« BNY Mellon est fière d’être la première grande banque mondiale à annoncer son intention de fournir un service intégré pour les actifs numériques », a déclaré Roman Regelman, responsable des services numériques chez BNY Mellon. « La demande croissante des clients pour les actifs numériques, la maturité des solutions avancées et la clarification de la réglementation nous offrent une formidable opportunité d’étendre nos offres de services actuelles à ce domaine émergent », a-t-il ajouté. Le patron d’Uber a aussi souligné jeudi dernier qu’il pourrait à terme accepter les devises virtuelles comme moyen de paiement. « De la même façon que nous acceptons toutes formes de monnaies locales, nous allons examiner si les cryptomonnaies et/ou le bitcoin pourraient être utilisés pour faire des transactions », a déclaré Dara Khosrowshahi
Au début de l’année 2017, le bitcoin était coté à 1000 dollars. Quelques mois plus tard et plus précisément en mai 2017, sa valeur est passée à 2000 dollars. Dans le mois d'août, le cap des 4000 dollars fut franchi et en octobre, le bitcoin a atteint les 5000 puis 6000 dollars. Bien que l’indice de croissance du bitcoin par rapport à sa valeur d’origine fût déjà élevé, l’on était loin de se douter que les mois à venir allaient être encore plus intéressants pour cette monnaie. En novembre 2017, la valeur de la monnaie cryptographique a encore grimpé pour passer à 8000 dollars l’unité puis à 10 000 dollars. À la mi-décembre 2017, le cours du bitcoin a battu tous les records en atteignant la valeur de 20 000 dollars.
Cette croissance exceptionnelle de l’année 2017 a eu comme conséquence un attrait sur de nombreuses personnes qui ont parfois investi des ressources financières considérables dans l’optique de tirer également profit des gains que pourrait procurer cette monnaie. Il faut souligner que de nombreux projets ont fleuri dans cette même période avec comme arguments la possibilité d’investir dans ces projets basés sur la technologie Bitcoin pour récolter plus tard des bénéfices lorsque ces projets porteront leurs fruits.
Toutefois, l’ascension marquée du bitcoin en 2017 n’a pas pu s’étendre à l’année 2018 et en février 2018, c’est-à-dire 2 mois après avoir atteint le pic de 20 000 dollars, la valeur de la monnaie a commencé à montrer des signes d’essoufflement. De 20 000 dollars en décembre 2017, l’on est passé à 6 000 dollars en février 2018. Cette baisse de régime a continué au cours des mois qui ont suivi et fin novembre 2018 la valeur du bitcoin était négociée à environ 3850 dollars selon les données de CoinMarketCap, la plateforme de capitalisation boursière des monnaies cryptographiques.
Néanmoins, cela n'a pas empêché la Bank of America (BofA) de publier un rapport en décembre 2019 dans lequel elle a indiqué que le bitcoin représente l’investissement le plus abouti de ces dix dernières années, affirmant que les personnes qui ont investi 1 $ en 2010 avaient 90 026 dollars en décembre 2019. Dans le rapport, les experts de la BofA ont abordé, entre autres, les meilleurs et les pires actifs en matière d'efficacité des investissements des dix dernières années.
Un an plus tard, en décembre 2020, le bitcoin tournait autour des 20 000 dollars, atteignant alors sa valeur la plus élevée depuis décembre 2017. La hausse du prix du bitcoin a été motivée par l'intérêt croissant d'un certain nombre de grandes entreprises d'investissement et de fournisseurs de services financiers :
- MicroStrategy a investi 425 millions de dollars : Michael Saylor, le fondateur de MicroStrategy, a déclaré que son entreprise avait acquis 175 millions de dollars supplémentaires en bitcoins (BTC) en un seul achat : « le 14 septembre 2020, MicroStrategy a finalisé son acquisition de 16 796 bitcoins supplémentaires pour un prix d'achat total de 175 millions de dollars. À ce jour, nous avons acheté un total de 38 250 bitcoins pour un prix total de 425 millions de dollars qui incluent les frais et dépenses ».
- Square a annoncé un investissement de 50 millions de dollars en bitcoins en octobre 2020 : le 8 octobre 2020, Square a annoncé avoir acheté environ 4709 bitcoins à un prix d'achat global de 50 millions de dollars. Square estime que la cryptomonnaie est un instrument d'autonomisation économique et offre un moyen pour le monde de participer à un système monétaire mondial, qui s'aligne avec l'objectif de l'entreprise. L’investissement représente environ 1 % de l’actif total de Square à la fin du deuxième trimestre de 2020.
« Nous pensons que le bitcoin a le potentiel pour devenir une monnaie plus omniprésente à l'avenir », a déclaré Amrita Ahuja, directeur financier de Square. « Au fur et à mesure de l'adoption, nous avons l'intention d'apprendre et de participer de manière disciplinée. Pour une entreprise qui construit des produits basés sur un avenir plus inclusif, cet investissement est une étape dans ce voyage. » - PayPal est entré sur le marché de la cryptomonnaie : En octobre, PayPal Holdings a annoncé son entrée sur le marché de la cryptomonnaie, selon plusieurs rapports. Les clients PayPal pourront utiliser des cryptomonnaies pour faire leurs achats chez les 26 millions de marchands de son réseau à partir de début 2021, a déclaré la société. Le nouveau service fait de PayPal l'une des plus grandes entreprises américaines à fournir aux consommateurs un accès aux cryptomonnaies, ce qui pourrait aider le bitcoin et les cryptomonnaies concurrentes à être plus largement adoptées en tant que méthodes de paiement viables.
Les token initialement pris en charge comprendront Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), Bitcoin Cash (BCH) et Litecoin (LTC), a déclaré la société. La grande enseigne des paiements s'est associée à Paxos pour fournir le service et a obtenu une licence de cryptomonnaie conditionnelle du Département des services financiers de l'État de New York, communément appelé BitLicense. - Le milliardaire mexicain Ricardo Salinas Pliego a récemment révélé qu'il avait 10 % de son portefeuille liquide investi dans la cryptomonnaie : dans un tweet en date du mercredi 18 novembre 2020, le fondateur de Grupo Salinas a répondu aux questions que « beaucoup de gens » lui posent sur le bitcoin en disant : « OUI. J'ai 10 % de mon portefeuille liquide qui y est investi ». Et de continuer en disant « Bitcoin protège le citoyen de l'expropriation gouvernementale », tout en recommandant El Patron Bitcoin, un livre qui est « le meilleur et le plus important pour comprendre le Bitcoin ».
Début janvier 2021, le bitcoin affolait encore les compteurs en atteignant la valeur record de 34 800 dollars.
Une révolution monétaire ?
Pour Niall Ferguson, chroniqueur de Bloomberg, le bitcoin fait partie d'une révolution monétaire amorcée par la transformation numérique qui a été accélérée par Covid-19 :
« Nous vivons une révolution monétaire si multiforme que peu d'entre nous en comprennent toute l'étendue. La transformation technologique d'Internet est le moteur de cette révolution. La pandémie de 2020 l'a accélérée. Pour illustrer l'étendue de notre confusion, considérons les performances divergentes de trois formes de monnaie cette année: le dollar américain, l'or et le Bitcoin.
« Le dollar est la monnaie préférée du monde, non seulement dominante dans les réserves des banques centrales, mais aussi dans les transactions internationales. C'est une monnaie fiduciaire, son offre est déterminée par la Réserve fédérale et les banques américaines. On peut calculer sa valeur par rapport aux biens achetés par les consommateurs, selon quelle mesure elle s'est à peine dépréciée cette année (l'inflation tourne à 1,2 %), ou par rapport aux autres monnaies fiduciaires. Sur cette dernière base, selon l’indice au comptant du dollar de Bloomberg, il est en baisse de 4 % depuis le 1er janvier. L’or, en revanche, a augmenté de 15 % en dollars. Mais le prix en dollars d'un bitcoin a augmenté de 139 % depuis le début de l'année.
« Le rallye Bitcoin de cette année a surpris de nombreuses personnes intelligentes. Le sommet de la semaine dernière était juste en dessous du sommet du dernier rallye (19 892 $ US selon la bourse Coinbase) en décembre 2017. Lorsque Bitcoin s'est vendu par la suite, l'économiste de l'Université de New York Nouriel Roubini n'a pas hésité. Bitcoin, a-t-il déclaré à CNBC en février 2018, avait été la "plus grande bulle de l'histoire de l'humanité". Son prix "tomberait désormais à zéro". Huit mois plus tard, Roubini est revenu à la charge dans un témoignage au Congrès, dénonçant Bitcoin comme la "mère de toutes les escroqueries". Dans les tweets, il l'a appelé "Shitcoin".
« Avance rapide jusqu'en novembre 2020, et Roubini a été contraint de changer d'avis. Le Bitcoin, a-t-il concédé dans une interview avec Yahoo Finance, était "peut-être une réserve de valeur partielle, parce que ... il ne peut pas être aussi facilement dégradé, car il existe au moins un algorithme qui décide de combien l'offre de Bitcoin augmente avec le temps." Si j'aimais autant l'hyperbole que lui, j'appellerais cela la plus grande conversion depuis Saint Paul.
« Roubini n'est pas le seul à avoir été contraint de changer de perspective face au Bitcoin cette année. Parmi les investisseurs de renom qui sont devenus optimistes, on trouve Paul Tudor Jones, Stan Druckenmiller et Bill Miller. Même Ray Dalio a admis qu'il "manquait peut-être quelque chose" à propos du Bitcoin ».
Le nombre d'adeptes se multiplie
Vendredi, la Commission des valeurs mobilières d’Ontario a approuvé le lancement de l'ETF Purpose Bitcoin, a déclaré dans un communiqué la société de gestion d'actifs torontoise Purpose Investments Inc. L'OSC a confirmé qu'elle avait autorisé le lancement du premier fonds négocié en bourse de bitcoins au monde, dans une déclaration séparée à Reuters.
« Le côté institutionnel et les entreprises américaines montrent que ce mouvement ne va pas disparaître de si tôt », a déclaré Edward Moya, stratège principal du marché à l'OANDA. « Il y a encore beaucoup d'argent qui va sauter dans ce train ».
On compte également le maire de Miami, Francis Suarez, parmi les supporters de la plus importante monnaie virtuelle. Il a déclaré que la ville de Floride cherchait à adopter le bitcoin dans ses opérations, un mouvement qui pourrait rapporter des dividendes en termes d'attraction de sociétés technologiques. Dans des propos tenus à un média ce mois, il a dévoilé une gamme de mesures destinées à placer le bitcoin, ou une autre cryptomonnaie, au cœur de sa politique monétaire. Impôts, trésor public ou encore salaires sont ainsi au programme.
Le maire de 43 ans a affirmé être « fasciné » par les cryptomonnaies et a jugé que « beaucoup de gens ont sous-estimé cette histoire de bitcoin ». Il n’hésite pas à parler de « la plus grande histoire de ces prochaines années ». Pour y associer la ville de Miami, Francis Suarez a donc défini trois grands axes. Il veut ainsi que le salaire des employés municipaux puisse être réglé en bitcoins. Les habitants de la ville pourraient aussi payer les taxes et impôts en ayant recours à une cryptomonnaie. Enfin, il souhaite que le trésor public de la ville puisse placer une partie de son capital d’investissement dans des cryptomonnaies. Une initiative qui serait unique en son genre aux États-Unis.
Le constructeur de véhicule électrique Tesla d'Elon Musk a révélé lors du dépôt de son rapport annuel 10-K auprès de la SEC la semaine dernière qu'il avait acheté pour 1,5 milliard de dollars de cette cryptomonnaie et qu'elle l'accepterait bientôt comme moyen de paiement pour ses voitures. Le prix du bitcoin a instantanément augmenté de plus de 10 % pour atteindre plus de 40 000 dollars par jeton, lorsque la nouvelle a fait la une des médias. Les cryptomonnaies plus petites, y compris l'ether et le XRP, qui ont tendance à évoluer en tandem avec le bitcoin, ont également vu leur valeur grandir respectivement de 5 % et 4 %.
Les clients de Tesla ont récemment appelé le fondateur et PDG Elon Musk à accepter le bitcoin pour les achats de véhicules. Tesla a choisi le bitcoin comme cryptomonnaie de son choix, ce qui a contribué à l'augmentation de sa valeur. Le fait qu'il puisse accepter à l'avenir des transactions libellées en bitcoins pourrait aider cette devise virtuelle à conserver à la fois sa valeur et son volume d'échange.
Le gendarme UK des marchés prévient les investisseurs qu'ils doivent être prêts à perdre la totalité de leur mise
Alors que la popularité des cryptomonnaies augmente, la Financial Conduct Authority a exhorté les consommateurs à comprendre dans quoi ils investissaient et les risques financiers encourus, étant donné qu'il était peu probable qu'ils soient protégés par des programmes britanniques qui aident les investisseurs à récupérer de l'argent lorsque les entreprises font faillite.
La FCA a déclaré que certaines sociétés d'investissement dans la cryptomonnaie pourraient surestimer les paiements potentiels ou sous-estimer les risques.
« La FCA est consciente que certaines entreprises proposent des investissements dans des cryptoactifs, ou des prêts ou des investissements liés à des cryptoactifs, qui promettent des rendements élevés », a déclaré lundi le régulateur. « Investir dans des cryptoactifs, ou des investissements et des prêts qui y sont liés, implique généralement de prendre des risques très élevés avec l'argent des investisseurs. Si les consommateurs investissent dans ces types de produits, ils doivent être prêts à perdre tout leur argent. »
Les investisseurs qui se retrouvent sans le sou ne pourraient pas compter sur le Financial Ombudsman Service pour régler les plaintes ou ordonner une indemnisation des entreprises fautives. Il est également peu probable que les consommateurs soient couverts par le régime d'indemnisation des services financiers, qui couvre les pertes jusqu'à 85 000 livres sterling sur les comptes entièrement réglementés et les produits d'investissement, y compris les pensions.
La FCA a déclaré que la complexité de certains services et produits liés aux cryptoactifs rendait difficile pour les consommateurs de comprendre tous les risques. Il n'y avait aucune garantie que les cryptoactifs pourraient être reconvertis en espèces, mettant les consommateurs à la merci de l'offre et de la demande sur le marché.
Ils doivent également être conscients que certaines entreprises qui promettent des rendements élevés peuvent ne pas être soumises à une réglementation au-delà des exigences de base en matière de blanchiment d'argent.
La FCA a ajouté que « l'importante volatilité des prix des cryptoactifs, combinée aux difficultés inhérentes à l'évaluation fiable des cryptoactifs », exposait les consommateurs à un risque élevé de pertes.
Source : taux de change du bitcoin