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Antitrust : Google affirme qu'il ne monopolise pas le marché de la publicité numérique,
Mais les sénateurs US ne sont pas de cet avis

Le , par Bill Fassinou

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Mardi, Google s’est présenté devant une sous-commission sénatoriale américaine pour répondre de questions liées aux allégations qui l’accusent d’exercer un monopole sur le marché de la publicité en ligne. Et comme l’on pouvait s’y attendre, Google a nié ces allégations, disant que le marché est aussi ouvert qu’il ne peut l’être. La société maintient cette position, alors qu’un rapport de l’autorité de la concurrence britannique (CMA) en décembre 2019 a révélé que Google et Facebook réunissaient 70 % de toutes les dépenses liées à la publicité dans le pays, Google ayant la plus grande part.

La question du monopole des GAFAM sur les différentes sphères du Web est sur la table depuis des années déjà, et la majorité des gouvernements conviennent qu’il y a lieu de trouver une solution en vue de développer un marché équitable pour toutes les entreprises, mais aussi pour encourager la concurrence. Ainsi, dans le cadre des enquêtes antitrust qui le visent, un haut cadre de Google, en la personne de Donald Harrison, a été confronté mardi au Sénat à un interrogatoire bipartite sur la domination de l'entreprise dans le domaine de la publicité numérique.

Google nie détenir un monopole et estime qu’il existe une concurrence

Notons que les activités de recherche et de publicité massives de Google sont au cœur des enquêtes du ministère de la Justice et de presque tous les procureurs généraux de l'État. Le ministère s'apprêterait à intenter un procès à la société dans les prochaines semaines. Mardi, les sénateurs ont interrogé Donald Harrison, le président de la division “Global Partnerships and Corporate Development” de l’entreprise, sur la portée et l'ampleur de l'activité de publicité numérique de Google. Les questions ont concerné dans un premier les outils publicitaires de la société.

« Connaissez-vous une autre société qui exerce ce genre de concentration et de domination à tous les niveaux de la pile publicitaire », a demandé le sénateur Josh Hawley, R-Mo, en référence à la collection d'outils reliant les annonceurs aux éditeurs. « Google est impliqué dans presque toutes les étapes de la chaîne, partant des annonceurs qui cherchent à placer leurs annonces aux éditeurs qui vendent de l'espace sur leurs sites Web », a fait remarquer le sénateur. En plus de cela, le sénateur Hawley n’a pas hésité à rappeler les conclusions du régulateur antitrust du Royaume-Uni, la CMA.


Harrison, témoignant à distance par vidéo, a répondu que « les éditeurs et les annonceurs ont d'autres choix que Google ». Il a souligné le fait que les prix de la publicité numérique ont baissé au fil des années, la preuve que la concurrence est robuste. La réponse de Harrison signifie en effet que les annonceurs portent volontairement leur choix sur l’entreprise. Selon lui, il s’agit d’une chose qui n’a aucun trait monopoliste. Cet aspect de la chose, certains l’expliquent par le fait que Google représente un opérateur historique aux yeux des annonceurs et des gens en général.

Il bénéficie d’avantages considérables sur le marché, dont le trafic Web via son moteur de recherche et les données qui en découlent. Il faut en effet avoir accès à des données personnelles pour faire de la publicité ciblée, ce qui n’est pas le cas de toutes les entreprises engagées dans le secteur, mis à part Facebook. Ainsi, les analystes estiment que c’est cela qui lui confère une position dominante. Google utilise ensuite les données acquises grâce à sa position dominante sur le marché pour créer des filiales afin de faire une concurrence déloyale aux autres entreprises du secteur.

La sénatrice Amy Klobuchar (D-Minn.) a demandé à Harrison “pourquoi le secteur de la publicité numérique ne devrait pas être réglementé pour éviter les conflits d'intérêts, les opérations personnelles inappropriées et les transactions qui utilisent des informations privilégiées, car les marchés financiers sont réglementés”. « Je pense qu'il y a un choix énorme. Je pense qu'il y a de nombreux concurrents. Je pense que les prix ont baissé. Je ne vois pas la défaillance du marché qui nécessiterait une réglementation », a déclaré Harrison en réponse à la question.

Par la suite, les sénateurs républicains ont aussi profité de l'occasion pour demander à Harrison si Google a un parti pris contre les conservateurs. La question fait référence à une plainte de longue date déposée par la droite et pour laquelle il existe peu de preuves. Les républicains, dont Hawley, Ted Cruz du Texas, ainsi que le président de la sous-commission Mike Lee de l'Utah, ont quand même tenté de présenter leurs plaintes sur les préjugés anti-conservateurs comme des preuves de l'influence indue de Google. Il aurait interdit un site Web conservateur de son réseau de publicité.

« Ce comportement n'est-il pas la preuve d'un pouvoir de marché ? », a demandé le sénateur Mike Lee. Harrison a répondu que les commentaires sur le site Web, le fédéraliste, avaient violé les politiques de Google contre le racisme. « Nous avons été clairs dans nos politiques que nos publicités ne peuvent pas apparaître à côté de ce genre de commentaires », a-t-il dit. Les enquêtes antitrust sur les grandes entreprises technologiques sont de plus en nombreux. Les PDG de Google, Facebook, Apple et Amazon ont témoigné ensemble devant une commission de la Chambre en juillet.

Les conclusions de l’enquête de la CMA sur Google et Facebook

Dans son rapport sur la publicité numérique en décembre 2019, la CMA a démontré que Google détient des positions dominantes dans différentes parties du marché des technologies publicitaires, allant de 40 % à plus de 90 %. Elle a révélé que, si les services fournis par ces entreprises (Google et Facebook) semblent être gratuits, les utilisateurs les paient d’une façon indirecte en fournissant leur attention et leurs données personnelles, que les plateformes utilisent pour vendre de la publicité. Au Royaume-Uni, les gens passeraient en moyenne 3 heures et 15 minutes en ligne chaque jour.

La CMA explique que plus d'un tiers de ce temps est passé sur des sites appartenant soit à Google (y compris YouTube), soit à Facebook (y compris Instagram et WhatsApp). De ce fait, le secteur de la publicité numérique a connu une croissance massive et vaut aujourd'hui environ 13 milliards de livres sterling, soit bien plus que toute autre forme de...
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Avatar de KEKE93
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 15/10/2020 à 17:31
Les procès pour situation monopolistique sont des procédures très très longues.
Le procès anti-trust d'IBM avait duré de 1969 à 1982 et a généré 30 millions de pages

https://www.historyofinformation.com/detail.php?id=923

Tellement long que la situation d'IBM s'est arrangée toute seule au début des années 80, de nouveau concurrents étant venus sur le marché (Cf les PC compatibles, Oracle puis Cisco...); la cour ayant jugé qu'IBM ne méritait plus un tel procés...
IBM, prévoyant un démantellement, avait changé sa structure organisationelle de sorte qu'un démantellement ait le moins d'effet possible et est ainsi devenu un monolithe elephantesque incapable de "danser" face à la concurrence...

C'est ce qui pourrait advenir aussi aux GAFAM.
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Avatar de Waikiki
Membre averti https://www.developpez.com
Le 12/04/2021 à 14:29
Google favorise sa principale source de revenue, Apple favorise ses applications sur l'App Store, Amazon copie les produits les plus vendeurs sur sa plateforme, Microsoft a tout fait pendant des année pour imposer son OS sur les pc, Facebook utilise les données générées sur ses plateformes pour faire du profit.

Y en a vraiment qui sont encore étonnés par de telles annonces ? les GAFAM n'ont jamais été des sociétés philanthropiques et ce n'est pas prêt d'arriver.
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Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 23/09/2020 à 10:32
Apple ou Android... Wow marché ouvert
Apple avec son store super ouvert...
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 08/10/2020 à 13:18
Outre tous les abus, je pense aussi qu'il y a une partie de la situation qui vient des clients. Une grosse majorité des gens qui passent leur temps sur Internet, n'ont pas envie d'écumer 10 moteurs de recherches, 10 application de magasin en lignes, 10 réseaux sociaux différents pour ce qu'ils veulent faire, en soit ils n'ont pas nécessairement tort, mais ça rend la vie difficile aux petits.

Je pourrais prendre aussi une nouvelle marque de voiture, essayer d'imaginer comment ce doit être difficile de lancer une nouvelle marque de voiture et de se faire une place a côté des gros déjà existant.
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Avatar de edrobal
Membre averti https://www.developpez.com
Le 07/10/2023 à 13:08
Microsoft accuse Google de pratiques déloyales. L’hôpital se fout de la charité !!! Comment un OS aussi merdique que Windows a-t-il pu devenir quasi incontournable.
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Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:46
Google:
- search
- analytics
- cloud
- android
- chrome
- gmail
- maps
- news
- calendar
- contacts
- google apps
- drive
- youtube
- photos
- ...

Ce n'est pas trop?
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 19/12/2024 à 1:22
« Google gagne plus d'argent avec Windows que Microsoft. Littéralement »
Je trouve qu'il y a un gros biais de raisonnement : d'un côté on parle de l'argent rapporté par les recherches Google, de l'autre, bien que ça ne soit pas clair, il semble question de ce que rapporte la vente de licence windows, et peut-être avec les gains des recherches Bing.
Il faut comparer ce qui est comparable: Windows est un système d'exploitation, Google search est un moteur de recherche. Google ne gagnent pas d'argent parce que ses utilisateurs sont sous Windows, Google gagne de l'argent parce qu'ils établissent un profil publicitaire de ces recherches, et ça rapporte pareil que ça soit fait sous Windows, Linux, MacOS, Android ou autre. De même, les recherches Bing rapporte de l'argent pas parce que on le fait sous Windows, mais par ce qu'on l'utilise. Si les parts de marché de Bing sont minuscule face à Google search, être sous Windows n'y changera rien.
Si par contre on parle du fait que le moteur de recherche maison peine à s'imposer face à Google search même "à la maison" et que Google tire la majorité des recettes liées aux recherches sous Windows, bien plus que Microsoft, là oui, la comparaison marche.

Et Microsoft n'est pas à plaindre, nul doute que pousser Teams, Office365 et autre produit au travers de Windows a bien fait les affaires de Microsoft et que ça n'est pas compter ici (sans oublier les ventes liés de licences Windows sur plus de 90% des PC qui doit rapporter un fric monstre). J'ai plus l'impression que le PDG est triste que les investissements dans Bing et Open AI ait pas suffit à imposer Bing même en agissant vicieusement au travers de Windows (comme forcer la main de l'utilisateur sur le navigateur et pousser ses produits par des bandeaux et paramètres par défaut). Pour ma part, Microsoft peut ranger ses violons, y a beaucoup trop de casseroles pour avoir de l'empathie.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/10/2020 à 11:39
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
L’on estime qu'Apple reçoit aujourd'hui entre 8 et 12 milliards de dollars de paiements annuels, contre 1 milliard de dollars par an en 2014, en échange de l'intégration du moteur de recherche de Google dans ses produits. Il s'agit probablement du plus gros paiement que Google verse à quiconque et représente 14 à 21 % des bénéfices annuels d'Apple. Ce n'est certainement pas de l'argent qu'Apple serait impatient de laisser tomber.
Purée , plusieurs milliards de dollar juste pour mettre Google comme moteur de recherche par défaut.
J'imagine qu'aucune autre entreprise pourrait proposer un meilleur deal à Apple.

Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
Les deux entreprises sont contre l’avis des régulateurs et estiment qu’il y a de nombreux partenariats du genre dans la Silicon Valley. « Nous avons ce genre de terme étrange dans la Silicon Valley : co-opposition », a déclaré Bruce Sewell, avocat général d'Apple entre 2009 et 2017. « Vous avez une concurrence brutale, mais en même temps, vous avez une coopération qui est nécessaire ». Ils sont en concurrence sur pas mal de fronts, comme les smartphones, les cartes numériques et les ordinateurs portables. Mais ils savent aussi se montrer gentils quand cela leur convient.
Apple n'a pas de moteur de recherche ni de plateforme vidéo comme YouTube, donc ça ne lui pose pas problème que les gens utilisent ces services.

Citation Envoyé par L33tige Voir le message
Ca me rappel un épisode de Crossed de Karim Debbache.
Je me rappelle de cette blague, c'était peut-être dans un épisode de l'émission Chroma (uniquement disponible sur Dailymotion en principe).

Ça me fait penser à la chanson "Arrête un peu ta parano" de Didier Super :
Arrête un peu ta parano, si vraiment les gouvernements
Ils étaient vraiment les larbins des multinationales
Tu crois pas qu’il y a bien longtemps
Que les multinationales, elles domineraient toute la planète
Et peut-être même le monde
Et qu'elles auraient même plus besoin de s’acquitter de leurs impôts
Non mais sérieux, faut réfléchir deux secondes
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Avatar de Zefling
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:51
Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.
Cette blague. Firefox n'est pas sûr donc ?

Ça permet surtout de mieux contrôler l'utilisateur par tous les angles :
  • la recherche
  • la navigation
  • le système

Autant dire quasiment tout passe par chez-eux qu'une façon ou d'une autre. C'est sûr que supprimer une de ces briques, c'est une perte de revenu colossale pour Alphabet et aussi une perte de contrôle du web.
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 28/11/2024 à 15:14
Imaginons que Google doit se séparer de Chrome, qui peut racheter ?
D'ailleurs, parlerait-on de Chrome et Chromium ou seulement de Chrome ? Chromium sert de base à de nombreux dérivés. Si Google le garde, il pourrait faire pression pour pousser son agenda ou entraver les efforts du repreneur de Chrome. Si Chromium est aussi vendu, le nouveau propriétaire gagnerait un incroyable pouvoir pour pousser ses "nouvelles techno du future web".

Ca ne va pas être vendu à petit prix et il faudra que le racheteur inspire la confiance (donc avec les politiques anti Chine, inimaginable que les Etats-Unis laissent un groupe chinois s'en emparer).
J'imagine qu'il serait difficile pour Microsoft de racheter Chrome sans que les régulateurs ne réagissent.
Je doute que Nvidia fera une offre, pas impossible mais c'est pas leur coeur de métier.
Est-ce que Apple voudrait maintenir une application en dehors de leur écosystème ? Stratégiquement, ils pourraient fermer Chrome à ses plateformes pour inciter les gens à passer aux iDevice, mais ça leur ferait aussi une très mauvaise image auprès des utilisateurs restant sous Windows et Android.
Je verrai peut-être Amazon, Facebook ou X Corp s'en emparer, mais je doute que la vie privée des utilisateurs ne s'améliore sous leur égides (sachant qu'elle n'est déjà pas glorieuse avec Google)
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