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Pourquoi les outils de développement low-code ne permettront pas aux développeurs citoyens de créer 80 % des logiciels d'ici 2024 ?
De bons outils ne suffiraient pas pour créer de bons logiciels

Le , par Bill Fassinou

583PARTAGES

25  0 
Les outils de développement no-code et low-code se popularisent davantage et des entreprises comme Amazon et Microsoft y consacrent des efforts importants. En raison de cela et de leurs nombreux cas d'utilisation, le cabinet d'étude et de conseil Gartner a prédit dernièrement qu'environ 80 % des technologies pourraient être créées par des professionnels extérieurs à l'informatique d'ici 2024. Mais cet avis a entrainé des réactions mitigées dans l'industrie. Des professionnels de l'informatique réfutent cette prédiction et estiment qu'il ne suffit pas d'utiliser les bons outils pour être un développeur de logiciels ni pour créer des applications de types professionnels.

Gartner : le low-code devrait s'emparer de 80 % du marché des logiciels en 2024

Une plateforme low-code/no-code désigne un environnement de développement visuel intégré basé sur le Cloud qui permet aux développeurs citoyens (les utilisateurs non techniques) de créer rapidement des solutions logicielles. Un ensemble de composants préconstruits permet aux propriétaires d'entreprises et aux développeurs de logiciels de développer des applications mobiles et Web avec une "grande facilité". Ces plateformes révolutionnent ainsi l'industrie du logiciel en raccourcissant la courbe d'apprentissage et en rendant le développement de logiciels plus rapide, plus simple, plus accessible.



Selon les nouvelles prédictions publiées lundi par Gartner, il semble que les outils no-code et low-code soient là pour toujours. En effet, selon les données du cabinet, d'ici 2024, 80 % des produits et services technologiques seront construits par des personnes qui ne sont pas des professionnels de la technologie. Gartner s'attend également à voir davantage d'annonces de lancements de technologies par des entreprises non technologiques faire la une des médias au cours de l'année prochaine. Et d'ici 2042, plus d'un tiers des fournisseurs de technologies devraient être en concurrence avec des fournisseurs non technologiques.

« La barrière à franchir pour devenir un producteur de technologie est en train de tomber grâce aux outils de développement low-code et no-code », a déclaré Rajesh Kandaswamy, vice-président de Gartner. À la question de savoir à quels types de produits et services technologiques ces résultats s'appliquaient, il a répondu « tous ». Dans l'ensemble, Kandaswamy estime que les entreprises considèrent de plus en plus les activités numériques comme « un sport d'équipe », et non plus comme « le seul domaine du département informatique ». Notons que Gartner n'est pas le seul cabinet à avoir fait une prévision allant dans ce sens.

Selon un rapport de Forrester publié en 2019, le marché du low-code atteindrait un taux de croissance annuel de 40 %, avec des dépenses prévues de 21,2 milliards de dollars jusqu’en 2022. La même année, Gartner estimait que ces systèmes seraient utilisés pour développer 65 % de toutes les applications dans les cinq années à venir. Par ailleurs, Gartner prévoit également que l'intelligence artificielle (IA) devrait booster le potentiel de création de produits technologiques par les professionnels non dotés de compétences technologiques. Cependant, les nouvelles prévisions de Gartner ne sont pas partagées dans l'industrie.

Hosk : le low-code ne représentera pas 80 % du marché des logiciels en 2024

« Donner un outil professionnel à quelqu'un ne fait pas de lui un professionnel. Les considérations, l'approche et les résultats des professionnels sont différents de ceux des amateurs. Les outils de développement de logiciels low-code ne sont pas et ne seront jamais le meilleur choix pour tous les scénarios. Dans le meilleur des cas, les outils de développement de logiciels à faible code, comme Power Apps, permettent à des non-développeurs de mettre en production des applications d'entreprise en quelques jours ou semaines plutôt qu'en plusieurs mois ou années », a écrit un auteur surnommé Hosk dans le blogue Dev Genius.

« Dans le pire des cas, les outils de développement de logiciels low-code sont des prototypes mal écrits, difficiles à maintenir et à mettre à jour », a-t-il ajouté. Hosk, qui dit avoir une expérience de 20 ans dans le développement logiciel, a déclaré que l'augmentation prévue du nombre de logiciels low-code ne tient pas compte des compétences des développeurs de logiciels. Alors, pourquoi le développement low-code ne va pas s'emparer du marché ? Pour répondre à la question, Hosk donne les exemples d'outils de développement low-code qui ont été lancés par le passé, mais qui n'ont pas réussi à s'imposer.

Le développeur estime que la même tendance devrait se répéter. « Des outils de développement à faible code ont été créés auparavant (Case Tools, 4GL Tools), même Microsoft Dynamics 365 est un type de développement logiciel à faible code. À l'époque, les gens prédisaient que le low-code gagnerait en popularité, mais ce ne fut pas le cas », a-t-il déclaré. La différence aujourd'hui résiderait dans le fait que Microsoft investit beaucoup d'argent dans les outils low-code et qu'ils sont construits sur l'infrastructure construite au sommet de Dataverse. Mais même s'ils sont plus puissants, plusieurs problèmes leur sont connus.

Le cauchemar de la maintenance des logiciels low-code

Selon Hosk, la création d'un logiciel est rapide, mais la maintenance dure des années et est plus coûteuse. Les logiciels créés par des développeurs citoyens vont créer une dette technique à grande échelle. Il estime que la création de nombreuses petites applications va créer un cauchemar de maintenance pour l'informatique. Les applications créées par les développeurs citoyens ne seraient pas créées pour faciliter la maintenance. De même, la maintenance et la mise à niveau de ces logiciels seraient difficiles. La maintenance des logiciels est une préoccupation à long terme, pourquoi les développeurs citoyens s'en soucieraient-ils ?

Les outils de développement low-code ne seraient pas faits ou conçus pour une maintenance facile. Les frais généraux de maintenance ne cesseraient d'augmenter. « C'est comme si vous deviez maintenir des centaines de feuilles de calcul Excel avec des formules, un mauvais nommage, aucune cohérence et peu de documentation », a déclaré l'auteur.

D'après lui, les outils de développement low-code devraient être maintenus par des personnes compétentes en matière de low-code, qui se spécialiseraient dans ces compétences. Les équipes informatiques devraient se perfectionner dans les outils de développement low-code, ce qui augmenterait les coûts.

Les logiciels low-code ne peuvent pas gérer la complexité

Hosk estime que les outils de développement low-code sont excellents pour créer de petites applications indépendantes, mais ils ont du mal à répondre aux exigences complexes. « À moins que le monde ne s'oriente vers des exigences simples, les logiciels low-code ne remplaceront pas 80 % de tous les logiciels créés. Le pouvoir du code est de créer des logiciels complexes conçus pour fonctionner exactement comme les entreprises et les systèmes le souhaitent. Il sera donc difficile de créer des logiciels complexes avec de nombreux développeurs travaillant en même temps avec des outils low-code », a-t-il déclaré.

Selon le développeur, les avantages d'avoir un logiciel créé spécifiquement pour une entreprise et son mode de fonctionnement feront que cela vaudra le coût de la création du système.

Les problèmes de sécurité et de données liés au low-code

À ce stade, Hosk a déclaré que pendant que les services informatiques se familiarisent avec les nouveaux outils low-code, il y aura des violations majeures de la sécurité parce que personne n'a compris comment verrouiller les outils de développement low-code. Selon lui, il faut du temps pour comprendre les nouveaux outils et créer les meilleures pratiques pour s'assurer qu'il n'y a pas de failles de sécurité ou de problèmes de données. La puissance des outils low-code serait que vous pouvez vous connecter aux médias sociaux comme Twitter, Facebook et d'autres systèmes, et les données de l'entreprise peuvent se retrouver sur Internet.

Ne croyez pas au battage médiatique sur le low-code

Pour Hosk, le potentiel des outils low-code est grand, mais la réalité ne sera pas aussi grande. Il estime qu'il devrait y avoir une explosion de la création d'applications low-code, mais aussi une augmentation de la demande. Alors, pourquoi le développement low-code ne signera-t-il pas la fin des développeurs ou du code ? Voici comment Hosk résume la chose :

  • augmentation de la popularité, création de nombreux logiciels low-code ;
  • problèmes de maintenance des logiciels low-code ;
  • les développeurs créeront des centres d'excellence et guideront les développeurs citoyens vers les meilleures pratiques ;
  • le low-code sera utilisé pour de petites applications, pas pour tout le développement de logiciels exigeants.


L'avenir du développement d'applications est hybride

Selon Hosk, les compétences des développeurs ne se limitent pas à l'écriture du code. Les développeurs sont des professionnels ayant des années d'expérience et de bonnes pratiques conçues pour créer des logiciels faciles à maintenir. Par contre, les développeurs citoyens et les équipes informatiques devraient constater que les logiciels low-code créés par des développeurs citoyens seront difficiles à prendre en charge, à maintenir et à étendre. Selon lui, c'est la raison pour laquelle la révision du code par des développeurs expérimentés existe. Cela empêche la création de code de mauvaise qualité.

« Vous pouvez donner des outils de bricolage aux gens, mais cela ne fait pas d'eux des experts en bricolage, comme le montrent de nombreuses améliorations de la maison. Les améliorations apportées à la maison par des développeurs citoyens fonctionnent à court terme, mais il s'agit de lacunes à court terme qui finissent par être corrigées », a-t-il déclaré. Enfin, Hosk pense que les développeurs de logiciels ne seront pas remplacés, mais ils devraient être recyclés pour utiliser des outils low-code pour créer des logiciels.

« Pour que les outils low-code soient efficaces, ils devront être créés en utilisant les meilleures pratiques, le déploiement, les revues de code et d'autres activités des développeurs professionnels. Le développement de logiciels low-code continuera à se développer, mais les exigences complexes et les grands systèmes dépasseront les capacités des outils low-code. À l'avenir, les outils de développement low-code créeront jusqu'à 50 % des applications et les solutions seront un mélange de low-code et de code », a-t-il conclu.

Source : Hosk

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de l'argumentaire de Hosk ?
Pensez-vous que les outils low-code et no-code vont s'imposer ?
Pensez-vous également que l'avenir du développement de logiciels est hybride ?

Voir aussi

80 % des technologies pourraient être créées par des professionnels extérieurs à l'informatique d'ici 2024, grâce aux outils low-code, selon Gartner

Forrester : l'utilisation des plateformes de développement low-code gagne du terrain dans les processus de transformation numérique des entreprises

Le marché mondial des technologies de développement low-code va augmenter de 23 % en 2021, selon les prévisions de Gartner

Microsoft lance Power Fx, un nouveau langage de programmation low-code open source basé sur Excel

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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/06/2021 à 10:31
de bons outils ne suffiraient pas pour créer de bons logiciels
Nooooooooooooooooon? Incroyable révélation!

Il ne suffirait donc pas d'avoir un bonne calculette pour devenir un Einstein qui révolutionne les connaissances du monde?
24  1 
Avatar de chef_phi
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 27/06/2021 à 9:32
Comme certains dans ce forum, j'ai débuté comme informaticien dans les années 1980, et j'ai cessé cette activité en 2019. C'est dire si j'en ai vu des évolutions.
Mais je ne dirai jamais que globalement c'était mieux avant, pour tout un tas de raisons qui nécessiteraient l'écriture d'un ouvrage entier. En gros, je déplore surtout la baisse du niveau de "conscience" des développeurs au fil des décennies.
Je pense surtout à l'un d'entre eux, le plus caricatural, auquel j'avais demandé un cahier d'exploitation avant d'intégrer son "œuvre" sur notre plateforme d'hébergement .
réponse : "c'est quoi ce machin ? Moi quand je programme je pose une brique. Si elle tient, j'en pose une autre, et ainsi de suite..."
Quand nous avons fait tourner son application sur une plate-forme de test elle avait des performances lamentables, et nous nous sommes trouvés en accusation côté exploitation car il avait fait une démonstration avec son portable à ses "clients", et à cette occasion les performances avaient été à la hauteur.
Sauf que les clients en question se sont contentés d'une démonstration car ils ignoraient ce qu'est une réception de travaux en bonne et due forme. Lorsque des fonctionnalité se sont avérées manquantes, où défectueuses, j'ai réclamé le cahier des charges de l'application signée par les deux partis. Silence gêné de part et d'autre, il n'y avait même pas de document d'analyse du besoin. Ne parlons pas des trois cycles : conceptuel, organisationnel, opérationnel. J'ai n'ai pas réussi à leur faire comprendre qu'une application qui donne vie à trois Snoopy et à deux Mickey n'est pas la même chose en terme d'étude qu'une application de gestion destinée à quelques centaines d'utilisateurs disséminés sur plusieurs sites.
Par la suite, j'ai vu se développer la mode des Frameworks. Combien de programmeurs sont capables d'optimiser le code qu'ils produisent avec une Framework? Alors j'imagine ce que cela va donner avec le Lowcode.
On me répondra comme d'habitude tes serveurs sont mal paramétrés, le réseau n'est pas assez dimensionné, la virtualisation ralenti l'application, etc...
J'ai tout entendu, et je dis aujourd'hui : "au suivant".
Bonne journée,
22  1 
Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/06/2021 à 10:56
L'article enfonce beaucoup de portes ouvertes, quand même...

Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
« Donner un outil professionnel à quelqu'un ne fait pas de lui un professionnel.
On n'a pas eu besoin d'attendre les outils low code pour s'en rendre compte... il suffit de regarder excel ou photoshop...

Les logiciels créés par des développeurs citoyens vont créer une dette technique à grande échelle. Il estime que la création de nombreuses petites applications va créer un cauchemar de maintenance pour l'informatique. Les applications créées par les développeurs citoyens ne seraient pas créées pour faciliter la maintenance. De même, la maintenance et la mise à niveau de ces logiciels seraient difficiles. La maintenance des logiciels est une préoccupation à long terme, pourquoi les développeurs citoyens s'en soucieraient-ils ?
Ils ne connaissent même pas la notion de dette technique et de maintenance logicielle, alors s'en soucier...

D'après lui, les outils de développement low-code devraient être maintenus par des personnes compétentes en matière de low-code, qui se spécialiseraient dans ces compétences. Les équipes informatiques devraient se perfectionner dans les outils de développement low-code, ce qui augmenterait les coûts.
On appelle ça des développeurs

Hosk estime que les outils de développement low-code sont excellents pour créer de petites applications indépendantes, mais ils ont du mal à répondre aux exigences complexes. « À moins que le monde ne s'oriente vers des exigences simples, les logiciels low-code ne remplaceront pas 80 % de tous les logiciels créés. Le pouvoir du code est de créer des logiciels complexes conçus pour fonctionner exactement comme les entreprises et les systèmes le souhaitent. Il sera donc difficile de créer des logiciels complexes avec de nombreux développeurs travaillant en même temps avec des outils low-code », a-t-il déclaré.
Même les outils low code professionnels, conçus pour des domaines spécifiques, demandent de pouvoir ajouter soi même les briques manquantes pour gérer le fonctionnement particulier de la demande locale. Un outil généraliste et qui couvre toutes les demandes de tous les utilisateurs, ça n'existe pas.

À ce stade, Hosk a déclaré que pendant que les services informatiques se familiarisent avec les nouveaux outils low-code, il y aura des violations majeures de la sécurité parce que personne n'a compris comment verrouiller les outils de développement low-code. Selon lui, il faut du temps pour comprendre les nouveaux outils et créer les meilleures pratiques pour s'assurer qu'il n'y a pas de failles de sécurité ou de problèmes de données.
C'est évident. La sécurité informatique, c'est un métier complet, ça demande des connaissances pointues et des outils spécifiques. Bref, ça ne s'improvise pas (comme le reste, d'ailleurs)

Pour terminer, je dirai que le low code (tel que je l'ai pratiqué dans le passé, et tel qu'on peut le voir actuellement), globalement, c'est de l'algorithmique. Et quand on voit comment certains élèves galèrent à sortir un algo simple, c'est pas demain la veille qu'un "développeur citoyen" va nous pondre le nouveau Google avec son outil low code. Et puis bon, il faudra bien des développeurs pour coder et maintenir les outils low code
19  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 18/06/2021 à 8:36
Le principal reproche que j'ai à adresser aux outils low code / no code est qu'ils sont généralement adossés à un plateforme en ligne propriétaire et sur abonnement. Aussi longtemps qu'on a besoin de son application, on est captif du service et on doit payer. Bon il est vrai que j'ai toujours pas compris à quoi PowerApps pouvait bien servir.

Quant à l'argument de Hosk qui pourrait se résumer à "laissons faire les vrais professionnels", on rappelle que les "professionnels" sont très nombreux à coder en JavaScript avec des Frameworks qui posent d'énormes problèmes quant à la maintenabilité du code dans le temps et à la sécurité. De ce point de vue, les "amateurs" qui font du low code ne peuvent pas faire pire.
16  1 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 18/06/2021 à 11:26
Assez d'accord avec vous tous. Ca m'a aussi refait penser à ce très vieux mais toujours pertinent article sur la matière du code.

Un programme informatique, c'est fait de décisions. Que le code soit apparent (genre un code javascript) ou caché (embarqué dans des outils low-code) ne change rien à cette remarque fondamentale. Or penser les décisions telle qu'une machine va les interpréter, c'est bien là le cœur du métier de développeur. Bien plus que la maitrise de COBOL, JAVA, Angular, ou Rust, la valeur ajoutée d'un professionnel est sa capacité à gérer des ensembles de suites de décisions absolument énormes. Et à les formaliser pour que la machine puisse comprendre. Et, Hosk a raison d'insister là-dessus, à le maintenir pour l'adapter à de nouvelles situations.

Les gens qui veulent utiliser des outils sans code pour se débarrasser des développeurs n'ont pas compris ça. Cacher le code (car il est toujours là, juste encapsulé), ça ne retire en rien sa complexité. Et encore moins la difficulté de maitriser l'ensemble des décisions gérées par le système.
12  0 
Avatar de ParseCoder
Membre averti https://www.developpez.com
Le 28/08/2023 à 23:29
ChatGPT est bon pour passer des examens parce qu'il a accès à une quantité d'informations bien plus grande qu'une seule personne ne pourra jamais mémoriser ... et pourtant il est très facile de le mettre en défaut même sur des petits bouts de code. Parce que ChatGPT ne pense pas.
Je n'ose même pas imaginer ce que ça peut donner sur des grosses applis. Mais pour faire le buzz et des coups marketings il faut promettre monts et merveilles, faire des promesses idiotes comme "il n'y aura plus de développeurs".
12  0 
Avatar de electroremy
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 24/06/2021 à 18:13
Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
Ça t'arrive des fois de lire une news avant d'écrire totalement n'importe quoi ?
Quelle agressivité

Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
Low code ça n'a rien à voir avec un langage de programmation, c'est du rad visuel.
Je ne suis pas d'accord : ce n'est pas parce que c'est "visuel" que ce n'est pas un langage de programmation.

Dans mon domaine professionnel, en informatique industrielle, certains automates se programment en dessinant un schéma avec des blocs logiques reliés entre eux.
Pour moi, c'est bel et bien de la programmation, même si aucune ligne de code n'est tapée au clavier.

De même, le visual basic permet de concevoir une partie importante du logiciel (toute l'interface, avec un certain nombre de comportements préprogrammés) sans "taper de code", mais ça reste un langage de programmation.

Là ou je te rejoint, c'est que c'est surtout du marketing
Les promoteurs du "low-code" ou du "no-code" font passer une façon différente de saisir du code (dessin au lieu de taper) comme étant une absence de code.

D'ailleurs, les exemples que j'ai donné dans mon premier commentaire, à savoir le fait que les premiers logiciels étaient "câblés" physiquement avec des relais, des tubes ou des transistors, c'est aussi du "rad visuel" mais électrique - c'est long, plus encombrant, plus cher et on se prend des coup de jus

Lorsque, en informatique industrielle ou en électronique, tu réalises un traitement logique avec des circuits intégrés CMOS (portes logiques, compteurs, bascules), hé bien c'est une forme de programmation, en effet, impossible de bien concevoir la carte sans faire de l'algèbre booléenne ou même de dérouler un algorithme (notamment si il y a des compteurs ou des bascules)

Bref, tout ça reste de la programmation au sens large du terme.
D'un point de vue mathématique, que ce soit dessiné à la souris, codé avec un éditeur de texte, câblé physiquement, ou bien construit avec des engrenages, tout ce qui a été dit au sujet des machines de Turing reste valable.

D'ailleurs je me souvient d'une vidéo où des passionnés avaient construit une machine de Turing universelle mécanique avec des Lego Technic.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Outils_RAD
https://blog.octo.com/le-low-code-co...ent-ca-marche/
Le dernier lien donne un exemple intéressant : le tableur Excel.

Même sans avoir recours à VBA, le simple fait de taper des formules revient à coder d'une certaine façon.

La meilleure preuve, c'est que lorsque les utilisateurs d'Excel commencent à faire des choses complexes ils tombent sur des difficultés qui ne peuvent être résolues qu'en comprenant des concepts de base de la programmation informatique. (exemple classique : les références circulaires, qui sont des boucles infinies)
9  0 
Avatar de jpouly
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 03/07/2021 à 14:06
Tout est résumé ici :

https://www.commitstrip.com/fr/2020/10/07/the-no-code-dream/?
9  0 
Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 24/06/2021 à 7:57
Après savoir sévi une petite quarantaine d'années dans le domaine, je suis toujours surpris du nombre de fois que les vendeurs de perlimpinpin parviennent à se faire entendre.
COBOL a été créé pour que des comptables sans autre formation puissent développer des applications de gestion. Il y a eu le pire, mais aussi parfois le meilleur, avec des applications qui tournent depuis plus de trente ans lorsque le domaine du problème n'a pas (trop) changé.
Les 4GL ont été créés pour permettre à monsieur tout le monde de développer sa petite application (toujours de gestion) le soir, devant la télé. Vous connaissez beaucoup d'entreprises qui s'appuient sur des 4GL aujourd'hui ?
Il y a le cloud über alles, cette magnifique récupération des services que peuvent rendre les ordinateurs au profit de quelques entreprises, la ré-instauration du système central et de ses contraintes.
Et dans la foulée la promotion des langages de scripting, sensés résoudre tout, partout, sans qu'on n'ait besoin d'y penser. Du coup, utilisés par des lambdas, ils nous envoient sur des sites tels ceux de l'administration (francaise) ou de certains grands groupes qui tentent de concurrencer Amazon.
Et on se rend compte au final que tant qu'un problème est mal formulé, tant que les gens qui y travaillent sont peu compétents, on pourra faire ce qu'on veut, la solution proposée sera la plupart du temps mauvaise, inefficace et coûteuse. Et ce quel que soit le système de développement utilisé.
Mais ça semble si évident que ce débat même interroge.
8  0 
Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 30/06/2021 à 10:48
Citation Envoyé par chef_phi Voir le message
Comme certains dans ce forum, j'ai débuté comme informaticien dans les années 1980, et j'ai cessé cette activité en 2019. C'est dire si j'en ai vu des évolutions.
Mais je ne dirai jamais que globalement c'était mieux avant, pour tout un tas de raisons qui nécessiteraient l'écriture d'un ouvrage entier. En gros, je déplore surtout la baisse du niveau de "conscience" des développeurs au fil des décennies.
Je pense surtout à l'un d'entre eux, le plus caricatural, auquel j'avais demandé un cahier d'exploitation avant d'intégrer son "œuvre" sur notre plateforme d'hébergement .
réponse : "c'est quoi ce machin ? Moi quand je programme je pose une brique. Si elle tient, j'en pose une autre, et ainsi de suite..."
Quand nous avons fait tourner son application sur une plate-forme de test elle avait des performances lamentables, et nous nous sommes trouvés en accusation côté exploitation car il avait fait une démonstration avec son portable à ses "clients", et à cette occasion les performances avaient été à la hauteur.
Sauf que les clients en question se sont contentés d'une démonstration car ils ignoraient ce qu'est une réception de travaux en bonne et due forme. Lorsque des fonctionnalité se sont avérées manquantes, où défectueuses, j'ai réclamé le cahier des charges de l'application signée par les deux partis. Silence gêné de part et d'autre, il n'y avait même pas de document d'analyse du besoin. Ne parlons pas des trois cycles : conceptuel, organisationnel, opérationnel. J'ai n'ai pas réussi à leur faire comprendre qu'une application qui donne vie à trois Snoopy et à deux Mickey n'est pas la même chose en terme d'étude qu'une application de gestion destinée à quelques centaines d'utilisateurs disséminés sur plusieurs sites.
Par la suite, j'ai vu se développer la mode des Frameworks. Combien de programmeurs sont capables d'optimiser le code qu'ils produisent avec une Framework? Alors j'imagine ce que cela va donner avec le Lowcode.
On me répondra comme d'habitude tes serveurs sont mal paramétrés, le réseau n'est pas assez dimensionné, la virtualisation ralenti l'application, etc...
J'ai tout entendu, et je dis aujourd'hui : "au suivant".
Bonne journée,
Je crois que tu as tout dit! Je suis dans la même position que toi et pour ma part, même en tant que fournisseur de services et de développement logiciel, quand je vois que des entreprises se prétendant 'pilotée par la qualité' me rendent un cahier des charges (quand il existe) tenant sur un post-it, alors, elle peuvent s'attendre à recevoir un produit à la hauteur de ce cahier des charges.
Le no-code a ses avantages et ses inconvénients. Quelqu'un disait fort justement que le no-code était en réalité un alignement de blocs logiques. Cette personne a raison. Un bon exemple de no-code dans ma profession est pipeline pilot (https://www.3ds.com/products-service...ipeline-pilot/) ou encore Knime (https://www.knime.com/). Ma pensée quand à ces logiciels sont: OK, ça aide bien pour le business associé (recherche de molécules, édition, fouille de données). Mais derrière, c'est toujours un informaticien qui créé les protocoles. Hors mis Knime qui est open source et gratuit si on se décide à tout faire soi-même, la formule abonnement est très rentable pour Dassault Sytems. Mais ce qui m'effraie c'est que nombre de composants sont faits en réalité avec du code ! C'est pas si no-code que l'on prétend.
Enfin, j'ajoute que si on se donne la peine, l'équivalent pure code existe et on peut recréer ce que font ces logiciels. Leurs avantages est de permettre un développement rapide pourvu que la demande ne soit pas fantaisiste.

@++
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