les données des enfants ne finissent *jamais* entre de bonnes mains lorsqu'elles sont uploadées sur le net.

Gardez ceci à l'esprit, votre enfant peut difficilement savoir ce qu'il ressort d'étaler sa vie privée sur internet en bas-âge, mais d'autres s'en chargeront à sa place si vous n'y réfléchissez pas plus tôt !
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