SpaceX se prépare à commencer la production de la prochaine génération de ses satellites Internet Starlink, selon une offre d'emploi de l'entreprise, l'entreprise ayant déployé fin janvier plus de 1000 satellites de première génération en orbite. Une publication sur la page Carrières de la société indique que SpaceX cherche à embaucher un ingénieur logiciel principal pour les tests du matériel Starlink, en particulier pour « définir et diriger [la] feuille de route du logiciel de test pour Starlink v1.5 et production v2.0. »
Starlink est le projet ambitieux de SpaceX visant à construire un réseau Internet interconnecté avec des milliers de satellites, connus dans l’industrie spatiale comme une constellation, conçu pour fournir un accès Internet haut débit aux consommateurs partout sur la planète. En novembre 2018, la Commission fédérale des communications a approuvé la demande de SpaceX qui voulait lancer 11 943 satellites, la société ayant pour objectif de déployer 4425 satellites en orbite d'ici 2024.
L'entreprise d'Elon Musk a jusqu'à présent construit des satellites Starlink v0.9 et v1.0, avec 1023 satellites déployés en 18 lancements si nous prenons en considération le lancement effectué le dimanche 24 janvier 2021. Ce jour-là, SpaceX a lancé 143 petits satellites en orbite. Cette charge utile comprenait dix des satellites Starlink de la société qui fourniront une connectivité Internet à large bande aux régions polaires de la Terre.
Après le lancement, le PDG de SpaceX Elon Musk s'est rendu sur Twitter pour révéler plus de détails sur la charge utile suite aux questions des observateurs. Selon Musk, les dix satellites sont les premiers engins spatiaux opérationnels de SpaceX qui utiliseront des faisceaux laser pour partager des données entre eux, suivant une paire expérimentale que la société a lancée l'année dernière pour tester la connectivité laser du satellite Starlink. Ces satellites « ont des liaisons laser entre les satellites, donc aucune station au sol n'est nécessaire au-dessus des pôles ».
Pour le moment, nous ne savons pas en quoi la nouvelle génération de satellites v1.5 et v2.0 diffère de ceux lancés à ce jour.
SpaceX a reçu 885,51 millions de dollars de la Federal Communications Commission pour fournir le haut débit Starlink à 642 925 foyers et entreprises ruraux dans 35 États. Le fournisseur de satellites a été l'un des plus grands gagnants de la vente aux enchères du Rural Digital Opportunity Fund (RDOF) de la FCC, dont les résultats ont été publiés le 7 décembre. Le financement est réparti sur 10 ans, SpaceX touchera donc un peu plus de 88,5 millions de dollars par an.
« La Federal Communications Commission a annoncé aujourd'hui que des millions d'Américains ruraux dans 49 États et dans le Commonwealth des îles Mariannes du Nord auront accès à un service Internet haute vitesse grâce à la vente aux enchères de phase I du Rural Digital Opportunity Fund. Les résultats des enchères publiés aujourd'hui montrent que les soumissionnaires ont obtenu un financement pour déployer le haut débit dans plus de 5,2 millions de foyers et d'entreprises non desservis, soit près de 99 % des emplacements disponibles lors de la vente aux enchères. De plus, 99,7 % de ces emplacements recevront du haut débit avec des vitesses d'au moins 100/20 Mbps, une écrasante majorité (plus de 85 %) obtenant un haut débit gigabit. CCO Holdings, LLC (Charter Communications) s'est vu attribuer le plus de sites, soit un peu plus de 1,05 million. Au total, 180 soumissionnaires ont obtenu un soutien aux enchères, qui sera distribué au cours des 10 prochaines années ».
Le manque d'accès à Internet dans les zones rurales est un problème politique majeur aux États-Unis et entrave la croissance économique et les opportunités économiques dans les endroits sans accès, selon les législateurs. D'ailleurs, Joe Biden a promis d'étendre l'accès haut débit à tous les Américains. Un rapport de la FCC de mai a déclaré que 18,3 millions de personnes aux États-Unis n'ont pas accès au haut débit. Tandis que les républicains notent que le rapport a révélé que le nombre de personnes sans accès a diminué de 30 % depuis 2016, les démocrates ont estimé que c'était sous-estimer le problème. La FCC a estimé que le dernier financement permettra de proposer le haut débit à plus de 10 millions d'Américains dans des zones rurales.
Seulement Starlink a déjà entrepris de poser ses pions sur l'échiquier européen. Sa première destination est le Royaume-Uni où SpaceX a reçu l'approbation de l'autorité de régulation pour l'exploitation et la commercialisation de Starlink dans le pays. Selon les médias britanniques, SpaceX a d’ores et déjà envoyé des kits Starlink pour son test bêta public aux utilisateurs du pays.
Selon un porte-parole de l'Ofcom (l'autorité britannique de régulation des communications), l'autorisation a été accordée en novembre. Cela ouvre ainsi la voie à l'entreprise du milliardaire pour pénétrer un autre marché important. La licence britannique permet à Starlink de concurrencer les fournisseurs d'accès Internet terrestres tels que le groupe BT et les sociétés de satellites traditionnelles comme OneWeb, qui a été sauvée de la faillite par le gouvernement britannique et la société indienne de télécommunications Bharti Global en novembre. En outre, selon des rapports locaux, la Grèce, l'Allemagne et l'Australie ont également approuvé le nouveau système.
Les personnes qui se sont inscrites au test bêta de SpaceX "Better Than Nothing" au Royaume-Uni ont commencé à recevoir le kit Starlink, qui coûte 439 livres, soit environ 600 dollars, au départ, plus 84 livres, soit environ 120 dollars, pour un abonnement mensuel. Philip Hall, dans le Devon Rural, au sud-ouest de l'Angleterre, a déclaré u'il a reçu le routeur et le terminal pour se connecter aux satellites la veille du Nouvel An. Hall estime qu'il obtenait des vitesses de téléchargement de seulement 0,5 mégabit par seconde avec l'Internet de BT. Maintenant, avec Starlink, il a une moyenne de 85 Mb/s.
« Dans l'heure qui a suivi, nous avons fait un quizz sur Zoom avec nos petits-enfants, c'était merveilleux », a-t-il déclaré. SpaceX a déclaré dans un courriel adressé aux abonnés le 26 octobre que les utilisateurs participant au test bêta pouvaient s'attendre à des vitesses de 50 à 150 Mb/s. Certains utilisateurs américains ont déclaré qu'ils obtiendraient des vitesses de téléchargement de plus de 210 Mb/s. L'objectif de Musk pour Starlink est d'offrir une large bande très rapide dans le monde entier en enveloppant la Terre avec jusqu'à 42 000 satellites.
L'UE ne veut pas laisser l'Internet satellitaire à Starlink
Début janvier, Bruxelles a commandé une étude de faisabilité à de grands noms européens comme Airbus, Thalès, Orange ou Eutelsat pour concevoir un service d’Internet satellitaire européen destiné à stimuler l’économie digitale et réduire la fracture numérique. La nouvelle initiative qui vise à renforcer la souveraineté digitale de l’Europe est annoncée alors que SpaceX entend proposer à long terme un accès généralisé à l'Internet par satellite via son service Starlink.
L'étude de faisabilité devrait avoir une durée d'un an, coûtera 7,1 millions d'euros et est destinée à concevoir un système spatial indépendant de communications propre à l’Union européenne. Elle est confiée à un consortium de fabricants et d’opérateurs de satellites, d’un opérateur de télécommunication et du fournisseur européen de services de lancement afin d’étudier la conception, le développement et le lancement d’un système spatial européen de communications.
Cette étude a pour but d’évaluer la faisabilité de cette nouvelle initiative destinée à renforcer la souveraineté digitale de l’Europe et à fournir une connectivité sécurisée à ses citoyens, ses entreprises commerciales et ses institutions publiques. Comme le projet Starlink, le système aura également pour mission d’assurer une couverture, à l’échelle mondiale, des zones rurales et des zones blanches. Une fois validé, ce nouveau projet phare de l’Union européenne, qui s’inscrit dans la lignée des programmes Copernicus et Galileo, exploitera pleinement les synergies et le potentiel technologique des industries numérique et spatiale, a écrit Orange l’un des géants européens a qui a été confié l’étude.
« Cette étude aura pour but d’évaluer la faisabilité de cette nouvelle initiative destinée à renforcer la souveraineté digitale de l’Europe et à fournir une connectivité sécurisée à ses citoyens, ses entreprises commerciales et ses institutions publiques », indique l'Union européenne. Et d'indiquer que ce nouveau système aura, comme Starlink, pour vocation « d’assurer une couverture, à l’échelle mondiale, des zones rurales et des zones blanches ».
Les acteurs de la technologie sélectionnés par Bruxelles pour mener à bien cette étude sont : Airbus, Arianespace, Eutelsat, Hispasat, OHB, Orange, SES, Telespazio et Thales Alenia Space. Il leur revient de concevoir le futur système spatial européen à même de fournir des services sécurisés de communication aux États membres de l'UE, « ainsi qu’une connectivité à large bande pour les citoyens, les entreprises et les secteurs de la mobilité européens, renforçant ainsi la souveraineté numérique de l’Union ».
« La phase d’étude attribuée par la Commission européenne permettra plus particulièrement de définir les besoins des utilisateurs, la mission du système, une conception architecturale préliminaire et un concept de prestation de services, ainsi que les estimations budgétaires afférentes », a précisé la Commission européenne. « Un programme de partenariat public-privé (PPP) sera envisagé et évalué au cours de cette phase ».
L’étude examinera la façon dont ce système spatial pourrait améliorer les infrastructures critiques, actuelles et futures, y compris les réseaux terrestres. Elle évaluera également la manière de se connecter à ces infrastructures pour renforcer les capacités de l’Union en matière d’accès au Cloud et pour fournir des services numériques de manière indépendante et sécurisée, des caractéristiques essentielles pour susciter la confiance vis-à-vis de l’économie numérique et garantir l’autonomie stratégique et la résilience de l’Europe. Le projet a été initié par le commissaire européen à l'industrie, Thierry Breton, ancien directeur de la technologie et ministre français des Finances.
Source : SpaceX
SpaceX cherche à construire des satellites Internet Starlink de nouvelle génération
D'après des offres d'emploi publiées sur sa page dédiée au sujet
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D'après des offres d'emploi publiées sur sa page dédiée au sujet
Le , par Stéphane le calme
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