Un groupe américain travaillant sur la confidentialité en ligne demande 1.75 million de dollars à Google, à piocher dans son Privacy Fund
Mise à jour du 04.04.2011 par Katleen
Alors que la semaine dernière Google est parvenu à signer un accord avec la FTC dans l'affaire Buzz qui l'engage à subir des audits pendant 20 ans, cela n'est pas assez au goût de l'Electronic Privacy Information Center.
En effet, suite au scandale et à la protestation d'un groupe d'utilisateurs de Gmail, la firme de Mountain View avait du créer un fonds pour la confidentialité dans lequel elle avait injecté 8.5 millions de dollars. Des sommes de ce total ont été distribuées à diverses organisations oeuvrant dans ce domaine.
"Toutes des vendues qui reçoivent le support de Google pour des services de lobbying ou de consulting", s'insurge l'EPIC qui n'est pas dans la liste des bénéficiaires, et qui se dit largement plus "indépendant" qu'eux.
Pourtant, le groupe avait déposé la première plainte dans le dossier Buzz, auprès de la FTC.
Aujourd'hui, il réclame 1.75 million de dollars et demande aux tribunaux de rejeter un accord "qui encourage les organisations à attendre tandis que d'autres font le travail de sauvegarde de la confidentialité sur le Net".
Pensez-vous que l'EPIC mérite une telle somme ?
Google devra se soumettre à des audits indépendants pendant 20 ans, suite à un accord signé avec la FTC à propos de la confidentialité
Lancé en février 2010, Buzz, un service social crée par Google, était loin d'en avoir fait un, et avait rencontré un échec cuisant (il est aujourd'hui toujours très peu utilisé). Et la firme continue de payer aujourd'hui de cette erreur stratégique, avec un produit qui a fait l'objet d'enquêtes suite aux nombreuses plaintes des utilisateurs de Gmail qui s'étaient plaint du manque de contrôle de leurs informations personnelles (contacts fréquents dans les échanges de courriels ajoutés par défaut comme "amis" dans Buzz, par exemple, et aussi difficultés à supprimer des informations).
Si les problèmes décriés avaient été corrigés en quelques jours, la Federal Trade Commission avait tout de même ouvert une investigation sur le sujet. Ce matin, Google et l'organisme officiel ont annoncé avoir conclu un accord à l'amiable dans ce cadre,
Google et la Federal Trade Commission (FTC), le régulateur chargé de la protection des consommateurs, sont parvenus à un accord à l'amiable dans ce cadre. Et les conséquences de Buzz sont lourdes : la firme sera soumise à des audits indépendants des procédures de protection de la vie privée tous les deux ans, pendant vingt ans. La moindre modification des conditions de partage d'informations personnelles sera également très encadrée, puisque le consentement explicite des internautes sera nécessaire.
La FTC veut ainsi s'assurer que de tels débordements ne se reproduisent plus jamais, et met en avant que c'est la première fois qu'elle doit imposer une politique de protection de la vie privée à une entreprise. Une "décision dure, qui assurera que Google honorera ses engagements envers les consommateurs", ajoute l'organisation.
Google devra "établir et maintenir un programme de confidentialité compréhensif".
Un coup dur, après l'amende déjà infligée ce mois par rapport aux données Wi-Fi collectées par les Google Cars.
"Nous présentons à nouveau nos excuses (...) et souhaitons que l'annonce faite ce jour mette cet incident derrière nous, nous sommes à 100% focalisés sur le fait de nous assurer que nos nouvelles procédures de confidentialité protégeront efficacement les intérêts de tous nos utilisateurs", a pour sa part déclaré Mountain View.
Source : L'accord entre Google et la FTC
Google devra se soumettre à des audits indépendants pendant 20 ans
Suite à un accord sur la confidentialité signé avec la FTC
Google devra se soumettre à des audits indépendants pendant 20 ans
Suite à un accord sur la confidentialité signé avec la FTC
Le , par Katleen Erna
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !