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Facebook bloque toutes les actualités en Australie
Suite à un projet de loi qui l'obligerait à payer les sites d'informations australiens lorsque des extraits sont relayés sur sa plateforme

Le , par Stéphane le calme

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4  0 
En vertu d'un projet de loi sur les médias en Australie, Facebook et Google seraient tenus de négocier « de bonne foi » avec les sites d'information australiens pour obtenir des licences pour l'extrait de contenu et le lien vers ce contenu, ce qu'ils font actuellement gratuitement. Les règles de non-discrimination exigeraient que Google et Facebook traitent les sites de la même manière. Si les négociations échouaient, les différends seraient réglés par un arbitrage où chaque partie mettrait une offre sur la table et une partie neutre déciderait quelle offre est la plus raisonnable.

En bref, Facebook et Google seront tenus de payer les sites d'informations australiens lorsqu'ils leur envoient du trafic. Les grandes enseignes de l'internet ne sont pas autorisées à tenter d'éviter de payer la facture en évitant par exemple de référencer les sites d'informations (pour le cas de Google).

En réponse à ce nouveau projet de loi concernant la négociation avec les médias, Facebook empêchera les éditeurs et les personnes en Australie de partager ou de visionner du contenu d’actualité australien et international.

Facebook estime que le projet de loi comprend fondamentalement mal la relation entre sa plateforme et les éditeurs qui l'utilisent pour partager du contenu d'actualité. Dans un billet, William Easton, Managing Director, Facebook Australia & New Zealand précise que « Cela nous a laissé face à un choix difficile : tenter de se conformer à une loi qui ignore les réalités de cette relation, ou arrêter d'autoriser le contenu d'actualité sur nos services en Australie. Le cœur lourd, nous choisissons ce dernier ».

Parlant du contexte des discussions autour du projet de loi, il avance que :

« Cette discussion s'est concentrée sur les entreprises technologiques américaines et sur la manière dont elles tirent parti du contenu des actualités sur leurs services. Nous comprenons que beaucoup se demanderont pourquoi les plateformes peuvent répondre différemment. La réponse est que nos plateformes ont des relations fondamentalement différentes avec les actualités. La recherche Google est inextricablement liée aux actualités et les éditeurs ne fournissent pas volontairement leur contenu. D'autre part, les éditeurs choisissent volontiers de publier des actualités sur Facebook, car cela leur permet de vendre plus d'abonnements, d'élargir leur audience et d'augmenter leurs revenus publicitaires.

« En fait, et comme nous l'avons clairement indiqué au gouvernement australien pendant de nombreux mois, l'échange de valeur entre Facebook et les éditeurs fonctionne en faveur des éditeurs - ce qui est l'inverse de ce que la législation obligerait l'arbitre à assumer. L'année dernière, Facebook a généré environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d'une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens ».

Il n’a pas manqué de souligner que le partage des actualités représente une infime partie du trafic de Facebook, par conséquent le gain commercial est minime :

« Pour Facebook, le gain commercial des actualités est minime. Les actualités représentent moins de 4 % du contenu que les internautes voient dans leur fil d'actualité. Le journalisme est important pour une société démocratique, c'est pourquoi nous construisons des outils dédiés et gratuits pour aider les agences de presse du monde entier à innover leur contenu pour le public en ligne ».

Et d’indiquer que l’entreprise a, « malgré tout », travaillé avec le gouvernement pour trouver une solution qui « reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services », regrettant l’établissement d’un projet de loi qui « cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu’il n’a pas pris ou demandé » :

« Au cours des trois dernières années, nous avons travaillé avec le gouvernement australien pour trouver une solution qui reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services. Nous travaillons depuis longtemps à des règles qui encourageraient l'innovation et la collaboration entre les plateformes numériques et les organes de presse. Malheureusement, ce projet de loi ne fait pas cela. Au lieu de cela, il cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu'il n'a pas pris ou demandé.

« Nous étions prêts à lancer Facebook News en Australie et à augmenter considérablement nos investissements auprès des éditeurs locaux, mais nous n'étions prêts à le faire qu'avec les bonnes règles en place. Cette législation crée un précédent où le gouvernement décide qui conclut ces accords sur le contenu des actualités et, en fin de compte, combien la partie qui reçoit déjà de la valeur du service gratuit est payée. Nous allons maintenant donner la priorité aux investissements dans d'autres pays, dans le cadre de nos plans d'investissement dans de nouveaux programmes et expériences de nouvelles de licence ».


Dans son message, il voudrait clairement faire comprendre que Facebook est loin d’être la seule entité inquiétée par ce processus :

« D'autres ont également soulevé des inquiétudes. Des experts et analystes indépendants du monde entier ont constamment souligné les problèmes liés à la législation proposée. Bien que le gouvernement ait apporté certains changements, le projet de loi ne comprend fondamentalement pas le fonctionnement de nos services ».

Et ce serait à contrecœur que Facebook décide de bannir les liens d’actualités de sa plateforme dans le pays :

« Malheureusement, cela signifie que les personnes et les agences de presse en Australie sont désormais interdites de publier des liens d'actualités et de partager ou de consulter du contenu d'actualités australiennes et internationales sur Facebook. À l'échelle mondiale, la publication et le partage de liens d'actualités provenant d'éditeurs australiens sont également limités. Pour ce faire, nous utilisons une combinaison de technologies pour restreindre le contenu des actualités et nous aurons des processus pour examiner tout contenu qui a été supprimé par inadvertance ».

Pour les éditeurs australiens, cela signifie:
  • Qu’ils ne peuvent pas partager ou publier du contenu sur les pages Facebook
  • Que les administrateurs pourront toujours accéder à d'autres fonctionnalités depuis leur page Facebook, y compris les aperçus de la page et Creator Studio.
  • Facebook continue de fournir un accès à tous les autres services Facebook standard, y compris les outils de données et CrowdTangle.

Pour les éditeurs internationaux, cela signifie:
  • Qu’ils peuvent continuer à publier des actualités sur Facebook, mais les liens et les publications ne peuvent pas être consultés ou partagés par le public australien.

Pour la communauté Facebook australienne, cela signifie:
  • Qu’ils ne peuvent pas afficher ou partager du contenu d'actualités australiennes ou internationales sur Facebook ou du contenu des pages d'actualités australiennes et internationales.

Pour la communauté Facebook internationale, cela signifie:
  • Qu’ils ne peuvent pas afficher ou partager le contenu des actualités australiennes sur Facebook ou le contenu des pages d'actualités australiennes.

« Les modifications affectant le contenu des actualités ne changeront pas autrement les produits et services de Facebook en Australie. Nous voulons assurer aux millions d'Australiens qui utilisent Facebook pour se connecter avec leurs amis et leur famille, développer leurs entreprises et rejoindre des groupes pour aider à soutenir leurs communautés locales, que ces services ne changeront pas.

« Nous reconnaissons qu’il est important de connecter les gens à des informations faisant autorité et nous continuerons à promouvoir des centres d’information dédiés comme le Centre d’information COVID-19, qui relie les Australiens aux informations pertinentes sur la santé. Notre engagement à supprimer les informations erronées nuisibles et à fournir un accès à des informations crédibles et opportunes ne changera pas. Nous restons attachés à notre programme de vérification des faits par des tiers avec l'Agence France-Presse et Australian Associated Press et continuerons d'investir pour soutenir leur important travail.

« Notre engagement mondial à investir dans des informations de qualité n'a pas non plus changé. Nous reconnaissons que les informations jouent un rôle essentiel dans la société et la démocratie, c'est pourquoi nous avons récemment étendu Facebook News à des centaines de publications au Royaume-Uni.

« Nous espérons qu'à l'avenir le gouvernement australien reconnaîtra la valeur que nous apportons déjà et travaillera avec nous pour renforcer, plutôt que limiter, nos partenariats avec les éditeurs ».

Le mois dernier, Google a menacé de fermer son moteur de recherche australien pour ne pas être obligé à payer pour les sites d'information. Mais depuis, la grande enseigne de la recherche semble avoir assoupli sa position. Elle a récemment signé un accord avec des éditeurs français pour que leurs articles figurent dans les résultats de recherche. Et plus récemment, elle a commencé à signer des accords avec des éditeurs australiens, y compris un accord avec News Corp., qui a été fondé par l'Australien Rupert Murdoch et possède un certain nombre de journaux australiens.

Source : Facebook

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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 13/06/2023 à 10:39
Citation Envoyé par Madmac Voir le message
Et comme de plus en plus de gens sont victimes du vaccins contre le Covid.
Comme d'habitude, Madmac propage de la désinformation .
Cette rumeur n'a aucun fondement, des tonnes de sources l'attestent, il est temps d'arrêter les mensonges.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 10/06/2023 à 16:55
Les pays et media devraient prendre exemple sur le Canada. Et ça aurait du être fait il y a des années.

Les GAFAM ont acquis tellement de pouvoir qu'ils se croient tout permis.
Ils fournissent un accès facile à l'information.
Si les gens n'ont plus accès à l'information via FB ou Google ou consort, les canadiens se tourneront inévitablement vers d'autre sources (TV, presse papier, site web du journal, ...).
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 16/06/2023 à 15:15
L'INSEE fait des études statistiques, pas des remarques au fondement xénophobe et encore moins des assertions mensongères.
En d'autres termes, inutile de leur envoyer votre CV, vous n'avez pas le profil.
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 14/06/2023 à 9:18
@MadMac : et comme d'habitude, des sources moisies ou incomplètes

Sur vos liens les courbes de mortalité sont présentées sans la moindre corrélation avec la cause, donc dire que le fautif est le vaccin est un mensonge.
De plus, la mortalité augmente en France quasi régulièrement depuis 2006, donc bien avant le COVID-19

Voir cette courbe de l'INSEE
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2383440

Comme tous les complotistes, vous biaisez les faits et chez vous c'est systématique.
Une telle constance dans le mensonge et la mauvaise foi, c'est sidérant !
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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/06/2023 à 15:56
Citation Envoyé par Madmac Voir le message
Je parie que l'INSEE prétend que l'immigration est sans problème en France ....
Je me demandais qui pouvait prendre au sérieux Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau et voter Maxime Bernier.
J'ai ma réponse.
4  1 
Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 24/08/2023 à 10:22
Si Meta est tenu d'être disponible pour une telle utilisation, alors oui on peut les prendre pour responsables de problèmes de communication.

Autrement, Meta n'a pas vocation a faire de la charité. C'est dans une démarche saine qu'il faudrait arrêter de donner tant d'importance aux réseaux sociaux, surtout quand la vie de personnes en dépendent. Ils ne devraient pas jouer un rôle crucial dans notre vie, ce sont avant tout des entreprises qui cherchent le profit. On ne peut pas compter sur ça pour sauver des vies.

En réduisant leur importance, peut-être que nous aurions déjà eu une alternative permettant de communiquer rapidement en cas d'urgence.
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Avatar de foetus
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 03/08/2023 à 18:09
En Europe, c'est la même chose depuis 2011-2012 : la presse allemande et espagnole (et peut-être d'autres) sont contre Google News

Et suite à 1 procès, Google News avait retiré les liens vers les publications allemandes: 70-80% de trafic en moins
Parce que, très souvent, le problème à la base ce sont les habitudes des gens : très peu vont sur les sites spécifiques et préfèrent lire le titre et le résumé/ début.
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Avatar de Leruas
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 04/08/2023 à 23:15
l'AFP rale pour le résumé indiqué sur le tweet (donc on peut avoir 90% de l'info dans ce résumé, vu qu'en général c'est pas long un article AFP)
Twitter devrait dire : "Ok on affiche juste l'URL maintenant et démerdez vous pour attirer des visiteurs"
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 24/08/2023 à 11:34
Trudeau est comme d'habitude totalement de mauvaise fois.

Il n'avais qu'a ne pas accepter la loi concernant les droits voisins. Là Trudeau dit ni plus ni mois qu'il faudrait obliger Meta à payer pour la sécurité des Canadiens.
Dans ce cas, le gouvernement Canadien n'a qu'a faire une exception à ça propre loi, et le problème est réglé !

En aparté, je pense que cette histoire de droits voisins est absurde, car les médias se fond de la publicité via les RS. Depuis quand une publicité doit rapporter deux fois ?

Cette histoire, c'est comme si un type arrivait et me disait : je veux accrocher une affiche d’avertissement sur la canicule sur le mur de votre maison, affiche qui fait au passage de la pub pour mon journal, mais par contre c'est vous qui devez payer pour que je l'affiche, d'ailleurs vous ne pouvez pas refuser, ce serait immoral vu le danger que représente la canicule.
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Avatar de balhrog
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 20/12/2023 à 10:24
Les canadiens n'ont plus à s'en faire pour savoir s'il s'agit d'une info ou d'une fake news
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