
Selon l'administration Trump, les principales entreprises chinoises, y compris le géant de l'équipement de télécommunications Huawei Technologies et la société de surveillance vidéo Hikvision, sont détenues ou contrôlées par l'armée chinoise, jetant les bases de nouvelles sanctions financières américaines. Pour Reuters, un document du ministère de la Défense répertoriant 20 sociétés opérant aux États-Unis qui, selon Washington, sont soutenues par l'armée chinoise.
Ledit document comprend également China Mobile Communications Group et China Telecommunications Corp ainsi que l'avionneur Aviation Industry Corp of China. Cette liste a été établie par le ministère de la Défense, qui a été mandaté par une loi de 1999 pour dresser une liste des sociétés militaires chinoises opérant aux États-Unis, y compris celles « détenues ou contrôlées » par l'Armée populaire de libération qui fournissent des services commerciaux, fabriquent, produisent ou exportent des équipements.
Pour l'instant, le Pentagone n'annonce pas de sanctions à l'endroit de ces entreprises, mais la loi stipule que le président peut imposer des sanctions qui pourraient inclure le blocage de tous les biens des parties énumérées. Huawei, China Mobile, China Telecom, AVIC et l'ambassade de Chine à Washington n'ont pas répondu aux demandes de commentaires. Hikvision a qualifié ces allégations de « sans fondement », notant qu'il ne s'agissait pas d'une « entreprise militaire chinoise » et n'avait jamais participé à des travaux de R&D pour des applications militaires. L'entreprise annonce qu'elle travaillerait avec le gouvernement américain pour résoudre le problème.
Le Pentagone a subi la pression des législateurs des deux partis politiques américains pour publier la liste, au milieu des tensions croissantes entre Washington et Pékin sur la technologie, le commerce et la politique étrangère. En septembre dernier, le principal démocrate du Sénat américain Chuck Schumer, le sénateur républicain Tom Cotton et le représentant républicain Mike Gallagher ont écrit une lettre au secrétaire à la Défense, Mark Esper, exprimant ses préoccupations concernant l'enrôlement de Pékin de sociétés chinoises pour exploiter les technologies civiles émergentes à des fins militaires.
Mercredi dernier, Cotton et Gallagher ont félicité le ministère de la Défense pour avoir publié la liste et exhorté le président à imposer des sanctions économiques contre ces entreprises. La Maison-Blanche n'a pas annoncé si elle sanctionnerait les entreprises figurant sur la liste, mais un haut responsable de l'administration a déclaré que la liste peut être considérée comme « un outil utile pour le gouvernement américain, les entreprises, les investisseurs, les établissements universitaires et les partenaires aux vues similaires pour mener à bien une diligence raisonnable en matière de partenariats avec ces entités, d'autant plus que la liste s'allonge ».
Source : Reuters
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