Ils ont fait valoir entre autres que « Les émissions d’ondes de la 5G s'additionnent à celles des technologies antérieures, 4G, 3G et 2G, ce qui aboutira à une hausse du niveau d’exposition de la population aux ondes. De même, il est urgent de s'interroger de l’impact sanitaire de la multiplication d’objets hyperconnectés ».
Selon eux, « l’inflation numérique doit nous amener à réfléchir d’urgence à nos besoins et nos usages en la matière. Et ce choix ne doit ni être celui d’opérateurs, ni même celui d’experts, mais bien un choix de l’ensemble des citoyennes et citoyens afin de décider de façon éclairée et démocratique l’installation ou non de la 5G. Le moratoire est l’une des propositions de la convention citoyenne pour le climat, que le Président de la République s’est engagé à étudier. Nous lui demandons, ainsi qu’au gouvernement de respecter cet engagement ».
C'est pourquoi, « nous, maires et élu.e.s proposons dans l’immédiat un moratoire sur le déploiement de la 5G au moins jusqu’à l’été 2021. Pendant ce moratoire, nous demandons la tenue d'un débat démocratique décentralisé sur la 5G et sur les usages numériques. Nous demandons pour les communes le droit à la subsidiarité concernant l’application du principe de précaution. Nous demandons que la priorité soit donnée à la réduction de la fracture numérique, à travers le développement de la fibre en zone rurale et en finalisant le déploiement de la 4G. »
Aussi, devant une centaine d'entrepreneurs et entrepreneuses de la French Tech réunis dans la salle des fêtes de l'Élysée, le Président de la République n’a pas manqué de leur lancer quelques boutades.
« La France est un pays de réseau, d’équipements, historiquement les routes, les canalisations d’eau et maintenant l’équipement de numérique » a indiqué le Président de la République qui a parlé d’accélération des objectifs 3G 4G partout, mais aussi de passage à la 5G. « Je veux être très clair : la France c’est le pays des lumières, c’est le pays de l’innovation et bon nombre de défis que nous avons par secteurs seront résolus par l’innovation ».
« Nous allons expliquer, débattre, lever les doutes, tordre le cou à toutes les fausses idées, mais oui, la France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile, je ne crois pas au modèle Amish et je ne crois pas que le modèle Amish permet de régler les défis de l’écologie contemporaine ».
« Et donc on va continuer à équiper, innover. Simplement, l’innovation ne doit pas être que technologique ; elle doit être aussi sociétale et sociale. Et il faut regarder les peurs en face ! Il y a des peurs liées à ces innovations. Il faut les lever en disant la vérité, en trouvant les bons compromis, en expliquant, en mesurant par le débat citoyen éclairé ».
Il a également évoqué le plan de relance de 100 milliards d’euros dont 7 milliards sont destinés au numérique : « il y a 7 milliards d’euros qui sont mis sur la transformation de notre écosystème de startup et du numérique français. 3,7 milliards pour soutenir les startups et accélérer l’investissement en capital, 300 millions d’euros dans la formation, 800 millions d’euros sur le numérique au quotidien et l’accès, 2,3 milliards dans la transformation de l’État et des services ». Rappelons que la somme des 3,7 milliards vient s’ajouter à un plan de 4 milliards d’euros annoncé en mars pour soutenir la trésorerie des startups dans le contexte de la pandémie.
Le Président de la République a abordé plusieurs sujets, notamment les investissements en intelligence artificielle, la recherche fondamentale et la recherche technologique et bien d’autres. Il a également insisté sur le cloud et la nécessité de ne dépendre d’aucune puissance non européenne.
Source : discours du Président