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Le procureur général US se donne jusqu'à la fin de ce mois pour lancer un procès antitrust contre Google
Mais des avocats estiment le délai précipité pour servir les intérêts de la campagne Trump

Le , par Stéphane le calme

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8  0 
Le ministère de la Justice prévoit d'intenter une action antitrust contre Google dès ce mois-ci, après que le procureur général William P. Barr a rejeté la demande des avocats qui ont déclaré qu'ils avaient besoin de plus de temps pour constituer une affaire solide contre l'entreprise, selon cinq personnes informées des conversations internes du service.

Des responsables du ministère de la Justice ont demandé aux avocats impliqués dans l'enquête antitrust sur Alphabet, la société mère de Google et YouTube, de conclure leurs travaux d'ici la fin du mois de septembre, selon trois personnes. La plupart des quelque 40 avocats qui avaient travaillé sur l'enquête se sont opposés au délai. Certains ont dit qu'ils n’allaient pas participer à l’action contre Google dans ces conditions et plusieurs d'entre eux ont quitté l'affaire cet été.

Certains ont fait valoir cet été dans une note de service qu'ils pouvaient présenter un dossier solide, mais avaient besoin de plus de temps, selon les personnes qui ont décrit le document. Le désaccord a persisté au sein de l'équipe sur l'ampleur de la plainte et sur ce que Google pourrait faire pour résoudre les problèmes découverts par le gouvernement. Les avocats ont considéré la date limite comme arbitraire.

Des avocats s'inquiètent du fait que le délai soit précipité pour servir les intérêts de la campagne de Trump

Bien qu'il y ait eu des désaccords sur les tactiques, les avocats ont également exprimé leur inquiétude quant au fait que Barr veuille annoncer l'affaire en septembre pour s'attribuer le mérite d'une action contre une puissante société de technologie sous l'administration Trump.

Mais Barr a estimé que le ministère avait progressé trop lentement et que le délai n'était pas déraisonnable, selon un haut fonctionnaire du ministère de la Justice.

Ancien dirigeant de l'industrie des télécommunications qui a plaidé une affaire antitrust devant la Cour suprême, Barr a montré un vif intérêt pour l'enquête Google. Il a demandé des séances d’information régulières sur le cas du ministère, prenant des informations même durant ses voyages et ses vacances.

Lorsque Barr a imposé une date limite à l'enquête, certains avocats craignaient que cette décision ne soit conforme à sa volonté de passer outre leur recommandation sur des affaires qui intéressent vivement le président Trump, qui a accusé Google de partialité à son égard.

L'affaire Google pourrait également être brandie par Trump comme un élément d’accomplissement durant la saison électorale sur une question que les démocrates et les républicains considèrent comme un problème majeur : l'influence des plus grandes entreprises technologiques sur les consommateurs et la possibilité que leurs pratiques commerciales aient étouffé de nouveaux concurrents et entravées des industries traditionnelles comme les télécommunications et les médias.


Procureur général William Barr

Une enquête bipartisane

Une coalition de 50 États et territoires soutient l'action antitrust contre Google, ce qui reflète le large soutien bipartite qu'une affaire du ministère de la Justice pourrait avoir. Mais les procureurs généraux des États menant leurs propres enquêtes sur l'entreprise sont divisés sur la façon de procéder, les démocrates étant perçus par les républicains comme ralentissant le travail afin que les affaires puissent être soumises à une administration potentielle de Biden, et les démocrates accusant les républicains de l'avoir précipité sous Trump. Ce désaccord pourrait limiter le nombre d'États qui se joignent à un procès du ministère de la Justice et mettre en péril la nature bipartisane de l'enquête.

Certains avocats du ministère craignent que la détermination de Barr à porter plainte ce mois-ci ne puisse affaiblir leur dossier et finalement renforcer la main de Google, selon des entretiens avec 15 avocats qui ont travaillé sur l'affaire ou qui ont été informés de la stratégie du département. Ils ont demandé à ne pas être nommés par crainte de représailles.

Brianna Herlihy, une porte-parole du ministère de la Justice, a refusé de commenter l'enquête en cours. Jose Castaneda, un porte-parole de Google, a déclaré que l'entreprise « continuerait à s'engager dans les enquêtes en cours » et que ses pratiques commerciales permettaient « d'accroître le choix et la concurrence ».

Lorsque le ministère de la Justice a ouvert son enquête sur Alphabet en juin 2019, les avocats de la division antitrust étaient impatients de participer. Certains au sein de la division l'ont décrit comme le cas du siècle, à égalité avec la dissolution de Standard Oil après l'âge d'or. L’affaire offrait également aux États-Unis une chance de rattraper les régulateurs européens qui se sont montrés plus agressifs sur le secteur technologique, notamment avec le RGPD et les affaires qui en ont découlé.

Alphabet était une cible antitrust évidente. Grâce à YouTube, à la recherche Google, à Google Maps et à une suite de produits publicitaires en ligne, les consommateurs interagissent avec l'entreprise presque chaque fois qu'ils recherchent des informations, regardent une vidéo, parcourent un trajet, passent la commande d’un produit dans une application ou voient une annonce en ligne. Alphabet améliore ensuite ses produits en fonction des informations qu'il glane à chaque interaction de l'utilisateur, ce qui rend sa technologie encore plus dominante.

Des difficultés à s'accorder

Pendant près d'un an, des dizaines d'avocats du ministère de la Justice et d'autres membres du personnel ont travaillé en deux groupes, chacun supervisant un domaine d'enquête distinct: la domination de Google dans la recherche et son contrôle sur de nombreux aspects de l'écosystème de la publicité en ligne.

Google contrôle environ 90 % des recherches sur le Web dans le monde, et ses concurrents se sont plaints que la société ait étendu sa domination en rendant ses outils de recherche et de navigation par défaut sur les téléphones dotés de son système d'exploitation Android. Google capte également environ un tiers de chaque dollar dépensé en publicité en ligne, et ses outils publicitaires sont utilisés pour fournir et mettre aux enchères des publicités qui apparaissent sur Internet.

Le ministère de la Justice a rassemblé des preuves solides de pratiques anticoncurrentielles, ont déclaré trois personnes.

Mais les avocats ont également décrit la politique interne qui a parfois ralenti le travail du département ou creusé un fossé entre les membres de l’équipe.

Makan Delrahim, le chef de la division antitrust du ministère de la Justice, avait poussé le département à enquêter sur Google, mais a été récusé parce qu'il représentait la société dans une acquisition en 2007 qui l'a aidée à dominer le marché de la publicité en ligne.

Aussi, Barr a placé l'enquête sous la direction de Jeffrey A. Rosen, le sous-procureur général, dont le bureau ne superviserait généralement pas une affaire antitrust. Barr et Delrahim étaient également en désaccord sur la façon d'aborder l'enquête, et Barr avait dit à des assistants que la division antitrust était endormie depuis des décennies, en particulier pour ce qui concerne les examens de l'industrie technologique.

Rosen a une formation technique: il était l'avocat principal de Netscape Communications lorsqu'elle a déposé une plainte antitrust contre Microsoft en 2002.

En octobre, Rosen a embauché Ryan Shores, un ancien avocat antitrust, pour diriger l'affaire et s'est engagé à « chercher vigoureusement à remédier à toute violation de la loi, le cas échéant ».

Barr avait également une conseillère de son propre bureau, Lauren Willard, qui s'est jointe à l'équipe à titre de liaison. Elle a rencontré des membres du personnel et a demandé des informations sur l'enquête. Elle a également émis des directives et fait des propositions sur les prochaines étapes.


Qui est responsable de l'action menée par le gouvernement ?

L'affaire semblait avoir deux dirigeants qui n'étaient pas toujours en phase avec qui était responsable, et l'un d'eux siégeait dans le bureau du procureur général.

Alors que des débats au sein de l'équipe ont surgi sur la meilleure façon de procéder contre Google (principalement sur l'opportunité de déposer une plainte comprenant à la fois les éléments de recherche et de publicité, ou de se concentrer sur une ligne d'attaque) les avocats se sont demandé qui aurait le dernier mot. Barr est intervenu ce printemps pour préciser que Shores était responsable. Peu de temps après, Willard s'est retirée de l'affaire pour se concentrer sur d'autres missions.

Les procureurs généraux des États étaient également en désaccord sur la question de savoir s'il fallait porter une affaire avec moins d’éléments qui pourrait être lancée pendant...
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Avatar de KEKE93
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 15/10/2020 à 17:31
Les procès pour situation monopolistique sont des procédures très très longues.
Le procès anti-trust d'IBM avait duré de 1969 à 1982 et a généré 30 millions de pages

https://www.historyofinformation.com/detail.php?id=923

Tellement long que la situation d'IBM s'est arrangée toute seule au début des années 80, de nouveau concurrents étant venus sur le marché (Cf les PC compatibles, Oracle puis Cisco...); la cour ayant jugé qu'IBM ne méritait plus un tel procés...
IBM, prévoyant un démantellement, avait changé sa structure organisationelle de sorte qu'un démantellement ait le moins d'effet possible et est ainsi devenu un monolithe elephantesque incapable de "danser" face à la concurrence...

C'est ce qui pourrait advenir aussi aux GAFAM.
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Avatar de Waikiki
Membre averti https://www.developpez.com
Le 12/04/2021 à 14:29
Google favorise sa principale source de revenue, Apple favorise ses applications sur l'App Store, Amazon copie les produits les plus vendeurs sur sa plateforme, Microsoft a tout fait pendant des année pour imposer son OS sur les pc, Facebook utilise les données générées sur ses plateformes pour faire du profit.

Y en a vraiment qui sont encore étonnés par de telles annonces ? les GAFAM n'ont jamais été des sociétés philanthropiques et ce n'est pas prêt d'arriver.
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Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 23/09/2020 à 10:32
Apple ou Android... Wow marché ouvert
Apple avec son store super ouvert...
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 08/10/2020 à 13:18
Outre tous les abus, je pense aussi qu'il y a une partie de la situation qui vient des clients. Une grosse majorité des gens qui passent leur temps sur Internet, n'ont pas envie d'écumer 10 moteurs de recherches, 10 application de magasin en lignes, 10 réseaux sociaux différents pour ce qu'ils veulent faire, en soit ils n'ont pas nécessairement tort, mais ça rend la vie difficile aux petits.

Je pourrais prendre aussi une nouvelle marque de voiture, essayer d'imaginer comment ce doit être difficile de lancer une nouvelle marque de voiture et de se faire une place a côté des gros déjà existant.
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Avatar de edrobal
Membre averti https://www.developpez.com
Le 07/10/2023 à 13:08
Microsoft accuse Google de pratiques déloyales. L’hôpital se fout de la charité !!! Comment un OS aussi merdique que Windows a-t-il pu devenir quasi incontournable.
6  0 
Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:46
Google:
- search
- analytics
- cloud
- android
- chrome
- gmail
- maps
- news
- calendar
- contacts
- google apps
- drive
- youtube
- photos
- ...

Ce n'est pas trop?
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 19/12/2024 à 1:22
« Google gagne plus d'argent avec Windows que Microsoft. Littéralement »
Je trouve qu'il y a un gros biais de raisonnement : d'un côté on parle de l'argent rapporté par les recherches Google, de l'autre, bien que ça ne soit pas clair, il semble question de ce que rapporte la vente de licence windows, et peut-être avec les gains des recherches Bing.
Il faut comparer ce qui est comparable: Windows est un système d'exploitation, Google search est un moteur de recherche. Google ne gagnent pas d'argent parce que ses utilisateurs sont sous Windows, Google gagne de l'argent parce qu'ils établissent un profil publicitaire de ces recherches, et ça rapporte pareil que ça soit fait sous Windows, Linux, MacOS, Android ou autre. De même, les recherches Bing rapporte de l'argent pas parce que on le fait sous Windows, mais par ce qu'on l'utilise. Si les parts de marché de Bing sont minuscule face à Google search, être sous Windows n'y changera rien.
Si par contre on parle du fait que le moteur de recherche maison peine à s'imposer face à Google search même "à la maison" et que Google tire la majorité des recettes liées aux recherches sous Windows, bien plus que Microsoft, là oui, la comparaison marche.

Et Microsoft n'est pas à plaindre, nul doute que pousser Teams, Office365 et autre produit au travers de Windows a bien fait les affaires de Microsoft et que ça n'est pas compter ici (sans oublier les ventes liés de licences Windows sur plus de 90% des PC qui doit rapporter un fric monstre). J'ai plus l'impression que le PDG est triste que les investissements dans Bing et Open AI ait pas suffit à imposer Bing même en agissant vicieusement au travers de Windows (comme forcer la main de l'utilisateur sur le navigateur et pousser ses produits par des bandeaux et paramètres par défaut). Pour ma part, Microsoft peut ranger ses violons, y a beaucoup trop de casseroles pour avoir de l'empathie.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/10/2020 à 11:39
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
L’on estime qu'Apple reçoit aujourd'hui entre 8 et 12 milliards de dollars de paiements annuels, contre 1 milliard de dollars par an en 2014, en échange de l'intégration du moteur de recherche de Google dans ses produits. Il s'agit probablement du plus gros paiement que Google verse à quiconque et représente 14 à 21 % des bénéfices annuels d'Apple. Ce n'est certainement pas de l'argent qu'Apple serait impatient de laisser tomber.
Purée , plusieurs milliards de dollar juste pour mettre Google comme moteur de recherche par défaut.
J'imagine qu'aucune autre entreprise pourrait proposer un meilleur deal à Apple.

Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
Les deux entreprises sont contre l’avis des régulateurs et estiment qu’il y a de nombreux partenariats du genre dans la Silicon Valley. « Nous avons ce genre de terme étrange dans la Silicon Valley : co-opposition », a déclaré Bruce Sewell, avocat général d'Apple entre 2009 et 2017. « Vous avez une concurrence brutale, mais en même temps, vous avez une coopération qui est nécessaire ». Ils sont en concurrence sur pas mal de fronts, comme les smartphones, les cartes numériques et les ordinateurs portables. Mais ils savent aussi se montrer gentils quand cela leur convient.
Apple n'a pas de moteur de recherche ni de plateforme vidéo comme YouTube, donc ça ne lui pose pas problème que les gens utilisent ces services.

Citation Envoyé par L33tige Voir le message
Ca me rappel un épisode de Crossed de Karim Debbache.
Je me rappelle de cette blague, c'était peut-être dans un épisode de l'émission Chroma (uniquement disponible sur Dailymotion en principe).

Ça me fait penser à la chanson "Arrête un peu ta parano" de Didier Super :
Arrête un peu ta parano, si vraiment les gouvernements
Ils étaient vraiment les larbins des multinationales
Tu crois pas qu’il y a bien longtemps
Que les multinationales, elles domineraient toute la planète
Et peut-être même le monde
Et qu'elles auraient même plus besoin de s’acquitter de leurs impôts
Non mais sérieux, faut réfléchir deux secondes
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Avatar de Zefling
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:51
Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.
Cette blague. Firefox n'est pas sûr donc ?

Ça permet surtout de mieux contrôler l'utilisateur par tous les angles :
  • la recherche
  • la navigation
  • le système

Autant dire quasiment tout passe par chez-eux qu'une façon ou d'une autre. C'est sûr que supprimer une de ces briques, c'est une perte de revenu colossale pour Alphabet et aussi une perte de contrôle du web.
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 28/11/2024 à 15:14
Imaginons que Google doit se séparer de Chrome, qui peut racheter ?
D'ailleurs, parlerait-on de Chrome et Chromium ou seulement de Chrome ? Chromium sert de base à de nombreux dérivés. Si Google le garde, il pourrait faire pression pour pousser son agenda ou entraver les efforts du repreneur de Chrome. Si Chromium est aussi vendu, le nouveau propriétaire gagnerait un incroyable pouvoir pour pousser ses "nouvelles techno du future web".

Ca ne va pas être vendu à petit prix et il faudra que le racheteur inspire la confiance (donc avec les politiques anti Chine, inimaginable que les Etats-Unis laissent un groupe chinois s'en emparer).
J'imagine qu'il serait difficile pour Microsoft de racheter Chrome sans que les régulateurs ne réagissent.
Je doute que Nvidia fera une offre, pas impossible mais c'est pas leur coeur de métier.
Est-ce que Apple voudrait maintenir une application en dehors de leur écosystème ? Stratégiquement, ils pourraient fermer Chrome à ses plateformes pour inciter les gens à passer aux iDevice, mais ça leur ferait aussi une très mauvaise image auprès des utilisateurs restant sous Windows et Android.
Je verrai peut-être Amazon, Facebook ou X Corp s'en emparer, mais je doute que la vie privée des utilisateurs ne s'améliore sous leur égides (sachant qu'elle n'est déjà pas glorieuse avec Google)
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