
jusqu'à ce que la question de l'impact du projet sur l'environnement soit élucidée
Viasat, un concurrent américain de Starlink, aurait suggéré à la FCC (Federal Communications Commission) de suspendre les lancements de satellites Starlink jusqu'à ce que la question de l'impact du projet sur l'environnement soit élucidée. Alors que la société de télécommunication est elle-même un fournisseur de longue date d'Internet par satellite, elle aurait allégué que le projet de SpaceX constitue une grande menace pour l'environnement et que l'on devrait l'analyser de plus près. Mieux, elle aurait menacé de poursuivre la FCC et le gouvernement fédéral en justice si elle n'obtenait pas gain de cause.
Viasat : des préoccupations fondées ou une ruse déguisée ?
Les mégaconstellations posent-elles un problème environnemental ? Certains experts répondent à la question par l'affirmative et d'autres par la négative. Néanmoins, les rapports dénonçant ce type de projet sont ceux qui reviennent le plus souvent, alléguant une pollution exacerbée de l'espace autour de la terre. En revanche, cela n'a toutefois pas empêché les entreprises comme Amazon et SpaceX d'obtenir l'autorisation de la FCC pour se lancer dans la conquête de l'espace. Cela fait un peu plus de deux ans maintenant que SpaceX a entamé la mise en place de sa constellation Starlink.
Plans Internet de Viasat à partir de 2021
Le but ? Construire un réseau Internet interconnecté avec des dizaines de milliers de satellites conçus pour fournir l'Internet à haut débit aux consommateurs partout sur la planète. Des préoccupations ont été soulevées quant à son impact sur le ciel nocturne et l'atmosphère, mais la FCC a déclaré que la constellation Starlink de SpaceX ne nécessite pas d'examen environnemental. Le mois dernier, la FCC a répondu à certaines de ces préoccupations, affirmant qu'elles n'étaient pas fondées. Mais un concurrent de Starlink, Viasat, souhaite maintenant que les lancements de Starlink soient tout simplement interrompus.
La société exige en effet que le projet soit suspendu jusqu'à ce que la question soit examinée plus avant. Si Viasat fonde son plaidoyer sur l'impact environnemental du projet, des critiques estiment qu'il pourrait bien s'agir d'une ruse pour mettre fin à l'initiative d'Elon Musk et maintenir sa part de marché. En d'autres termes, étant lui-même un fournisseur d'Internet par satellites, Viasat se serait senti menacé par les tests concluants de la version bêta de Starlink, actuellement en cours. Ces critiques arguent que les services de Viasat sont non seulement coûteux, mais aussi médiocres avec des restrictions strictes en matière de bande passante.
« La raison est simple : même comparé au service bêta de Starlink de SpaceX, difficile et souvent peu fiable, l'Internet par satellite de Viasat est presque insultant. En se concentrant sur le service aux personnes mal desservies et non desservies, les utilisateurs bêta de Starlink de SpaceX - dont beaucoup comptaient déjà sur Viasat ou HughesNet Internet - ont très majoritairement décrit les différences comme la nuit et le jour », ont-elles écrit. Voyant le potentiel de Starlink, Viasat se serait alors engagé dans une tentative de perturber, ralentir, voire tuer la constellation Starlink de SpaceX par tous les moyens.
Selon des critiques, cela inclut la fabrication de protestations absurdes et des dizaines de pétitions auprès de la FCC. En décembre dernier, la société de télécommunication aurait demandé à la FCC d'effectuer une étude environnementale de l'impact de Starlink. Mais la FCC n'a pas tenu compte des demandes de Viasat. En revanche, le mois dernier, la FCC a approuvé une demande de longue date de SpaceX visant à modifier sa constellation Starlink en abaissant des milliers de satellites, améliorant ainsi le service et diminuant considérablement le risque de débris posé par les défaillances de satellites.
Le service bêta de Starlink surpasserait largement Viasat
« Nous pensons que la FCC n'a pas effectué l'examen environnemental requis par la loi NEPA et qu'elle n'a pas respecté l'engagement de l'administration Biden-Harris en faveur d'une approche scientifique », aurait déclaré Viasat dans un document déposé le 21 mai passé. Viasat aurait ajouté que si la FCC ne reconsidérait pas sa récente autorisation avant le 1er juin, également pour enquêter sur les problèmes découlant de la combustion d'un grand nombre de satellites dans l'atmosphère, elle porterait sa plainte devant la Cour d'appel des États-Unis pour le circuit du District de Columbia.
L'on ignore pour l'instant quelle sera l'issue de cette action, ou si la FCC sera tenue de procéder à un examen environnemental de Starlink et d'autres constellations comme le projet Kuiper d'Amazon. Pour l'instant, la FCC est catégorique : Starlink ne pose aucun problème environnemental. Maintenant, il pourrait bientôt être temps pour les tribunaux de décider s'ils sont d'accord. Par ailleurs, un rapport étudiant la requête adressée par Viasat à la FCC estime que, s'il avait le choix, il est "extraordinairement" improbable qu'un seul abonné public de ViaSat choisisse l'Internet de la société plutôt que Starlink.
En effet, alors que Starlink exige actuellement que les abonnés paient un coût initial substantiel de 500 $ pour la parabole utilisée pour accéder au réseau satellitaire, Viasat coûterait au moins autant par mois. À l'heure actuelle, les nouveaux abonnés paieraient un minimum de 113 $ par mois pour des vitesses allant jusqu'à 12 Mb/s (comparable à l'ADSL) et un plafond de 40 Go de données "ridiculement" bas. Pour un plafond de 60 Go et un débit de 25 Mb/s, les abonnés devraient payer plus de 160 $ par mois.
Selon le rapport, avec un coût fixe de 99 dollars par mois, des données réellement illimitées et des vitesses non plafonnées qui varient de 50 à 200 Mb/s, tout abonné Viasat recevrait un bien meilleur service en passant à Starlink et économiserait suffisamment d'argent pour rembourser l'antenne de 500 $ en moins d'un an. Bien que Starlink soit actuellement en version bêta, les utilisateurs continueraient de constater des améliorations majeures en matière de vitesse et de temps de fonctionnement.
Aux États-Unis, Viasat compterait moins de 600 000 foyers abonnés à Internet, qui sont tous susceptibles de passer à une meilleure solution. Ainsi, d'après le rapport, Starlink serait actuellement le seul véritable espoir pour les Américains des zones rurales qui ne veulent plus se contenter d'un service Internet de seconde zone.
Starlink est-il réellement sans danger pour l'environnement ?
Il y a de nombreuses préoccupations en rapport avec l'impact environnemental de Starlink, notamment sur la façon dont les satellites pourraient modifier l'apparence du ciel nocturne et ajouter de grandes quantités de matière dans l'atmosphère. Les problèmes concernent la luminosité des satellites. Après le lancement du...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.