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Oracle aurait commercialisé un logiciel pour permettre à la Chine de parfaire la surveillance de sa population
Alors qu'il est censé empêcher la transmission de données à la Chine en rachetant TikTok

Le , par Bill Fassinou

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Des rapports de plaintes circulent depuis plusieurs années, accusant le gouvernement chinois, notamment le parti communiste (PCC) au pouvoir, de se livrer à la surveillance en masse de ses sujets. Les plus grandes entreprises du pays fourniraient des outils de surveillance et de suivi au gouvernement, une rumeur qui amène le plus souvent l'Europe ou les États-Unis à mettre certaines d'entre elles sur liste noire, comme dernièrement TikTok et Huawei. Selon un récent rapport de The Intercept, Oracle, en liste pour racheter TikTok et ainsi empêcher la transmission des données des Américains vers la Chine, participerait désormais à cette surveillance de masse.

Oracle aurait aidé la Chine à collecter, analyser et utiliser les données des habitants

Le rapport, publié jeudi par Mara Hvistendahl du magazine en ligne d’investigation The Intercept, accuse Oracle d'avoir aidé la police chinoise à collecter une montagne d'informations sur les Chinois, alors qu'il y a peu, l'administration Trump forçait encore ByteDance à vendre l'activité américaine de TikTok par crainte que l'application de partage de vidéos courtes transmette les données des Américains à Pékin. La police de la province du Liaoning en Chine serait assise sur des monticules de données collectées par des moyens invasifs : dossiers financiers, informations de voyage, immatriculations de véhicules, etc.



Hvistendahl cite également des sources de données comme les médias sociaux et les images de caméras de surveillance. Toutefois, avoir de telles informations sans pouvoir les traiter et en faire usage paraît totalement inutile, et c'est à ce moment qu'Oracle entre en jeu. Pour donner un sens à tout cela, la police chinoise avait besoin de logiciels d'analyse sophistiqués et Oracle lui en aurait au moins quatre, dont un lui permettrait de "faire des analyses et des prévisions criminelles". Un autre des logiciels lui permettrait de "créer des graphiques en réseau basés sur les enregistrements des hôtels".

Il permettrait également de traquer toute personne qui pourrait être liée à un suspect donné. Ensuite, un troisième logiciel d'Oracle permettrait à la police chinoise de construire un tableau de bord et de créer des "cartes thermiques des affaires de sécurité". Le dernier logiciel fourni aiderait la police du Liaoning, dont les données étaient "incompréhensibles", à "retrouver plus facilement les personnes/objets/événements clés" et à "identifier les suspects potentiels", ce qui, en Chine, signifie souvent des dissidents. Selon Hvistendahl, il y aurait des photos de l'interface du logiciel montrant un visage flou et divers noms chinois.



En effet, Hvistendahl a déclaré que ce lien existant entre le gouvernement chinois et Oracle a été exposé pour la première fois par un ingénieur d'Oracle basé en Chine lors d'une conférence de développeurs au siège de la société en Californie en 2018. Hvistendahl a ajouté qu'il existe des dizaines de documents montrant que la société a commercialisé ces logiciels d'analyse de données auprès d'entrepreneurs de l'industrie de la police et de la sécurité dans toute la Chine. Dans au moins deux cas, les documents montreraient que les départements provinciaux ont utilisé le logiciel dans leurs opérations.

Le premier est la police du Liaoning. L'autre est un document Oracle décrivant la police de la province du Shanxi comme un "client" ayant besoin d'une plateforme de renseignement. Le rapport cite des documents qui montreraient qu'Oracle se serait aussi vanté que ses services de sécurité des données étaient utilisés par d'autres entités policières chinoises, notamment la police du Xinjiang, site d'un génocide contre les Ouïghours musulmans et d'autres groupes ethniques.

Les rapports entre Oracle et le gouvernement chinois seraient bien plus profonds

Selon le rapport de Hvistendahl, Oracle aurait déclaré dans les documents marketing que son logiciel pourrait permettre à la police d'exploiter les informations provenant de commentaires en ligne, dossiers d'enquête, enregistrements d'hôtels, informations sur les plaques d'immatriculation, bases de données ADN et images pour la reconnaissance faciale. L'entreprise aurait même suggéré que la police pouvait utiliser ses produits pour combiner l'activité des médias sociaux avec les bases de données du gouvernement chinois dédiées au suivi des consommateurs de drogue.



Elle pourrait aussi l'utiliser pour surveiller les personnes travaillant dans l'industrie du divertissement, un groupe qui comprend les travailleurs du sexe. Les employés d'Oracle auraient également fait la promotion de la technologie de l'entreprise pour le "Police Cloud" chinois, une importante plateforme de données qui aurait été mise en place dans le cadre de l'État de surveillance émergent. Hvistendahl a écrit que plusieurs documents d'Oracle montrent que l'entreprise serait allée bien au-delà du marketing auprès de la police chinoise, qui fait partie du ministère de la Sécurité publique du pays.

En effet, une présentation détaillant la base de données et les produits de sécurité des données d'Oracle contiendraient une diapositive intitulée "Oracle et l'industrie de la défense nationale". Ce titre serait suivi d'une liste de plusieurs entités militaires chinoises, dont l'Armée de libération du peuple, la CNNC (China National Nuclear Corporation) et la CASTC (China Aerospace Science and Technology Corporation). Les entités de défense seraient également la cible apparente de deux présentations supplémentaires d'Oracle en langue chinoise, dont la plus récente date de 2015.

Il y aurait aussi d'autres documents nommés "People's Armed Police Force-Oracle Cloud Computing Exchange Forum" et "Oracle Xi'an Aviation and National Defense Industry Informatization Seminar" énumérés en chinois sur le site d'Oracle. Hvistendahl a toutefois affirmé que l'on ne sait pas si les logiciels d'Oracle sont aussi utilisés par des entités militaires chinoises ou si la société a conclu des accords avec elles. Les présentations d'Oracle sur l'appareil de sécurité de la Chine soulèvent un certain nombre de questions sérieuses pour la société, qui est en prise avec l'establishment de la défense américaine.



« Tout compte fait, les documents brossent un tableau troublant d'une société technologique qui sacrifie ses valeurs déclarées pour promouvoir ses produits d'analyse de données en Chine, où le plus formidable collecteur de données est le gouvernement chinois », a déclaré Hvistendahl. Aux États-Unis, Oracle a déclaré l'année dernière que ses clients comprennent "les 5 branches de l'armée américaine", et qu'elle a des contrats récents ou en cours avec la NASA, le ministère du Commerce et la CIA. Oracle a également travaillé en étroite collaboration avec les services de police américains.

La société a tout de même nié ces allégations. « Les documents montrent ce que nos produits pourraient faire si d'autres les complétaient. Il s'agit en effet d'idées de développement commercial ambitieux qui n'indiquent aucune exécution ciblée ou prévue de vente/soutien. Nous ne vendons pas de logiciels d'analyse de données pour les utilisations finales impliquées dans les matériaux. De telles activités seraient considérées comme incompatibles avec les valeurs fondamentales de citoyenneté d'entreprise d'Oracle, y compris notre déclaration sur les droits de l'homme », a déclaré à The Intercept la porte-parole d'Oracle, Jessica Moore.

Source : The Intercept

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Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/02/2021 à 19:43
ms et cisco ont aussi fourni logiciel et matériel....

la différence avec l'occident?

il y a des caméra un peu partout et nous pouvons être écouté de partout... merci snowden, assange, manning......

la chine ne se cache pas contrairement à l'occident
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Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 20/02/2021 à 13:01
Si cela est confirmé, on devrait appeler au démantèlement Oracle pour violation des droits de l'homme...
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