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Pour la Chine, la vente de TikTok serait la preuve que les USA se livrent à une "intimidation économique"
Alors que TikTok s'apprête à devenir une entreprise américaine autonome

Le , par Bill Fassinou

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6  0 
Très incertain ces dernières semaines, l’avenir de TikTok aux États-Unis se dessine peu à peu depuis ce lundi. ByteDance, le propriétaire de TikTok, a choisi Oracle comme son “partenaire technologique” américain et les deux entreprises investiront dans une nouvelle société autonome avec le nom de TikTok Global, qui succédera à TikTok et qui aura son siège social aux États-Unis afin d’éviter l’interdiction de l’application dans le pays. La Chine a déclaré de son côté que la vente de TikTok est la preuve irréfutable que les États-Unis se livrent à une “intimidation économique”.

ByteDance a refusé l’offre faite par Microsoft et a misé sur un partenariat avec Oracle pour tenter de maintenir TikTok sur le marché américain. Il ne vendra pas à Oracle, au contraire, ce dernier sera actionnaire minoritaire dans la nouvelle entreprise qui verra le jour très prochainement si l’accord est approuvé par les autorités de régulation américaines. Ces détails ont été révélés hier par le média britannique Financial Times. Le média indique que ByteDance est sur le point de placer les activités mondiales de TikTok dans une nouvelle société dont le siège social sera aux États-Unis.

Selon les termes de l’accord, Oracle aura une participation dans l'ensemble de TikTok et pas seulement dans les opérations américaines. ByteDance de son côté sera l'actionnaire majoritaire de la nouvelle entité. Et la nouvelle qui pourrait étonner plus d’un est la présence de Walmart dans cet accord. Selon le rapport, le détaillant mondial, qui avait proposé une offre conjointe avec Microsoft, détiendrait également une participation minoritaire. Les personnes informées des discussions ont toutefois souligné que les détails exacts sont susceptibles d'être modifiés avant l’annonce officielle.

Toujours selon ces sources, la nouvelle entité qui a été annoncée aura un contrôle indépendant et sera gérée indépendamment de ByteDance. La société chinoise continuera à collaborer avec TikTok à l'échelle mondiale et gardera le contrôle du puissant algorithme qui maintient l'engagement des utilisateurs en prédisant le type de vidéos qu'ils apprécieront. Selon ces dernières, Oracle va traiter indépendamment les données américaines de TikTok et éventuellement les données du monde entier. Les données américaines seront gérées et stockées aux États-Unis pour répondre aux préoccupations de sécurité nationale dans ce pays.


Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor américain, a confirmé à CNBC lundi que ByteDance s'était effectivement engagé à créer TikTok Global en tant que société basée aux États-Unis. Mnuchin n'a pas discuté des détails de la transaction, mais a mentionné qu'Oracle est un “partenaire technologique de confiance”. Il a ajouté qu'Oracle a fait « de nombreuses représentations pour les questions liées à la sécurité nationale ainsi que la promesse de créer TikTok Global en tant que société basée aux États-Unis avec 20.000 nouveaux emplois ». La proposition a été renvoyée au Trésor, car c'est là que siège le Comité des investissements étrangers dans le pays, ou CFIUS.

Le CFIUS est une entité avec des membres appartenant à une douzaine d'agences différentes. Il effectue des examens de sécurité nationale sur les transactions dans lesquelles une société étrangère acquiert toute ou partie d'une entreprise américaine. La proposition d’Oracle est en quelque sorte l'inverse, une entreprise américaine investit dans une société étrangère, et pourrait ne pas être normalement examinée par le CFIUS. Toutefois, il y a lieu de rappeler que la commission a été fortement impliquée dans toute la saga TikTok jusqu'à présent.

L'automne dernier, le CFIUS a entamé un examen rétroactif de TikTok, qui a été créé lorsque ByteDance a racheté la société américaine Musical.ly et lui a ensuite donné une nouvelle image. L’administration Trump a mis fin à cette révision le 14 août par un décret et a fait valoir que l'acquisition de Musical.ly représentait effectivement une menace à la sécurité nationale. Ainsi, la Maison-Blanche a interdit l'acquisition en exigeant que le CFIUS supervise une sorte de processus de désinvestissement. Cependant, il faut reconnaître que ByteDance a su bien placer ses coups sur l’échiquier.

Le CFIUS pourrait avoir du mal à continuer d’intervenir dans cette affaire. « Rien de cette transaction n'est habituel. Elle semble être entre les mains des politiciens plutôt que dans celles du personnel professionnel du CFIUS », a déclaré Paul Marquardt, avocat spécialisé dans les questions liées à la réglementation au sein du cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton. « Ce qui est inédit ici, c'est le caractère public et politique du processus, et la poursuite des négociations après l'émission d'un ordre de cession ». Alors, ByteDance a-t-il trouvé le bon moyen de rester maître de sa création ?

ByteDance espère également que la collecte de fonds de Larry Ellison pour Trump et le soutien du directeur général d'Oracle, Safra Catz, à l'équipe de transition de Trump il y a quatre ans, augmenteront ses chances. En outre, Financial Times a ajouté que des personnes impliquées dans le dossier ont déclaré que l'offre de ByteDance de créer une nouvelle entité basée aux États-Unis et la promesse de créer 20 000 emplois seraient probablement bien accueillies par Trump en année électorale, et au moment ou plusieurs Américains ont perdu leurs emplois à cause du Covid.

Selon des analystes, il est peu probable que la Maison-Blanche refuse l’offre de ByteDance. Par contre, si la transaction échoue, il y a de fortes chances que TikTok ferme aux États-Unis puisque ByteDance n’est pas en mesure de céder entièrement TikTok, notamment la technologie derrière le réseau social, à une entreprise non chinoise. Cela en raison des nouvelles règles restrictives sur les exportations de technologies, qui empêchent ByteDance et les autres sociétés chinoises de vendre leurs algorithmes à des sociétés non chinoises. D’ailleurs, Pékin ne digère pas du tout cette vente.

La Chine accuse les USA de “harcèlement économique”

Selon Bloomberg et d’autres médias américains, un haut cadre de Pékin a accusé les États-Unis, qui ont forcé la vente de TikTok pour des raisons de sécurité nationale, de “harcèlement économique”, tout en dénonçant les restrictions imposées par l'UE à la société Huawei dans des commentaires. Celui-ci aurait également déclaré que la Chine considère les agissements étrangers envers ses sociétés comme un traitement injuste de la part des gouvernements occidentaux. Ces déclarations montrent que le climat des affaires pourrait plus se compliquer entre le pays et l’occident.

« Ce qui s'est passé avec TikTok aux États-Unis est un exemple typique de possession coercitive », a déclaré le chef de la mission chinoise auprès de l'UE, Zhang Ming. « Certains politiciens américains essaient de construire un réseau soi-disant propre sous le couvert de l'équité et de la réciprocité et bla, bla, bla », a déclaré Zhang dans une interview à Bloomberg TV. « Ce n'est rien d'autre qu'une intimidation économique », a-t-il ajouté. Notons que les commentaires de Zhang représentent un refrain souvent répété de Pékin, qui a accusé Washington de cibler Huawei sans preuve et a qualifié la vente forcée de TikTok de « vol sanctionné par l'État ». Si la transaction est susceptible de plaire à Washington, ce n’est peut-être pas encore fini.

L'offre d'Oracle est très surveillée et devra passer un examen sur la sécurité nationale et obtenir l’approbation de Trump. Dans le même ordre, les termes de l'accord pourraient également nécessiter l'aval de la Chine et beaucoup craignent que Pékin refuse l’accord. Des personnes proches du dossier en Chine ont en effet confié aux journalistes que Pékin préfère voir TikTok fermer aux États-Unis plutôt que de céder à cette intimidation.

Source : Financial Times

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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 16:37
Tous le monde est d'accord pour dire que ce que le Hamas a fait, à savoir assassiner et pris en otage des civils, est totalement répréhensible, mais enfin il faut quand même se rappeler le contexte historique : La Palestine à été envahie, les palestiniens ont été expulsés, cantonné dans un Ghetto, à savoir la bande de Gaza, et Israël en fait occupe illégalement la Palestine. Pire encore les Palestiniens ultra pauvres de la bande de Gaza servent d'esclaves aux ultra riches israéliens, donc dans un état d'apartheid. La lois Israélienne interdit par exemple les mariages mixes entre Palestiniens et Israéliens, dans quel pays on voie encore une chose pareille ? nulle part. Pourquoi l'apartheid en Afrique du sud c'était mal et cela a été éradiqué, mais qu'en Israël c'est normal ?

De toute façon c'est à se demander si toute cette histoire ne profite pas en réalité à Israël, ca leur permet d'atomiser la bande de gaza, ils en rêvaient depuis des années, c'est fait. Donc suppression de la bande de Gaza à l'ouest, et colonisation larvée de la cis Jordanie à l'est, donc au final occupation totale de la Palestine par Israël, et ce en violation totale des lois internationales, et donc pour Israël : "un bon palestinien est soit un palestinien mort, soit au pire un esclave juste bon à ramasser leurs poubelles".



L’apartheid israélien envers le peuple palestinien

Cette année marque le 74e anniversaire de l’expulsion et du déplacement de masse de plus de 700 000 Palestinien·ne·s de leurs domiciles, villages et villes pendant le conflit qui a mené à la création d’Israël en 1948. Depuis, cet épisode connu sous le nom arabe de nakba (catastrophe) par les Palestinien·ne·s est gravé dans la conscience collective palestinienne comme l’histoire d’une dépossession incessante.

Soixante-quatorze ans après leur expulsion, les souffrances et le déplacement restent le quotidien des réfugié·e·s palestiniens. Au titre du droit international, les Palestinien·ne·s qui ont fui ou ont été expulsés de leur domicile sur le territoire qui est devenu Israël ont le droit au retour. Cependant, ils n’ont pratiquement aucun espoir d’être autorisés à regagner leurs maisons, beaucoup ayant été détruites par Israël, ou les villages et villes d’où ils viennent. Israël n’a jamais reconnu leurs droits.

Priver les Palestinien·ne·s d’un domicile est au cœur de l’apartheid qu’Israël leur impose. La dépossession des Palestinien·ne·s n’a pas cessé et la nakba est devenue emblématique de l’oppression dont cette population est victime chaque jour depuis des dizaines d’années. Aujourd’hui, plus de 5,6 millions de Palestinien·ne·s sont réfugié·e·s et sont privés de leur droit au retour. Au moins 150 000 autres sont exposés à un risque réel de perdre leur domicile à cause de la pratique israélienne violente de démolition de maisons et d’expulsions forcées.

C’est un apartheid.

La nouvelle enquête d’Amnesty International montre qu’Israël impose un régime d’oppression et de domination aux Palestinien·ne·s dans toutes les zones sous son contrôle, en Israël et dans les TPO, ainsi qu’aux personnes réfugiées palestiniennes, au profit de la population juive israélienne. Ce régime s’apparente à un apartheid, interdit par le droit international.

Les lois, politiques et pratiques destinées à maintenir un système cruel de contrôle sur la population palestinienne ont abouti à une fragmentation géographique et politique des Palestinien·ne·s, souvent paupérisés et vivant constamment dans la peur et l’insécurité.

QU’EST-CE QUE L’APARTHEID ?

L’apartheid est une violation du droit public international, une grave violation des droits humains garantis par le droit international, ainsi qu’un crime contre l’humanité en vertu du droit pénal international.

Le terme « apartheid », à l’origine, a été utilisé pour désigner le régime politique de l’Afrique du Sud à l’époque où celle-ci imposait explicitement la ségrégation raciale, ainsi que la domination et l’oppression d’un groupe racial par un autre. Il a par la suite été adopté par la communauté internationale pour condamner et réprimer pénalement de tels systèmes et pratiques, où qu’ils existent dans le monde.

Le crime contre l’humanité qu’est le crime d’apartheid selon la Convention sur l’apartheid, le Statut de Rome et le droit international coutumier est constitué lorsque des actes inhumains (essentiellement de graves violations des droits humains) sont « commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial […], dans l’intention de maintenir ce régime. »

En d’autres termes, l’apartheid est un régime dans lequel un traitement discriminatoire prolongé et cruel est infligé par un « groupe racial » d’êtres humains à un autre dans le but de contrôler ce second groupe.

Amnesty International a créé un cours gratuit de 90 minutes intitulé “Deconstructing Israel’s Apartheid against Palestinians”. Pour en savoir plus sur le crime d’apartheid en droit international, sur les formes que prend l’apartheid en Israël et dans les TPO et sur la façon dont il affecte la vie des Palestinien·ne·s, inscrivez-vous à notre cours en ligne sur l’Académie des droits humains d’Amnesty International.

POURQUOI AMNESTY INTERNATIONAL FAIT-ELLE CAMPAGNE CONTRE L’APARTHEID ?

Je ne sais pas pourquoi le monde entier voit ce qui se passe et laisse Israël agir en toute impunité. Il est temps que le monde cesse de traiter Israël en enfant gâté.

Nabil el Kurd, un des habitants menacés d’expulsion forcée dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est
L’apartheid est inacceptable, où que ce soit dans le monde. Alors pourquoi le monde a-t-il accepté l’apartheid envers le peuple palestinien ?

Les droits humains ont longtemps été relégués à un rang secondaire par la communauté internationale, face au combat mené et aux souffrances subies par la population palestinienne depuis des dizaines d’années. Les Palestiniens et Palestiniennes confrontés à la brutalité de la répression israélienne réclament depuis plus de 20 ans que le régime israélien soit considéré comme une forme d’apartheid. Au fil du temps, une reconnaissance internationale plus large du traitement réservé par Israël aux Palestinien·ne·s comme un apartheid a vu le jour.

Pourtant, les États qui avaient la responsabilité et le pouvoir d’agir se sont refusés à prendre des mesures concrètes pour obliger Israël à rendre compte de ses agissements. Ils ont préféré se cacher derrière un processus de paix moribond, au détriment des droits humains et de l’obligation de rendre des comptes. Malheureusement, aujourd’hui, il n’y a aucun progrès vers une solution juste et la situation des droits humains s’aggrave pour les Palestinien·ne·s.

Amnesty International appelle Israël à mettre fin au fait internationalement illicite et au crime international que constitue cet apartheid, en abolissant les mesures de fragmentation, de ségrégation, de discrimination et de privation qui visent actuellement la population palestinienne.

FRAGMENTATION EN DOMAINES DE CONTRÔLE

Lors de sa création en tant qu’État juif en 1948, Israël a expulsé des centaines de milliers de Palestinien·ne·s et détruit des centaines de villages palestiniens, de façon assimilable à un nettoyage ethnique.

Depuis lors, les gouvernements successifs ont élaboré des lois et des politiques destinées à poursuivre la fragmentation de la population palestinienne. Les Palestinien·ne·s sont confinés dans des enclaves en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que dans les camps de personnes réfugiées, où ils sont soumis à des régimes juridiques et administratifs différents. Ces pratiques ont eu pour effet de saper les liens familiaux, sociaux et politiques entre les communautés palestiniennes et d’étouffer la contestation persistante du régime d’apartheid ; elles permettent également de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de maintenir une majorité démographique juive.

Des millions de personnes réfugiées palestiniennes sont toujours déplacées et isolées physiquement des Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO, Israël continuant à leur dénier le droit de retourner dans leurs logements, villes et villages.

DÉPOSSESSION DE TERRES ET DE BIENS

Depuis 1948, Israël procède à des saisies massives et cruelles de terrains pour déposséder les Palestinien·ne·s de leurs terres et de leurs logements. Bien que les Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO soient soumis à des régimes juridiques et administratifs différents, Israël a utilisé des mesures similaires d’expropriation de terres dans toutes les régions – ainsi, depuis 1948, Israël a procédé à des expropriations de terrains dans des zones d’importance stratégique où vivaient d’importantes populations palestiniennes comme la Galilée et le Néguev/Naqab, et a recouru à des mesures identiques dans les TPO après l’occupation militaire israélienne en 1967. Afin de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de limiter le plus possible la présence palestinienne, Israël a confiné les Palestinien·ne·s dans des enclaves séparées, à forte densité de population. Dans le même temps, les politiques israéliennes ont permis que l’attribution de terres appartenant à l’État soit faite de manière discriminatoire, au profit quasiment exclusif de la population juive israélienne, tant en Israël que dans les TPO.

SÉGRÉGATION ET CONTRÔLE

Les gouvernements israéliens successifs ont poursuivi une stratégie consistant à établir leur domination par le biais de lois et de politiques discriminatoires qui isolent les Palestinien·ne·s dans des enclaves, sur la base de leur statut juridique et de questions de résidence.

Israël dénie aux citoyen·ne·s palestiniens leurs droits à l’égalité de nationalité et de statut, tandis que les Palestinien·ne·s des TPO subissent de sévères restrictions de leur liberté de mouvement. Israël restreint également le droit des Palestinien·ne·s au regroupement familial de manière profondément discriminatoire : ainsi, les Palestinien·ne·s des TPO ne peuvent obtenir le droit de résidence ou la citoyenneté par le mariage, contrairement aux membres de la population juive israélienne.

Israël impose également de sévères limitations aux droits civils et politiques des Palestinien·ne·s, pour éliminer la contestation et faire perdurer son système d’oppression et de domination. Par exemple, des millions de Palestinien·ne·s en Cisjordanie restent soumis au régime militaire israélien et aux ordonnances militaires draconiennes adoptées depuis 1967.

PRIVATION DES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

En raison de ces mesures, les Palestinien·ne·s, un peu partout en Israël et dans les TPO, se sont retrouvés marginalisés, paupérisés et défavorisés sur le plan économique.

Des décennies d’attribution discriminatoire des ressources par les autorités israéliennes, au profit de la population juive israélienne en Israël et des colons israéliens dans les TPO, aggravent ces inégalités. Ainsi, des millions de Palestinien·ne·s en Israël et à Jérusalem-Est vivent dans des zones à forte densité de population, qui sont généralement sous-développées et manquent de services essentiels adéquats, notamment en ce qui concerne le ramassage des ordures, l’électricité, les transports en commun et les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

Les Palestinien·ne·s de toutes les zones sous contrôle israélien ont moins de possibilités pour gagner leur vie et exercer une activité commerciale que les membres de la population juive israélienne. Ils subissent des restrictions discriminatoires sur l’accès aux terres cultivables, à l’eau, au gaz et au pétrole, entre autres ressources naturelles, et sur l’utilisation de ces ressources, ainsi que des restrictions sur l’accès à la santé, à l’éducation et aux services de base.

De plus, les autorités israéliennes ont accaparé la majeure partie des ressources naturelles des Palestinien·ne·s dans les TPO au profit de la population juive en Israël et dans les colonies de peuplement illégales.

PRIVATIONS DE LOGEMENT : DÉMOLITIONS ET EXPULSIONS FORCÉES

Les Palestinien·ne·s sont systématiquement soumis à des démolitions de logements et à des expulsions forcées, et vivent constamment dans la peur de perdre leur foyer.

Depuis plus de 73 ans, Israël déplace de force des communautés palestiniennes entières. Les démolitions ont touché des centaines de milliers d’habitations palestiniennes, provoquant des traumatismes et des souffrances terribles. Plus de 6 millions de Palestinien·ne·s sont toujours réfugiés et vivent pour une grande majorité dans des camps de réfugiés, y compris en dehors d’Israël et des TPO. Plus de 100 000 Palestinien·ne·s dans les TPO et 68 000 autres en Israël risquent à tout moment de perdre leur logement, beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois.

Les Palestinien·ne·s sont dans une situation sans issue. Pour bâtir une habitation ou ne serait-ce que pour monter une tente, ils doivent demander un permis de construire aux autorités israéliennes. Cependant, contrairement aux membres de la population juive israélienne qui déposent une même demande, ils n’obtiennent ces permis que rarement. De nombreux Palestinien·ne·s sont obligés de construire sans permis. Israël démolit ensuite ces habitations palestiniennes au motif qu’elles ont été construites « illégalement ». Israël utilise ces politiques discriminatoires de planification et de découpage en zones pour créer des conditions de vie insupportables pour les Palestinien·ne·s et les forcer à quitter leur logement, ce qui permet ensuite l’extension des colonies juives.

Mohammed Al Rajabi, un habitant d’Al Bustan, à Silwan, dont la maison a été détruite par les autorités israéliennes le 23 juin 2020 pour « construction illégale », a expliqué à Amnesty International l’impact dévastateur de cette démolition sur sa famille :

C’est extrêmement dur à accepter. C’est difficile à exprimer […] et j’ai eu le sentiment que c’était plus éprouvant encore pour mes enfants que pour nous. Ils étaient vraiment contents que nous ayons cette nouvelle maison. Je vais garder les photos prises ce jour-là et les montrer à mes enfants quand ils seront grands, pour qu’ils n’oublient pas ce qui nous est arrivé. Je leur dirai : « Vous voyez le genre de souvenirs que je dois vous transmettre ? » Ce que je voulais, c’est qu’ils aient une maison familiale agréable, près de ceux qu’ils aiment et des membres de leur famille. Maintenant, je transmets la mémoire de la destruction de leur première maison d’enfance.

DES AMOURS FRAGMENTÉES : LA SÉPARATION DES FAMILLES PALESTINIENNES

Israël a adopté des lois et des politiques discriminatoires qui perturbent la vie familiale des Palestinien·ne·s. Depuis 2002, Israël a opté pour une politique qui interdit aux Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’obtenir un statut en Israël ou à Jérusalem-Est par le mariage, empêchant ainsi le regroupement familial.

Israël utilise depuis longtemps des lois et des politiques discriminatoires pour séparer les Palestinien·ne·s de leur famille. Ainsi, les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent obtenir par le mariage un statut légal en Israël ou à Jérusalem-Est occupée ; leur droit au regroupement familial leur est donc dénié. Cette politique oblige des milliers de Palestinien·ne·s à vivre séparés de leurs proches ; d’autres sont contraints de partir à l’étranger, ou vivent en permanence dans la crainte d’une arrestation, d’une expulsion ou d’un renvoi forcé.

Ces mesures ciblent explicitement les Palestinien·ne·s, et non les membres de la population juive israélienne, et sont principalement motivées par des considérations démographiques visant à limiter le plus possible la présence palestinienne à l’intérieur d’Israël et dans les TPO.

Sumaia est née et a grandi à Lod, dans le centre d’Israël. Elle s’est mariée en 1998 et son époux, originaire de la bande de Gaza, est venu la rejoindre à Lod. En 2000, Sumaia et son mari ont entamé une procédure de demande de regroupement familial, pour pouvoir vivre ensemble en toute légalité. La procédure a duré 18 années, pendant lesquelles le couple a vécu dans la peur et l’anxiété. Sumaia a dit à Amnesty International :

Les autorités contrôlent le moindre détail de nos vies ; elles sont dans notre chambre, dans nos maisons. Un des pires moments, c’était quand elles ont arrêté mon mari en 2004, pendant que je donnais naissance à une de mes filles […] elles l’ont arrêté alors que j’étais dans la salle d’accouchement !

SOUS LE SIEGE

Des grenades lacrymogènes sont lancées par les forces israéliennes lors d’une manifestation palestinienne le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est de la ville de Gaza, le 22 juin 2018.
Ces 14 dernières années, plus de 2 millions de Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont vécu sous le blocus illégal d’Israël. Venant s’ajouter à quatre offensives militaires majeures, le blocus a eu des conséquences terribles pour la population de la bande de Gaza.

Le blocus est une forme de punition collective. Il oblige la population de la bande de Gaza – majoritairement composée de personnes réfugiées ayant fui en 1948 et de leurs descendant·e·s – à vivre dans des conditions de plus en plus difficiles. Il y a de graves pénuries de logements, d’eau potable, d’électricité, de médicaments essentiels et de soins médicaux, de nourriture, de matériel pédagogique et de matériaux de construction. En 2020, la bande de Gaza présentait le taux de chômage le plus élevé au monde, et plus de la moitié de sa population vivait sous le seuil de pauvreté.

Le 30 mars 2018, les Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont lancé la Grande marche du retour, une série de manifestations hebdomadaires de grande ampleur le long de la clôture entre de la bande de Gaza et Israël.

Ces personnes revendiquaient leur droit de retourner dans leurs villages et villes d’origine, situés dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël, et réclamaient qu’il soit mis fin au blocus israélien de la bande de Gaza. La riposte a été brutale : à la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 membres de la population civile, dont 46 enfants, et en avaient blessé plus de 8 000 autres par des tirs à balles réelles. Au total, 156 personnes blessées ont dû être amputées. Plus de 1 200 personnes ont besoin d’une prise en charge thérapeutique et rééducative longue, complexe et coûteuse, et des dizaines de milliers d’autres d’un soutien psychosocial. Or, la prestation de tels services n’est guère disponible à Gaza.

Le blocus empêche les Palestinien·ne·s d’accéder à des soins de santé adaptés, en particulier à des soins médicaux d’urgence, parfois vitaux, qui sont uniquement disponibles en dehors de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes tardent souvent à délivrer un permis autorisant les malades à sortir de l’enclave, et s’abstiennent même parfois de les délivrer.

Adham Al Hajjar, 36 ans, est journaliste indépendant et vit dans la ville de Gaza. Le 6 avril 2018, alors qu’il couvrait les manifestations de la Grande marche du retour, des tireurs d’élite israéliens postés le long de la clôture entre la bande de Gaza et Israël l’ont pris pour cible. La prise en charge médicale dont il a besoin est indisponible dans la bande de Gaza, en raison de l’indigence des services de santé.

La balle qui a pénétré ma jambe n’a pas fait qu’entrer et sortir. Elle est entrée et a tout arrêté ; elle a mis ma vie à l’arrêt. Tout cela parce qu’un soldat ou une soldate a appuyé sur la gâchette, sans se préoccuper des effets dévastateurs que cela aurait pour moi. Cette personne a-t-elle jamais réfléchi aux conséquences de ses actes ? Je suis comme un mort ambulant, tout dans ma vie s’est figé à partir du moment où cette balle a pénétré ma jambe.

DES PRATIQUES CRIMINELLES

Israël commet de manière systématique de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestinien·ne·s depuis des décennies. Ces violations, comme les transferts forcés, les détentions administratives, les actes de torture, les homicides illégaux et les blessures graves, ainsi que le déni des droits fondamentaux et libertés fondamentales, ont été amplement documentées par Amnesty International, entre autres. Commises dans une impunité quasi-totale, elles permettent de toute évidence le maintien en place du système israélien d’apartheid.

Elles font partie intégrante d’une offensive généralisée et méthodique contre la population palestinienne, menée dans le contexte d’un régime israélien institutionnalisé d’oppression systématique et de domination à l’égard des Palestinien·ne·s, et relèvent du crime d’apartheid, qui est un crime contre l’humanité.

DÉMANTELER LE SYSTÈME

Il n’y a pas de place pour l’apartheid dans notre monde. C’est un crime contre l’humanité, et il doit cesser.

Les autorités israéliennes ont joui de l’impunité pendant trop longtemps. Parce que la communauté internationale s’abstient de demander des comptes à Israël, les Palestinien·ne·s continuent à souffrir quotidiennement. Il est temps de se mobiliser, de se tenir aux côtés des Palestinien·ne·s et de dire à Israël que nous ne tolérerons pas l’apartheid.

Cela fait des décennies que les Palestinien·ne·s réclament qu’il soit mis fin à l’oppression qu’ils subissent. Ils paient bien trop souvent un prix terriblement élevé pour avoir défendu leurs droits, et demandent depuis longtemps à d’autres dans le monde de leur venir en aide.

Faisons en sorte que ce soit le début de la fin du système israélien d’apartheid envers la population palestinienne.
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Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/07/2022 à 20:42
parce que whatsapp, facebook, twitter, messgener, ou meme google analytics, androrid, ne font pas de meme ? a oui c'est vrai, c'est americians donc c'est bon , c'est les gentils. ste blague.. ils n'ont pas d'amis mais que des concurents
13  2 
Avatar de transgohan
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 24/09/2020 à 9:46
Oh merde... Pour une fois que je suis d'accord avec les chinois...
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Avatar de SimonKenoby
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/01/2023 à 11:15
Moi, ce qui m'étonne, c'est que les réseaux sociaux soient autorisés sur des appareils gouvernementaux en 1er lieu.
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Avatar de sergio_is_back
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 19/09/2020 à 9:44
Citation Envoyé par Fleur en plastique Voir le message
Le gouvernement américain montre ainsi qu'il aurait bien voulu que TikTok soit racheté par Microsoft. En plus, Microsoft transforme en or tout ce qu'il achète, regardez Skype. La confiance numérique envers ce logiciel est nettement plus importante, avec le passage d'un bancal peer to peer sans contrôle vers un système centralisé et contrôlé par un serveur américain, et la suppression régulière de fonctions enchante particulièrement les utilisateurs, car cela les aide à se concentrer sur l'essentiel.
J'adore les interventions de Fleur Anémique !!!!

Microsoft n'a fait que transformer Skype en une grosse merde dont le bulletin de décès finira par arriver au profit de Teams ! (qui n'est pas mieux par certains aspects)
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Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 20/06/2022 à 0:25
Je suis pas vraiment surpris.

Les états-unis ont accès aux données de la planète via leur réseaux sociaux, il se foute bien des lois.
Pourquoi la chine, la russie, l'iran, le venezuella ne pourraient pas faire la même chose?
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 30/06/2022 à 11:35
Je suis mitigé. D'un coté, c'est Tiktok, donc pas une grande perte. De l'autre, jamais la FCC et le Sénat n'auraient osé s'en prendre à une application américaine peu importe ses abus en matière de fuite de données.
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Avatar de calvaire
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 19/07/2022 à 9:09
Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
parce que whatsapp, facebook, twitter, messgener, ou meme google analytics, androrid, ne font pas de meme ? a oui c'est vrai, c'est americians donc c'est bon , c'est les gentils. ste blague.. ils n'ont pas d'amis mais que des concurents
oui c'est un peu usant cette diabolisation des Chinois (tiktok) et de la Russie (VK), alors qu'on sait très bien que les Américains font pareil pour les memes raisons nauséabonde.

J'aimerais tant que l'UE ai les couilles de bloquer Facebook

et allons plus loins, en réponse du PATRIOT Act bloquons tous les gafams, je suis convainque que en moins d'1 mois on aurait nos alternatives. Il est temps de faire comprendre aux européens que les services américains sont totalement dispensable et à l'oncle sam qu'on est pas leurs esclaves.
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Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 21/10/2022 à 16:34
et les données des utilisateurs de twitter, facebook, instagram... ne courent pas le risque de se faire espionner par les usa?
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Avatar de bouye
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 0:15
Je suis pas spécialement paranoïaque ni ne pense que nos gouvernements ont des but cachés foncièrement mauvais mais je pense qu'on fait ou tente de faire probablement pareil de notre coté (ou sommes très envieux d'eux si on ne peut pas le faire).

Pour équilibrer un peu la chose, je rappelle juste qu'il y a qq années on "découvrait" que Facebook était capable même de sniffer et suivre les comportements des utilisateurs sur les téléphones ou son app était même pas installée. Et que sans parler de "collusion avec le gouv US", presque tous les fournisseurs de réseaux sociaux, de services de reconnaissance/commande vocale, mais aussi tous les fournisseurs de plateformes (Google) nous traquent tout le temps sous le prétexte que "nos apps et services marchent mieux comme ca".

Il y a bien longtemps déjà, le bouquin O'Reilly sur PGP commençait sur un chapitre parlant de la volonté du gouvernement Clinton d'imposer une puce de cryptage dans les TV permettant de réceptionner les réseaux câblé et que c’était mal car "le gouv US aurait pu alors vous espionner comme bon vous semble" (syndrome pourquoi les cartes de crédit avec puce ont eut du mal a décoller aux US). Décris comme ça, ça faisait très parano, mais c’était la raison 1ere de du dev de cet outil : mettre en accès libre un outil permettant a tout un chacun de crypter des trucs que le gouv US n'aurait pas pu casser (un raisonnement très américain en soit).

Bref, 25 ans plus tard, pas beaucoup de changements, les gouv nous traquent des que possible (Chine, Pegasus, révélations passées sur les écoutes du Gov US, les nôtres font sans doute pareil de toutes manières [et ça fait partie du jeu standard d'espionner ses ennemis comme ses alliés et aussi de tenter d'identifier les menaces internes potentielles]) et les majors tant orientales que occidentales font pareil aussi (soit pour collaborer avec leur gouv, soit pour se faire du fric sur notre dos via nos data ou de la pub, soit les deux)...

Pendant ce temps-la, il me semble avoir vu qu'un certain présentateur d'une certaines émission littéraire sur France 5 apparaissait également dans une campagne de pub pour "BookTok" (le partage d'avis littéraire sur TikTok) sur les chaînes du groupe France TV (et d'autres aussi probablement) récemment.
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