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La Pologne entend rendre illégale la censure des comptes de réseaux sociaux après la suspension du compte Twitter de Donald Trump.
« Ce n'est pas du ressort de ces algorithmes », lance le PM

Le , par Patrick Ruiz

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Le compte Twitter de Donald Trump fait l’objet de suspension définitive suite à des émeutes au Capitole. Liberté d’expression du Président américain sortant mise à mal ? Le réseau social justifie la manœuvre par la nécessité de lutter contre l’incitation à la violence véhiculée par ses publications. La Pologne monte au créneau et signe : la démocratie est mise en danger ; les géants d’Internet jouissent désormais d’un pouvoir qui dépasse celui de certains États. Il faut le leur reprendre parce que « ce n’est pas à leurs algorithmes de décider de quelles opinions sont correctes ou pas.

« Je suis né et j'ai grandi parmi des gens pour qui la liberté était la plus précieuse des valeurs. En Pologne, nous sommes tellement attachés à la liberté parce que nous savons ce que c'est que d'essayer de la limiter.

«Pendant près de 50 ans, nous avons vécu dans un pays où la censure était pratiquée, dans lequel Big Brother nous a dit comment nous devions vivre et ce que nous devions ressentir, et ce qu'il ne nous était pas permis de penser, de dire ou d'écrire. C'est pourquoi nous sommes si préoccupés par toute tentative de limiter la liberté.

L'un des synonymes de liberté pour nous, Polonais, a toujours été l'Internet. C'est le média le plus démocratique de l'histoire, un forum sur lequel chacun peut avoir son mot à dire. C'est un outil qui donne à chacun la possibilité d'avoir un impact, d'une manière qui nous était inconnue il y a encore une douzaine d'années.

Les libertés qui ont accompagné l'absence de réglementation de l'Internet ont eu de nombreux aspects positifs. Mais il y a aussi des conséquences négatives : avec le temps, il est devenu dominé par d'énormes sociétés internationales, plus riches et plus puissantes que de nombreuses nations. Ces sociétés considèrent notre activité en ligne comme une simple source de revenus et un outil pour accroître leur domination mondiale. Elles ont également introduit leurs propres normes de politiquement correct et elles combattent ceux qui s'y opposent.

Nous sommes aujourd'hui de plus en plus confrontés à des pratiques que nous pensions laissées de côté. La censure de la liberté d'expression, autrefois l'apanage des régimes totalitaires et autoritaires, est aujourd'hui de retour, mais sous une nouvelle forme, dirigée par des entreprises qui font taire ceux qui pensent différemment.

La discussion consiste à échanger des points de vue, et non à faire taire les gens. Nous n'avons pas à être d'accord avec ce que nos adversaires écrivent, mais nous ne pouvons pas interdire à quiconque d'exprimer des points de vue qui ne contreviennent pas à la loi.

Tout ce qui n'est pas interdit est permis. Sur Internet également, il n'y a pas de tolérance pour la censure et il ne peut pas y en avoir. Il n'y a pas de tolérance pour la censure d'État, comme celle à laquelle la Pologne a été confrontée sous le communisme, ni pour la censure de type privé, comme celle à laquelle nous assistons aujourd'hui. La liberté d'expression est une pierre angulaire de la démocratie - c'est pourquoi nous devons la défendre. Ce n'est pas aux algorithmes ou aux propriétaires de grandes entreprises de décider quelles opinions sont correctes et lesquelles ne le sont pas.

La Pologne se positionnera toujours en gardienne des valeurs démocratiques, y compris la liberté d'expression. Les propriétaires des réseaux de médias sociaux ne peuvent pas agir au-dessus de la loi. C'est pourquoi nous ferons tout pour définir le cadre des opérations de Facebook, Twitter, Instagram et d'autres plateformes similaires. En Pologne, nous allons réguler avec une réglementation nationale appropriée. Nous proposerons également que des lois similaires soient adoptées dans toute l'Union européenne.

Les plateformes de médias sociaux doivent nous servir et non les intérêts de leurs puissants propriétaires. Tout le monde a droit à la liberté d'expression. La Pologne défendra ce droit », déclare le Premier ministre polonais.

Une proposition de loi est en cours de gestation dans le pays. En vertu de cette dernière, la censure des comptes de réseaux sociaux sera illégale pour les publications qui n’enfreignent pas la loi polonaise. En d’autres termes, le retrait de contenus licites par lesdites plateformes constituera une violation directe de la loi. Les fournisseurs de services en ligne opérant en Pologne seront tenus de respecter ces dispositions légales.



La réaction polonaise fait suite à celles de la France et de l’Allemagne sur le même sujet. « Ce qui me choque dans la fermeture du compte Twitter de Donald Trump est que ce soit Twitter qui ferme. La régulation des gens du numérique ne peut pas se faire par l'oligarchie numérique elle-même. L'oligarchie digitale est une des menaces qui pèsent sur les États et sur les démocraties. La régulation est nécessaire, mais doit se faire par le peuple souverain, par les États et par la justice », déclare le ministre français de l'Économie et des Finances au micro de France Inter. Même son de cloche en Allemagne avec la sortie du porte-parole d’Angela Merkel : « La chancelière considère la suspension définitive du compte d’un président en fonction comme problématique. Des droits tels que la liberté d’expression peuvent faire l’objet d’entraves, mais par la loi et dans le cadre défini par le législateur et non sur la décision d’une entreprise. »

La situation met en lumière un point de désaccord majeur entre les États-Unis et l'Europe sur la manière de réglementer les plateformes de médias sociaux. L'UE veut donner aux régulateurs plus de pouvoirs pour obliger les plateformes Internet telles que Facebook ou Twitter à supprimer les contenus illégaux. Aux États-Unis par contre la surveillance des contenus publiés sur leurs plateformes relève jusqu’ici des fournisseurs de services en ligne, ce, bien que des mesures politiques visant à restreindre leurs libertés réglementaires soient de plus en plus fréquentes. Plusieurs membres du Congrès travaillent sur des projets de loi qui limiteraient les protections juridiques dont disposent les entreprises de médias sociaux pour être poursuivies en justice pour des contenus tiers publiés sur leurs sites. D'autres font pression en faveur d'un nouveau projet de loi fédéral sur la protection des données, qui pourrait refléter le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union européenne.

Source : PM Pologne

Et vous ?

Modérateurs ou États via leurs justices respectives : à qui doit-on confier l’arbitrage sur les réseaux sociaux ?
Quels sont les avantages et les inconvénients de chacune des possibilités ?

Voir aussi :

« Ici ce n'est pas la Chine », des experts indiquent que Trump n'a aucune autorité légale pour fermer Twitter. « Il est clair qu'il est en train d'intimider Twitter pour diffuser ce qu'il veut »
Un ingénieur de Facebook décide de démissionner en guise de protestation. Il accuse la société de « profiter de la haine aux États-Unis et dans le monde » et indique ne plus vouloir y contribuer
Le compte Twitter de Donald Trump piraté ! Victor Gevers, un chercheur néerlandais, affirme avoir eu accès au compte du président américain, mais Twitter et la Maison Blanche nient ces allégations
Le président US a menacé de « réglementer » ou de « fermer » des plateformes de réseaux sociaux, après que ses tweets ont été marqués comme véhiculant des informations non vérifiées

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Avatar de bouye
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 14/01/2021 à 22:39
Les législateurs continuent de prendre des décisions diamétralement opposées les unes aux autres : d'un coté les réseaux sociaux doivent filtrer les contenus postés qui sont haineux, racistes, appellent a la violence ou a l’intolérance ou liés au terrorisme au a la stigmatisation, aux brimades et harcèlement en ligne mais de l'autre coté ils n'ont pas le droit de faire de la censure....
13  0 
Avatar de NaSa
Membre actif https://www.developpez.com
Le 14/01/2021 à 18:05
Tout à fait d'accord sur le principe de la liberté d'expression.
Par contre ne poursuivez pas ces mêmes sociétés pour des publications que vous ne voulez pas voir.
11  1 
Avatar de melka one
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 14/01/2021 à 20:31
Ce n’est pas du ressort de ces algorithmes », lance le PM
Je crois pas que c'est pas un algorithme qui a décide son retrait des réseaux sociaux.
9  0 
Avatar de La_Patate
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 15/01/2021 à 16:30
Je pense qu'un réseau social/GAFAM n'as pas à se méler de la politique ou la culture d'une population/pays. Si un pays où le peuple est nationaliste et rejette les étrangers, c'est leur choix.
Le peuple du pays a peut être même élu le président nationaliste, le peuple/politique aura des discours qui choquent des personnes sous un régime plus socialiste (l'inverse est vrai aussi). Mais c'est normal et c'est la discution et le débat qui fait avancer les mentalités vers un bord ou l'autre et aucun des nationalistes ou socialistes n'a plus raison que l'autre.
Après, il faut quand même modéré les discours, c'est comme la police : si il n'y a pas de policiés c'est l'anarchie et si il y en a trop c'est la répression.
La Pologne a fait un bon choix je pense.
9  2 
Avatar de calvaire
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 15/01/2021 à 9:04
Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
Les polonais vivaient encore sous la dictature jusqu'en 1989. Ils ont eu raison pour cette loi. Ils ont des couilles, eux...
+1
je pense qu'ils ont encore en tête cette terrible époque et qu'ils ne veulent pas y retourner (l'urss c'était pas de politique, pas de religion, pas de monopoly...)
Cela ne me surprend donc guère que ce pays ce positionne comme leader dans ce domaine au niveau l'UE, la France a trop vite oublié les années 40
7  2 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 15/01/2021 à 11:32
Oui, enfin, si demain Twitter bannissait les comptes LGBT en Pologne, ce gouvernement polonais applaudirait bien fort!!!
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Avatar de Aiigl59
Membre actif https://www.developpez.com
Le 20/01/2021 à 19:57
Idem pour les votes électroniques, aucune visibilité sur les algos utilisés... pas de code source disponible, bref, l'obscurantisme qui revient au galop...
4  0 
Avatar de Jiji66
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 14/01/2021 à 19:03
Ils ou les GAFAM Européens ?
2  0 
Avatar de TotoParis
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 14/01/2021 à 21:17
Les polonais vivaient encore sous la dictature jusqu'en 1989. Ils ont eu raison pour cette loi. Ils ont des couilles, eux...
9  7 
Avatar de BenoitM
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 15/01/2021 à 9:22
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
+1
je pense qu'ils ont encore en tête cette terrible époque et qu'ils ne veulent pas y retourner (l'urss c'était pas de politique, pas de religion, pas de monopoly...)
Cela ne me surprend donc guère que ce pays ce positionne comme leader dans ce domaine au niveau l'UE, la France a trop vite oublié les années 40
Vu par qui est dirigé la Pologne pour l'instant je ne suis pas sur que se soit par rapport au trauma du communisme…

La logique serait que facebook verse une grosse somme d'argent au ministère de la justice pour que celle-ci aie les moyens d'elle même censurer les postes et de poursuivre ne justice les propos haineux.(haineux = incitant à la violence).
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