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États-Unis : une loi donne un coup de pouce à la recherche sur l'intelligence artificielle,
Un Cloud national est prévu pour accélérer la formation des algorithmes d'IA

Le , par Stan Adkens

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Selon une étude réalisée par CB Insights et publiée l’année dernière, 65 % des 100 premières startups les plus prometteuses utilisant l’intelligence artificielle (IA) sont des entreprises basées aux États-Unis. Le pays vise à rester à la pointe de l’IA face aux efforts imports d'autres pays, mais certains croient que les États-Unis ont « perdu la main » sur le financement de l’innovation dans la lutte pour la domination technologique entre les États-Unis et la Chine. Une loi américaine va aider à changer la situation en donnant un coup de pouce à la recherche sur l'IA, que le Congrès espère maintenant voir se développer de façon spectaculaire pour les scientifiques américains.

L'IA est un domaine d'innovation qui se développe rapidement et qui peut avoir des ramifications importantes pour la sécurité nationale. Ainsi, les États-Unis et différents pays créent des applications d'IA pour un certain nombre de fonctions militaires. Des recherches sur l'intelligence artificielle sont en cours dans les domaines de la collecte et de l'analyse de renseignements, des cyberopérations, de la logistique, des opérations d'information et de véhicules semi-autonomes et autonomes.


Un récent plan adopté la semaine dernière par le Congrès peut éventuellement permettre d'améliorer encore l'innovation en matière de l’IA. En effet, le National Artificial Intelligence Initiative Act (NAIIA) de 2020, qui est devenu une loi la semaine dernière, vise à soutenir les activités d'IA dans plus d'une douzaine d'agences. Ses directives comprennent une étude sur la façon de créer un Cloud national de recherche qui s'appuierait sur CloudBank, une initiative financée par la National Science Foundation (NSF). Le NAIIA prévoit également l'expansion d'un réseau d'instituts de recherche lancé l'été dernier, ainsi que la création d'un bureau d'IA à la Maison-Blanche et d'un comité consultatif pour suivre ces efforts.

Le NAIIA est annexé à la version 2020 de la loi d'Autorisation de la Défense nationale, qui élève ainsi cette année la stature du Joint Artificial Intelligence Center (JAIC) du Pentagone, créé en 2018, et lui donne une nouvelle autorité pour utiliser l'IA afin d'améliorer l'état de préparation au combat.

« C'est ce qui se rapproche le plus d'une stratégie nationale sur l'IA aux États-Unis qui serait officiellement approuvé par le Congrès », déclare Tony Samp, un ancien membre du personnel du Congrès devenu lobbyiste de haute technologie pour DLA Piper. Selon lui et d'autres, la nouvelle loi est destinée à maintenir le pays à la pointe de la recherche mondiale sur l'IA face aux investissements croissants des autres pays.

Si le NAIIA, dont la compétence est d’autoriser les dépenses, est financé, elle augmenterait considérablement les investissements fédéraux en matière de L’IA. Pour les 5 prochaines années, la loi autorise 4,8 milliards de dollars pour la NSF. La NSF, qui finance la grande majorité de la recherche universitaire sur l'IA soutenue par le gouvernement fédéral, estime qu'elle a dépensé 510 millions de dollars en IA en 2020, ce qui signifie que le NAIIA doublerait à peu près cet effort sur la période. La loi autorise également 1,15 milliard de dollars supplémentaires pour le ministère de l'Energie et 390 millions de dollars pour le National Institute of Standards and Technology (NIST).

Le NAIIA codifie ce que certaines agences fédérales font déjà et leur donne une liste exhaustive de choses à faire. Par exemple, elle soutient le réseau de sept instituts de recherche sur l'IA de la NSF, lancé l'été dernier avec l'aide du ministère américain de l'Agriculture et en partenariat avec l'industrie, et soutient des centres similaires existants au sein du ministère de l'Énergie et du ministère du Commerce, dont le NIST et la National Oceanic and Atmospheric Administration. Les instituts de la NSF soutiendront la recherche dans l'application de l'IA à une variété de sujets, notamment les prévisions météorologiques, l'agriculture durable, la découverte de médicaments et la cosmologie.

La NSF sollicite déjà des propositions pour une deuxième série d'instituts multidisciplinaires, et de nombreux défenseurs de l'IA aimeraient voir sa croissance se poursuivre, selon Science Mag. Un livre blanc pour le président élu Joe Biden, par exemple, prévoit un investissement initial d'un milliard de dollars, et une feuille de route communautaire pour 2019 envisage que chaque institut soutienne 100 membres du corps enseignant, 200 ingénieurs en IA et 500 étudiants.

Des services nationaux de Cloud Computing pour booster l’IA

Eric Schmidt , ex-patron de Google, a déclaré en septembre dernier qu'il estimait que les États-Unis étaient déjà en avance sur la Chine en matière de progrès technologique, à l'heure actuelle. Mais la distance se réduit rapidement. Pour garder une bonne longueur d’avance, le nouveau plan prend en compte le Cloud Computing qui pourrait également stimuler l'IA, car il permet aux chercheurs de compiler et d'analyser les énormes ensembles de données nécessaires à la formation des algorithmes d'IA.

En effet, la nouvelle loi ordonne au directeur de la NSF et au conseiller scientifique du président de constituer un groupe de travail de 12 membres pour étudier la faisabilité d'une ressource nationale de recherche (NRR). Un Cloud national permettrait d'intensifier ce que fait actuellement CloudBank et donnerait aux chercheurs les outils nécessaires pour analyser de grands ensembles de données publiques contenant, par exemple, des dossiers médicaux gouvernementaux anonymisés ou des données satellitaires.


Cependant, certains spécialistes affirment que le gouvernement américain doit réexaminer la stratégie globale et augmenter les investissements dans la recherche en IA, afin de maintenir son initiative et de contrer avec succès les capacités d'innovation croissantes de la Chine.

« À l'heure actuelle, seule une poignée d'entreprises peuvent se permettre les importantes ressources de calcul nécessaires pour développer et former les modèles d'apprentissage machine qui sous-tendent l'IA actuelle », explique John Etchemendy de l'Université de Stanford. « De plus, les grandes quantités de données nécessaires à la formation de ces algorithmes sont pour la plupart contrôlées par l'industrie ou le gouvernement. Les chercheurs universitaires luttent pour avoir accès aux deux ». Etchemendy, un ancien doyen de l'Université, et l'informaticienne Fei-Fei Li dirigent l'Institut de l'intelligence artificielle centrée sur l'homme de Stanford et ont coécrit une proposition de NRR que les législateurs ont utilisée comme modèle dans le NAIIA.

Jeannette Wing, informaticienne de l'Université de Columbia, souhaite que « toutes les universités utilisent le Cloud de façon routinière pour toutes les recherches et toutes les activités éducatives ». Selon elle, les scientifiques qui continuent de s'appuyer sur les ressources informatiques, l'expertise et le personnel de soutien de leur propre institution auront de plus en plus de mal à suivre le rythme de leurs concurrents qui peuvent aborder des questions de recherche de pointe via le Cloud.

La manière dont un Cloud national serait structuré ou géré pose un autre défi. Certains ont suggéré de le relier au réseau de laboratoires nationaux du DOE, ou au supercomputing centers que le DOE et la NSF soutiennent. Etchemendy espère que le gouvernement décidera de passer des contrats avec des services Cloud commerciaux tels que Amazon Web Services, Google Cloud, Microsoft Azure et IBM Cloud plutôt que de partir de zéro.

« Les fournisseurs de Cloud commerciaux font l'innovation, et ils investissent des sommes considérables pour la maintenir à jour », dit-il. « Ce serait une énorme erreur de construire une installation comme un centre de superordinateurs, car elle serait obsolète en quelques années ».

Même si les niveaux de dépenses autorisés par la nouvelle loi sont ambitieux, les défenseurs de l'IA affirment que la loi démontre le soutien remarquable dont bénéficie désormais le domaine. « Il y avait un réel sentiment d'urgence sur cette question », a déclaré Samp. « Je pense aussi que [le NAIIA] fournit une base pour les années à venir ».

Selon un commentateur, l’initiative est belle, mais est elle vient trop tard : « C'est formidable à entendre, mais trop peu, trop tard. Si nous perdons la course à l'informatique quantique, toutes les données obtenues via les services d'IA peuvent être et seront simplement craquées. Nous devons nous concentrer sur une combinaison d'informatique quantique (en particulier le chiffrement / Internet quantique) et, plus important encore, notre gouvernement doit s'attacher à développer une compréhension technologique du 21e siècle et à développer une identité morale capable de mettre ces outils au service de l'amélioration de la planète ». Et vous, qu’en pensez-vous ?

Source : CRA

Et vous ?

Que pensez-vous du National Artificial Intelligence Initiative Act (NAIIA) qui vise à soutenir les activités d'IA ?
Selon un expert, pour la mise en place d’un Cloud national, le gouvernement devrait passer des contrats avec des services Cloud commerciaux tels qu’AWS et autres plutôt que de partir de zéro. Qu’en pensez-vous ?
Pensez-vous aussi que le plan pour le développement de l’IA vient trop tard ?

Voir aussi :

La Maison-Blanche veut que le Congrès double le financement de l'intelligence artificielle, et de la recherche et développement en informatique quantique
La plupart des startups prometteuses utilisant l'IA se basent aux États-Unis, elles sont surtout dans le domaine des sciences de la vie et les industries informatiques, selon une étude
Eric Schmidt, ex-patron de Google : les États-Unis ont « perdu la main » sur l'innovation, la Chine a supplanté les USA en tant que premier éditeur mondial de recherche en sciences et en ingénierie
Les États-Unis annoncent un milliard de dollars pour la recherche en intelligence artificielle et informatique quantique, afin de maintenir le leadership mondial du pays dans ces domaines

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