
Des populations entières font l'objet d'une surveillance intense tandis que les données médicales des personnes infectées sont partagées entre les entreprises, les gouvernements et les agences internationales. L'effet à long terme de ces mesures anti-pandémie sur la vie privée pourrait être dévastateur. Aux États-Unis, CyberNews a mené une enquête auprès des Américains pour voir ce qu'ils pensent du fait de renoncer à leur vie privée lors de la réponse du gouvernement à la pandémie de covid-19. En somme, les Américains craignent que de telles mesures n'entraînent une surveillance gouvernementale accrue à long terme, même après la crise sanitaire.
L'enquête a eu lieu ce mois auprès d'un échantillon représentatif aléatoire de 1255 adultes basés aux États-Unis. En ce qui concerne les perspectives globales de la vie privée aux États-Unis, une écrasante majorité (~ 89 %) des Américains soutiennent ou soutiennent fortement les droits à la vie privée. Bien qu'un fort soutien à la vie privée ne soit pas particulièrement exceptionnel parmi les publics occidentaux, un tel enthousiasme persiste-t-il même face à la menace d'une pandémie mondiale ?
Environ 52 % des Américains pensent qu'il est plus important de conserver leur vie privée que de la remettre aux autorités afin de lutter contre la propagation de la pandémie. Cependant, lorsqu'il leur a été demandé s'ils approuveraient l'utilisation de pratiques de surveillance controversées par les autorités pour lutter contre la propagation de la pandémie, ils hésitaient encore plus à renoncer à leur vie privée. Près des deux tiers (~ 65 %) désapprouveraient que leur gouvernement recueille leurs données ou utilise la reconnaissance faciale pour les suivre.
Seulement 30 % des Américains sont favorables à l'utilisation d'une application de suivi de contacts mis au point par le gouvernement américain. Les Américains ont des opinions divergentes sur la question de savoir si une application de suivi utilisée pour aider à stopper la propagation du COVID-19 devait être exploitée par le secteur public ou privé. Dans l'ensemble, les résultats indiquent un fort soutien à la vie privée parmi la population aux États-Unis. Deux tiers des Américains craignent que les mesures de suivi utilisées pour contenir la propagation du virus ne conduisent à une surveillance gouvernementale accrue.
De plus, la grande majorité des répondants au sondage (~ 79 %) étaient quelque peu inquiets ou très inquiets que les mesures de suivi intrusives adoptées par le gouvernement se poursuivent longtemps après la fin de la pandémie de COVID-19. Même si les États-Unis n'ont pas encore introduit de nouvelles mesures de surveillance draconiennes pour lutter contre la propagation du COVID-19, les résultats de cette enquête indiquent que les Américains sont loin d'être complaisants en ce qui concerne leur vie privée.
Il existe une certaine différence d'opinions quant à savoir qui devrait gérer les éventuelles mesures de suivi et comment. Cependant, il est clair qu'en cas d'introduction éventuelle d'applications de surveillance d'urgence, les Américains s'attendent à ce que leurs droits à la vie privée soient respectés, bien que certaines craintes concernant la mise en œuvre à long terme de telles mesures persistent.
Source : CyberNews
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